François Mitterrand, Roland Dumas, justice et crashs aériens

Transcription

François Mitterrand, Roland Dumas, justice et crashs aériens
Norbert Jacquet
9 août 2015
Le Web
Les vidéos
On trouvera en pages 4 à 6 de ce PDF deux documents et quelques précisions à leur sujet, qui fixent le
cadre : une belle affaire d'Etat.
Ce qui est exposé dans ce PDF n'est pas d'une grande portée par comparaison à tout ce qui a déjà été
diffusé et mis en ligne avec tous les documents percutants utiles.
ROLAND DUMAS, JACQUELINE COCHARD ET LA JUSTICE
Les accidents d'Airbus et la justice sous Mitterrand
Le 16 novembre 2014 France 2 a rediffusé « Mazarine, une vie au secret » (1). On y découvre des faits
intéressants.
A la fin de l'été 1994, l'Elysée est informé que Paris Match dispose de photos de Mazarine et son père
devant le restaurant Le Divellec. L'hebdomadaire envisage de les publier. Effervescence dans l'entourage de
Mitterrand. Un matin, celui-ci convoque son fidèle Roland Dumas afin de voir ce qui peut être fait pour
empêcher cette parution. Dumas explique que Mitterrand lui déclare « je ne veux pas que ces photos
paraissent » et que sa réponse est « bon, très bien président, on va s'en occuper ». Et Dumas raconte la
suite. L'après-midi même il rencontre « la présidente du tribunal de Paris » [NDR : Jacqueline Cochard],
manifestement à disposition de Mitterrand pour accepter aussi rapidement ce très curieux rendez-vous dont
le but est de bloquer la parution de ces photos. Roland Dumas explique et développe face caméra les
échanges avec la présidente qui s'inquiète des remous que cela pourrait causer. Ce n'est pas triste (2).
Jacqueline Cochard a occupé la présidence du TGI de Paris de juin 1991 à juin 1996.
Pour les crashs aériens, notamment les crashs d'Airbus, qu'en fut-il au palais de justice de Paris ? Le crash
de Habsheim s'est produit en juin 1988, celui du Mont Sainte-Odile en janvier 1992. La grève des pilotes
pour me soutenir a eu lieu en mai 1992. Mon livre, qui met sévèrement en cause Mitterrand, est paru en
septembre 1994... c'est-à-dire au même moment que les faits avoués par Dumas. Sachant que mon avocat
était Christian Charrière-Bournazel, ex-associé de l'avocat Roland Dumas, et sachant les forfaitures
judiciaires à répétition dont j'ai été victime (et ça continue !), comment ne pas imaginer que Dumas n'aurait
pas été en relation avec Cochard pour « gérer » tout cela à la demande de Mitterrand ? Surtout au vu des
quelques faits que je rappelle dans ce qui suit.
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(1) Présentation ici et là.
(2) J'avais récupéré la vidéo sur francetv pluzz avec Zedeo, la conservant en l'état. Le fichier est volumineux. Désolé, j'ai
la flemme de le retravailler, d'en constituer un extrait et de mettre en ligne. Cette émission est régulièrement rediffusée.
Le passage que j'évoque se situe à partir du temps 1 h 24 mn.
Page 2
Rappel de quelques faits de l'époque
- Lettre à Mitterrand du 14 août 1989 : http://jacno.com/xx(mitterrand-19890814).gif
- Actions du SNPL et grève mai 1992 : http://jacno.com/archives/snpl-norbert-jacquet-1991-1992.htm
- Lettre à Mitterrand du 3 février 1993 : http://jacno.com/xx(mitterrand-19930203).gif
Au début, j'ai reçu quelques réponses de l'Elysée (Didier Oury, conseiller technique pour les affaires
industrielles). Les réponses étaient : la justice est saisie, séparation des pouvoirs, l'exécutif n'a pas à juger, il
faut laisser faire la justice. Ensuite, on ne m'a plus répondu. J'ai demandé à la Ligue des Droits de l'Homme
d'intervenir en l'informant de ce qu'il se passait.
- Lettre à la LDH du 3 février 1993 : http://jacno.com/xx(ldh-mitt-19930203).gif
J'ai envoyé d'autres informations à la LDH. Je me suis rendu à son siège et, après avoir discuté avec un
permanent sur place, je lui ai remis un dossier. La LDH ne m'a jamais répondu. Il est vrai que son président
d'honneur, Henri Leclerc, était... l'avocat d'Airbus dans l'enquête judiciaire sur le crash du Mont Sainte Odile !
J'ai écrit un livre paru en septembre 1994 : http://jacno.com/an01.htm
Une lettre à la présidente de la 17ème chambre correctionnelle du TGI de Paris, qui présente le dossier et
son contexte politique, mérite d'être lue.
- Lettre à Martine Ract-Madoux du 15 janvier 1996 : http://jacno.com/xx(ract-madoux-19960115).gif
Un mois après cette lettre on trouvait dans un organe de presse deux articles édifiants (voir pages 4 à 6 de
ce PDF).
ANNE CRENIER
Présidente du Syndicat de la magistrature en 1999
En 1999, par une belle journée de mai, juin ou juillet (j'ai la date exacte dans mes archives en lieu sûr,
inaccessibles actuellement en raison de la situation qui m'est faite), je déjeune avec des amis dans un « petit
resto » du 11ème arrondissement de Paris, le Trou Normand, 9 rue J.-P. Timbaud, tenu par « Maguy »,
Marguerite Latrille, où nous avions nos habitudes. Je reconnais un arrivant, Albert Lévy, magistrat, dont on
parlait à l'époque, qui s'installe à une table où six personnes seront finalement présentes, dont deux
journalistes de Libération (sa rédaction est toute proche et les lieux étaient une des « cantines » de Libé).
Sachant que le siège du Syndicat de la magistrature est (en 1999) à quelques pas, j'imagine que... Bref, je
traîne en restant à table avec un ami, Patrice Rotenstein, et son père Raymond (3).
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(3) Raymond Rotenstein a passé la période de l'occupation nazie en Bretagne où il a été arrêté en octobre 1943. Il a été
déporté dans un des camps d'Aurigny (îles Anglo-Normandes). Au cours d'un transfert des déportés d'Aurigny vers les
camps de l'Europe continentale en août 1944, l'aviation anglaise a attaqué le convoi, arrêté dans une gare du nord de la
France, ce qui a permis à Raymond de s'évader, avec d'autres déportés. Son frère Lucien s'était engagé dans les
Forces aériennes françaises libres, puis a intégré un groupe du célèbre Spécial Air Service (SAS) britannique. Il a été
abattu durant une action commando après un parachutage en France. Quelques précisions ici, ici, ici, et là.
Page 3
J’attends que les lieux se vident puis je me dirige vers la table qui m'intéresse : « Bonjour, pardonnez-moi
cette intrusion, je reconnais Monsieur Lévy et je me demande s'il n'y aurait pas à votre table des gens du
Syndicat de la magistrature, je suis Norbert Jacquet, dans les affaires Airbus, j'ai eu de la presse, il y a
eu... » Une convive intervient immédiatement et me coupe « Ah oui, M. Jacquet... » et la discussion
s'engage. Cette personne, c'était Anne Crenier (à l'époque Anne Crenier-Vaudano), présidente du Syndicat
de la magistrature, qui connaissait parfaitement mon affaire, mon livre publié en 1994, le nom de l'éditeur, lui
aussi à deux cents mètres, qu'elle a sévèrement critiqué (4).
J'ai signalé aux convives, ce que Crenier savait parfaitement, qu'à la suite d'une dénonciation mensongère
émanant du juge Guichard je venais de passer six mois en détention provisoire sans aucun motif valable et
sans aucun acte d'instruction au cours de cette détention. Depuis la prison, j'ai ensuite été directement
interné en unité psychiatrique pour malades difficiles où les conditions de vie relèvent de la torture (plus de
détail au repère 3 « Le Pavillon des Cancéreux » ici ou là).
Crenier savait cela, mais elle n'en avait rien à faire et s'est contentée de dénoncer en vrac l'extrême droite,
le Front national, les racistes, antisémites, les gens qui en sont proches, etc. J'ai dit à deux reprises que je
ne comprenais pas pour quelles raisons elle me tenait ce discours politique et j'ai demandé à deux reprises
si elle et son syndicat trouvaient normal ce que je subissais. Crenier a continué à répéter le même discours,
sans répondre. Je suis parti sans insister.
ET MAINTENANT ?
Le bilan n'est pas joli. Il est même désastreux pour les faussaires. Il est disponible sur le Web, avec une
foison de documents percutants, y compris ceux qui montrent que Boeing et les Américains me donnent
raison de manière éclatante (PDF - 142 Ko) :
http://franceleaks.com/hollande/francois-hollande-la-valise-avant-2017-norbert-jacquet-7-aout-2015.pdf
Dans le PDF en lien ci-dessus on voit qu'il y a trois jours, le jeudi 6 août, Hollande et Valls sont intervenus
dans l'affaire du crash du MH370, demandant aux ministres Le Drian, Pau-Langevin et Vidalies d'agir, ce que
ces derniers indiquent dans un communiqué conjoint. Et pour les autres crashs aériens, notamment l'AF447
Rio-Paris, alors qu'actuellement les journalistes et les experts-consultants des médias ne cessent de parler
de « boîtes noires » et de l'AF447 ? Une seule réponse : que les familles de victimes aillent crever la g...
ouverte ? La question n'est pas farfelue. Hollande serait-il l'être le plus pervers qui soit, le président qui
appellerait de ses vœux les crashs aériens lui permettant de se pavaner en organisant des cérémonies au
bénéfice de sa gloire ? La question n'est pas saugrenue. En tout état de cause, l'exécutif ne peut plus rester
les bras croisés.
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(4) Quelques précisions sur le « choix » de l'éditeur, un choix forcé. En 1993 et 1994, durant plus d'un an j'avais eu des
contacts avec quelques éditeurs, tout feu tout flamme au vu du synopsis et des documents présentés... mais qui, très
curieusement, ont ensuite fait demi-tour pour des raisons assez vaseuses. L'un d'eux a quand même eu l'honnêteté de
m'indiquer, par l'intermédiaire d'un journaliste qui faisait le lien, qu'il ne voulait pas être impliqué dans cette affaire. Dans
mes démarches, j'ai même été trahi par une dénommée Irène Barki, travaillant à France Loisirs et qui avait déjà publié
un livre. Une amie d'une bonne bande de copains dont les familles ont été victimes des camps de la mort et qui m'ont
toujours aidé et soutenu. Cette personne m'a mené en bateau durant plusieurs mois, faisant croire qu'elle retravaillait
mon manuscrit en relation avec des éditeurs. Et, début juillet 1994, elle a fini par me planter sans autre forme de procès,
alors qu'elle avait insisté pour prendre en charge la publication afin de ne pas la laisser dans les mains de la « droite non
parlementaire ». Le hasard a fait qu'en ce début juillet 1994 j'ai trouvé un éditeur de moyenne surface par l'intermédiaire
d'un autre journaliste. L'identité de l'employeur de ce dernier peut déplaire... mais basta ! J'avais un livre à publier, un
point c'est tout. Cet éditeur a donc décidé de procéder au plus vite et de profiter du mois d'août pour prendre de vitesse
les malfrats de l'ombre. Et mon livre est sorti d'imprimerie, un peu par surprise, dans les tout premiers jours de
septembre 1994.
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Page 4
DEUX PAGES SUIVANTES : DEUX DOCUMENTS EDIFIANTS
UNE BELLE AFFAIRE D'ETAT
Dans les deux pages suivantes on trouve deux articles de presse de février 1996 qui en disent long.
Au moment de la publication de ces articles l'instruction judiciaire sur le crash de Habsheim n'était pas close.
En effet, l'avis de fin d'informer a été délivré aux parties par le juge François Guichard en mars 1996 et
l'ordonnance de clôture avec renvoi devant le tribunal correctionnel a été prise par le juge Guichard en juin
1996.
Le juge Guichard est un pilier du Syndicat de la magistrature.
J'ai envoyé ces articles dès leur parution, l'un puis l'autre, avec quelques commentaires, au juge Guichard et
à René Pech, procureur de Colmar. Ils ont regardé au plafond et fait semblant de ne rien voir.
J'ai par la suite continué à diffuser ces articles, sans effet.
Après le retour de la gauche en 1997 et la nomination de Jospin comme Premier ministre, j'ai envoyé ces
articles avec quelques commentaires dans les ministères intéressés et à Matignon. On m'a jeté en prison !
NB : je ne suis d'aucune manière à l'origine de ces articles. Je les ai découverts à leur parution.
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Page 5
Le faux : une spécialité de l'aviation française
Voir présentation et explications en page précédente. Ceux qui ont établi ces faux n'ont jamais été inquiétés.
Pire : c'est moi qu'on a jeté en prison pour les protéger, parce que j'envoyais ces articles dans les hautes
sphères et les faisais connaître dans les rédactions (à une époque où l'Internet n'existait pas).
« Minute », 21 février 1996 (article publié en Une)
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Page 6
« Minute », 28 février 1996
- FIN -