WAVES Contact - Compagnie Pli
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WAVES Contact - Compagnie Pli
WAVES Promenade sonore pour 5 interprètes et 20 promeneurs Un projet de Camille Lacroix & Flora Detraz Durée: 40 minutes Contact: Camille Lacroix: mail: [email protected] portable: +33 6 81 65 94 60 Flora Detraz: mail: [email protected] portable: +33 6 66 22 70 98 Compagnie Pli: [email protected] Descriptif: Waves est une promenade sonore dans des espaces urbains et/ou naturels. Le spectateur est invité à suivre les déambulations de 5 interprètes/promeneurs dans un même quartier. De chacun d’eux, émanent des ondes radiophoniques, relayant voies intérieures, pensées, ambiances sonores, dessinant un paysage mouvant, soumis aux diverses variations, influences ou perturbations, que subit le marcheur pendant son parcours. Chaque interprète/marcheur est équipé d’un émetteur radio, portant à plus ou moins 50m. Les 5 marcheurs émettent ainsi 5 bandes-son différentes, sur 5 fréquences différentes. Un rendez-vous est donné au spectateur où lui sont remis un récepteur radio et un casque audio. Un plan sommaire lui indique les différentes zones où se situent les interprètes, ainsi que la plage radio correspondante Le spectateur est ensuite libre de composer son parcours entre ces différentes zones; de suivre un interprète à la fois, ou de dériver de l’un à l’autre. Note d’intention: Ce projet est né du désir de travailler à partir des Vagues de Virginia Woolf, un «play-poem», où se succèdent, se mêlent et se répondent les voix intérieures de six personnages. Ce texte à la partition très musicale, fait apparaître la manière dont se forment et se transforment les points de vue de ces individus, au gré des différentes étapes et des aléas de leur existence. Les personnages des Vagues sont des êtres en devenir. En tension permanente entre ce qui constitue leur individualité, et la somme de toutes les influences auxquelles les soumet leur environnement. Ce texte nous paraît soulever des questions fondamentales dans toute démarche artistique. En particulier les problématiques liées à la formation du regard, à la construction de points de vue. Quelles sont les conditions de notre perception? Comment une expérience sensible légèrement biaisée, alterée, peut elle profondément modifier la perception que nous avons de notre environnement ? Nous souhaitions trouver une forme qui laisse au spectateur la liberté de choisir son parcours, ses angles et cadrages, tout en le mettant dans une situation d’écoute particulière vis à vis d’un environnement connu: sa ville, son quartier. De là est venue l’idée de proposer une promenade sonore. Munis de casques audio et de récepteurs, les promeneurs/spectateurs captent, dans un certain périmètre, des ondes radiophoniques provenant de cinq promeneurs/interprètes, relayant des voix intérieures, des ambiances sonores, de la musique... Ces interprètes, mêlés aux passants, effectuent des actions et gestes en léger décalage avec ceux de la vie courante, qui parfois deviennent plus clairement de l’ordre du théâtral ou chorégraphique. Ces «interférences» sonores et visuelles ont pour vocation d’aiguiller la perception du spectateur sans s’y substituer. Activer le regard, proposer une trame, à partir de laquelle il est libre de recomposer d’autres images, d’autres associations. La ville est un espace extrêmement dense, qui nous sollicite en permanence, nous contraint à filtrer ce que nous ne voulons pas voir, entendre, sentir. Proposer, à travers cette promenade, des «filtres» différents de ceux que nous nous créons dans la vie quotidienne, c’est aussi rendre perceptible ce qui ne l’était plus. Dans cette redécouverte d’un espace familier, il est alors courant qu’apparaisse un sentiment d’étrangeté, qui nous laisse apprécier toute «l’épaisseur» des lieux; nous fait porter un moment sur notre environnement un regard «étranger». Déplacements et mouvements des corps Une promenade à travers différents lieux d’un quartier. Se promener, mener son corps et sa vision d’un endroit à l’autre d’un espace. Traverser une multitude de sensations -cri d’enfant, femme à une fenêtre, conversation lointaine, pas pressés. Différents points de focales, différents temps, sans transition ni lien logique, le rapport au monde est fractionné, chaotique, kaléidoscopique. Comment proposer une promenade sans imposer un parcours ? Comment révéler la vision fragmentée du monde à travers une déambulation urbaine ? Il s’agit au plan corporel de faire surgir le particulier du quotidien. Tenter de révéler, à l’intérieur d’un quartier, quelques détails et s’en étonner à nouveau. Le travail se fait à partir d’actions simples, de situations observées dans la rue. Transposer les actions en jouant sur leurs rythmes ou sur les différents degrés de tension d’un mouvement. Transposer une action singulière en une action de groupe ou inversement. Transposer une situation simple en une extravagance par le décalage d’un costume. Transposer un détail en un événement. Les lieux que nous avons choisis, dans un souci de fragmentation des points de vue, proposent au public des plans de différentes échelles. Plans larges sur une place publique très dense, plan resserré sur le perron d’une porte... Nous avons veillé à travailler sur différents niveaux : fenêtre, balcon, sol... Les espaces étroits conduisent les spectateurs à être proches des interprètes et donnent à voir des détails de vie. A l’inverse, les espaces qui ouvrent des perspectives les confrontent à la foule, et au passage d’une multitude de corps. Le travail corporel doit s’adapter et jouer avec ces différentes perspectives. Nous travaillons des marches à différentes allures et des arrêts dans un paysage dense et fréquenté. Donner à voir les circulations et les rythmes différents qui se côtoient sur une place publique nous intéresse. Mettre au jour les directions d’une foule. Le travail est dirigé vers des études très précises de corps dans des espaces resserrés tels que la terrasse d’un café ou le coin d’une ruelle. La dernière étape du travail est d’imbriquer ces événements et de les faire se connecter entre eux. Comment créer un réseau, une interconnexion entre les différents lieux choisis au préalable pour rendre possible la circulation du public ? Le chorégraphique est donc envisagé comme écriture du mouvement mais aussi comme partition rythmique pour un surgissement du relief, du vivant, dans un quartier donné. Images capturées sur Goggle Maps dans différentes villes européennes Espaces sonores Nous souhaitons susciter chez les promeneurs une sensation de «dépaysement», une sensation d’étrangeté à l’égard de lieux pourtants familiers: leur ville, leur quartier. L’usage d’ambiances sonores étrangères, l’usage ponctuel de voix, parfois inintelligibles, la création de rythmes sonores rapides ou lancinants se superposant au rythme de la marche, créent ainsi une forme de décalage, de bancalité dans la perception quotidienne des promeneurs. Des voix, qu’ils peuvent associer à l’interprète qu’ils sont en train de regarder, introduisent ponctuellement des éléments plus clairement narratifs: voix relayant des pensées, descriptions factuelles ou plus personnelles de lieux, d’édifices, en décalage ou adéquation avec les lieux de promenades, voix entendues furtivement, s’exprimant parfois en langues étrangères. Les compositions sonores sont de ordre de l’évocation plutôt que de la description, afin que le spectateur puisse lui même effectuer le travail de «montage» entre ce qu’il entend, voit, perçoit de la ville elle-même et des différents éléments narratifs proposés par le dispositif. Les sons diffusés évoquent différents lieux et temps : pensées, souvenirs, ambiances sonores de lieux invisibles, dessinent progressivement des paysages intérieurs, à partir duquel le spectateur est libre de créer des associations avec ce qu’il vit immédiatement; de créer des correspondances entre espace intime et espace public, proche et lointain, réel et fiction. Le dispositif sonore a également un rôle d’«isolement», amenant le promeneur à intérioriser davantage ses ressentis. Les compositions sonores sont néanmoins suffisamment aérées pour ne pas prendre le dessus sur les autres sens. Elles contribuent plutôt à conférer une «couleur» particulière à cette expérience. Espaces physiques L’espace dans lequel évoluent les promeneurs, est étroitement lié à l’espace sonore diffusé. Le son émis par chaque interprète est perceptible par les promeneurs dans une zone rayonnante de 50 à 100m, définissant ainsi un espace de «représentation». Nous choisissons les lieux dans lesquels nous voulons réaliser ces promenades selon plusieurs critères. Nous essayons généralement d’éviter le «pittoresque», préfèrant porter notre choix sur des espaces où se mêlent différentes époques, différents styles architecturaux, des quartiers «hétérogènes», ou mettant en jeu un rapport particulier entre espaces urbains et naturels... D’autres critères viennent s’y ajouter, comme par exemple la présence d’éléments convoquant l’idée de circulation, de mouvement, de transformation (espaces de circulation, lieux de passage, présence d’un cours d’eau, zones en construction, etc...). Waves est destiné à être joué dans différentes villes d’Europe. Les matières apportées pendant la création devront donc être à même de s’adapter à différents types d’urbanisme. Nous voulons, à partir de lieux urbains récurrents (places, grandes artères, ruelles, impasses), créer une forme qui garde en elle une réelle mobilité, un espace d’adaptation. Il s’agit pour nous de mettre en exergue à partir d’une même structure, les particularités de construction d’une ville, son architecture, son urbanisme et la façon dont sa population se l’est appropriée. Biographies Flora Detraz, chorégraphe Flora Detraz se forme en danse classique et contemporaine au Conservatoire national régional de Boulogne Billancourt jusqu’à l’obtention du prix. Elle suit deux années de classes préparatoires littéraires (hypokhâgne et Khâgne) et obtient une Licence de Lettres Modernes. Après une année de Master en danse et philosophie, elle intègre la formation «de l’interprète à l’auteur» au Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape dirigé par Maguy Marin où elle rencontre entre autres Jerzy Klezyk, Diane Broman, Bruno Meyssat, Alexandre del Perugia, Myriam Azencot. Elle poursuit sa formation au sein de différents workshops (P.A.R.T.S, Joanne Leighton…). Elle participe au laboratoire de recherche « Eat Grass » dirigé par Diane Broman, encore en cours. En 2012, elle est interprète dans la création de Cédric Cherdel, Aphrodisia, au CNDC d’Angers et participe à la création de Camille Davin, Ceux qui tombent. Elle est assistante-stagiaire de Bruno Meyssat pour 15%, crée au Festival d’Avignon en juillet 2012. Elle crée son premier spectacle, Peuplements, en 2011. Une pièce chorégraphique pour quatre chanteuses lyriques. Camille Lacroix, scénographe et plasticienne Scénographe et plasticienne, Camille Lacroix suit des études littéraires avant d’intégrer les Arts Décoratifs de Paris en scénographie où elle est formée par Françoise Darne, Guy-Claude François, Raymond Sarti et Annabel Vergne. Depuis 2006, elle scénographie principalement des spectacles, auprès de compagnies telles que la Cie du Point d’Assemblage, la Cie Lorca, la Cie l’EntrePeaux, la Cie IA... Son parcours l’amène à travailler auprès de scénographes, de plasticiens, et à collaborer avec des personnes exerçant des disciplines variées, que ce soit dans le milieu du spectacle, ou des arts plastiques. En 2010, elle rencontre Flora Detraz, pour laquelle elle crée la scénographie et les costumes de Peuplements. De cette rencontre est venue l’envie de renouveller leur collaboration. En 2013, elles créent Waves, une promenade choregrégraphique et sonore pour 5 interprètes et 20 promeneurs. Compagnie Pli La Compagnie Pli est une jeune structure qui a à son actif une création, Peuplements et qui entame, au mois de janvier 2013, un nouveau projet, Waves. Peuplements est une pièce chorégraphique pour quatre chanteuses lyriques qui propose, dans un espace ouvert autour duquel les spectateurs peuvent évoluer, la représentation d’une micro-société avec ses règles, ses lieux de vie et ses événements perturbateurs. En une forme hybride entre voix et mouvements, elle amène une réflexion sensible sur l’organisation de différents corps au sein d’un même lieu. Fortes d’une étroite collaboration pour la création de Peuplements, la chorégraphe, Flora Detraz et la scénographe Camille Lacroix, décident d’entamer une nouvelle recherche. Il s’agit également de questionner l’organisation d’un espace par ses habitants, mais cette fois-ci en se situant directement dans l’espace urbain. Entre lieux de circulation et détails de vie, Waves prend la forme d’une promenade sonore. Peuplements, pièce chorégraphique pour 4 chanteuses lyriques FICHE TECHNIQUE MATÉRIEL AUDIO 5 émetteurs UHF (type Sennheiser SK 2020) 5 baladeurs CD + cables de racordement aux émetteurs UHF 20 récepteurs UHF (type Sennheiser EK 1038) 20 casques audio de bonne qualité. LIEUX Cette promenade est prévue pour différentes villes. Un repérage en amont est à prévoir pour définir les parcours. NOMBRE DE PARTICIPANTS -2 personnes (organisateurs, volontaires) s’occupent de distribuer et récupèrer le matériel audio qui sera fourni aux spectateurs en échange d’une pièce d’identité. -5 interprètes / personnages, dont 3 peuvent être des habitants de la ville ou du quartier où se déroule la promenade. Il faut dans ce cas prévoir 1 à 2 journées de répétitions avec eux. -20 spectateurs peuvent emprunter du matériel audio. D’autres spectateurs peuvent éventuellement se joindre à la promenade, en ramenant un casque et un baladeur mp3. DURÉE MAXIMALE: 40minutes POUR PLUS D’INFORMATIONS, NOUS CONTACTER: Compagnie Pli (Chez Camille Lacroix) 91 rue Villiers de l’Isle Adam RDC bâtiment B 75020 Paris Camille Lacroix: +33 6 81 65 94 60 Flora Detraz: +33 6 66 22 70 98 site internet: www.compagniepli.org [email protected]