CHRONIQUE BASQUE

Transcription

CHRONIQUE BASQUE
CHRONIQUE BASQUE
UN FILM DE
MARIE-PAULE JEUNEHOMME
54' | 16/9 | 2012
PRODUCTION
CENTRE VIDÉO DE BRUXELLES - CVB
COPRODUCTION
LES FILMS DU NORD
RTBF-UNITÉ DE PROGRAMMES DOCUMENTAIRES
WALLONIE IMAGE PRODUCTION - WIP
TVPI | CRRAV - NORD-PAS-DE-CALAIS
CONTACT
Synopsis
Menacé de mort par l’ETA, Aritz Arrieta vit sous la protection permanente de
ses 2 gardes du corps. Conseiller municipal à Mondragon, l'un des fiefs du
nationalisme radical basque, Aritz brigue le poste de maire lors des élections
municipales de mai 2011.
Chronique basque nous plonge dans le quotidien de ce jeune élu socialiste et
nous confronte à une société marquée par plus de 40 ans de terrorisme.
En octobre 2011, l’ETA renonçait à ses « activités armées », sans pour autant
avoir encore rendu les armes. Alors que l'organisation terroriste n’a toujours
pas disparu, ce film trace les contours des défis qui attendent la société
basque de demain: la mémoire des victimes du terrorisme et la dé-légitimation
de la violence.
Ce film est le fruit de rencontres avec des hommes et des femmes, victimes de
la persécution de l’ETA, une plongée dans les méandres de ce labyrinthe qu’est
le pays basque. Une confrontation à une réalité que je ne soupçonnais pas.
J’ai découvert une société fracturée par 40 ans de terrorisme, une démocratie
mise en danger, la liberté de penser bafouée. C’est à mille kms de Bruxelles,
au cœur de notre Europe démocratique.
Marie-Paule Jeunehomme
En 50 ans d’existence, l’organisation terroriste basque a tué 858 personnes ;
16 000 personnes ont été blessées, 70 autres séquestrées. 40.000 personnes
vivant au pays basque sont menacées par l'ETA...
Fiche technique
Scénario et Réalisation Marie-Paule Jeunehomme | Image Gil Decamp | Son Félix Blume |
Images additionnelles Didier Guillain, Stéphane Boissier | Sons additionnels David Vranken
| Montage image Corine Bachy | Assistante montage Marie Cordenier | Montage son &
Mixage Maxime Coton | Transcription & traduction Rodrigo Hernandez, JET Traductions |
Étalonnage Baptiste Evrard
Direction de production Cyril Bibas
Producteurs délégués Cyril Bibas, François Ladsous, Arnaud Demuynck
Production
Centre Vidéo de Bruxelles - CVB - Michel Steyaert
Coproduction
Les Films du Nord
RTBF Télévision belge – Unité de Programmes Documentaires
Assistante Arlette Claeys
Chargé de Production Philippe Antoine
Productrice associée Annick Lernoud
Responsable Coproductions Documentaires Wilbur Leguebe
TVPI | CRRAV - Nord-Pas-De-Calais
Producteur associé
WIP - Wallonie Image Production - Pierre Duculot
Avec l'aide du Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Communauté Française, de VOO, de la Région
wallonne. Avec le soutien de la Région Nord-Pas-de-Calais, de la PROCIREP – Société des Producteurs et
de l’ANGOA. Avec la participation du Centre national de la cinématographie et de l’image animée
Œuvre développée avec le soutien du CRRAV Nord-Pas-de-Calais, du programme européen Docu Region et
au sein de l'atelier d'écriture du CVB
Bio-filmographie
Marie-Paule Jeunehomme est journaliste à la RTBF depuis 1987.
Elle travaille à la rédaction quotidienne en radio.
Elle est aussi l’auteur de nombreux documentaires radiophoniques, dont « Les
prisons, au-delà des peines » qui a reçu le Prix Dexia de la presse en 2005.
Passionnée par l’Espagne, elle a réalisé pour la radio :
> une série documentaire sur la guerre d’Espagne, les Brigades
Internationales, les enfants de la guerre et les belges - 1996 ;
> un documentaire radiophonique sur le travail de mémoire du franquisme
« Les chemins de la Mémoire » - 2006 ;
> un documentaire sur le Pays basque « Le labyrinthe basque» - 2008.
Filmographie
Los Nietos, quand l'Espagne exhume son passé - 2008
Chronique basque - 2012
La réalisatrice, à propos de sa démarche
Ce film est le fruit de rencontres avec des hommes et des femmes, victimes de
la persécution de l’ETA, une plongée dans les méandres de ce labyrinthe qu’est
le pays basque. Une confrontation à une réalité que je ne soupçonnais pas.
Derrière les attentats, les morts, j’ai découvert l’oppression quotidienne, le
harcèlement, les intimidations, les menaces de mort et la peur. J’ai découvert
une société fracturée par 40 ans de terrorisme, une démocratie mise en
danger, la liberté de penser bafouée. C’est à mille kms de Bruxelles, au cœur
de notre Europe démocratique.
Je sortais à peine de mon premier documentaire sur les victimes du
franquisme, la peur des proches, toujours bien présente, plus de 40 ans après
la mort du dictateur, le silence dans lequel s’étaient réfugiées les familles. Je
retissais le fil d’une peur semblable, le silence, une société fracturée. Mon
attachement à l’Espagne empruntait un nouveau chemin.
L’assassinat d’Isaias Carrasco à Mondragon le 7 mars 2008, résonnera du coup
en moi d’une manière particulière.
J’ai multiplié les séjours au Pays basque, cherchant à comprendre. Les attentats
se succédaient. Rapidement les liens se sont resserrés avec Teo et Aritz, les
deux personnages du film. La confiance s’est installée, elle a dénoué le silence
autour de cette peur qui les tenaille.
Je les ai accompagnés dans leur quotidien, j’ai pris la mesure de la force de leur
engagement dans la défense de la liberté de penser et de la démocratie,
malgré les menaces de mort. Je me suis heurtée à leurs côtés aux limites
qu’impose leur sécurité, j’ai appris à discerner ce qui peut représenter un
danger, j’ai appris à ne pas parler de politique à voix haute dans les lieux
publics. J’ai aussi ressenti la peur.
J’ai élargi le cercle de mes rencontres, journalistes, artistes, familles de
victimes, militants des droits de l’homme, responsables politiques de tout bord,
de simples citoyens, des indépendantistes radicaux. Toutes ces rencontres ont
affiné mes rapports à la situation complexe du pays basque et ont forgés mon
désir de réaliser ce film. Elles ont aussi forgés ma conviction que pour
appréhender cette réalité, il me fallait prendre comme centre de gravité les
droits de l’homme et les libertés.
Marie-Paule Jeunehomme
Contexte politique
Euskadi Ta Askatasuna (Euskadi y libertad), Pays basque et
liberté.
L’ETA est né en 1958 d’une scission avec le PNV, le parti nationaliste
basque. Né sous le franquisme, l'objectif de l’ETA a toujours été et reste encore
l’indépendance du Pays basque, et plus précisément de 7 provinces, à savoir
les 3 qui constituent aujourd’hui le Pays basque autonome, la Navarre et les 3
provinces basques du sud de la France.
Tout au long de ses 50 années d’histoire, l’ETA a maintenu intacts ses
revendications d’indépendance et ses moyens d’action, c’est-à-dire l’utilisation
systématique de la violence. Depuis le retour de la démocratie, son objectif est
de forcer le gouvernement espagnol à négocier l’indépendance, seule condition
pour l’abandon des armes. Tous les gouvernements qui se sont succédés en
Espagne, ont tenté la négociation. Aucune de ces négociations n’a abouti, l’ETA
finissant toujours par rompre sa trêve avec un attentat.
Les années 90 marqueront un tournant dans la stratégie de l’ETA.
L’organisation terroriste entend constituer un front nationaliste radical avec les
partis qui au Pays basque défendent l’indépendance, un front qui imposerait
cette décision à l’ensemble de la société basque. (Un pacte sera bien signé
avec notamment le PNV, en 1998 et toutes les formations indépendantistes).
Cette stratégie s’accompagne d’actions violentes (autres que les attentats) de
centaines de jeunes radicaux, assujettis aux directives de l’ETA. L’objectif est
d’intimider les adversaires politiques et la population avec des menaces
permanentes. C’est ce que l’ETA appellera « la socialisation de la
souffrance ».Cette stratégie mènera à une division sociale profonde au Pays
basque.
En 2009, pour la première fois aussi, les radicaux indépendantistes perdent
toute représentation politique au parlement basque. Leurs partis, héritiers
directs de Batasuna (interdit en 2003) ont été mis successivement hors la loi
par la Justice espagnole. Une décision de justice qui recevra le soutien sans
équivoque de la Cour Européenne des droits de l’homme en juillet 2009.
La pression policière s’accentue et plusieurs fois, l’organisation est décapitée.
De nombreuses caches d’armes sont démantelées, en France notamment.
Cette pression policière, la fermeté de la démocratie, la mise hors la loi du bras
politique de l’ETA, poussera les indépendantistes radicaux à chercher une porte
de sortie. Le bras politique entre alors dans un bras de fer avec le bras armé. Il
pousse l’ETA à déclarer d’abord une trêve (septembre 2010), ce qui permettra
le retour de Batasuna sur la scène politique sous un nouveau sigle (Bildu en
alliance avec d’autres partis indépendantistes). Aux élections municipales de
mai 2011, Bildu remportera 20% des voix.
Le 20 octobre 2011, l’ETA annonce la fin de ses activités armées. De quoi
renforcer Bildu, qui a les yeux fixés sur l’échéance de mars 2013 et les
élections régionales. L’annonce de l’ETA vise à obliger le gouvernement à
négocier une amnistie pour les prisonniers et l’indépendance du pays basque.
Mais l’ETA n’a pas rendu les armes, elle ne s’est pas dissoute, elle entend
même rester « un agent » de la vie politique. Batasuna/Bildu refuse toujours de
condamner l’utilisation de la violence. La Paix reste donc sous tutelle,
conditionnelle.
En 50 ans d’existence, l’organisation terroriste basque a tué 858 personnes ;
16 000 personnes ont été blessées, 70 autres séquestrées. 40.000 personnes
vivant au pays basque sont menacées par l'ETA...
Les Producteurs
www.cvb-videp.be
Le Centre Vidéo de Bruxelles se veut une maison de l'image dont le plan général laisse
clairement visible la structure construite autour de cinq axes principaux : le documentaire
d'auteur autour de questions sociales, politiques, artistiques et à la recherche de formes nouvelles ; le
travail avec le monde associatif en étroite collaboration et au service d'objectifs communs ; les ateliers
vidéos véritables outils de création et de réflexion à l'usage du plus grand nombre ; le travail de mise en
valeur d'un catalogue reflet d'une cohérence éditoriale; un travail de recherche et de réflexion continue
sur l'image et son pouvoir de vérité.
La diversité des approches et la singularité des contenus, le frottement des genres, des pratiques et des
regards; l'hybridation, l'articulation d'une approche artistique avec celle plus sociale des enjeux de société,
l'attention portée aux individus qui ne sont ni des experts, ni des hommes politiques, ni des leaders mais des
citoyens ordinaires constituent quelques uns des leitmotivs de notre démarche.
Quelques films phares - Catalogue
- Bons baisers de la colonie de Nathalie Borgers/74'/2011
- Aria tammorra de Andréa gagliardi/48'/2010
- Le geste ordinaire de Maxime Coton/64'/2010
- Dem dikk (aller retour) de Karine Birgé/54'/2010
- Le bateau du père de Clémence Hébert/75'/2009
- Extérieur Rue de Anne Closset et Carmen Blanco Principal /40'/2008
- Autoportraits de l'autre. De Belgique en Palestine de Gérard Preszow /48'/2008
- Los Nietos, quand l'Espagne exhume son passé de Marie-Paule Jeunehomme /59'/2008
- Trilogie tropicale : La Belgique vue des Tropiques 18'/2008, Ça déménage sous les
Tropiques /60'/2007, Voyage aux Tropiques 54'/2006 – ateliers vidéos
- D'une place à l'autre – atelier vidéo /24'/2005
- L'argent des pauvres de Charlotte Randour / 24'/2005
- La Cité dans tous ses Etats de Jacques Borzykowski et Vincent Cartuyvels /30'/2004
- La raison du plus fort de Patric Jean /85'/2003
- Chaînes de garde de Nicolas Torres Correia /25'/2002
- Héron City de Frédéric Guillaume /30'/2002
- Les enfants du Borinage, lettre à Henri Storck de Patric Jean /54'/1999
- Y'a pas honte de Jacques Borzykowski et Monique Meyfroet /70'/1998
www.lesfilmsdunord.com
Après avoir produit des courts métrages de fiction et des documentaires, les Films du
Nord décident de se consacrer en 2001 exclusivement à la production de films d'animation d'auteur, pour un
public jeune ou adulte. Avec le soutien de nombreux partenaires et par le biais de coproductions en France
et en Belgique, Les Films du Nord explorent autant de techniques différentes que de choix esthétiques
originaux pour un cinéma d'animation qui ne se veut pas simplement un agréable divertissement mais aussi
une recherche artistique au service d’une histoire forte.
En 2010, exploitant une sensibilité déjà présente en filigrane dans plusieurs productions d’animation, Les
Films du Nord fondent une nouvelle ligne éditoriale documentaire, abordant des sujets de société,
historiques et culturels, à portée aussi bien locale qu’internationale.
PRODUCTION DOCUMENTAIRE
Chronique Basque, de Marie Paule Jeunehomme (52’), 2012, (Coprod CVB, RTBF, TVPI, CRRAV)
Petites histoires d’accordéon diatonique, Laurence Deydier (30’), 2011, (Coprod WEO)
Polders de Claudio Serughetti, 1998, 26 et 45 min., 35 mm (Coprod Arte France)
Le grand bac à sable de Thomas de Thier, 1998, 52 min., 16 mm
Post-mortem de Fabrice Georges, 1998, 45 min., Béta SP

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