Sarah - VBC Cheseaux

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Sarah - VBC Cheseaux
16 Sports
24 heures | Vendredi 4 novembre 2016
Le FC Bavois de Viquerat fait son
chemin en Promotion League
KEYSTONE
Alan Roura et sa petite équipe
fin prêts pour le Vendée Globe
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BRUN
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Hockey sur glace
Montés en grade avec le LHC,
ils veulent briller avec la Suisse
Genazzi, Froidevaux
et Herren profitent
de l’évolution
du club vaudois
pour se faire une
place en équipe
nationale. Jusqu’au
prochain Mondial?
Les trois sélectionnés lausannois
Jérôme Reynard
Ils sont trois. Trois Lausannois à
disputer la Deutschland Cup sous
le maillot de l’équipe de Suisse,
entre aujourd’hui et dimanche, à
Augsbourg. De quoi faire du LHC
le quatrième club le plus représenté en sélection, ce week-end,
derrière Davos, Zoug et Genève.
Le très bon début de saison des
Lions (4es après 18 journées) n’y
est pas étranger. Reste qu’il convient d’y regarder d’un peu plus
près afin de comprendre comment Joël Genazzi, Etienne Froidevaux et Yannick Herren se sont
momentanément fait une place
dans l’esprit du coach national,
Patrick Fischer. Tour d’horizon
de trois joueurs qui ont profité
d’une redistribution des cartes, à
Malley, pour franchir un palier,
alors que le Mondial (à Paris et à
Cologne) se profile.
Joël Genazzi (28 ans),
défenseur, 16e sélection
L’arrivée de Dan Ratushny et de sa
philosophie lui a offert des libertés en même temps que le départ
à Fribourg de Ralph Stalder l’a installé au rang de défenseur suisse
No 1 incontesté. Dans ce nouveau
contexte, Joël Genazzi s’éclate et
fait parler la poudre, muni de son
statut d’attaquant de formation
(7 buts, 11 assists en 18 matches).
«Mon niveau de responsabilité a
augmenté, mon rôle de leader
s’est renforcé. Dans ces conditions, tu as davantage d’occasions
Yannick Herren fête sa première
convocation en équipe de Suisse,
ce week-end à Augsbourg.
de t’illustrer. Et, par effet ricochet, des perspectives se dégagent
sur le plan international», glisse le
top scorer lausannois.
Voilà qui pourrait lui ouvrir les
portes d’un premier Mondial. «Il y
a deux ans, je ne m’attendais pas à
être convoqué. L’année dernière,
j’étais déçu de ne pas être pris,
d’autant que je n’imaginais pas
pouvoir faire mieux. Mais, aujourd’hui, je remarque que j’ai encore
progressé. Du coup, mon objectif
est clair: je veux être du voyage en
France et en Allemagne au printemps», lâche le défenseur de
28 ans (15 sélections), avant de balancer un constat d’une logique
implacable. «Quand tu aspires à
participer au Championnat du
monde, c’est à la fin de la saison
que tu dois briller, pas maintenant.»
Etienne Froidevaux veut taper dans
l’œil du coach national pour vivre
un deuxième Mondial après Minsk 2014.
Etienne Froidevaux (27 ans),
attaquant, 38e sélection
Etienne Froidevaux partage forcément l’avis de son coéquipier. Et
lui aussi profite d’un rôle plus important (il a grimpé d’un cran
dans la hiérarchie pour se retrouver sur le deuxième trio d’attaque
du LHC), dans un système de jeu
par ailleurs moins contraignant
pour les joueurs de centre comme
lui. «Disons que je dépense moins
d’énergie dans la partie défensive
de mon job. Et puis, n’oublions
pas que je ne suis plus aligné en
box play, précise-t-il. Ces deux ou
trois minutes passées en moins
sur la glace par match, je les sens.
Ça me permet de mieux me focaliser sur le reste.»
S’il parvient à conserver son
rythme de croisière (7 buts, 6 as-
Joël Genazzi sait qu’il faudra surtout briller
en fin de saison pour décrocher sa place
au Championnat du monde. KEYSTONE
sists), le No 40 de Malley (27 ans,
37 capes) aura toutes les chances
de revivre l’atmosphère d’un
Mondial – après Minsk 2014 – au
mois de mai. «A moi de prouver
que j’ai les qualités pour être efficace dans la fonction qui est la
mienne aujourd’hui. Et d’utiliser
les responsabilités que Lausanne
me confie pour taper dans l’œil du
staff de l’équipe de Suisse.»
Yannick Herren (25 ans),
attaquant, 1re sélection
Yannick Herren est également de
ceux qui capitalisent sur un rôle
de premier ordre afin de décrocher un ticket pour la sélection
nationale. Présent sur la ligne de
parade des Lions, mais surtout enfin épargné par les pépins physiques jusqu’ici cette saison, l’ailier
de 25 ans monte en puissance
(7 buts, 10 assists). «Grâce, aussi, à
un système de jeu plus libre, dans
lequel je me crée davantage d’occasions», appuie-t-il.
Le voilà pour la première fois
avec l’équipe A. Un statut de néophyte qui le pousse néanmoins à
ne pas se projeter trop vite trop
loin. «Participer à un Championnat du monde? Bien sûr que c’est
un rêve. Celui du printemps prochain? Il est trop tôt pour y songer. Je vais d’abord vivre à fond
cette expérience, inédite pour
moi.»
Deutschland Cup 2016:
Aujourd’hui (16 h)
Canada - Suisse
Samedi (19 h 30)
Suisse - Allemagne
Dimanche (13 h)
Suisse - Slovaquie
Figure de proue de Cheseaux, Sarah Van Rooij excelle en tout
Volleyball
Future docteure en énergie
renouvelable, la Vaudoise
aime les défis. Rencontre
avant la venue de Kanti
Schaffhouse, demain
Sarah Van Rooij fait partie de ces
sportives à qui tout réussit. Forte
d’un master en génie mécanique à
l’Ecole polytechnique fédérale de
Lausanne, elle s’est lancée dans
un doctorat en énergie renouvelable qui lui permettra de travailler
dans l’industrie suisse dans quelques années. La Pranginoise de
25 ans assure qu’elle n’est pas spécialement brillante. «Je ne suis pas
un génie, mais je sais très bien
m’organiser», souffle-t-elle.
Sur un rectangle de volleyball,
on ne voit souvent qu’elle. Déterminée sur chaque point, elle a
l’art d’entraîner ses coéquipières
dans son sillage. Sarah Van Rooij
(183 cm) a toujours occupé le
poste de réceptionneuse attaVL5
Contrôle qualité
quante. «J’aime le défi qu’il représente, explique-t-elle. C’est un jeu
entre la serveuse et la réceptionneuse, à celle qui fera craquer
l’autre.»
Top scorer et capitaine du VBC
Cheseaux, Sarah Van Rooij ambitionne d’améliorer son service.
«C’est un objectif après lequel je
cours depuis quelques années,
avoue-t-elle. J’aimerais aussi pouvoir attaquer de manière plus
agressive en pipe (ndlr: attaque
aux trois mètres depuis le poste 1 ou
6). Pour moi c’est la plus belle des
attaques. Le bloc adverse est généralement perdu.»
Formée au PEPS (ProfesseursEducationPhysiqueSports)
de Versoix, l’ancienne joueuse du
VBC Cossonay, de Genève Volley
et de Volley Köniz se sent pousser
des ailes au VBC Cheseaux. «L’effort financier qui a été fait par les
dirigeants à l’endroit des joueuses
suisses est remarquable, souligne
la Vaudoise. Ce ne sont pas seulement deux ou trois joueuses ca-
Capitaine ambitieuse, Sarah Van Rooij a le sourire.
dres qui en bénéficient. Je peux
ainsi mener de front les études et
le volleyball sans trop de souci.»
Sarah Van Rooij se félicite également de la décision du comité
d’engager un entraîneur professionnel. «C’est un changement radical pour le club, assure-t-elle.
Eraldo Buonavita amène beau-
CARDOSO
coup de fraîcheur. C’est un sanguin. Il vit son match jusqu’à arracher son T-shirt. Il est très positif
et toujours disponible. Avec lui,
les entraînements sont plus longs
et les séances de vidéo très fournies. On a énormément travaillé la
stratégie bloc-défense pour pouvoir marquer des points à partir
de la situation de défense.»
Sarah Van Rooij ajoute que le
nouveau mentor du VBC Cheseaux a été très étonné d’apprendre que les joueuses travaillaient
autant en dehors du volleyball.
«Quand on lui a parlé de journées
de plus de huit heures, il pensait
que la pause de midi était comprise. Il doit encore s’adapter à la
mentalité ambiante. L’Italie est un
autre monde en ce qui concerne
le sport de compétition.»
Cinquièmes au classement avec
5 points en quatre matches, les
joueuses du VBC Cheseaux reçoivent le VC Kanti Schaffhouse (7e,
4 points) demain à 17 h 30. L’occasion de décrocher un peu plus une
équipe au sein de laquelle évolue
l’internationale Elise Boillat, transférée de Volleyball Franches-Montagnes cet été. «Elle est un peu
seule au niveau des Suissesses,
analyse Sarah Van Rooij. Or il en
faut obligatoirement deux sur le
terrain. A nous d’exploiter cette
faille.» Gérard Bucher
L’histoire
du jour
Le Lausannois
qui a porté
chance aux
Chicago Cubs
Le 2 novembre est devenu
une date historique. Il y a deux
jours, l’équipe de baseball
des Chicago Cubs a mis fin à la
plus longue disette du sport
américain. Et probablement
mondial. En venant à bout des
Cleveland Indians, les Cubs se
sont offert le titre suprême
après 108 années d’échecs.
Un événement qu’un
Lausannois a vécu, et anticipé,
de la plus belle des manières.
Antoine, aujourd’hui avocat
bien implanté dans la capitale
vaudoise, est un fidèle supporter des Cubs depuis plus de
vingt-cinq ans. «J’ai appris à
aimer ce club en accomplissant
une partie de mes études à
Chicago, raconte l’homme de
loi. Cette année, j’ai donc,
comme d’habitude, suivi tous
les matches des Series sur
Internet. Et lorsque les Cubs se
sont qualifiés pour la finale, je
me suis promis d’aller assister
au match V à Chicago s’ils
remportaient au moins l’un des
deux premiers actes.»
Les Cubs égalisant à 1-1
la semaine passée, Antoine a
tenu sa parole après avoir réussi
à acheter un ticket sur un site
officiel de revente de billets.
«Samedi matin, j’ai donc
embarqué dans un avion pour
Chicago avec un bon pressentiment. Mais, à mon arrivée aux
Etats-Unis, j’apprenais que les
Cubs avaient perdu le 3e
match… J’assistais même le
lendemain à une troisième
défaite devant mon poste TV à
Chicago.»
Menés 3-1, dos au mur,
les Cubs se devaient de gagner
leurs trois derniers matches
pour briser la malédiction.
«Le match 5 fut d’une intensité
folle et l’ambiance au stade
magique», raconte l’avocat.
De retour en Suisse lundi, il a
ensuite pu passer deux magnifiques nuits de plus devant son
écran. «Mes amis me disent que
ma présence à Chicago a changé
le sort de cette série», rigole-t-il.
Et l’histoire aussi. A.B.
Mercredi, les Chicago Cubs
ont brisé une malédiction
vieille de 108 ans. AFP
24 heures.ch
Sur le Web aujourd’hui
U Tennis Quarts de finale
du tournoi ATP de Paris-Bercy.
U Hockey A Lillehammer,
tournoi amical M20
Suisse - Allemagne.

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