Letter 1281

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. Pierre Bayle à Hervé-Simon de Valhébert
[Rotterdam, le er août ]
[Texte inconnu.]
« Il se plaint du manque de nouvelles intéressantes dans la République
des Lettres. Il parle de l’abbé Bignon dont il loue le savoir et la modestie 1, de
l’ouvrage de Monsieur Leti sur les loteries 2. Cet auteur est un libraire fort entendu qui connait les ruses de son métier 3. Bayle fait l’analyse de cet ouvrage.
Intrigue qui a traversé l’élection du prince de Conti au trône de Pologne 4.
Bayle parle d’un livre qui vient de paraître sur les négociations de la paix de
Ryswick 5. L’auteur critique la conduite des opérations militaires ainsi que des
négociations. Eloge de la thèse d’un élève de Perizonius 6. »

*A. Fichier Charavay, XIII, p.r, r et
r,  p., in-o.
B. Catalogue de la collection Chambry, Paris,
, no .
C. Catalogue Charavay, juillet-août ,
no ..
D. Catalogue de la vente faite chez Sotheby, à
Londres, le  décembre .
E. Catalogue Charavay, février ,
no .; juin , no .; octobre ,
no .; novembre , no ..

. Cet éloge est un indice quant à l’identité probable du destinataire, puisque Valhébert était le bibliothécaire de l’abbé Bignon.
De plus, la lettre de Valhébert du  août 
(Lettre ) semble répondre à divers points
signalés dans le résumé de la présente lettre.
. Gregorio Leti, Critica storica, politica,
morale, economica e comica su le lotterie antiche e moderne (Amsterdam ), ouvrage dont nous
n’avons pu localiser un exemplaire, traduit
sous le titre Critique historique, politique, morale
[...] sur les lotteries, anciennes et modernes, spirituelles
et temporelles, des Etats et des Eglises (Amsterdam,
Théodore Boeteman , o,  vol.); une
autre édition fut réalisée par Pierre Mortier
et Jean-Louis Delorme (Amsterdam, chez les
amis de l’auteur , o,  vol.), comportant
un portrait de l’auteur en habit de moine et
les Considérations sur la critique des lotteries de Mr
Leti par Pierre Ricotier: voir Lettre , n.,
et N. Krivatsy, Bibliography of the works of Gregorio Leti (New Castle, Delaware ), no -,
p.-. L’ouvrage de Leti faisait suite à celui
de Jean Le Clerc, Reflexions sur ce que l’on appelle
bonheur et malheur en matiere de loteries et sur le bon
usage qu’on en peut faire (Amsterdam , o),
publié chez Georges Gallet: voir Lettre ,
n..
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Août 
. Leti connaissait certainement les ruses
du métier de libraire, mais il n’exerçait pas
cette profession et vivait de sa plume: voir
Lettre , n..
. Après la mort du roi de Pologne Jean
III Sobieski le  juin , François-Louis
de Bourbon-Condé (-), prince de La
Roche-sur-Yon, puis de Conti, fut élu à sa succession, mais il tarda à prendre possession de
son royaume et Frédéric-Auguste, électeur de
Saxe, réussit à se saisir du trône. Le cardinal
Melchior de Polignac (-) avait soutenu les prétentions de Conti, avec l’approbation de Louis XIV, qui voyait d’un mauvais œil l’aventure de Conti avec sa fille (par
Mme de Montespan) Louise-Françoise (), dite Mademoiselle de Nantes, devenue
duchesse de Bourbon par son mariage avec
Louis III de Bourbon-Condé. Voir les Annales
de la cour et de Paris pour les années  et 
(édition revue et corrigée, Amsterdam ,
o,  vol.), ii.-, ,  ss., , -, .
Dans son Eloge de M. le cardinal de Polignac (Paris , o), Dortous de Mairan explique comment est né son projet de réfuter l’épicurisme dans son Anti-Lucretius : « Le
titre de l’Antilucrèce montre assez que cet ouvrage a été fait pour combattre à armes pareilles la philosophie de Lucrèce, ou, ce qui
est la même chose, celle d’Epicure, que ce
poète avoit adoptée avec la plupart des conséquences dangereuses dont elle est susceptible.
M. le cardinal de Polignac disoit volontiers
quelle avoit été l’occasion de son poëme. En
revenant de Pologne il s’étoit arrêté quelque
temps en Hollande, il y avoit eu plusieurs
entretiens, plusieurs disputes avec le fameux
Bayle, dont le Dictionnaire critique paroissoit
alors depuis peu. On sçait de quelle manière
les arguments d’Epicure, de Lucrèce et des
s[c]eptiques, contre les vérités les plus importantes de la religion et de la morale, ont
été célébrés et mis en œuvre dans ce Dictionnaire. Ils ne furent pas dissimulés dans cette
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occasion, et dès lors M. le cardinal de Polignac forma le projet de les réfuter; ce qu’il
exécuta pendant son exil à l’abbaye de Bonport. Ce n’est pourtant pas à Bayle qu’il
s’adresse dans son poëme sous le nom de
Quintius [...] mais c’est [...] à un homme de
qualité, et de beaucoup d’esprit, qui a été
connu par quelques ouvrages, et avec qui M.
le cardinal de Polignac se trouvoit lié d’amitié [Charles Auguste, marquis de La Fare]. »
(Eloges des académiciens de l’Académie royale des
sciences, morts dans les années , , et 
(Paris , o), p.-). Selon le récit de
Dortous de Mairan (ibid., p., ), Polignac
partit pour la Pologne à la fin du mois de mai
 ; après la mort de Jean Sobieski (qu’il
date du  juin ), il négocia l’élection de
Conti au trône de la Pologne; l’arrivée de
Conti ayant été retardée, Polignac demeura
encore quelque temps aux environs de Stettin dans la Poméranie occidentale avant de
revenir en France au début de l’année .
Le roi se montra mécontent de sa conduite et
lui commanda de se retirer dans son abbaye
de Bonport – où il composa l’Anti-Lucretius –
avant de revenir à la Cour en  « avec plus
d’éclat que jamais »; il fut promu le  mai
 auditeur de la rote à Rome auprès du
cardinal Joseph-Emmanuel de La Trémoille.
Ce récit est repris dans les éditions latines
du poème de Polignac: Anti-Lucretius, sive de
Deo et natura (Parisiis ,, o,  vol.), Præfatio (de Charles Le Beau), i.IX, et dans le JS
du mois de mars ; l’histoire y devient plus
pittoresque: « M. l’abbé de Polignac revenant
de Pologne en , s’arrêta quelque temps
en Hollande, et eut occasion d’y voir le fameux Bayle; on ne sçait que trop de quelle
façon ce bel-esprit pensoit sur la religion. M.
l’abbé de Polignac eut avec lui de fréquentes
disputes sur cette matiére; ces disputes lui
firent concevoir le projet d’un poëme contre
les athées. Lucrèce a mis en très-beaux vers les
prétendues raisons de ces faux philosophes,
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en même temps qu’il a expliqué toute la doctrine d’Epicure; M. le cardinal, adversaire et
rival de ce poëte, voulut aussi revétir de tous
les charmes de la poësie, les arguments invincibles qui prouvent l’existence d’un Dieu, et
détruisent entiérement le systême des épicuriens. Etant de retour en France, il demeura
quatre ans à son abbaye de Bonport, éloigné
de la Cour et des affaires; il profita de ce loisir pour composer son Anti-Lucrece, dont il fit
alors cinq livres [...] » (p.-).
Dans son Eloge de M. le cardinal de Polignac,
prononcé devant l’Académie des inscriptions et des
belles-lettres (s.l. , o), Claude Gros de Boze
(-) ajoute quelques anachronismes et
un mot d’esprit devenu célèbre: « En revenant
de Pologne, M. l’abbé de Polignac s’étoit arrêté quelque temps en Hollande, et y avoit
fait connoissance avec le fameux Bayle, qui
étant alors au fort de ses disputes contre les
ministres Jaquelot et Jurieu, ne parloit d’autre
chose. M. l’abbé de Polignac prit cette occasion de lui demander ce qu’il pensoit sur certaines matiéres, et à laquelle des sectes qui
régnoient le plus en Hollande, il s’étoit particulièrement attaché. Bayle éluda la question par quelques vers de Lucrèce qui paraissoient n’y avoir qu’un rapport éloigné. Pressé
de nouveau, il se contenta de répondre qu’il
étoit bon protestant, ce qui ne signifioit pas
davantage. Plus pressé encore, il répéta avec
une sorte d’impatience: « Oui, Monsieur, je
suis bon protestant, et dans toute la force du
mot; car au fond de mon âme, je proteste
contre tout ce qui se dit et tout ce qui se
fait »; et cette déclaration singulière fut encore accompagnée d’un passage de Lucrèce,
plus étendu et plus énergique que le premier.
M. l’abbé de Polignac frappé du ton et des circonstances, se remit à la lecture de Lucrèce;
il conçut que la réfutation de son systême seroit utile à la religion, à l’humanité même, et il
l’entreprit dans sa retraite. » (Polignac, L’AntiLucrèce, poëme sur la religion naturelle [...] traduit par
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Août 
M. de Bougainville (éd. Paris , o,  vol.),
i.).
A son tour, Jean-Pierre de Bougainville,
le traducteur, noircit le portrait d’un Bayle
sceptique: « Cardan et plusieurs auteurs ont
prétendu que la société pouvoit se maintenir
sans le secours de la religion. Etrange paradoxe, renouvellé depuis par un homme que
l’abus de l’esprit et de la raison a rendu célèbre. Ce sophiste artificieux et profond, qui
se faisoit un jeu de changer les vérités en problêmes, et de revêtir les plus absurdes opinions des couleurs de la vraisemblance, Bayle
employe tout ce qu’il a d’érudition et de sagacité pour établir que la corruption des mœurs
n’est pas une suite nécessaire de l’athéisme, et
qu’un peuple d’athées peut vivre aussi tranquille qu’une nation religieuse. Le célébre M.
Warburton a renversé ce systême dans son excellent traité sur la mission de Moyse. Si l’on
joint à cette partie de son ouvrage le premier
livre de l’Anti-Lucrèce, on aura une réfutation
également éloquente et solide de cette dangereuse erreur. » (ibid., i.-).
Quelques vers du poème de Polignac, encore inédit, avaient été cités (sans que le nom
de l’auteur soit explicité: « un très-habile
homme, et d’une très-éminente dignité, que
je ne puis pas nommer ») par Jean Le Clerc
dans sa Bibliothèque choisie,  (), art. V,
p.-, dans le cadre de son compte rendu
d’une nouvelle édition de Lucrèce: T. Lucretii Cari De rerum natura libri VI. ad optimorum
exemplarium fidem recensiti. Accesserunt variæ lectiones, quæ in libris mss et eruditorum commentariis
notatu digniores occurrunt (Londini , o), mais
il n’y est question ni de Bayle ni du DHC.
Comme en témoigne la lettre de Pierre Coste
à Shaftesbury du er mai , le traducteur
– devenu à cette date le précepteur de Sir
John Hobart (-) – avait pris connaissance du poème de Polignac, rencontré à
Utrecht: sa formule laisse entendre qu’il a
vu le début de l’Anti-Lucretius, peut-être par

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l’intermédiaire d’un certain Bèvres (ou
Bévres) à Utrecht: voir Shaftesbury, Correspondence, les er- mai , et Bèvres à Jean
Le Clerc, le  janvier , éd. Sina, no ,
iii., n. et .
L’anecdote sur la rencontre de Bayle et de
Polignac a probablement un fondement authentique. En effet, Polignac reçut une lettre
du roi datée du  décembre  lui intimant
l’ordre de rentrer en France mais d’attendre
à la frontière « que je vous fasse connaître
mes intentions ». Il était toujours à Stettin le
 janvier , puis se mit en route, gagna
le Provinces-Unies et s’arrêta à Amsterdam,
d’où il adressa une supplique au roi. Par une
lettre datée de Paris du  avril  – que
Polignac reçut avant de quitter les ProvincesUnies – le roi lui ordonna de s’exiler à Bonport (voir P. Paul, Le Cardinal Melchior de Polignac (-) (Paris ), p. -). Il
passa donc quelque trois mois au moins aux
Provinces-Unies et chercha sans doute à rencontrer le célèbre philosophe de Rotterdam.
Cependant, on remarque sans peine les traits
polémiques introduits par les hagiographes
du cardinal, qui s’appuient sur la réputation
ultérieure de Bayle pour donner de la vraisemblance à l’enchaînement des causes et des
effets tel qu’ils le représentent – et tel que
le cardinal lui-meme l’avait sans doute représenté. Il semble très invraisemblable qu’en
, au cœur de la tempête sur le DHC et sur
le Jugement de Renaudot, Bayle ait confié à un
diplomate français ses véritables opinions sur
la religion en les appuyant de citations de Lucrèce... Un vers célèbre figurait dans plusieurs
de ses publications: « Tantum relligio potuit suadere malorum » (PDC, §,  ; DHC, art.
« Aubertin (Edme) », rem. F, « Cayet (Pierre
Victor Palma) », rem. O; RQP, IV, §. C’est
sans doute sur les écrits de Bayle que Polignac
fondait, peut-être longtemps après la composition de son poème, son récit de sa rencontre
avec le célèbre auteur du DHC.
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C.-A. Fusil, L’Anti-Lucrèce du cardinal de Polignac. Contribution à l’étude de la pensée philosophique et scientifique dans le premier tiers du XVIIIe
siècle (Paris ), consacre d’ailleurs peu de
place à l’anecdote sur la rencontre avec Bayle
et quelques lignes intéressantes à l’influence
déterminante de Lucrèce à la fin du XVIIe
siècle. Sur l’épicurisme à cette époque, on
trouvera une bibliographie complète, établie
par F. Vial-Bonacci, dans A. McKenna, Molière, dramaturge libertin (Paris ), p.-;
sur Bayle et l’épicurisme, voir les travaux d’E.
Argaud, « Bayle’s defence of Epicurus: the use
and abuse of Malebranche’s Méditations chrétiennes », in N. Leddy et A.S. Lifschitz (dir.),
Epicurus in the Enlightenment, SVEC (Oxford
:); « “L’autre moitié du projet”: enjeux
philosophiques de l’édition du De rerum natura.
Lambin et la dissensio sur le corps de l’âme »,
in E. Naya (dir.), La Renaissance de Lucrèce, Cahiers V. L. Saulnier, no  (Paris ), p.-;
« La crainte, passion politique. Epicurismes
et augustinismes dans la Continuation des Pensées diverses », in X. Daverat et A. McKenna
(dir.), Bayle et le politique (Paris ); « “C’est le
plaisir qui est le caractère du bien”: le versant
“pyrrhonien” de la querelle “épicurienne” sur
le plaisir », in E. Argaud, S. Charles, N. ElYadari et G. Paganini (dir.), Pour et contre le scepticisme. Théories et pratiques de l’Antiquité aux Lumières (Paris ); « Malebranche épicurien:
Bayle lecteur du Traité de la nature et de la grâce.
La “disposition”, un concept épicurien? », in
D. Kolesnik (dir.), Les Malebranchismes des Lumières (Paris ).
. José Freire Monterroyo Mascarenhas
(-vers ), Négociation de la paix de Ryswick, où l’on examine les droits et pretentions du roi
de France sur chacun des serenissimes princes alliez:
et les droits et pretentions des princes alliez sur le roi
de France. Par Mr. D***; avec la description de la
maison royale de Ryswick où se tiennent les conferences de la paix generale (s.l. , o). Quelque
temps plus tard devaient paraître également,
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édités par Jacques Bernard, les Actes et mémoires
des négociations de la paix de Ryswick (La Haye
, o,  vol.), dont l’annonce devait paraître dans les NRL, juillet , art. VI, , et
un compte rendu en janvier , art. III; un
compte rendu parut aussi dans le JS du  décembre , et un ouvrage de Jean Dumont,
Mémoires politiques pour servir à la parfaite intelligence de l’histoire de la paix de Ryswic (La Haye
, o,  vol.), annoncé par Jaques Bernard
dans les NRL, août , art. VI, .
. Dans sa lettre à Nicaise du  août
(Lettre ), Bayle évoquera « la dissertation
philologique De censoribus Romanis qu’un des
ecoliers de Mr Perizonius a soutenuë depuis
peu à Leide » et ajoute « Vous jugez bien
que le professeur est l’auteur de cette dis-
sertation ». Valhébert a reçu la même nouvelle et, dans sa lettre du  août (Lettre
), répond: « Le traité de M. Perizonius
De Censoribus pop[uli] Rom[ani] doit être fort
curieux. Mon patron [l’abbé Bignon] en a
bon[n]e opinion sur ce titre mais plus encore par la connoiss[an]ce qu’il a du merite de l’auteur. » En effet, il s’agissait d’une
thèse soutenue à Leyde par Franciscus van
Bochoven, Dissertatio philologica de censoribus
populi Rom. quam bene volente Deo, sub præsidio Jacobi Perizonii publice defendendam suscipit Franciscus a Bochoven, Haga-Bat. die Saturni proximo, qui erit pridie nonas julii, ante meridiem, hora locoque solitis (Lugduni Batavorum , o), publiée chez Abraham Elzevier.
. Pierre Bayle à Jean de Bayze
A Rotterdam, le  d’aout, 
La remarque que vous m’avez communiquée, Monsieur 1, touchant le terme
de Mylord est une chose dont je vous rends mille graces ; et vous me ferez plaisir d’y en joindre autant d’autres que vous pourrez.
Il n’y eut jamais de vision plus chimérique, que celle que vous m’apprenez qu’on a débitée, de je ne sai quel mémoire, qu’on dit que j’ai présenté
à Mr de Calliere[s] 2. Non seulement, c’est une chose sans fondement ; mais
aussi, qu’on n’a pu forger sur aucun prétexte. Cette chimere nous est venue
de Londres : car, en ce païs-ci, personne ne s’en étoit avisé, quoi qu’il y ait tant
d’esprits vision[n]aires 3.
J’ai vu avec une extrême satisfaction ce que vous m’apprenez de Mr Drelincourt, doien d’Armach 4, de Mr Abbadie 5, et de Mr Balaguier 6. Je suis fort
sensible à l’honneur de leur souvenir, et vous supplie de les assurer de mes très
humbles respects.
J’ai déjà fait savoir à Mr Doulès 7 que vous le saluez très particuliérement ;
et lui ai envoié votre lettre à Mr Daspe, qui est toujours en prison, fort patient
et fort résigné 8.
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