Besancon terre de gym
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Besancon terre de gym
sportmag.fr L e m a g a z i n e m e n s u e l d e s s p o r t s N° 79 - 6,50 € juillet-août 2015 Sport U' Besancon terre de gym DOSSIER : EuroBasket Football : Angers Rugby : Stade français Basket : Limoges Volley : Équipe de France Handball : PSG Mécanique : Supercross FFSU : Saison 2014-2015 Au féminin : Émilie Andéol Médias : Grégoire Margotton BUSINESS : Obut Zone Mixte :Yohan Blondel Besançon par Olivier Navarranne L’Académie de Besançon entretient une véritable dynamique autour de l’activité gymnastique. © Photoshot / Icon Sport Vent en poupe pour la gym Cette année, l’équipe masculine de gymnastique artistique de l’Université de Franche-Comté est devenue championne de France universitaire. Une performance historique pour l’association sportive conduite par Cédric Robert. Focus sur cette activité au sein de l’UFC. Un succès historique, et une vraie surprise. Cette année, les étudiants de l’Université de Franche-Comté se sont distingués lors des championnats de France universitaires de gymnastique artistique en décrochant la médaille d’or. « Ce n’était pas un objectif en début de saison universitaire », confirme Cédric Robert, professeur d’EPS au sein de l’université et entraîneur de cette équipe. « Cependant, nous savions que nous avions une équipe qui tenait la route cette année. Ce qui nous a mis la puce à l’oreille, c’est que nous avons remporté le titre interacadémique. Nous sommes sortis avec le meilleur total de points après les qualifications, sur l’ensemble des académies. On savait qu’on avait le potentiel pour faire un podium, mais de là à terminer champions de France c’est une super surprise ». Un titre qui témoigne de la belle dynamique de la pratique gymnique au sein de l’UFC. « Si on se concentre sur la pratique compétitive, nous comptons une trentaine de licenciés, garçons et filles confondus. Pour la pratique de loisirs, cela rentre dans le cadre du SUAPS, et les étudiants sont donc un peu plus nombreux », révèle Cédric Robert, qui explique qu’il existe une synergie entre les différents publics concernés par l’activité. « Au sein de l’Université de Franche-Comté, la dynamique passe d’abord par l’association sportive. Pour cette activité gymnastique, les étudiants ont la possibilité de Besançon « Nous bénéficions d’un fort soutien logistique de la part du CRSU » Que ce soit chez les filles, mais aussi chez les garçons, la pratique se développe. qui disposent d’un bon niveau de gymnastique dès leur arrivée ». La discipline bénéficie également du soutien du Comité Régional du Sport Universitaire dirigé par Michel Crevoisier. « Nous bénéficions d’un fort soutien logistique de la part du CRSU. Il prend notamment en charge une forte partie administrative, en s’occupant des licences des étudiants. C’est une donnée qui nous aide © Université de Franche-Comté « C’est une activité qui est plutôt féminine, nous avons beaucoup de filles sur les créneaux d’entraînements », poursuit Cédric Robert. « Cela ne perce pas beaucoup au niveau des garçons, mais l’Université de Franche-Comté et les clubs affiliés sont performants sur Besançon. Le club de la ville s’est qualifié en National 2 cette saison. Le vivier de gymnastes sur Besançon et sa région est important, ce qui nous permet d’avoir des étudiants © DR s’entraîner deux fois par semaine dans les locaux de l’UFR STAPS. Cela permet de connaître les étudiants et de les suivre tout au long de l’année, ainsi que de lancer une dynamique de groupe. En plus de ces entraînements dans le cadre de l’association sportive, il y a des créneaux réservés aux étudiants, même non spécialistes, et qui sont réalisés dans le cadre du SUAPS. Tous ces entraînements ont lieu au même endroit, ce qui permet à tous les gymnastes de se croiser, de se connaître et donc de créer une cohésion ». Les équipes féminine et masculine de l’université réunies après le titre des garçons. beaucoup ». Une aide précieuse pour une discipline qui doit cependant faire preuve d’ingéniosité pour se faire une place au milieu des nombreux sports qu’il est possible de pratiquer au sein de l’Université de Franche-Comté. « La gymnastique est confidentielle, car il est difficile d’entrer dans le cercle compétitif. Les étudiants que l’on retrouve en compétition sont des gymnastes qui sont déjà très bons avant leur entrée à l’université. Quelqu’un qui n’a jamais pratiqué et qui souhaite se lancer dans la pratique compétitive en FFSU ne le pourrait pas, ce serait extrêmement compliqué. C’est une activité à maturité précoce. Mais nous sommes en progrès sur les cours d’animations. Ces derniers sont très bien remplis, car nous touchons une catégorie d’étudiants qui viennent s’exercer, soit au combat artistique, soit au parcours acrobatique freerun ». Un nouveau public touché par la gymnastique, qui participe au rayonnement de l’activité sur le plan local. « Au niveau national, cela reste une activité difficile et peu développée, notamment par rapport aux sports collectifs. En revanche, au niveau local, c’est surtout une histoire de personnes. Tant qu’il y aura des gens pour développer la gymnastique sur Besançon, la discipline aura de beaux jours devant elle ». Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.univ-fcomte.fr et sur http://sport-u-besancon.com Besançon Deux équipes de sept joueurs, un disque, et un terrain en extérieur ou en intérieur : il ne faut rien de plus pour pratiquer l’ultime. Une discipline méconnue, mais qui arrive à se faire une place au sein de l’Université de Franche-Comté. « Quand je suis arrivé en 2003, j’ai intégré l’ultimate dans mes cours au SUAPS », raconte Stéphane Féral, professeur d’EPS. « Je n’ai pas eu beaucoup de pratiquants mais, après cinq ans, j’ai pu participer aux championnats de France, car j’avais réussi à monter une belle équipe. L’année d’après, Michel Crevoisier, directeur du CRSU, m’a fait le plaisir d’accueillir le championnat de France. C’est comme cela que le CRSU a découvert l’activité, et ça fonctionne très bien, puisque nous avons accueilli © CRSU Besançon L’ultimate prend son envol Le CRSU de Besançon et l’Université de Franche-Comté participent à l’éclosion de l’ultimate. une nouvelle édition cette année ». En effet, les 9 et 10 avril dernier, Besançon recevait les championnats de France universitaires d’ultimate. Pas moins de 24 équipes étaient présentes du côté du Complexe sportif de la Malcombe, pour un événement organisé avec succès par le CRSU. Le type de championnat propre à lancer une dynamique autour de la discipline. « Au niveau de l’université, nous avons beaucoup de mal à dynamiser une telle pratique, si peu médiatisée. Sur l’ultimate, nous avons encore peu de pratiquants. J’ai une vingtaine de personnes, alors que près de 4000 étudiants pratiquent des activités sportives sur l’Université de FrancheComté ». Mais Stéphane Féral se veut cependant optimiste. « L’ultimate intéresse tout de même de plus en plus de gens qui découvrent la discipline. Cette dernière porte des valeurs que l’on ne retrouve pas ailleurs, notamment celle du fair-play, car c’est un sport qui se dispute sans arbitre ». Le rugby transforme l’essai pour alimenter l’équipe masculine », explique Frédéric Simon, professeur d’EPS, qui révèle avoir « une équipe masculine et féminine à 7, une équipe masculine à 15, ainsi que du rugby à 5. C’est du toucher, une discipline qui est en train de se développer de façon impressionnante ». Cette année, ce sont notamment les étudiants STAPS qui se sont distingués. « Nous avons gagné le championnat académique © CRSU Besançon Besançon, terre de rugby ? Au niveau universitaire, sans aucun doute. « La dynamique que l’on connaît sur l’université vient des étudiants qui souhaitaient relancer l’activité rugby. Personnellement, je suis arrivé il y a quatre ans et j’ai repris cette association sportive que j’ai principalement développée autour des féminines. J’ai profité également de l’arrivée de pas mal de joueurs au niveau fédéral L’Université de Franche-Comté a remporté le championnat académique chez les hommes. chez les masculins. Nous sommes en général souvent devant avec les STAPS. Là-dessus, c’est une grosse satisfaction. Depuis quatre ans, le niveau de l’université a grandement augmenté sur l’activité rugby, et ce pas seulement chez les étudiants STAPS », confie Frédéric Simon. Un succès qui est le fruit d’une vraie politique sportive et ambitieuse de la part de l’université et des enseignants. « Depuis deux ans, nous avons remis en place un enseignement de spécialités. Les étudiants en STAPS choisissent une spécialité, et ils ont 24 heures par semestre dans celle qu’ils ont choisie. J’ai environ 25 étudiants pour le rugby. Comme je les vois toutes les semaines, ça me permet de les fidéliser. Il y a un contrat tacite qui les pousse à s’inscrire à l’association sportive pour participer aux compétitions universitaires », assure Frédéric Simon. « On peut aussi envisager la création d’une section universitaire avec l’appui du CRSU, avec un peu plus d’entraînements durant la semaine. Cela s’est créé sur les académies de Nancy et Dijon, et ça fonctionne très bien ». Le CRSU Besançon Franche-Comté, ses partenaires : « Un partage de valeurs : ensemble pour être plus performants » ABONNEZ-VOUS ET PROFITEZ DES AVANTAGES OFFRE DUO OUI, je souhaite m’abonner à SPORTMAG pour 1 an, soit : 11 numéros papier + la version numérique au prix EXCEPTIONNEL de 62.50€ (104.50 €**) OFFRE PRINT OUI, je souhaite m’abonner à SPORTMAG pour 1 an, soit : 11 numéros papier, au prix EXCEPTIONNEL de 49.50€ (71.50 €**) OFFRE VALABLE JUSQU’AU 31 DECEMBRE 2015 ** Par rapport au prix unitaire BULLETIN d’ABONNEMENT à retourner accompagné de votre règlement à : SPORTMAG - PARC JEAN MERMOZ - 199 RUE HELENE BOUCHER - 34170 CASTELNAU - MONTPELLIER METROPOLE Raison sociale : …………………………………………………………………………………………………… Nom : …………………………………………………….. Prénom : …………………………………………… Adresse : …………………………………………………………………………………………………………… Code postal : …………………. Ville …………………………………………………………………………. Téléphone : ………………………..………………Email : …………………………………………………… OBLIGATOIRE POUR VERSION NUMERIQUE Pour tous renseignements : service clientèle au 04.67.54.14.91 ou envoyer un mail à [email protected] Votre règlement : Date et signature obligatoires Si adresse différente. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . NA0615 SARL au capital de 8000€ - SIRET 450 263 785 00088 – APE 5814Z – N° Intracommunautaire FR 19450263785 z e n e v e d e l o v é n é B e.com anterr n f js @ e n n o ic stephanie.d Avec GUIDE DE MIDI-PYRÉNÉES Festivals, Musées & Tourisme 2015/2016 SUIVEZ LE GUIDE EN LIGNE et retrouvez, à partir du 1er juin, l’actualité culturelle et touristique de la Région Midi-Pyrénées sur : www.guide-ete.midipyrenees.fr Nouveau Monde DDB Toulouse Cultivez vos sorties Edito par Pascal Rioche Quelle saison sportive ! Nous avons tous été portés par ce cru 2014/2015 ; quelle que soit la discipline, football, rugby, basket, handball, les championnats d’élites ont été indécis jusqu’à la fin. Certains clubs ont flirté avec l’irréel, à l’image de ce fabuleux club de l’Ain où Oyonnax s’est qualifié pour les phases finales du Top 14. Sans oublier cette extraordinaire équipe du Stade français sortie de nulle part, et qui, pour sa réapparition dans le dernier carré, rafle le Bouclier de Brennus 2015. Un titre qui a ravi le monde du rugby. Une pensée à Max Guazzini, président emblématique du club de 1992 à 2011, qui peut être tranquille. Le Stade Français gagne encore, après la période de vaches maigres que le club a traversée. La preuve est faite qu’il a tant apporté à ce club et à ce sport. Les grands clubs ne meurent jamais. La suprême gagnante de l’année est bien la ville de Paris, qui se retrouve championne de France 2015 en football avec le PSG, en rugby avec le Stade Français et en handball avec le PSG. Il est rare de voir une ville truster autant de titres de champions la même année dans les disciplines majeures du sport collectif. Madame la maire de Paris, Anne Hidalgo, n’en finit plus avec le sport et la candidature de Paris pour les Jeux olympiques de 2024 qui sera officialisée deux fois : le 23 juin pour le monde sportif olympien, et le 14 juillet pour le monde politique et le grand public. À croire que les individus qui peuplent notre pays sont si différents. Je rêve !!! Après cela, on va nous rabâcher que nous sommes égaux… Le sport est un gros business, mais il ne faut pas oublier que celuici fonctionne grâce au peuple qui répond présent en masse sur ces événements planétaires. On n’a jamais autant besoin de vacances, que lorsqu’on en revient. SPORTMAG - @sportmagfr Directeur de la Publication Pascal Rioche - [email protected] Ann Landers Puis, ayons une pensée particulière à pour nos champions qui nous ont quittés bien trop tôt. Florence Arthaud, Camille Muffat, Alexis Vastine et Patrice Dominguez. Pour eux, le sport c’était leur vie, et ils nous ont transmis des images indélébiles. Merci, nous ne vous oublierons jamais. Sommaire 4FOCUS Rédacteur : Olivier Navarranne - [email protected] UNSS Maquette : Dora David - [email protected] Michel Savin 8 Sport d’attache Secrétaire de rédaction : Nathalie Hénebé Secrétariat comptabilité : Céline Roudil - [email protected] Service abonnement : Nathalie Mamet - [email protected] Rédaction Y. Blondel, A. Lapointe et L. Lapleau. Webmaster : Olivier Navarranne - [email protected] Photos de couverture : © Icon Sport, © Olaf Hahn 6L’invité Impression : Bialec 95, boulevard d'Austrasie - B.P. 10423 54001 Nancy Cedex http://www.bialec.fr Diffusion : Abonnement et numérique Karine Le Marchand FOOTBALL 20LIGUE 1 Angers RUGBY 24TOP 14 Cet été, les Bleus entament leur préparation en vue de l’EuroBasket (5 au 20 septembre) qui se déroulera à Montpellier et Lille. Une compétition qui pourrait permettre au basket français d’entrer dans une nouvelle ère. Stade français BASKET 28 PRO A Limoges Gérant : Pascal Rioche 32Ligue mondiale RCS : 450 263 785 Montpellier Commission paritaire : 00219 K 89740 ISSN : 1960 - 7857 - Dépôt Légal : à parution Prix : 6,50 euros Toute reproduction, ou toute adaptation même partielle quels que soient le support et le destinataire est interdite. Une autorisation écrite préalable devra être demandée. Dans le cas contraire toute fraude sera poursuivie Art.19 de la loi du 11 mars 1957. Selon source initiale les textes, dessins, ou cartes, mises en pages et photos de ce document demeurent la propriété de l’éditeur. Prochaine parution le 1er septembre 2015 EuroBasket : La France accueille l’Europe Grégoire Margotton SPORTMAG est une publication de la Société Even’dia - SARL avec associé unique au capital de 8 000 euros Siège social : SARL EVEN’DIA - Parc Jean Mermoz 199 rue Hélène Boucher - 34170 Castelnau Montpellier Métropole 14DOSSIER 10 Sport médias Photos : Agence Icon Sport Publicité : [email protected] Alors, cet été, profitez bien de vos vacances. Notre pays est un grand terrain de jeux ; il y en a pour tout le monde. De nombreuses collectivités proposent des activités aussi bien pour les jeunes que pour les seniors. C’est aussi l’occasion de se tester à des disciplines originales et à des nouveautés. 46Découverte VOLLEY Équipe de France Obut 62 Fan Zone PSG SPORTS DIVERS 38 Sports mécaniques 42Au féminin Émilie Andéol Une année exceptionnelle 58 Sport Business 34LNH Supercross 54FFSU HANDBALL Escalade, VTT et plongée Le Tour en Hautes-Pyrénées 64Shopping L’été, il faut se dépenser ! 66 Zone mixte n°79 - juillet-août 2015 Le sport s’engage dans la réforme territoriale 3 Focus par Olivier Navarranne Le sport scolaire à l’Élysée François Hollande était accompagné de Najat Vallaud-Belkacem (à gauche), ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Thierry Braillard (à droite), Secrétaire d’État aux Sports.. © DR 4 n°79 - juillet-août 2015 © UNSS Les équipes de France UNSS de football, de basket, de natation et de course d’orientation ont été reçues et honorées à l’Élysée par le Président de la République, François Hollande. Une formidable reconnaissance pour le sport scolaire français. © UNSS Les jeunes athlètes ont remis un maillot de l’équipe de France au Président de la République. Pour l’occasion, les équipes de France avaient toutes ramené leurs précieux trophées. n°79 - juillet-août 2015 5 L'invité Michel Savin, sénateur de l’Isère et maire de Domène. par Olivier Navarranne © DR Michel Savin « Je ne vois pas les clubs aller dans le bon sens » 6 Sénateur de l’Isère, Michel Savin a tiré la sonnette d’alarme il y a plus d’un an, lorsqu’il présidait la mission commune d’information sur les rapports entre clubs et collectivités. Et même si rien n’a vraiment changé aujourd’hui, le maire de Domène estime que les débats sur les sujets sportifs doivent prendre une place plus importante au sein du Sénat. En 2014, la mission commune d’information que vous dirigiez préconisait un changement dans le rapport entre les collectivités et les clubs. Depuis, avez-vous eu l’impression d’avoir été entendu ? À part Olympique Lyonnais qui avait anticipé, je ne vois pas les clubs aller dans le bon sens. Il y a tout de même urgence pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les collectivités ont vu, voient et verront leurs dotations et leurs recettes provenant de l’État diminuer. Nous allons vers une période de vaches maigres pour les collectivités locales. Deuxièmement, les droits TV ne vont pas augmenter, car ils sont négociés et vont donc rester stables sur les prochaines années. Troisièmement, le prix des places est déjà à un niveau élevé dans certains stades, ce qui empêche une certaine marge de manœuvre. Si demain nous voulons que les clubs soient compétitifs à l’échelle européenne, il faut qu’ils trouvent de nouvelles ressources. À l’étranger, nous avons n°79 - juillet-août 2015 vu que beaucoup de ressources proviennent du stade lui-même, puisque les clubs arrivent à y organiser des manifestations sportives et extrasportives qui permettent de générer un certain nombre de revenus. À nos yeux, le développement des possibilités de l’équipement est une solution qui n’est pas assez privilégiée en France. Est-il vraiment possible d’imposer ce modèle de fonctionnement en France, ou cela tient-il plutôt de l’utopie ? Il va tout de même bien falloir prendre des décisions. Soit les clubs réduiront leurs ambitions au niveau compétitif à l’échelle européenne, car ils n’auront pas les moyens de rivaliser, soit ils devront augmenter les recettes. Les sources de recettes ne sont pas innombrables ; il faut inciter les clubs et les collectivités à se mettre autour d’une table afin de travailler ensemble dans ce sens. Aujourd’hui, nous arrivons à une certaine limite dans la capacité à soutenir les clubs, et il faut donc réagir. De ce point de vue, l’Olympique Lyonnais est-il l’exemple à suivre ? Nous avons des clubs qui payent la location d’un équipement, pour les entraînements et les matches, sans avoir une capacité à développer les recettes tout au long de l’année, car ils ne sont pas gestionnaires de l’équipement. L’Olympique Lyonnais ouvre la porte à un nouveau mode de fonctionnement en France, qui est celui d’avoir la main sur son équipement et de pouvoir en retirer les bénéfices. Cela permet à la fois au club d’augmenter ses recettes, et aux collectivités de limiter leurs dépenses. « Il faut que le Sénat joue son rôle » Vous êtes également le président du groupe d’études « Pratiques sportives » au Sénat, qui regroupe une vingtaine d’élus. Quel est l’objectif d’un tel groupe ? © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport L’idée de ce groupe est de plancher sur les dossiers d’actualité du sport. Les élus © Jean Paul Thomas / Icon Sport Michel Savin Selon Michel Savin, le président de l’OL Jean-Michel Aulas symbolise une nouvelle ère de revenus pour les clubs. siègent dans différentes commissions. Nous avons notamment rencontré les responsables de Roland-Garros sur la problématique de l’équipement, du projet d’agrandissement et des enjeux liés à un tel projet. Nous avons évoqué la pérennité du tournoi et les risques que cela pouvait engendrer si l’organisation du tournoi était en péril. Nous voudrions également rencontrer et écouter les élus de la mairie de Paris concernant la problématique des Jeux olympiques, ainsi que le ministre. L’idée de ce groupe est d’être informé et de suivre les dossiers qui font l’actualité du sport. Le Sénat pèse-t-il suffisamment sur les décisions qui sont prises en matière de sport ? Peut-être pas, mais c’est justement l’idée de ce groupe : que le sport puisse avoir une place plus importante au sein du Sénat. Ce n’est d’ailleurs L’avenir de Roland-Garros a fait partie des débats du groupe d’études « Pratiques sportives ». pas quelque chose de spécifique au Sénat. Même à l’Assemblée nationale, il n’y a pas énormément de débats sur les problématiques du sport. Il faut que le Sénat joue son rôle, et nous nous y attelons, car il doit occuper une place majeure dans les débats importants. Justement, une possible organisation des Jeux olympiques est un débat crucial. En tant que sénateur, quel est votre point de vue sur ce dossier ? Je pense que, si la France a la capacité d’organiser ce type d’événement sportif, elle doit le faire. Mais il ne faut pas que l’on se trompe. Il faut organiser des Jeux avec un pilotage qui soit effectué par le monde sportif. Bien sûr, les politiques doivent accompagner ce processus d’organisation, mais il faut s’appuyer sur les leçons du passé et inviter ce monde sportif à prendre sa part. Nous avons la capacité en termes d’équipements, et cela permettra aussi de créer des installations qui manquent aujourd’hui à la France. Certains pourront par la suite être utilisés et je pense notamment aux sports de salle. Une telle organisation est également une opportunité pour le territoire concernant les transports, donc cela semble être en effet une bonne idée. Les Jeux doivent cependant être à l’échelle de nos capacités financières. Tout cela doit être travaillé, car il faut définir un cadre dans lequel le sportif doit prendre toute sa place. Les politiques doivent aussi réfléchir concernant l’aménagement du territoire et à la capacité à tenir un certain budget. Les Jeux ne doivent pas, et ne peuvent pas, être un déficit. Aujourd’hui, ce n’est pas possible, les Français ne l’accepteraient pas. n°79 - juillet-août 2015 7 Sport d’attache par Arnaud Lapointe Karine Le Marchand a accédé à la notoriété grâce à L’amour est dans le pré. Karine Le Marchand © Benjamin Decoin / M6 8 « Je préfère courir plutôt que prendre un déjeuner » Cette année, L’amour est dans le pré souffle sa 10ème bougie. La présentatrice du programme phare de M6, Karine Le Marchand, est une adepte de la course à pied. Rencontre avec l’animatrice préférée des Français. Vous avez commencé le jogging quasiment au même moment que la première saison dans laquelle vous avez animé « L’amour est dans le pré »... Oui, ça remonte à l’année 2010. À l’époque, je faisais beaucoup de sport en salle. Sauf que sur les lieux de tournage de L’amour est dans le pré, il n’existe pas de telles infrastructures. Et, si je ne faisais pas de sport, j’étais trop énervée. Donc, j’ai pris des baskets et j’ai commencé à courir sur des départementales. J’ai trouvé ça génial et je suis très rapidement devenue accro. J’ai même pris du plaisir à faire mon footing quand il pleuvait ou ventait. Il n’y a pas besoin de licence ou d’abonnement : on peut courir tout le temps et partout ! Ce que j’ai n°79 - juillet-août 2015 particulièrement aimé, c’est le constat de progression. Quel que soit l’âge, on peut s’améliorer. Ce qui est très rare en matière de sport. Le running est hypervalorisant. Durant votre jeunesse, avez-vous pratiqué d’autres sports ? Je viens d’une famille de musiciens, pas de sportifs. Je me suis mise à faire du sport sur le tard, à l’âge de 30 ans. Ça correspondait à la période où j’ai cessé de fumer pour la première fois. J’ai pratiqué le ski, la musculation, la natation ou encore le vélo. Il s’agissait plus de sports pour conserver une condition physique idéale. Je n’ai jamais été dans l’optique de faire de la compétition. Karine Le Marchand Je fais du sport 4 ou 5 fois par semaine. Soit je me lève super tôt, soit j’en fais tard le soir, lorsque les journées se rallongent. Je peux même faire sauter le repas du midi pour aller faire mon footing. Je préfère courir plutôt que prendre un déjeuner. D’ailleurs, au moment où je vous parle, ça me démange. Ce soir, je participe aux Grosses têtes, sur RTL. Après l’interview, je vais courir pour être en forme pendant l’émission. Quelles sont les courses auxquelles vous avez participé ? Au mois de mars, j’ai pris le départ du semi-marathon de Paris, au cours duquel je me suis fait une élongation. Je n’ai donc pas pu participer au marathon, même si je l’avais déjà fait l’année dernière. Un an après avoir commencé la course à pied, j’ai fait un 10 km. J’ai trouvé l’ambiance magnifique. Par contre, je me suis rendu compte que beaucoup d’hommes étaient focalisés sur leur chrono. Je ne me suis pas du tout reconnue dans ce « projet ». Moi, j’ai envie de fun, j’ai donc préféré me diriger vers les gens qui couraient en étant déguisés. Je déteste la performance, car je ne suis pas du tout une compétitrice. Je ne regarde mes chronos que lorsque je fais du fractionné. Je ne cours pas très vite, mais je cours longtemps. Ça m’aide à la méditation, car je développe des idées pendant cette activité. « Je déteste la performance » Cette année, vous avez lancé Smilesrun, un site Internet et une application gratuite, dédiés à la pratique du running. Comment a germé ce concept ? Justement, tout ce qui existait en la matière était très axé sur la performance. Quand j’ai commencé à courir, j’ai eu des douleurs et une tendinite. J’ai cherché à en connaître les causes. J’ai discuté avec un podologue du sport et un kiné. Finalement, j’ai constaté que les coureurs n’étaient pas accompagnés en fonction de leur profil spécifique. Que tu fasses 50 ou 110 kilos, que tu aies 25 ou 60 ans, c’est toujours le même discours que tu entends. Et ce n’est pas normal étant donné que le corps évolue. Quels sont les différents profils que vous avez choisi de cibler ? © Benjamin Decoin / M6 J’ai recensé les populations les plus fragiles, en commençant par les 16-25 ans. Souvent, les jeunes gens mal dans leur peau sont tentés de courir trop vite. Il y a ensuite les jeunes mamans, les personnes en surpoids, les plus de 40 ans. Ceux-ci ont souvent perdu la tonicité qu’ils avaient par le passé. Enfin, il y a la catégorie de ceux qui veulent perdre 5 kilos. Pour cette dernière, ce sont mes copines qui m’ont suggéré l’idée. Quels souvenirs gardez-vous des Jeux olympiques de Londres en 2012, événement auquel vous avez pu assister ? Karine Le Marchand est une grande fan de sport, et surtout une pratiquante régulière. J’ai adoré ressentir cette véritable ferveur populaire qui se dégageait. © Visual / Icon Sport Avec l’emploi du temps très chargé qui est le vôtre, comment vous organisez-vous pour trouver le temps de courir ? L’animatrice était présente à Roland-Garros cette année. J’avais été invitée par le Club France pendant un week-end. J’avais assisté à la finale du 400 mètres et à celle de handball opposant la France à la Suède (victoire des Bleus 22-21). Au restaurant du Club France, tous les athlètes venaient dîner après leurs épreuves. J’ai donc eu l’occasion d’en côtoyer plusieurs pendant deux journées. Les candidats à « L’amour est dans le pré » sont-ils souvent sportifs ? Oui, souvent. D’ailleurs, je cours avec Philippe, un candidat viticulteur du Jura ayant participé à la sixième édition du programme. On a même fait le marathon ensemble. Dans la saison en cours, nous avons un champion de France de cyclisme amateur. On ne s’en doute pas forcément, mais beaucoup d’agriculteurs sont sportifs : ils ont besoin de décompresser ! n°79 - juillet-août 2015 9 Sports médias Grégoire Margotton (au centre), avec Laurent Paganelli (à gauche) et Christophe Dugarry (à droite). par Arnaud Lapointe © Xavier Lahacvhe Grégoire Margotton « Dugarry demeure le meilleur consultant » Commentateur des grandes affiches de Ligue 1 et de Ligue des champions, Grégoire Margotton officie à Canal+ depuis 1992. Entretien avec le journaliste de 45 ans, également spécialiste de l’athlétisme sur la chaîne cryptée. À quel moment avez-vous eu envie de devenir journaliste sportif ? Je ne suis pas issu d’une famille de sportifs. Mes parents, qui étaient professeurs, étaient plutôt portés sur la culture classique. Heureusement, j’ai eu un grand frère. Très jeune, j’ai voulu être journaliste. C’est durant ma formation au CFJ (Centre de formation des journalistes) que j’ai pensé à me spécialiser dans le sport. En 1992, Charles Biétry m’a proposé de faire un stage à Canal+, chaîne dont il était alors le directeur des sports. Après quelques CDD, j’ai été embauché en CDI le 1er juin 1993. Comment s’est déroulée votre ascension au sein de la chaîne ? Lorsque j’ai débuté, il n’y avait pas 70 personnes composant la 10 n°79 - juillet-août 2015 rédaction. Même en étant stagiaire, on pouvait être amené à toucher à tout. Aujourd’hui, on met les gens dans des cases plus rapidement. Personnellement, j’ai toujours eu la chance de bénéficier d’une certaine polyvalence, en commentant des sports différents, et en présentant parfois L’Équipe du dimanche ou des documentaires. Aujourd’hui, pour le grand public, je suis catalogué comme commentateur de foot. Mais je ne me considère pas comme tel. Avez-vous conscience d’occuper un poste très prisé ? Juste avant le début de notre entretien, j’étais en train de préparer une fiche pour commenter la finale de la Ligue des champions entre le FC Barcelone et la Juventus Turin. Je mesure bien ma chance, c’est un privilège inouï ! Grégoire Margotton J’aime ma ville de naissance. Peut-être que je suis effectivement un peu plus attaché à ce club qu’aux autres. Mais je n’en suis pas supporter et mon histoire le justifie. En 1976, j’avais 6 ans lorsque j’ai vu les Verts atteindre la finale de la Coupe des clubs champions européens. Dans la première moitié des années 90, je regardais l’OM briller sur la scène européenne. Je vous mets au défi de trouver un sentiment de déception dans mes commentaires lors d’un derby Lyon - Saint-Étienne. Après, lors d’un match de Ligue des champions comme PSG – Chelsea, c’est différent : il y a forcément un brin de chauvinisme. Mais lors des rencontres de L1, mes émotions se trouvent uniquement dans la description. « Ma reconnaissance envers Charles Biétry sera éternelle » Cette saison, Christophe Dugarry n’a pas été épargné par les critiques. Vous êtes-vous déjà permis de lui donner quelques conseils ? Heureusement que je peux me le permettre ! Ce n’est pas parce qu’il a été champion du monde qu’on ne peut rien lui dire. Son image a été un peu brouillée ces derniers temps, notamment avec les réseaux sociaux. Il s’est parfois focalisé sur certains thèmes, alors qu’il aurait dû laisser filer. Mais il n’est pas devenu un mauvais consultant du jour au lendemain. D’ailleurs, j’estime qu’il a © Augustin Detienne Vous êtes né à Lyon. Avez-vous une affection particulière pour l’OL ? Ici en compagnie de Daniel Bravo (à droite), le journaliste anime la Data Room sur Canal+. bien terminé la saison. Je l’ai trouvé plus léger, moins engagé et moins têtu. Pour moi, il demeure le meilleur consultant à l’heure actuelle. Et vous, estimez-vous être le meilleur commentateur de football ? La chaîne du foot, Canal+, continue à me proposer de commenter les plus grands matches. C’est tout ce que je peux dire. Je suis là depuis 23 ans, ce n’est pas un hasard. Je ne mets pas le couteau sous la gorge de la direction pour couvrir ces événements. Si on me proposait d’occuper le poste que j’occupe actuellement pendant encore longtemps, je signerais immédiatement. Et si j’avais la possibilité de devenir plus « encadrant », ça m’intéresserait également. L’hégémonie du PSG sur la Ligue 1 vous inquiète-t-elle pour les audiences de la saison prochaine ? Pas forcément. Si le PSG se retrouve avec 10 points d’avance sur le deuxième à la trêve hivernale, on se posera peut-être la question. Mais avant que l’exercice 2014-2015 ne débute, on ne pouvait pas se douter que l’OM serait sacré champion d’automne. Les audiences ont été très bonnes cette saison, surtout celles du « Classique », match qui a été décisif pour le titre (victoire 2-3 du PSG au Stade Vélodrome, ndlr). En 2012, Charles Biétry a tenté de vous débaucher pour beIN SPORTS. Pourquoi avoir décliné sa proposition ? Parce qu’on ne me proposait que des choses passionnantes à faire à Canal. Je ne me sentais pas du tout prêt à partir à ce moment-là. Ce qui a été compliqué, ce fut de dire non à Charles Biétry. Car, si je dois remercier une seule personne depuis le début de ma carrière, c’est lui. Ma reconnaissance pour ce monsieur sera éternelle. Après mon refus, il m’a fait un peu la tête pendant quelques mois. Je le comprends... © Augustin Detienne Faire de la radio vous intéresserait. L’occasion ne s’est-elle encore jamais présentée ? Durant la saison, Grégoire Margotton a également formé un duo avec Rémi Garde (à droite). Il faut dire aux gens qu’on est disponible, ce qui n’est actuellement pas mon cas. D’autant plus que je suis lié à Canal+ par un contrat d’exclusivité. Je ne peux donc pas travailler pour d’autres médias. À l’avenir, si je sens que la direction de la chaîne désire donner sa chance à quelqu’un d’autre, ce sera peut-être un bon signe pour passer à autre chose... n°79 - juillet-août 2015 11 Dossier par Olivier Navarranne Nicolas Batum (à gauche) sera l’un des principaux atouts qui pourrait permettre aux Bleus de conserver leur titre. © Marko Metlas / Icon Sport 12 n°79 - juillet-août 2015 EuroBasket EuroBasket : La France accueille l’Europe Cet été, les Bleus entament leur préparation en vue de l’EuroBasket (5 au 20 septembre) qui se déroulera à Montpellier et à Lille. Une compétition qui pourrait permettre au basket français d’entrer dans une nouvelle ère. n°79 - juillet-août 2015 13 Dossier Florent Piétrus va vivre son dernier championnat d’Europe sous les couleurs de l’équipe de France. © Aurelien Meunier / Icon Sport Florent Piétrus « Durant toute la saison, les gens nous parlent de l’Euro » 14 Tenante du titre, l’équipe de France aborde l’EuroBasket avec l’étiquette de favorite, d’autant qu’elle évoluera à domicile. Un nouveau statut que les Bleus assument complètement, comme nous l’explique Florent Piétrus. « Il fallait que je me repose ! ». Pas de doute, Florent Piétrus avait besoin de souffler avant d’entamer la préparation avec les Bleus, en vue de l’EuroBasket. « La priorité, c’est forcément le repos. Les saisons sont très longues avec beaucoup d’énergie dépensée. Il faut donc arriver à se déconnecter du basket, et prendre le temps de récupérer tout en soignant les petits bobos ». Refaire le plein d’énergie, une priorité pour le joueur de 34 ans, qui a une nouvelle fois réalisé une saison pleine sous les couleurs de Nancy. Élu meilleur défenseur de Pro A, Florent Piétrus est pourtant n°79 - juillet-août 2015 conscient qu’une grosse partie de son année se jouera à Montpellier et à Lille au mois de septembre. « Durant toute la saison, même en club, les gens nous parlent de l’Euro. C’est l’événement basket de l’année, et même entre joueurs on en parle beaucoup. On a tous hâte d’y être. On sait que l’équipe de France c’est quelque chose de particulier, avec beaucoup de joueurs de haut niveau. Que je fasse une bonne ou une mauvaise saison en club, je repars de zéro lorsque j’arrive en équipe de France. Je dois gagner ma place, comme les autres ». La préparation va justement servir à cela pour plusieurs éléments : se remettre dans le rythme, retrouver les automatismes et essayer de gagner sa place dans le cinq de départ. Durant le mois d’août, la France va retrouver des équipes solides comme la Serbie, l’Ukraine, la Russie, la Géorgie, la Belgique ou encore l’Allemagne. Un enchaînement de sept rencontres en trois semaines qui n’inquiète pas Florent Piétrus, bien au contraire. « On joue pour gagner, mais aussi pour retrouver des automatismes au fil des matches. Tout ne sera pas parfait d’entrée, et on risque bien sûr de commettre des erreurs sur certaines rencontres. Il faut relancer la machine ; certains seront restés un ou deux mois sans jouer, afin d’être prêts pour le Championnat d’Europe. Le but de cette préparation, c’est déjà de se mettre dans le rouge. Ce n’est pas anodin d’affronter des équipes solides qui veulent faire un bon Euro. Pour les battre, il va falloir monter en puissance ». « La vie de groupe est exceptionnelle en équipe de France » Le défenseur respecte énormément la nouvelle génération qu’il côtoie en équipe de France, symbolisée par Antoine Diot (à droite). championnats du monde, les Bleus de Vincent Collet veulent confirmer ce statut d’équipe redoutée et redoutable en conservant le titre continental à domicile. Une équipe de France dans laquelle l’émulation est permanente, comme le confirme Florent Piétrus. « On a des joueurs cadres qui ne se prennent pas la tête, et des jeunes qui écoutent ce que l’on dit. Ça nous facilite le travail. Ils arrivent en équipe de France avec déjà beaucoup de maturité, et c’est aussi ce qui nous permet d’obtenir de bons résultats. La vie de groupe est exceptionnelle en équipe de France », explique le © Photoshot / Icon Sport Une montée en puissance : voilà l’impression donnée par cette équipe de France depuis plusieurs années. Vainqueurs de l’Euro 2013, médaillés de bronze l’année passée lors des © Aurelien Meunier / Icon Sport EuroBasket Florent Piétrus laisse exploser sa joie après la victoire face à la Lituanie et la troisième place obtenue par les Bleus lors du championnat du monde. défenseur, membre de la sélection nationale depuis près de quinze ans. « Quand nous sommes arrivés en équipe de France, nous, l’ancienne génération, nous avions 20-21 ans, et aujourd’hui nous en avons 33-34. Beaucoup de choses se sont passées entre temps ; nous avons notamment accumulé les titres et la confiance. Forcément, cela se voit aujourd’hui. À nos débuts, c’était un groupe de jeunes sans expérience et sans vécu. Il a fallu du temps, mais nous sommes aujourd’hui en train de récolter les fruits de la dizaine d’années que nous avons passées ensemble ». Un changement auquel le sélectionneur Vincent Collet n’est bien sûr pas étranger. « Il a changé beaucoup de choses, et nous a transmis sa vision du basket. Le groupe a grandi avec lui, comme Vincent a grandi avec le groupe. Il a imposé sa patte sur l’équipe, sa motivation et sa rage de vaincre ». Pour Florent Piétrus pas de doute : la rage de vaincre sera bien présente en septembre, pour ce qui sera son dernier Euro. « Je me suis dit la dernière chose l’année dernière, lorsque j’entamais mon dernier championnat du monde. Il est clair que j’aurai un pincement au cœur quand le Championnat d’Europe va débuter, puisque ce sera mon dernier. Je vais tâcher d’en profiter un maximum, et bien sûr de tout faire pour aider notre équipe à conserver son titre ». n°79 - juillet-août 2015 15 Dossier Emmenée par Tony Parker, l’équipe de France va faire le plein de spectateurs, que ce soit en préparation ou lors de l’EuroBasket. © Primoz Lavre / Icon Sport Equipe de France Un tournant pour le basket français 16 Au moment d’aborder l’EuroBasket, l’objectif sera double pour la Fédération Française de BasketBall : conserver le titre européen et réussir l’organisation de cet événement international. Cette compétition est en effet une vitrine qui pourrait permettre à la FFBB de séduire un public encore plus large. Cette année, la France reçoit donc l’EuroBasket, avec des Bleus qui défendront leur titre à domicile. Mais, à plusieurs semaines de l’événement, l’engouement est-il déjà perceptible ? « J’ai eu l’occasion, au fil de mes déplacements dans les différentes régions de France, de voir que les gens se sentent concernés par cet événement », assure JeanPierre Siutat, président de la Fédération Française de BasketBall. « Notamment dans le Nord, on sent une véritable ferveur. Tout l’enjeu est justement de remplir le Stade Pierre-Mauroy ; cela représente tout de même 27 000 personnes, c’est un challenge extraordinaire ». Challenge : le mot est lancé. Se tourner vers Montpellier et Lille, deux villes où la culture du basket n’est pas la plus forte, en était un. « Mais si nous voulions organiser l’EuroBasket, n°79 - juillet-août 2015 nous n’avions pas d’autre solution. Il nous fallait une salle de 10 000 places pour le premier tour, avec un choix entre Nantes et Montpellier, et d’au moins 15 000 places pour la finale. Sachant que Bercy est fermé, Lille est apparue comme la solution. On se lance dans l’inconnu, nous y avons été forcés, mais c’est aussi ce qui rend le challenge intéressant », explique le président de la FFBB, heureux des chiffres de vente de places, avec un cap des 190 000 places vendues à la mi-juin. « Nous aurons un nouveau bond important, lorsque l’équipe de France va débuter sa préparation. Cela va encore booster ces chiffres. J’espère arriver à 260 000 places vendues à la mi-août ». Une préparation qui fait étape à Nancy, Villeurbanne, Nantes, Rouen ou encore Strasbourg, histoire de mobiliser l’ensemble du territoire. « Tous les ans, depuis 2009, les équipes de France se préparent en France. Cela nous paraît gagnant, car ça permet de faire la promotion de nos équipes et du basket national, les joueurs sont ravis de pouvoir se préparer sur le territoire, tout comme les médias, les partenaires, les collectivités locales, le public et les licenciés, qui voient la France jouer à proximité. Nous sommes quasiment toujours à guichets fermés ». « Depuis 2011, chaque année fait date pour la FFBB » Le président de la FFBB Jean-Pierre Siutat se félicite du succès croissant rencontré par le basket en France. trois ans, ce n’est pas rien, et nous avons actuellement des titres chaque année. Les clubs français commencent également à gagner, à l’image de Saint-Amand chez les filles et de Nanterre chez les garçons. Nous sommes sur une phase ascendante, à poursuivre ». Parmi les perspectives d’évolution, la FFBB a notamment ciblé le développement du basket universitaire. « Nous n’avons pas eu de vraie stratégie sur les universités et les grandes écoles, mais nous sommes en train de rattraper ce retard », révèle Jean-Pierre Siutat, présent lors du lancement de l’Année du sport de l’école à l’université 2015-2016. « Pour nous, ce type d’opération est très important. Les jeunes qui sont dans les clubs viennent très souvent du monde scolaire. Nous avons l’opération « Basket école » qui permet de donner envie à des jeunes de faire du basket. Ensuite, on peut le développer au niveau du lycée et désormais avoir une vraie stratégie à l’université. On sait que les étudiants sont les futurs cadres de l’économie française. C’est donc une manière de trouver des pratiquants, mais aussi des partenaires pour demain. La possibilité de mettre en place ce système est un plus énorme ». Un développement à la base, accompagné par l’engouement créé par l’organisation de l’EuroBasket : voilà qui devrait permettre à la Fédération Française de BasketBall de poursuivre sa croissance, et de continuer d’imposer le basket comme l’un des sports majeurs en France. © Primoz Lavre / Icon Sport Ce rendez-vous de l’année 2015 s’annonce donc particulièrement capital pour la FFBB, d’autant que la fédération a dépassé, pour la première fois de son histoire, le cap des 600 000 licenciés. Une évolution que JeanPierre Siutat entend faire perdurer, sans s’enflammer. « Depuis 2011, chaque année fait date pour la FFBB. Vice-championne d’Europe et qualifiée pour les JO en 2011, participation aux Jeux et médaille d’argent pour les filles en 2012, vice-championnes d’Europe chez les filles et champions d’Europe chez les garçons en 2013, et troisième des Mondiaux en 2014 en battant l’Espagne. Tous les ans, nous vivons une période extraordinaire, et nous espérons que cela va se poursuivre en 2015 », estime le président. « Nous avons gagné 150 000 licenciés en © Aurelien Meunier / Icon Sport EuroBasket Le basket français surfe sur une impressionnante série de résultats positifs, comme ici le titre obtenu lors de l’Euro 2013. n°79 - juillet-août 2015 17 Dossier Montpellier et Lille vont s’animer Lieu d’accueil de tous les matches de l’équipe de France lors du premier tour, Montpellier ne tient évidemment pas à manquer la fête. Dans l’optique de mobiliser au maximum les jeunes autour de l’événement, la journée du mercredi 9 septembre sera bien évidemment la plus marquante au niveau des animations proposées. L’UNSS organise ainsi un challenge national et académique de basket 3x3, une discipline qui prend de plus en plus d’ampleur au sein de la Fédération Française de BasketBall. À Montpellier, les jeunes basketteurs ont d’abord rendez-vous à partir de 10h du côté du Palais universitaire des sports Veyrassi. Les finales débuteront à 16h au Comédie Village Basket, permettant ainsi au grand public de découvrir cette discipline spectaculaire qu’est le basket 3x3. Une journée de basket qui se conclura à 21h avec un match de l’équipe de France dans le cadre du challenge national. © FFBB L’EuroBasket sera également l’occasion pour le public de bénéficier de nombreuses animations autour de la pratique du basket. Le basket 3x3 et le basket scolaire seront notamment mis en avant. La pratique du basket 3x3 sera particulièrement mise à l’honneur à Montpellier et à Lille. Les jeunes au cœur de l’événement De son côté, le Stade Pierre-Mauroy accueille le deuxième tour de la compétition. C’est à Lille, du côté de la place de la République, que se concentrera la plus grande part des animations. La « Fan Zone » de la compétition y sera installée, tandis que deux grands tournois de jeunes, destinés aux catégories U11 et U15, seront organisés. Des rendez-vous où près de 1500 jeunes basketteurs sont attendus, dont certains venants La préparation des Bleus Vendredi 7 août à 19h30 à Nancy : France - Serbie Dimanche 9 août à 19h15 à Villeurbanne : France - Russie Vendredi 14 août à 20h30 à Nantes : France - Ukraine Dimanche 16 août à 19h30 à Mouilleron le Captif : France - Ukraine Vendredi 21 août à 20h à Rouen : France - Géorgie Samedi 22 août à 18h30 à Saint-Quentin : France - Belgique Vendredi 28 août à 19h15 à Strasbourg : France - Allemagne 18 n°79 - juillet-août 2015 de pays étrangers. Le basket féminin sera également à l’honneur, avec une rencontre amicale de l’Entente Sportive Basket Villeneuve d’Ascq Lille Métropole prévue le 6 septembre. Les installations régionales seront d’ailleurs mises à profit lors de cet événement, puisque le Palais Saint-Sauveur de Lille, cadre récent des finales de la melty BasketBall Ligue Universitaire, devrait servir de salle d’entraînement aux Bleus. Le Palacium de Villeneuved’Ascq sera également un lieu d’accueil et d’entraînement dédié aux formations européennes, que le public aura l’occasion de découvrir. Le programme des Bleus à l’EuroBasket Samedi 5 septembre à 20h à Montpellier : France - Finlande Dimanche 6 septembre à 20h à Montpellier : France - Bosnie-Herzégovine Lundi 7 septembre à 20h à Montpellier : France - Pologne Mercredi 9 septembre à 20h à Montpellier : France - Russie Jeudi 10 septembre à 20h à Montpellier : France - Israël Football par Olivier Navarranne Le SCO d’Angers de Charles Diers a obtenu sa montée sur le fil, en se montrant plus solide que des équipes comme Sochaux.. © Vincent Michel / Icon Sport SCO d’Angers Angers s’active pour son retour 20 De retour en Ligue 1 après vingt-deux ans d’absence, le SCO d’Angers prépare la nouvelle saison en se montrant très actif sur le marché des transferts. Réaliser de bons coups, une obligation pour un club qui s’attend à lutter pour le maintien. En période de mercato, joindre Olivier Pickeu, manager général du SCO d’Angers, tient du challenge. Il faut dire que le club promu en Ligue 1 s’active depuis le début du mois de juin avec les signatures de Slimane Sissoko, Ismaël Traoré, Pierrick Capelle ou encore Billy Ketkeophomphone. Autant d’éléments provenant de l’étage inférieur, presque une condition sine qua non pour le SCO. « Nous étions déjà obligés de tenter des coups en Ligue 2, car nous n’étions pas non plus l’un des plus gros budgets. Aujourd’hui nous avons le 18ème ou le 19ème budget de L1 ; nous sommes donc dans la continuité de cette stratégie. Il faut faire émerger des joueurs, que nous prenons en L2 en espérant les faire devenir des joueurs reconnus de L1. n°79 - juillet-août 2015 En étant promus, il est plus compliqué de toucher des joueurs expérimentés en pleine force de l’âge », souligne Olivier Pickeu. « Il faut trouver le moyen de faire venir des joueurs qui ont une véritable envie de nous rejoindre, car ça va être une saison de combat. Proposer la Ligue 1 à des éléments qui ne l’ont pratiquement pas connue, ce n’est pas si compliqué que cela. Il faut juste que je ne me trompe pas de marché. Dès que je veux en attaquer un qui n’est pas le mien, il est très compliqué de vendre le projet d’Angers, du moins pour le moment. Il faut simplement rester à notre place ». Une interdiction de se tromper, doublée d’une obligation de réaliser de bons coups ont poussé le club à accélérer son mercato dès l’officialisation de sa montée dans « Les joueurs sont là pour prendre un peu de corps et aller voir ailleurs » « Mais je pense que le club est véritablement prêt depuis cette année, et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ça nous est tombé dessus. Depuis 2012 et l’arrivée du nouveau président, nous avons développé notre projet, avec la réouverture du centre de formation et la création de notre nouveau centre d’entraînement. Nous n’étions pas prêts jusque-là ; je considère que nous avions encore un déficit d’infrastructures, d’organigramme et de finances. C’était l’année où nous étions le plus proches d’être prêts à être derniers de Ligue 1 ». Au club depuis près de dix ans, Olivier Pickeu est en charge de la politique sportive du SCO d’Angers. © Vincent Michel / Icon Sport Une formule loin d’être anodine dans la bouche d’Olivier Pickeu. Le La joie de l’effectif lors de la montée en Ligue 1. © Vincent Michel / Icon Sport l’élite. « Nous avions forcément anticipé un peu. Des dossiers étaient en cours et nous attendions de savoir si nous allions monter en Ligue 1. Nous avons dû attendre la dernière journée pour une mise au point sur la réalité de notre championnat la saison prochaine. Dès le vendredi soir, après le coup de sifflet final, nous avons attaqué notre recrutement ». Une montée qui a d’ailleurs permis de valider la progression de tout un club, à la lutte pour la montée depuis plusieurs années déjà. © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport Angers Jonathan Kodjia restera-t-il au club ? L’attaquant, meilleur joueur de Ligue 2, est très sollicité. manager général s’attend en effet à vivre un retour en Ligue 1 où la lutte pour le maintien sera l’unique objectif. « On s’attend à une communication négative, et que l’une des deux dernières places nous soit promise. Il faut que l’on s’en serve comme d’une force pour aborder le championnat sans aucune crainte. Nous savons que nous allons vivre des moments difficiles, mais qui seront très riches pour notre futur », assure le manager général. « Quand je suis arrivé en 2006, le club était en National et proche du dépôt de bilan. Arriver en Ligue 1 a donc demandé beaucoup de travail, mais ce n’est pas un aboutissement. Nous sommes désormais dans l’élite et il faudra s’en montrer dignes, ainsi que de passer des étapes rapides compte tenu de nos moyens. Il va falloir être astucieux et espérer que n°79 - juillet-août 2015 21 les joueurs réalisent une saison que l’on n’imagine pas avant de la commencer ». La réussite actuelle du SCO d’Angers repose ainsi en grande partie sur les épaules d’Olivier Pickeu, présent au club depuis près de dix ans. L’ancien attaquant de Toulouse et de Lille, notamment, s’épanouit dans le rôle qu’il occupe dans l’organigramme angevin. « L’ancien président m’a donné cette chance, puis Saïd Chabane a souhaité poursuivre l’aventure en me laissant la même liberté à ses côtés pour pouvoir travailler. Je suis heureux, car lorsqu’il ma proposé ce projet en 2012, je lui ai demandé de garder les hommes que j’avais mis en place. Il a répondu favorablement, ce qui m’a donné envie de continuer à ses côtés. Quand il y a une réussite comme cette montée en Ligue 1, je ne suis pas simplement heureux pour moi, mais aussi pour toute l’équipe qui était à mes côtés pendant ces années ». Une stabilité essentielle, à l’image du coach Stéphane Moulin, en place depuis 2011. En revanche, conserver un effectif stable tient du miracle. Olivier Pickeu s’en rend bien compte avec le cas de Jonathan Kodjia, récemment élu meilleur joueur de Ligue 2. « Nous aimerions bien sûr le conserver, car nous sommes dans cette logique. Mais je sais très bien qu’aujourd’hui nous sommes un club tremplin. Les joueurs sont là pour prendre un peu de corps © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport Football Stéphane Moulin va vivre sa première expérience de coach de Ligue 1. et aller voir ailleurs. L’avantage que nous avons avec Jonathan Kodjia, c’est que nous nous étions fixé un objectif de Ligue 1 ensemble, et que désormais il y est. Il a des sollicitations, mais notre souhait est qu’il soit là, à 200%. Il faudra faire un point très précis. Comme avec Sofiane Boufal (parti à Lille lors du dernier mercato d’hiver, ndlr), lorsque la proposition devient plus importante que ce que nous pouvons proposer comme projet, cela devient compliqué ». Avec ou sans son attaquant vedette, le SCO d’Angers aborde la nouvelle saison avec beaucoup d’envie, et surtout sans aucune crainte. « On va souffrir, on est prêts à ça ». © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport Le SCO, vecteur de communication pour la ville Le sénateur-maire d’Angers Christophe Béchu (à droite) en compagnie du président du SCO Saïd Chabane (à gauche). 22 n°79 - juillet-août 2015 Le retour du SCO en Ligue 1, vingt-deux ans après son dernier passage, c’est aussi un événement pour toute une ville de plus de 150 000 habitants. « La Ligue 1, on en rêvait tous. C’était un objectif, celui du club, celui de la municipalité, mais aussi celui des Angevins passionnés par le sport et qui aiment partager sa ferveur. Le travail et la persévérance ont payé. Le talent, soutenu par des milliers de supporters, a fait le reste », explique Christophe Béchu, sénateur-maire d’Angers. « La ville d’Angers a toujours été aux côtés de son club. Elle est une partenaire financière, mais aussi sa première supportrice, en toutes circonstances. La montée d’Angers SCO en Ligue 1, c’est une possibilité de rayonnement que s’offre Angers. Nous le savons tous, notre ville souffre d’un déficit de notoriété. Depuis un an, avec la nouvelle équipe municipale, nous avons pris ce problème à bras le corps et travaillons à trouver des solutions pour faire mieux connaître notre ville. Plus que jamais, le SCO, au-delà du sport, fait la fierté des Angevins. Il s’impose comme un formidable vecteur de communication sur lequel la ville va s’appuyer pour bâtir son avenir ». Rugby Face à Clermont, le Stade français a décroché le quatorzième titre de son histoire. © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport par Olivier Navarranne Le Stade français voit la vie en rose Huit ans après son dernier titre, le Stade Français est redevenu champion de France en dominant Clermont en finale (12-6) au Stade de France. Un triomphe inattendu, le quatorzième de l’histoire du club parisien. 24 C’est toute la magie du Top 14 : on peut terminer quatrième du classement et devenir champion de France. Voilà ce qui est arrivé au Stade français, passé par les barrages gagnés face au Racing Metro, afin d’écarter Toulon et de triompher face à Clermont en finale, au Stade de France. « On fait une deuxième mi-temps dégueulasse, un match pourri... mais on est champions de France. C’est tout ce qu’on retient. On a été pris dans l’agressivité que nous a imposée Clermont, mais on a su marquer dans les temps forts. On n’a pas maîtrisé le match comme on l’aurait voulu, mais ce ne sont que des anecdotes. Cette équipe mérite d’être championne, car elle a montré l’état d’esprit qu’il fallait tout au long de la saison », a martelé Gonzalo Quesada, n°79 - juillet-août 2015 forcément heureux après une deuxième saison couronnée de succès sur le banc du Stade français. Un titre également très fort pour Sergio Parisse, au club depuis dix ans. « Je tenais beaucoup à ramener Paris vers le titre et on l’a fait avec toute l’équipe. Durant sept ans, le Stade français n’était pas très bien sur le plan sportif et financier. Avec beaucoup de joueurs, on s’est accroché. On a fait des concessions sur notre carrière sportive pour rester fidèle à ce club. Ce choix est aujourd’hui payant et bonifié par ce titre ». Le Stade français va désormais devoir assumer le retour du statut du favori au cours d’une prochaine saison dont le début sera marqué par la Coupe du monde et l’absence de nombreux internationaux. © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport Les fans du Stade français se sont chargés de mettre l’ambiance durant la rencontre. © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport L’ouvreur parisien Morne Steyn, international sud-africain, a inscrit les douze points de son équipe. Le Président de la République François Hollande était présent lors de cette finale. Les Clermontois étaient plusieurs milliers à s’être déplacés au Stade de France pour cette finale. Formé au Stade Français, Djibril Camara a remporté son premier titre. © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport Stade Français Les Parisiens ont laissé exploser leur joie au coup de sifflet final. La finale a été très disputée et fermée. Le combat fut rude et intense du début à la fin, ce qui nous a privé de belles envolées et d’essais. n°79 - juillet-août 2015 25 © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport Rugby © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport Pascal Papé, 34 ans, décroche son premier Bouclier de Brennus. © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport © Nolwenn Le Gouic / Icon Sport Quesada Le président Thomas Savare (à gauche) et le manager général Gonzalo ème français. (à droite) fiers d’offrir un 14 titre de champion de France au Stade Antoine Burban (à gauche), fou de joie avec Raphaël Lakafia (à droite). L’effectif parisien rassemblé autour du précieux trophée pour la photo souvenir. Jérôme Fillol brandit son 5ème titre personnel de champion de France devant le public parisien : deux avec le Stade Toulousain (1999 et 2001) et trois avec le Stade français (2003, 2007 et 2015). 26 n°79 - juillet-août 2015 www.groupe-maurin.com Basket Limoges a décroché le titre de champion de France au terme du match 4 des finales, remporté sur le score de 82-75 face à Strasbourg. par Olivier Navarranne © Manuel Blondeau / Icon Sport Limoges conserve sa couronne Le CSP Limoges a conservé son titre de champion de France en dominant Strasbourg (3 victoires à 1) lors des finales de Pro A. Un deuxième succès consécutif pour les Limougeauds, mais aussi une troisième défaite d’affilée pour les Strasbourgeois. 28 Limoges champion de France. Voilà qui était difficile à imaginer pour Philippe Hervé, arrivé en remplacement de Jean-Marc Dupraz il y a près de trois mois auprès d’une équipe du CSP alors en grande difficulté. « C’est difficile d’analyser le pourquoi du comment. Mais il faut remonter deux mois et demi en arrière, au premier jour où on a travaillé ensemble. On s’était dit qu’on allait tout faire pour faire la photo au milieu du terrain avec le trophée à Beaublanc. Ce fut une remise en question, un partage différent, que les joueurs ont accepté », explique Philippe Hervé, vainqueur de son premier titre de champion de France. « On est aussi monté en puissance tout au long des n°79 - juillet-août 2015 play-offs surtout défensivement. Il fallait bien ça face à Strasbourg à qui je tire un grand coup de chapeau. Rien n’a été facile. Et puis la magie de Beaublanc a encore opéré. C’est quand même un peu plus facile de gagner des titres ici quand on est joueur ou entraîneur. Gagner est dans les gènes de ce club ». Pour Strasbourg en revanche, il s’agit de la troisième défaite consécutive en finale de Pro A. Une nouvelle déconvenue qui, forcément, laisse un goût amer au coach Vincent Collet. « On a mal abordé cette finale en perdant le premier match chez nous, c’était aussi une faute. Cette belle saison n’est pas achevée, c’est donc forcément un échec cuisant, car je suis perfectionniste ». © Manuel Blondeau / Icon Sport D’habitude si précis, le meneur américain de Strasbourg Louis Campbell (au centre) n’a signé qu’un 1/7 au tir à trois points lors du match 4. © Manuel Blondeau / Icon Sport © Manuel Blondeau / Icon Sport MVP du match 4, celui du titre, l’américain Pooh Jeter a inscrit 21 points lors de cette rencontre décisive. À l’image du duel opposant le meneur français Antoine Diot (au centre) au pivot ivoirien Fréjus Zerbo (à droite), les finales ont été très accrochées entre Strasbourg et Limoges. Le joueur brésilien de Limoges Joao Paulo Batista a réussi à faire basculer les finales grâce à d’excellentes sorties de banc. Bien bloquer l’ailier serbe de Strasbourg Tadija Dragicevic a été l’une des clés de ces finales pour le CSP Limoges. © Manuel Blondeau / Icon Sport © Manuel Blondeau / Icon Sport © Manuel Blondeau / Icon Sport © Manuel Blondeau / Icon Sport Limoges Cinq après son premier titre de champion de France obtenu avec Cholet, l’expérimenté ailier Mickaël Gelabale double la mise avec Limoges. Le Palais des Sports de Beaublanc a fait le plein pour les finales avec plus de 5000 spectateurs. n°79 - juillet-août 2015 29 © Manuel Blondeau / Icon Sport Alors que Strasbourg avait largement dominé la saison régulière, la SIG et son entraîneur Vincent Collet ont une nouvelle fois échoué en finale, pour la troisième édition consécutive. © Manuel Blondeau / Icon Sport © Manuel Blondeau / Icon Sport Limoges a réussi à remporter le titre malgré la blessure d’Adrien Moerman pour (à gauche), meilleur joueur du CSP tout au long de la saison et forfait les matches 3 et 4 des finales. © Manuel Blondeau / Icon Sport © Manuel Blondeau / Icon Sport Basket Pour sa première saison avec le CSP Limoges, l’intérieur français de 26 ans MVP des finales. La joie des Limougeauds sur le parquet de Beaublanc, après un match 4 intense, mais qui a basculé en faveur du CSP. 30 n°79 - juillet-août 2015 Arrivé en cours de saison en remplacement de Jean-Marc Dupraz sur le banc de Limoges, Philippe Hervé décroche son premier titre de champion de France. Ousmane Camara été élu Volley par Léa Lapleau La France de Nicolas Le Goff espère retrouver le groupe 1, celui de l’Allemagne. © Newspix / Icon Sport Équipe de France Les Bleus dans les temps 32 Brillants en Ligue mondiale, les joueurs de l’équipe de France confirment leur bonne saison 2014. Si rien n’est encore fait concernant la qualification olympique, les Bleus n’en savent pas moins que le rêve est plus accessible que jamais. Depuis le mois de mai, l’équipe de France se déplace aux quatre coins du monde. Pour quelle raison ? Disputer la Ligue mondiale, une compétition annuelle qui revêt une importance capitale pour les Bleus, car indispensable pour se qualifier en vue des prochains Jeux olympiques. Les internationaux français en sont conscients, et ont d’ailleurs abordé cette compétition de manière idéale. « Nos quatre premiers résultats sont très positifs avec quatre victoires en Asie. Nous avons bien préparé les matchs, nous avons vraiment respecté ces équipes en donnant le meilleur de nous-mêmes », explique Benjamin Toniutti, joueur important de cette équipe de France entraînée par Laurent Tillie. « Nous espérons rejoindre le n°79 - juillet-août 2015 groupe 1 l’an prochain. Pour cela, nous devons gagner notre poule, puis remporter le Final Four du groupe 2 en Bulgarie, afin de se qualifier pour le grand Final 6 et ainsi avoir notre place pour le groupe 1. Cette compétition est importante pour préparer les échéances à venir, comme l’Euro qui se déroulera en Bulgarie et en Italie, et pour la qualification aux Jeux olympiques. La motivation est simple : elle est de passer dans le groupe 1 et de jouer les meilleures équipes du monde chaque week-end (Brésil, Italie, Pologne, Russie ...) ». De grandes espérances pour une équipe de France ambitieuse. Les bons résultats obtenus, comme la quatrième place lors du dernier mondial en septembre 2014, ont fait basculer les Bleus dans une toute nouvelle dimension. « La quatrième place au Mondial a donné beaucoup de confiance à cette équipe, mais également sur ce qu’il nous reste à travailler pour faire encore mieux et gagner des médailles. Nous avons également pris une nouvelle dimension dans nos clubs respectifs. Nous jouons, pour beaucoup, à l’étranger, dans des tops clubs des championnats ayant de la notoriété. Après, évidemment, nous voulons faire mieux. Nous avons terminé cinquièmes au dernier championnat européen et quatrièmes du Championnat du monde ; nous voulons encore progresser et aller chercher une médaille dans une grande compétition internationale ». Un regain d’intérêt en France Principal changement induit par ces bons résultats : l’équipe de France est attendue, tant par les adversaires que par les médias et le public. « Forcément, nous allons être plus attendus, car nous jouons avec beaucoup plus de régularité, donc nous nous attendons à ce que les équipes préparent encore mieux les matchs contre nous. La force de ce groupe France c’est avant tout : beaucoup de travail, beaucoup d’amis, et une touche de folie et de bonne humeur. Quand on est bien dans un groupe, on est plus forts. » affirme Benjamin Toniutti, dont une partie de l’esprit est déjà © Newspix / Icon Sport Équipe de France Le sélectionneur Laurent Tillie a donné un nouvel élan aux Bleus. focalisée sur le rendez-vous des Jeux olympiques de Rio l’année prochaine. « La qualification pour les JO est très difficile à obtenir pour les Européens, car nous sommes très nombreux. Mais c’est une chose qui est réalisable, et dont nous avons réellement envie. En tout cas, on donnera tout pour y parvenir. C’est l’objectif de toute l’équipe et du staff depuis quatre ans, donc on pense forcément beaucoup à cette qualification ». Qualification qui serait un nouveau palier à franchir pour le champion d’Europe des moins de 19 ans et des moins de 21 ans, en 2006 et 2008. « On veut y aller, car c’est le Brésil. Rio, c’est le temple du volley dans le monde, avec le Maracaña. Si on se qualifie, l’objectif ne sera pas atteint, le but est vraiment d’être performant là-bas, et pourquoi pas de créer la surprise ». Alors que le volley-ball est justement une discipline phare en Amérique du Sud, Benjamin Toniutti constate un regain d’intérêt pour sa discipline dans l’Hexagone. « Il y a un peu plus de médias qui suivent, mais c’est vrai que le volley n’est pas un sport majeur en France pour cela, comparé au foot, rugby, basket ou handball. C’est dur, car nous sommes un des seuls pays à avoir tous les sports collectifs très performants ». C’est donc avec cet espoir de voir le volley-ball français enfin reconnu à sa juste valeur que le jeune passeur de 24 ans rêve d’obtenir « cette médaille olympique, tant attendue par tous les grands sportifs ». BIO EXPRESS Benjamin Toniutti 25 ans - Né le 30 octobre 1989 à Mulhouse (Haut-Rhin) Poste : Passeur Clubs : Sète (2009-2013), Ravenne (2013-2014), Kazan (2014), © Newspix / Icon Sport Friedrichshafen (depuis 2015) Palmarès : Champion d’Europe des moins de 21 ans (2008), champion d’Europe des moins de 19 ans (2007) Benjamin Toniutti, ici face au Brésil, rêve de disputer les Jeux à Rio. n°79 - juillet-août 2015 33 Handball Les joueurs du PSG décrochent leur deuxième titre de champion de France après 2013. © Dave Winter / Icon Sport Le doublé pour le PSG Déjà vainqueur de la Coupe de France, le Paris Saint-Germain a également remporté le titre de champion de France, au terme d’une saison longtemps dominée par Montpellier. 34 © Andre Ferreira / Icon Sport par Olivier Navarranne Nasser Al-Khelaïfi (à gauche, président du PSG, félicite Daniel Narcisse (à droite) pour cette saison accomplie. Deux ans après son premier sacre, le Paris Saint-Germain a donc repris sa marche en avant. Oubliée, la saison passée avec une équipe de Dunkerque au-dessus du lot, le PSG a remis les pendules à l’heure lors de l’exercice 2014-2015. Malgré tout, les Parisiens ont dû lutter jusqu’au bout pour décrocher ce titre. La faute à une équipe de Montpellier qui a retrouvé de sa superbe et qui a trôné en tête du classement une grande partie de la saison. Vainqueur des deux confrontations directes, le PSG a réussi à reprendre la main à quelques journées de la fin, achevant la saison sur une série de neuf victoires consécutives. « Philippe Gardent et ses joueurs ont une nouvelle fois porté très haut les n°79 - juillet-août 2015 couleurs de notre club », a d’ailleurs tenu à souligner Nasser Al-Khelaifi, président du Paris Saint-Germain. « Je suis très heureux pour nos fans, qui nous auront apporté, pour le handball également, un soutien précieux et indéfectible. Je remercie encore notre équipe de handball de faire rayonner à son tour les couleurs du Paris SaintGermain et de la ville de Paris sur les sommets du sport français. J’espère maintenant que notre rêve européen se réalisera la saison prochaine ! ». Le PSG doit en effet désormais franchir une nouvelle étape dans son projet. Accéder au Final Four de la Ligue des champions demeure la priorité des dirigeants parisiens. William Accambray décroche son premier titre de champion de France sous les couleurs du PSG. © Andre Ferreira / Icon Sport © Dave Winter / Icon Sport Arrivé en provenance de Montpellier, Thierry Omeyer s’est révélé capital dans la conquête du titre. Fahrudin Melic a fait parler son expérience tout au long de la saison. © Dave Winter / Icon Sport Mikkel Hansen, élu meilleur joueur de LNH de la saison. © Dave Winter / Icon Sport avec le Le coach Philippe Gardent, porté en triomphe, sort par la grande porte doublé championnat / Coupe de France. © Andre Ferreira / Icon Sport © Dave Winter / Icon Sport Paris Saint-Germain Les joueurs parisiens fous de joie à l’issue de l’ultime succès contre Tremblay. n°79 - juillet-août 2015 35 © Dave Winter / Icon Sport Les Parisiens avaient déjà remporté la Coupe de France cette saison. © Dave Winter / Icon Sport © Dave Winter / Icon Sport Le PSG de Luc Abalo a réussi à battre Montpellier à deux reprises. © Dave Winter / Icon Sport © Alexandre Dimou / Icon Sport Handball Robert Gunnarsson l’a avoué, désormais le PSG vise un succès en Ligue Philippe Gardent laisse la place de coach à Zvonimir Serdarusic. des champions. Le président de la LNH Philippe Bernat-Salles (à gauche) et le Secrétaire d’État aux sports Thierry Braillard (à droite) ont remis le trophée à Daniel Narcisse. 36 n°79 - juillet-août 2015 1 e r M AG AZINE M E N S UE L MULTIS PO RTS PLUS D’EXCUSES POUR NE PAS ÊTRE INFORMÉ L E I N E M A G A Z D E S E L M E N S U S S P O R T ROD FANNI, € re 2014 - 6,00 N° 72 - décembre SPORTMAG - N° 72 - décemb 2014 - www.spo rtmag.fr le revenant ille FOOTBALL : Marse Montpellier RUGBY : Paris Levallois BASKET : ing VOLLEY : Tourco aphaël HANDBALL : Saint-R Sébastien Ogier AUTO : Mattel AU FÉMININ : Coline , Guebwiller Nantes, Cusset UNSS : FFSU : MÉDIAS : BUSINESS : Reims Franck Annese Vert Marine Blondel ZONE MIXTE : Yohan 6 FORMULES D’ABONNEMENTS NUMÉRIQUE DÉCOUVERTE 5 N° 12 e NUMÉRIQUE 11 N°/ AN 19,90e DUO Papier & web : 11 n°/an + les archives 62,50e au lieu de 15 e au lieu de 33 e au lieu de 104,50 e PAPIER PAPIER SPECIAL CLUB 11 N°/ 1 AN 22 N°/ 2 ANS au lieu de 71,50 e au lieu de 143 e 49,50e 90e Papier & web : 11 n°/an + les archives + version numérique GRATUITE à tous les licenciés et bénévoles du club Une nouvelle façon de vivre le sport sportmag.fr 99e Sports mécaniques À l’image du prodige américain Justin Barcia, réaliser des figures spectaculaires est l’essence même du Supercross. par Olivier Navarranne © Alain Bourdaux / Icon Sport Supercross Quatre rendez-vous super star 38 En juillet et en août, le Championnat de France de Supercross bat son plein. Un rendezvous découpé en quatre manches spectaculaires, essence même d’une discipline à la notoriété grandissante. Un mois et demi pour devenir le meilleur français. Du 3 juillet, date de la première manche du Championnat de France, au 14 août, les meilleurs pilotes hexagonaux de Supercross tenteront d’asseoir leur suprématie. Un titre national loin d’être anodin, tant la discipline connaît une notoriété grandissante d’année en année. En France, le Supercross dispose d’ailleurs de fiefs bien établis, comme à Etillac, lieu d’accueil de la première manche du Championnat de France. Pour la troisième édition consécutive, les meilleurs pilotes se retrouvent dans cette cité du Lot-et-Garonne pour une compétition intense et spectaculaire, mais aussi dans le but de promouvoir la discipline. Des freestylers de renommée internationale sont d’ailleurs sur place afin d’assurer des shows exceptionnels, n°79 - juillet-août 2015 et ainsi attirer l’attention d’un public de plus en plus nombreux. Preuve de l’engouement autour de la discipline, elle attire de plus en plus de jeunes. Cette année, une nouvelle catégorie est intégrée au plateau: la Freegun Junior Cup. Elle regroupe les meilleurs pilotes 125 et jeunes espoirs du Supercross français. Les pilotes ont ensuite rendezvous à La Bosse de Bretagne, là aussi un grand classique estival concernant la pratique de la discipline. C’est aussi une des forces du Supercross qui compte des pistes réparties sur une grande partie du territoire, comme à Saint-Thibéry, dans l’Hérault, cadre de la troisième manche. En plus d’une compétition sportive qui promet d’être très disputée, l’organisation annonce « musique, lumières, et jolies filles » : tout un programme. Avec des courses en nocturne prévues jusqu’à minuit, tout est fait pour donner une dimension épique au spectacle proposé. Ce sera également le cas lors de l’ultime manche, du côté de La Tremblade. À quelques kilomètres seulement de l’océan et de la page, ce Supercross se situe à mi-chemin entre Royan et l’Ile d’Oléron. Un cadre idyllique, et devenu incontournable pour cette discipline. La Tremblade est en effet un fief du moto-cross depuis les années 1980, et demeure une façon idéale de conclure ce championnat de France au cœur de l’été. Grégory Aranda, Maxime Jeanne, Cédric Soubeyras, Loïc Rombaut, Fabien Izoird, et bien d’autres : ils seront tous là, avec l’objectif de devenir champions de France au meilleur de ces quatre manches. © Alain Bourdaux / Icon Sport Championnat de France de Supercross La discipline oblige les pilotes à se montrer de plus en plus acrobates avec leurs machines. Mais pourquoi le Supercross séduit-il ? L’aspect spectaculaire, essence même de la discipline, n’y est pas étranger. Le Supercross fait en effet la part belle aux sauts et à la maîtrise technique de sa moto. Double champion de France et double champion d’Europe de Supercross, Cédric Soubeyras ne se limite pas qu’à cette discipline qu’il a découverte « sur le tard ». « Le Supercross, j’y suis venu très naturellement, car j’aimais sauter et faire le pitre », confie le pilote. « Si on n’a pas ce grain de folie, on reste à un © Alain Bourdaux / Icon Sport Une notion de spectacle fondamentale Dès le départ, la bataille est féroce pour prendre la meilleure trajectoire. Les rendez-vous du Championnat de France de Supercross •3 juillet : Estillac (Lot-et-Garonne) •25 juillet : © Alain Bourdaux / Icon Sport La Bosse de Bretagne (Ille-et-Vilaine) •8 août : Saint-Thibéry (Hérault) •14 août : La Tremblade (Charente-Maritime) Le pilote français de 26 ans Cédric Soubeyras vise un nouveau titre de champion de France. n°79 - juillet-août 2015 39 niveau inférieur. Si on arrive à faire le pitre et à essayer de nouvelles choses, on a une marge de progression qui est beaucoup plus grande, qui nous permet de progresser et d’être aimés du public. Quand on se met en travers sur un saut par exemple, on se fait plaisir, à nous et au public ». Même en France, le Supercross se rapproche donc d’un show « à l’américaine », où le plaisir donné au public est une donnée aussi importante que le résultat obtenu. Et, même si les États-Unis restent le pays maître de la discipline, le développement du Supercross en France et en Europe incite les pilotes à rester. « Même si je ne suis pas là-bas, je me considère comme professionnel. J’arrive à gagner ma vie, à avoir assez de ressources pour envisager l’avenir. Partir aux États-Unis, c’est aussi laisser sa famille derrière. Personnellement, j’aime ma situation de pilote européen. On est quelques-uns à gagner notre vie comme ça. J’aime l’idée d’être devant en France, car aller © Alain Bourdaux / Icon Sport Sports mécaniques Le jeune nîmois Grégory Aranda, dans les airs, sera également un prétendant au titre. aux États-Unis pour faire quinzième ou seizième, ce n’est pas pour moi. Y aller, oui, pour progresser et prendre du niveau, mais y rester, non », assure Cédric Soubeyras. « On a des pilotes de championnats du Monde, du championnat US ; beaucoup viennent se mesurer à nous au Supercross de Bercy. Pour nous, Français, c’est l’occasion de montrer qu’on n’est pas mauvais. Ce n’est pas parce que l’on est en championnat de France qu’on est en dessous de ces piloteslà ». Qu’on se le dise : la France gagne du terrain sur le géant américain en proposant des événements de plus en plus spectaculaires grâce à des pilotes dont les performances vont crescendo. Une progression à découvrir cet été lors du Championnat de France. Le Supercross à Lille, véritable succès connu le même succès dans le Nord que dans la capitale, avec pas moins de 43 000 spectateurs se pressant sur les deux soirées dans le Stade PierreMauroy pour admirer les stars du Supercross mondial. « Le SX a attiré sur © Alain Bourdaux / Icon Sport En raison des travaux du côté du Palais Omnisports de Paris-Bercy, le Supercross de Bercy, événement phare de la discipline en France, a déménagé au Stade Pierre-Mauroy de Lille l’année passée. Un « test » réussi. L’épreuve a En novembre 2015, retour du Supercross Paris-Lille au Stade Pierre-Mauroy, pour le plus grand plaisir du public local. deux soirs à Lille plus de monde que Bercy ne le faisait sur trois. Le public de passionnés est toujours fidèle. La manifestation accentue même son envergure internationale ; nous avons mieux touché la Hollande, le RoyaumeUni et bien sûr la Belgique », explique Xavier Audouard, directeur sportif de l’épreuve. « Il y a vraiment eu la rencontre entre cette manifestation vénérable et un nouveau public - non pas que le Nord ne fût pas déjà très présent à Bercy-. Mais là, on a vraiment senti un engouement local particulier. La région avait déjà deux événements phares dans leur genre, Le Touquet et le Salon de Pecquencourt. À présent, avec le Supercross, elle en a un troisième dont elle peut être fière. Ce fut vraiment un atout dans ce défi du déménagement que d’atterrir au cœur d’une région aussi « motarde» dans l’âme et la culture ! ». Un succès tel que le Supercross, désormais baptisé Paris-Lille, aura de nouveau lieu au Stade Pierre-Mauroy de Lille les 14 et 15 novembre prochain. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.supercrossbercy.com 40 n°79 - juillet-août 2015 Piscines - Patinoires - Golfs Palais des sports - Stades Parcs de loisirs Sites culturels & touristiques VERT MARINE Direction commerciale 1, rue Lefort Gonssolin - 76130 MONT-SAINT-AIGNAN Tél. : 02 35 12 88 19 - [email protected] Conception & réalisation : Vert Marine - Janv. 13 Dynamiser vos équipements Valoriser vos territoires Au féminin par Léa Lapleau Émilie Andéol (en bleu) espère retrouver son niveau dès cet été. Émilie Andéol © Ria Novosti / Icon Sport 42 Émilie Andéol sur la route de Rio Après une brillante année 2014, Émilie Andéol vit une saison plus compliquée, marquée par une blessure. Mais la judokate de 27 ans estime qu’elle a les capacités de rebondir, avec les Jeux de Rio dans le viseur. À 27 ans, l’heure de la confirmation est venue pour Émilie Andéol. Auteure de bons résultats ces dernières années, la judokate française vit pourtant une année 2015 plus compliquée. « L’année 2014 a été une bonne année : un titre européen et un podium au Championnat du monde. Ça, c’est bien. En revanche, 2015 n’a pas très bien démarré. Depuis l’an dernier, j’ai commencé à avoir mal au genou, cela m’a suivie cette année. n°79 - juillet-août 2015 Je me suis donc fait opérer fin mars, car je souffrais d’arthrose ». Une année qui devrait donc réellement démarrer cet été pour la Française, après une opération qui s’est bien déroulée. Émilie Andéol a bien sûr dans le viseur les Jeux olympiques de Rio l’année prochaine. « Avant l’échéance des Jeux olympiques dans un an, le programme reste chargé. Déjà, je dois me remettre entièrement de mon genou. Puis, il y aura le championnat européen, le Sur le tatami, Émilie Andéol est une guerrière. © GEPA / Icon Sport Championnat du monde et beaucoup d’autres tournois qui vont arriver et qui vont me permettre d’être prête. Ce qui compte dans tous ces championnats c’est d’additionner le maximum de points afin de me qualifier pour les Jeux olympiques. On parle des Jeux comme si j’y étais déjà, mais non, je vais tout faire pour me qualifier ». Malgré tout, la jeune femme a confiance en ses possibilités et en sa capacité à retrouver son niveau. « Ce que je veux, c’est montrer que j’ai les capacités, car je sais que je peux viser une médaille et je pense même pouvoir aller chercher l’or. Je ferai tout ce que je peux pour l’obtenir ». Une équipe de France forte d’individualités de talent, laissant espérer de grandes performances à Rio, comme le confirme la judokate parisienne. « L’équipe de France est très attendue. C’est une grosse équipe qui fait partie des meilleures, en compagnie du Japon et du Brésil. Aujourd’hui, on se situe entre ces deux équipes. On domine, on leur fait peur, mais on les craint aussi. Rien n’est gagné, et tout peut arriver. On est une nation forte ; quand on regarde les résultats des JO en 2012, on a obtenu 7 médailles (2 d’or et 5 de bronze) hommes et femmes mélangés. On espère faire pareil, voire mieux ». Pour la jeune femme, cela se jouera d’abord au mental, même si elle ne laisse en aucun cas la préparation physique de côté. « Pour moi, la préparation aux © Amandine Noel / Icon Sport Émilie Andéol L’an dernier, la Française s’est emparée du bronze lors des Mondiaux. BIO EXPRESS Émilie Andéol 27 ans - Née le 30 octobre 1987 à Bordeaux (Gironde) Discipline : Judo Catégorie : +78kg Club : Red Star Champigny © Djorovic / Icon Sport Palmarès : Championne d’Europe (2014), vice-championne d’Europe (2013), médaillée de bronze des championnats du monde (2014) La jeune femme perd rarement le sourire. n°79 - juillet-août 2015 43 Au féminin JO se fera en effet au mental. Les Jeux sont un événement majeur dans la vie d’un sportif. C’est tous les 4 ans et ça ajoute une couche de pression car, si c’était tous les ans, on se serait habitué, mais ce n’est pas le cas et je vais me préparer pour ça. Si dans la tête je vais bien, j’arriverai à gérer la pression ». La joie de la judokate lors de son titre européen à Montpellier. devenir une sportive de haut niveau. « Je ne suis pas sportive, je n’aime pas le sport. Ça peut sembler irréaliste mais, quand j’étais jeune, j’ai fait du judo comme ça. Je voyais que ça marchait, que ça me plaisait, alors j’ai continué ». Difficile de croire qu’une championne d’Europe a persévéré dans le judo, car « on me disait de continuer, que j’étais douée ». La judokate ne s’intéressait pas réellement à cette discipline, ne comprenait pas le principe des écoles où son entraîneur l’envoyait pour qu’elle devienne justement l’une des meilleures sans qu’elle ne se prenne la tête. D’un caractère plutôt tranquille, © Chamid / Icon Sport La pression sera d’autant plus forte qu’Émilie Andéol ne compte pas forcément aller jusqu’aux Jeux de 2020. « Mon niveau ne sera plus le même, je me fais une raison, je pense que ce seront les premiers et les derniers », analyse la jeune femme. D’où l’envie de tout donner pour ce rendez-vous, et de montrer un aspect guerrier sur le tatami. « Je ne lâche rien, c’est ce qui fait ma force. Je suis en quelque sorte comme un chien avec son os. Même si c’est compliqué, que c’est dur, je m’accroche et, en général, sur le tatami, j’attaque. Je sais que je peux ressortir du lot par rapport à ça ». Derrière sa carrière de grande judokate, la native de Bordeaux se livre sur ce qu’elle est, sur sa jeunesse par rapport au sport de haut niveau et sur sa vie privée. Diplômée d’une licence « management et organisation événementielle », la jeune femme n’a rien voulu laisser de côté pour le judo. « Je suis quand même allée à l’école, j’ai fait des études, au cas où, et j’ai bien fait, même si je n’étais sûre de rien au moment de mes études ». Émilie Andéol ne pensait d’ailleurs pas © Chamid / Icon Sport « Probablement mes premiers et derniers Jeux » Émilie Andéol ne se prend pas la tête en vue de l’échéance olympique. 44 n°79 - juillet-août 2015 calme, posée, souriante, la judokate de 27 ans se dit « comme tout le monde, je profite de la vie, j’ai d’ailleurs une vie tranquille, je ne sors pas beaucoup, je me concentre d’abord sur le judo » C’est en 2011 qu’elle a eu ce déclic. Elle a franchi un cap après s’être rendu compte qu’elle pouvait battre les meilleures Françaises. Depuis cette période, Émilie Andéol s’est comme métamorphosée et a su prendre confiance en elle ; confiance qu’elle n’avait pas avant son premier titre au Championnat de France en 2012. C’est d’ailleurs la période qui a lancé la jeune femme vers les sommets. Adepte des métaphores, celle-ci se dit comme « une bouteille de vin de rouge : j’arrive à maturation avec le temps. Je ne rêvais pas d’être championne olympique ni même championne de France ». C’est sûrement cette sérénité qui fait d’Émilie Andéol une sportive atypique. Elle vit au jour le jour, fait de son mieux, prouve qu’elle peut aller très loin dans les compétitions tout en restant elle-même, et surtout en étant soutenue par sa famille et son entraîneur qu’elle considère « comme un père », sourit la jeune femme. « Au judo, je suis travailleuse. Tout le monde me le dit. Je dirais qu’il y a deux sortes de sportifs de haut niveau : les sportifs talentueux, pour qui c’est inné comme Zinedine Zidane au football, et d’autres comme moi pour qui c’est loin de l’être, et qui doivent travailler pour être au meilleur de leur forme ». v v Benoît Debuisser-Ligue de l’enseignement / Philippe Brenot-En Jeu / Ufolep 13 / Ufolep 80 / DR building spor t for an active citizenship @ue_sport #UES2015 Twitter Pinterest Issuu Université Européenne du Sport STRASBOURG - PALAIS UNIVERSITAIRE FROM 8 TO10 JULY [email protected] Under the patronage of : ORGANIZERS Sponsors of the 150th anniversary of the Ligue de l’enseignement : 2015 www.event.ufolep.org/UES Under the patronage of Mr. Thorbjorn Jagland, Secretary General of Council of Europe : Découverte par Olivier Navarranne La très technique falaise du Trassouet. © DR Les Hautes-Pyrénées, terres d’escalade Représentée sur l’ensemble du territoire, la pratique de l’escalade dispose de fiefs incontournables, comme le département des Hautes-Pyrénées. Voici les principaux sites du département à ne pas manquer cet été. 46 En particulier durant l’été, les sites d’escalades situés à proximité du Grand Tourmalet sont évidemment les plus prisés, à l’image du site de la Pyramide à Beaudéan, qui est son secteur d’initiation historique. Située au carrefour des vallées de Campan et du Chiroulet, la Pyramide propose neuf voies spécialement équipées dans une optique d’initiation pour les publics les plus jeunes. Revers de la médaille, la Pyramide est souvent utilisée par les professionnels de la montagne et de l’escalade de la vallée ; le secteur se trouvant dès lors assez rapidement saturé. Si c’est le cas, un repli est possible sur la falaise de la Garotte qui se situe au cœur de la petite vallée de Lesponne. Son orientation sud, son cadre majestueux face au Montaigu, ainsi que la variété de ses voies font de ce site un rocher- n°79 - juillet-août 2015 école privilégié bien complémentaire des autres sites sportifs d’escalades du Grand Tourmalet. Avec une vingtaine de voies, la Garotte est le site idéal pour des grimpeurs initiés et exigeants qui recherchent une rapidité d’accès, un ensoleillement et des voies de qualité. Mais les grimpeurs initiés sont aussi présents du côté du Trassouet qui est la « falaise technique » par excellence. En plus d’être la falaise la plus importante du Grand Tourmalet, Trassouet fait partie de la dizaine de sites majeurs et incontournables des Hautes-Pyrénées. Avec son orientation plein ouest, il est possible d’y grimper une bonne partie de l’année, y compris l’hiver. Surplombant de près l’Adour qui s’écoule à son pied, Trassouet dessine 5 secteurs distincts dont les hauteurs varient entre 30 et 50 m. L’escalade y est particulièrement Escalade exigeante, tant sur le plan de la lecture et du décodage des méthodes, qu’au niveau de la technique et de l’efficacité de la pose des pieds. Au début des années 2000, sous l’impulsion de grimpeurs locaux motivés, quelques nouvelles voies difficiles de grande qualité virent le jour. L’ensemble des voies a d’ailleurs fait l’objet d’un rééquipement complet aux normes en vigueur en 2001 et 2012. Bref, un site incontournable pour tous les passionnés d’escalade. Sur les sites de pratique, la sécurité est assurée. du Pays Basque et du Béarn à l’ouest jusqu’aux coteaux vallonnés des Hautes-Pyrénées et du Gers plus au nord. D’environ 40 m de haut sur sa partie droite, la falaise s’élève de prés de 80 m sur sa partie gauche. Falaise historique du département, le col d’Ech fut dès le début des années 1980 l’antre du haut niveau pyrénéen. L’escalade, sans être extrême, y est © dr Située quasiment dans la ville de Lourdes, la falaise des Grottes du Loup est un des sites d’initiation les plus fréquentés du département. Ce secteur d’escalade d’initiation propose pas moins de 45 voies. L’intérêt de ce site est double : d’une part, on y trouve une concentration intéressante de voies d’initiation rééquipées en 2012, d’autre part, l’orientation du site permet de grimper au frais, y compris les jours de forte chaleur. Non loin de là, le Col d’Ech est un site sauvage, unique et préservé, disposant d’atouts qui ont forgé son identité de site d’escalade incontournable depuis des décennies. Ce promontoire, surplombant de près de 400 m la vallée du gave de Pau en contrebas, est propice à l’émerveillement en raison d’une vue qui s’étend des montagnes © DR Le Pont d’Espagne pour un voyage dans le temps malgré tout relativement exigeante tant du point de vue technique que psychologique. Toujours dans le même secteur, la falaise de l’Arrayoulet est située au-dessus du village d’ArrensMarsous, à l’entrée de la vallée du Tech. Exposée plein sud, cette petite falaise littéralement accrochée à flanc de montagne propose une escalade facile et rassurante grâce à un équipement adapté à l’initiation. Attention toutefois, si le rocher proprement dit est particulièrement adapté aux enfants, le pied des voies, quant à lui, est relativement étroit, et la pente qu’il surplombe nécessite de rester très vigilant, surtout avec de jeunes enfants. Le département des Hautes-Pyrénées offre des lieux de pratiques typiques, à l’image du Pont d’Espagne. Situé au cœur du Parc National des Pyrénées, il est l’un des sites majeurs du département. Dans cet environnement unique et préservé se trouvent de multiples secteurs aux voies et à l’équipement de qualité. Du bloc à la falaise-école, en passant par les grandes voies d’initiations, tout ici est réuni pour faire de cet endroit un site d’escalade incontournable. Certaines voies, parmi les classiques, furent les témoins de l’avènement de l’escalade moderne. L’escalade en Haute-Pyrénées, c’est aussi un voyage dans le temps. Initiés et débutants se retrouvent chaque été sur les falaises pyrénéennes. n°79 - juillet-août 2015 47 Découverte Serre-Chevalier dispose de 27km de piste de descente. © © beallet.com Le VTT en vedette à Serre-Chevalier Au cœur des Alpes, Serre-Chevalier propose un « Bike Park » composé de neuf pistes, pour un total de 27 kilomètres de descentes. Un cadre idyllique dont le succès estival est croissant. 48 L’été venu, Serre Chevalier est loin de s’arrêter de tourner. La station vibre notamment au rythme du VTT et de ses descentes à toute vitesse. Il faut dire qu’avec un Bike Park composé de neuf pistes de descente, Serre-Chevalier se veut être en pointe sur le sujet. Peu pratiqué il y a encore quelques années, notamment en raison d’une image de sport trop risqué, le VTT de descente s’est aujourd’hui démocratisé et a investi de nombreuses stations, dont celle de Serre-Chevalier. Tous les niveaux sont acceptés, sachant que l’on retrouve les mêmes codes que sur le ski alpin avec des pistes vertes, bleues, rouges et noires. Les pistes de descente se distinguent des itinéraires de randonnées X-Country et Enduro labellisés par la Fédération Française de Cyclisme, et sont agrémentées d’une signalétique spécifique, n°79 - juillet-août 2015 normalisée et cohérente, et ce pour plus de sécurité et une meilleure lisibilité entre les pratiques. Il est désormais plus facile de se rendre au départ des pistes de descente grâce à quatre remontées mécaniques qui fonctionnent en permanence pendant la période estivale et qui vous emmèneront de 1350 mètres jusqu’au sommet du domaine, à 2491 mètres. Des itinéraires « Enduro » sont aussi à disposition des visiteurs. Ce sont avant tout des chemins à profil descendant, qui sont également accessibles depuis le sommet du télésiège de la Casse du Bœuf. Des itinéraires qui permettent de bénéficier d’une vue imprenable sur toute la vallée de Serre Chevalier, vous menant ensuite au sommet du télésiège du Bachas sur le secteur du Monêtier-les-Bains, où se trouve une remontée mécanique de plus de Conception et réalisation : Havas 360 / Exécution : Free Lance’s l’Agence. Grévin&Compagnie. SA - SIREN334 240 033 RCS Compiègne. - Crédits photos : DHP 16/03/2015 15:56 LE MONT-DORE MORZINE 440€ 475€ 412€/pers. en PC 405€/pers. en PC Séjour du 27 juin au 4 juillet Séjour du 4 au 11 juillet Séjours CYCLO-DÉCOUVERTE 2015 VAISON 510€ Un programme de sorties à vélo, accompagnées par un moniteur fédéral, sur les belles routes de nos régions, pour découvrir des paysages et sites remarquables ! 447€/pers. en PC RAMATUELLE 580€ 503€/pers. en PC Séjour du 19 au 26 sept. Sodistour Touristra Vacances - IM 075 100 233. Crédits photos : DR Touristra, P. Roy, Fotolia. Prix spécial lecteur. Prix barré public de référence. AP_SportMag_190x135.indd 1 Séjour du 30 mai au 6 juin Informations et réservations avec le code SPECIAL LECTEUR 992086 au 0890 567 567 (0,15€/min. depuis un poste fixe) www.touristravacances.com Annonce SPORTMAG_Touristra Vacances_2015.indd 1 n°79 - juillet-août 2015 23/03/15 12:29 49 VTT 670m de dénivelée et où sont balisés deux itinéraires enduro totalement descendants. L’été, Serre-Chevalier devient donc une terre de VTT, et pas seulement en descente. De nombreuses randonnées sont également au programme. La vallée de la Guisane, dans les hautes Alpes, est riche en itinéraires VTT, utilisant des sentiers de montagne grimpant dans les forêts de mélèzes ou dévalant des alpages verdoyants. Serre-Chevalier dénombre 12 itinéraires de randonnées, soit 193 kilomètres labellisés FFC. Il s’agit d’un secteur appartenant au réseau FFC Grand Briançonnais qui dénombre 518 km de sentiers balisés. L’ensemble de ces parcours est accessible à tous, que ce soit pour des balades familiales, entre amis, ou pour les mordus du deux roues qui souhaitent accumuler les dénivelés positifs. Une signalétique spécifique est utilisée pour discerner les pistes de descentes VTT aux itinéraires de randonnée VTT classiques, évitant ainsi le mélange des genres. Car, à Serre-Chevalier, l’ensemble des adeptes du deux roues © beallet.com Le dirt et le BMX également présents La station propose des reliefs variés. a sa place. La station est également une terre de dirt, une pratique issue du VTT et du BMX. La pratique dirt consiste à exécuter des figures dans les airs, sur des bosses en terre ou sur des structures artificielles. Les dirters exécutent des figures parfois spectaculaires telles que des backflip (retournements) ou des superman. Les adeptes de la discipline sont de plus en plus nombreux une fois la période estivale venue. Autre pratique bien développée à Serre-Chevalier : le BMX. Pour avoir accueilli les European BMX Games en juillet 2010, ainsi que le Trophée de France de BMX, Serre-Chevalier Vallée dispose d’un outil unique : une piste de BMX exceptionnelle. Depuis l’été 2011, c’est Vélo Nature qui assure la gestion de ce site : quels que soient leur âge et leur niveau, tous les riders sont les bienvenus. Tous les mardis, en juillet et en août, en partenariat avec l’Office de Tourisme de Serre Chevalier Vallée, Vélo Nature organise un challenge réservé aux jeunes, lors duquel le prêt du matériel est gratuit. Les pistes de descente à Serre-Chevalier 9 pistes : 27 km 1 piste verte : La soupline, 6,3 km, -740 m 4 pistes bleues : - La ricelle, 3,5 km, -500 m - L’Orée du Bois, 2,8 km, -400 m - La Mélèzine, 4,3 km, -640 m - North Shore, 0,6 km, -100m 3 pistes rouges : - L’Alpage, 1,5 km, -220 m - Les Écoutes, 4,2 km, -790 m © beallet.com - Traverse de Chêne, 1,1 km, -100 m 1 piste noire : - La Tabaz’co, 3,1 km, -635 m Les pistes sont adaptées au niveau des participants. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.serre-chevalier.com 50 n°79 - juillet-août 2015 Découverte La plongée est un moyen exceptionnel de découvrir la faune et la flore locale. © DR Plongée dans la magie de la réserve marine Lieu d’exception, la Réserve Marine de Cerbère-Banyuls prend chaque année une nouvelle dimension durant la période estivale. Il est en effet possible de découvrir ce cadre magique grâce à la pratique de la plongée. Depuis de nombreuses années, le littoral catalan est le cadre privilégié de la plongée sous-marine, notamment durant la période estivale. La Réserve Marine de Cerbère-Banyuls, qui célébrait ses quarante ans l’année passée, est le témoin privilégié de cette pratique. Il est en effet possible de découvrir l’unique réserve naturelle exclusivement marine de France grâce à la plongée. Située en bordure de la côte Vermeille au pied du massif des Albères, la Réserve naturelle se situe entre l’île Grosse à la sortie du port de Banyuls-sur-Mer et le Cap Peyrefite à proximité de Cerbère. Elle s’étire ainsi sur 6,5 kilomètres de rivage et s’étend sur environ 2 kilomètres au large, soit une superficie totale de 650 hectares de mer. Garant de l’intégrité du site, le Conseil départemental des PyrénéesOrientales veille à la sécurité du public, mais aussi de l’environnement. La fréquentation du sentier sous-marin est surveillée, afin de ne pas faire fuir les nombreux poissons présents sur le site. Installé au départ de la plage de Peyrefite au sein d’une baie abritée, le sentier sous-marin se visite en nageant en surface équipé d’un masque, d’un tuba et de palmes. Le long d’un parcours balisé, et dans quelques mètres d’eau, il est ainsi possible d’explorer les petits fonds rocheux pour découvrir la beauté de la vie sous-marine. Le sentier sousmarin a été conçu non seulement pour répondre à la motivation des visiteurs selon leur âge et leur culture, mais aussi pour s’adapter à leur disponibilité. Le parcours peut rester une balade récréative et originale, mais il a aussi pour vocation d’être un espace pédagogique dédié à tous les passionnés de la mer. D’une longueur de 250 mètres, limité par une ligne d’eau, ce parcours est ponctué de 5 stations d’observations représentatives n°79 - juillet-août 2015 51 Plongée de 5 écosystèmes différents : galets, herbier de Posidonie, blocs, failles et tombants. Chaque station est balisée par une bouée numérotée et équipée de panneaux d’information immergés. Chaque bouée est munie d’une main courante permettant de se reposer et ainsi de se maintenir en toute sécurité. Une notion particulièrement importante, puisque le périmètre du sentier est surveillé par des maîtres nageurs pendant les heures d’ouverture. L’été, Banyuls-sur-Mer propose également un cadre idéal pour la baignade. Cette exclusivité est due au tuba FM Fréquence Pro qui, muni d’un embout actif, permet d’entendre Astrée, la petite étoile de mer, qui accompagne les visiteurs dans leur visite. Tout au long de l’année, cette réserve devient d’ailleurs le cadre de jeux © Belga / Icon Sport La visite du sentier sous-marin est plus qu’une simple baignade. C’est une randonnée aquatique assez longue (500 mètres aller/retour) qui exige de savoir bien nager, d’être en bonne condition physique et de savoir doser son effort en palmant. Mais l’encadrement est assuré afin de ne prendre aucun risque durant cette période de découverte du lieu. Jusqu’au mois de septembre, le Centre international de plongée de Collioure propose une virée dans cet endroit d’exception. Afin d’allier le plaisir de la découverte à la satisfaction d’enrichir votre connaissance sur les fonds sousmarins, le Conseil départemental propose une visite entièrement commentée tout au long du parcours. © DR Des scolaires toute l’année de nombreux scolaires. L’éducation et la sensibilisation des enfants à la protection du milieu marin est une des missions importantes de la Réserve. Les animateurs leur proposent ainsi plusieurs ateliers pédagogiques axés sur le rôle d’une Réserve naturelle, sur la connaissance des écosystèmes marins, sur la découverte du bord de mer, sur les gestes écocitoyens, et sur la pollution du milieu marin. La proximité de l’aquarium du laboratoire Arago est un support important à ces ateliers. Les animateurs de la Réserve reçoivent régulièrement des classes du primaire et du secondaire. Le service éducatif de La Réserve naturelle Marine, sous la direction de la Délégation académique du Rectorat de Montpellier, établit un lien permanent entre le milieu scolaire et les activités culturelles et scientifiques de la réserve. Les élèves peuvent ainsi découvrir le sentier sousmarin et la richesse du patrimoine proposé. En période estivale, les points d’informations de Banyuls-sur-Mer et de Peyrefite proposent des expositions libres et gratuites durant tout l’été. Cette année, l’exposition de Banyulssur-Mer a pour thème « Les petits métiers de la Côte Vermeille ». Les visiteurs apprécient la diversité de la réserve marine. Plus d’informations sur www.ledepartement66.fr 52 n°79 - juillet-août 2015 ENTREZ DANS LA LÉGENDE PORTEZ LE MAILLOT DES HÉROS ! Tant de cols mythiques à vaincre, Tant de paysages somptueux à découvrir, Tant d'émotions inoubliables à vivre. Vous aussi entrez dans la légende ! OFFREZ-VOUS LE MAILLOT « COLLECTOR » DES PYRÉNÉES. EN VENTE À LA BOUTIQUE DES HAUTES-PYRÉNÉES : D É PA R T E M E N T É TA P E 2 0 1 5 11, rue Gaston Manent à Tarbes Lundi au jeudi : 8 h 30/12 h 30 et 13 h 30/18 h 00 Vendredi : 8 h 30/12 h 30 et 13 h 30/17 h 00 Tél. : 05 62 56 70 00 - www.tourisme-hautes-pyrenees.com © kudeta - Photo : shutterstock LES HAUTES-PYRÉNÉES SONT LE TERRAIN DE JEU FAVORI DES AMATEURS DE VÉLO ET DES CHASSEURS DE DÉFIS. FFSU par Olivier Navarranne Année exceptionnelle pour le sport universitaire De Lille à Vannes, de Gravelines à Rennes, le sport universitaire français a vécu une grande année, marquée par des performances remarquables, mais aussi par l’organisation de rendez-vous innovants. Aviron Le 8 français vice-champion du monde universitaire Gravelines, septembre 2014 Aviron Le 4 de pointe sans barreur français champion du Monde universitaire - Gravelines, Septembre 2014 Tennis L’équipe de France universitaire termine 2ème du 9ème Master’U BNP Paribas, battue en finale par les États-Unis Rennes-Saint-Grégoire, décembre 2014. Rugby L’équipe de France universitaire remporte le Tri-Nations en dominant successivement l’Angleterre (26-7) et le Pays de Galles (33-14) Épernay, avril 2015 54 n°79 - juillet-août 2015 le sport universitaire français Basket-ball Basket-ball L’Université d’Aix-Marseille remporte la 1 Melty Basket Ligue Universitaire en battant l’Université de Strasbourg en finale (70-52) - Lille, mai 2015 ère Photo officielle avant les finales de la MBLU : de gauche à droite Cathy Giscou (Vice-Présidente FFBB), Jean-François Sautereau (Président FFSU), Alexandre Malsch (DG Meltygroup), Patrick Kanner (ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports), Guillaume Cade (Directeur Mécénat et Sponsoring Caisse d’Épargne) - Lille, mai 2015 L’Université de Rouen remporte la 1ère Melty Basket Ligue Universitaire en battant l’Université de Bordeaux en finale (67-61) Lille, mai 2015 Basket-ball Football L’équipe de France universitaire, médaillée d’or aux Universiades de Kazan 2013, s’impose face à l’Irlande lors de son dernier match de préparation pour les Universiades de Gwangju 2015 - Lyon, mai 2015 n°79 - juillet-août 2015 55 FFSU Cérémonie d’allumage de la flamme de la 28ème Universiade de Gwangju 2015 dans la Cour d’Honneur de La Sorbonne, en présence de Claude-Louis Gallien, Président de la FISU, Jean-François Sautereau, Président de la FFSU, Barthélémy Jobert, Président de l’Université Paris 4, Philippe Boutry, Président de l’Université Paris 1 et des membres du Comité d’organisation coréen - Paris, mai 2015 Rugby à 7 Rugby à 7 L’Université Paris 13 Bobigny, vainqueur du 2ème Société Générale Sevens, Championnat de France universitaire de rugby à 7 (catégorie Élite féminine) Vannes, juin 2015 Rugby à 7 56 n°79 - juillet-août 2015 L’INP Toulouse, vainqueur du 2ème Société Générale Sevens, Championnat de France universitaire de rugby à 7 (catégorie Écoles masculine) - Vannes, juin 2015 L’Université Paul Sabatier Toulouse, vainqueur du 2ème Société Générale Sevens, Championnat de France universitaire de rugby à 7 (catégorie Élite masculine) Vannes, juin 2015 ★ Bronx (Paris) www.bronx.fr / DU 5 AU 20 SEPTEMBRE MONTPELLIER – LILLE MÉTROPOLE PLACES À L’UNITÉ EN VENTE ! Infos et réservations : www.ffbb.com eurobasket2015.org Sport Business par Olivier Navarranne Les champions des Masters, à l’image du finaliste de l’année passée Christophe Sarrio (de dos), animeront des ateliers destinés au grand public. © Obut Obut joue la carte grand public Cet été, Obut créé l’événement lors des Masters de Pétanque en inaugurant l’Obut Day, une journée dédiée à la pratique de la pétanque pour le grand public. Un rendez-vous unique à retrouver en amont de trois étapes des Masters. 58 « Vendre des boules de pétanque c’est très bien, mais aujourd’hui ce qui va nous faire vivre c’est de faire jouer les gens, plus que de vendre nos produits ». Directeur général d’Obut, Romain Souvignet est conscient que le développement de son entreprise dépend de celui de la pétanque. « Nous souhaitons tout simplement accompagner notre produit. À l’heure actuelle, il y a beaucoup de sports et de passions différents, des générations différentes avec des technologies différentes, et nous avons donc envie de mobiliser les gens autour de la pratique de la pétanque. Sinon, notre survie n’est pas légitime ». La pétanque, un sport qui retrouve d’ailleurs des couleurs, comme le confirme Virginie Cipriano, chargée des relations extérieures chez Obut. « Nous nous sommes en effet aperçus n°79 - juillet-août 2015 que la pétanque, en tant que loisir, rencontre de plus en plus de succès auprès du grand public et redevient à la mode. Il y a quelques années, la pétanque passait, notamment auprès des médias, pour une discipline « ringarde ». Finalement, l’activité revient sur le devant de la scène, grâce peut-être à un retour en force des valeurs françaises et du « made in France ». La pétanque est même devenue branchée ; il est de plus en plus commun de voir des personnalités y jouer, de voir de grandes marques organiser des événements avec des moments dédiés à la pétanque. C’est un sport fédérateur, convivial et facile d’accès. En partant de ce constat, nous avons décidé de créer un véritable événement Obut ». Cet événement, c’est l’Obut Day, une journée dédiée à la pratique de la Obut Obut innove de manière permanente dans la conception de ses produits, avec désormais des boules 100% recyclables. © Obut « On profite d’un trafic naturel qui est généré par les Masters pour pouvoir rajouter notre Obut Day au calendrier. Ce que nous espérons, c’est pouvoir attirer des gens qui n’auraient peutêtre pas osé aller sur les Masters en temps normal ». Pour une première édition, le programme est en effet suffisamment riche pour séduire un Directeur général d’Obut, Romain Souvignet estime que faire la promotion de la pétanque est tout aussi important que de vendre ses produits. © Obut « Aujourd’hui, la pétanque reste un jeu qui est accessible à tout le monde » © Obut pétanque pour le grand public. « Il y a déjà de nombreuses années que nous accompagnons un certain nombre de manifestations et de compétitions qui regroupent l’élite de la pétanque, et qui couvrent plutôt le domaine compétition que grand public. Les Masters de Pétanque, une compétition ancrée dans le calendrier, puisqu’il s’agit de la 17ème édition cette année et qu’elle couvre huit villes étapes durant l’été, sur une période allant du mois de juin au mois de septembre. La structure est en place, et nous avons décidé de nous adosser aux Masters pour réaliser une opération grand public deux jours avant l’événement. Nous avons donc l’Obut Day, suivi du Master Jeune, puis du Master Senior. Pour le public, ce sont trois jours riches et variés », explique Virginie Cipriano. De retour cette année sur les Masters, Christophe Sarrio se prêtera avec plaisir à l’Obut Day. nombre important de personnes. « De 16h à 18h, on va retrouver les « Instants Obut » avec des initiations pétanque par les champions. Il y a des ateliers de points, des ateliers de tirs, des séances de dédicaces ; on peut aussi affronter les champions... Beaucoup de jeux sont également organisés pour gagner des lots », détaille Virginie Cipriano. « Puis, de 18h30 à 21h, a lieu l’Afterwork qui cible un public ayant terminé sa journée de travail. On vient boire un verre entre collègues et se détendre autour d’une partie de pétanque. Il y aura un tournoi inter-entreprises organisé dans la soirée, dont les premières phases auront débuté, et dont la finale se déroulera lors de cet Afterwork ». Pour l’occasion, les meilleurs joueurs mondiaux, qui n°79 - juillet-août 2015 59 participent aux Masters de Pétanque, seront de la partie, histoire de mélanger pratique compétitive et pratique de loisir. « Aujourd’hui, la pétanque reste un jeu qui est accessible à tout le monde, peu importe l’âge, le sexe, ou même le physique, puisqu’il est également praticable par les personnes handicapées », souligne Romain Souvignet. « Les champions accompagnent le grand public, car dans la pétanque il y a aussi une stratégie de jeu, et une complémentarité à trouver entre ceux qui savent pointer et ceux qui savent tirer. Pour les compétiteurs, ce sont des réflexes qu’ils vont pouvoir enseigner au grand public ». Cette opération ne se déclinera pas sur chaque étape des Masters de Pétanque, mais uniquement sur trois dates. « Nous avons ciblé trois étapes, car il ne faut pas oublier que c’est un lancement, il faut voir un petit peu comment cela va se dérouler. L’Obut Day aura lieu à Romans-sur-Isère le 15 juillet, à Wissembourg le 28 juillet et enfin à Oloron-Sainte-Marie le 5 août. Les possibilités d’amélioration et d’évolution seront visibles à la fin de cette première édition. Pour le moment, nous n’avons pas le recul suffisant pour voir l’avenir de ce type d’organisation », confirme Virginie Cipriano. Cette organisation est également pour Obut une magnifique manière de célébrer ses soixante ans d’existence. « Nous avons une grande © Obut Sport Business L’usine Obut, installée à Saint-Bonnet-le-Château, berceau historique de la pétanque. chance que nous devons à nos anciens. En soixante ans, nous avons gagné une notoriété très importante. Nous avons réalisé une enquête Ipsos très récemment qui prouve aujourd’hui qu’Obut dispose d’une très forte notoriété auprès des compétiteurs, mais aussi du grand public », révèle Romain Souvignet. « Nous sommes reconnus par beaucoup de monde, nous avons d’ailleurs œuvré dans ce sens dans le passé avec de nombreux spots TV et de nombreuses publicités qui nous ont permis de construire cette notoriété. On se doit tout de même d’accompagner nos produits, non pas par de la publicité qui n’est plus vraiment nécessaire aujourd’hui, mais plutôt en accompagnant le besoin de jouer à la pétanque. On veut donc créer et accompagner de plus en plus d’événements auprès du grand public pour lui mettre des boules en mains en toutes occasions, que ce soit en Afterwork ou simplement en famille durant la journée ». Obut Day Mercredi 15 juillet : Romans-sur-Isère Mardi 28 juillet : Wissembourg Mercredi 5 août : Oloron-Sainte-Marie ————— 16h - 18h : Instants Défis Obut • Initiations à la pétanque pour tous • Ateliers de pétanque au point, au tir, jeux... • Rencontre avec les champions de pétanque : défi contre les champions, photos souvenirs et autographes • Cadeaux souvenirs pour tous les participants 18h30 - 21h : Afterwork • Parties de pétanque entre collègues • Ambiance festive et conviviale © Obut • Animations • Nombreux cadeaux Obut à gagner L’Obut Day est à retrouver dès le 15 juillet à Romans-sur-Isère. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.obut.com 60 n°79 - juillet-août 2015 E ENTRÉITE GRATU LA TOURNÉE D’ÉTÉ BÉZIERS WISSEMBOURG 19 juin SOULACCSURRMER ROMANSSSURRISÈRE CASTELSARRASIN 3 juillet 30 juillet OLORON SAINTEEMARIE 17 juillet AUTUN 27 août 23 juillet FINALE ISTRES 18 septembre 7 août Fan Zone par Olivier Navarranne Cette année encore, les coureurs arrivent au Plateau de Beille. © Sirotti / Icon Sport Trois jours de Tour dans les Pyrénées Du 14 au 16 juillet, le Tour de France fait étape dans les Hautes-Pyrénées. Un département riche en cols mythiques, et qui va assurer le spectacle pour l’occasion. 62 Cette année encore, le Tour de France va probablement se jouer dans les HautesPyrénées et ses cols mythiques. Un département que l’organisation de la Grande Boucle apprécie tout particulièrement. La mobilisation et la motivation des HautPyrénéens, pour garantir un accueil de qualité au Tour de France, sont bien perçues de la part des suiveurs de l’épreuve et sont des atouts indéniables. Elles favorisent des retombées médiatiques positives et facilitent les négociations avec la société ASO pour prétendre être département étape du Tour. Les retombées sont également économiques. Le coût occasionné par l’accueil du Tour, entre ce qui est directement versé à la société organisatrice et les frais nécessaires pour accompagner et réussir l’événement, représente un budget important pour le n°79 - juillet-août 2015 Département et les collectivités étapes. Mais, compte tenu de toutes les retombées médiatiques et économiques engendrées, il est généralement estimé que pour 1 euro investi dans l’accueil du Tour, c’est 10 euros de retombées économiques qui sont apportées sur le territoire. De plus, le Tour de France attire chaque année des milliers de spectateurs, qui sont autant de consommateurs occasionnels, venus du monde entier rejoindre la route de la Grande Boucle. Il bénéficie, de ce point de vue, d’une affluence sans commune mesure avec les plus grands événements sportifs. Cette présence massive de spectateurs permet de lancer la saison d’été et génère des recettes économiques importantes dans les vallées traversées, permettant aussi de créer une véritable dynamique d’animations. Celles-là mêmes que l’on trouve dans les villages avec des fanfares, des marchés gourmands, des jeux… contribuant à entretenir le caractère festif de l’épreuve, mais surtout renvoyant l’image d’une destination en fête, d’une destination accueillante. Cette année encore, fêtes et animations sont donc au programme de ces trois jours. La présence de l’espace « Hautes-Pyrénées » sur les villages départ et arrivée des étapes du Tour de France Tarbes/La PierreSaint-Martin, Pau/Cauterets Vallée de Saint-Savin, Lannemezan/Plateau de Beille permet de faire la promotion des Hautes-Pyrénées. Animations à Tarbes, Cauterets et Lannemezan Président du Conseil départemental, Michel Pélieu attache un intérêt particulier au Tour de France. spectacle de feu, une déambulation dans le centre-ville avant un relais de natation et un tournoi de waterpolo. Après cette journée aquatique, place à un 12 juillet sous le signe de la petite reine. Des démonstrations et l’exposition de vieux vélos par Marc Lebreton sont au programme, ainsi que la projection du film « La Grande Boucle » sur l’Esplanade des Œufs. Des participants se frotteront à la montée chronométrée du Cambasque, avant de se reposer devant le spectacle « L’inaccessible étoile » en centre-ville. Les 14 et 15 juillet, place évidemment à l’événement incontournable qu’est le Tour de France, avec la retransmission des étapes sur un écran géant installé en centre-ville. Une dernière journée d’animations qui se conclura par un relais en aquabike, avant deux concerts. Du côté de Lannemezan, ville de départ de l’étape menant au Plateau de Beille, les 15 et 16 juillet seront le théâtre de diverses animations, comme une braderie commerçante, un marché de nuit, et bien entendu la retransmission de l’étape sur écran géant. « Cette année, Christian Prudhomme et ASO ont adressé un clin d’œil particulier à notre département. Ils nous offrent une belle tribune unique, 3 jours dans les Hautes-Pyrénées, pour faire découvrir ou redécouvrir les Pyrénées », résume Michel Pélieu, président du Conseil départemental des Hautes-Pyrénées. Trois jours de découvertes, de fêtes et d’animations au rythme du vélo. © Belga / Icon Sport Des jeux pour tous, avec roue de la découverte et quizz pour petits et grands, des lots à gagner (gourdes et objets aux couleurs des HautesPyrénées), ou encore un simulateur vélo pour gravir le Tourmalet sont également à découvrir sur l’espace « Hautes-Pyrénées ». Tarbes est bien évidemment une place forte de la tenue de ces animations. Le 13 juillet, la cité sera le cadre d’un bal du côté de la place de Verdun, animé par l’orchestre Manhattan. Une place qui sera de nouveau à la fête le 14 juillet avec de nombreux stands. Cauterets est en ébullition dès le 11 juillet avec des jeux aquatiques, un © CG65 Tour de France L’étape partant de Tarbes donnera lieu à des paysages magnifiques. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.cg65.fr n°79 - juillet-août 2015 63 Shopping par Olivier Navarranne L’été, il faut se dépenser ! Sur la plage, dans l’eau, ou tout simplement en plein air, l’été est l’occasion de se dépenser grâce à de nombreuses activités estivales. BEACH-VOLLEY Le tchoukball est un mélange de 3 sports : le handball, le volley-ball et la pelote basque. Le tchoukball est un jeu sans contact qui développe l’esprit fair-play des joueurs. L’objectif est de faire rebondir le ballon sur un but de tchoukball (une variété de trampoline), de sorte que l’équipe adverse ne puisse le rattraper avant que le ballon ne touche le sol. Prix : 84,95 euros http://www.kipsta.com PADDLE ULTIMATE Sa qualité de fabrication et sa solidité en font un frisbee de choix pour le grand public, les associations et le milieu sportif. Son bord d’attaque lui confère une bonne stabilité en vol. Un outil parfait pour l’initiation au frisbee. Prix : 2,50 euros - http://www.tribord.tm.fr D’été en été, le Stand Up Paddle attire un nombre croissant d’adeptes. Red Paddle a créé un outline progressif pour donner à son mode les meilleures performances en surf que la marque ait jamais produites. Stable, mais performante, la Surf Star est la planche idéale pour ceux qui cherchent le surf ultime pour le voyage. Sa largeur centrale lui permet d’être performante dans les petites vagues, tandis que son tail plus fin l’autorise à s’aventurer sur des sections plus radicales, tout en lui permettant de véritables changements de direction sur la vague. Prix : 899 euros - http://redpaddleco.com/france PÉTANQUE SPEEDMINTON Prix : 49,95 euros Que ce soit pour la compétition ou pour le sport détente, La Boule Obut dispose d’un nombre important de collections. Parmi elles, la collection « Tatou Card » tape dans le mille. Carreau, cœur, trèfle et pique sont disponibles, histoire d’être aussi performant en pétanque qu’aux cartes. Mais attention : pas question de bluffer au moment de lancer la boule. www.speedminton.fr Prix : 40 euros - https://boutique.obut.fr Jouez au Speedminton partout sans filet et sans limites. Les différents volants vous permettent de jouer sur courtes ou plus grandes distances, de jour comme de nuit. Ce kit contient deux raquettes robustes en aluminium de type « squash » apportant de la puissance, ainsi que trois volants. 64 n°79 - juillet-août 2015 « Je suis le rugbyman masqué » par Anonyme Éditions Hugo Sport Prix : 16,50 euros Le rugby professionnel véhicule depuis toujours de nombreux fantasmes : troisièmes mi-temps, secrets et anecdotes de vestiaires, mœurs, transferts, argent, sexe, etc. Tout le monde veut en connaître les tenants et les aboutissants. Dans un sport au sujet duquel l’on parle toujours de valeurs, une seule est réellement essentielle : la discrétion. Les secrets sont bien gardés. Transgresser l’omerta du rugby est encore plus difficile que de bafouer celle du football. « Le coach » par Patrick Mouratoglou et Fabrice Abgrall Éditions Arthaud Prix : 19,90 euros « Bleu, blanc, or » par Ghani Yalouz et Romain Schue Éditions du Moment Prix : 18,50 euros Patrick Mouratoglou, coach de Serena Williams, commentateur sportif pour Eurosport et de nombreuses chaînes internationales, dirige en France depuis près de vingt ans une académie de tennis mondialement reconnue. Dans cet ouvrage très personnel, il revient sur son amour du tennis, ses engagements et ses rencontres avec les plus grands joueurs. En s’appuyant sur son expérience personnelle, Patrick Mouratoglou livre les principes de sa méthode pour permettre à chacun d’entre nous d’exploiter pleinement son potentiel. Propulsé DTN de l’athlétisme français, Ghani Yalouz a d’abord subi un feu nourri de critiques. Pas un ex-athlète, pas légitime. Mais en quelques mois, ce manager pétri d’humanité a su faire l’unanimité, guidant l’équipe de France vers les sommets aux championnats d’Europe de Barcelone en 2010, puis à Zurich à l’été 2014, avec plusieurs records du monde à la clé. Dans ce livre, ce leader pudique, amoureux du drapeau, se raconte pour la première fois. Sans langue de bois, il évoque sa guerre sans merci contre les préjugés, le racisme dont il a été victime, le dopage et les pratiques découvertes dans les années 1980 et 1990. Au final, Ghani Yalouz n’a qu’un objectif : la victoire et le rayonnement de son pays. n°79 - juillet-août 2015 65 Zone mixte par Yohan Blondel Le sport s’engage La candidature de Paris pour l’organisation des Jeux olympiques d’été de 2024 semble occuper toute l’actualité du mouvement sportif. Pourtant, les fédérations sportives et le comité national olympique et sportif français débutent une réflexion autour d’un autre projet d’ampleur. Certes peu médiatique, le chantier de l’évolution de l’organisation locale du mouvement sportif à la suite de la réforme territoriale a été lancé. En effet, la création des grandes régions entraîne obligatoirement un changement pour les comités régionaux olympiques et sportifs et les ligues sportives concernées. Les réformes amenant à une réduction de la voilure administrative sont souvent guidées par l’émotion et les luttes de pouvoirs. Ainsi, quel comité olympique sera amené à disparaître ? Doit-on créer de grandes ligues potentiellement déconnectées des besoins des clubs ? Les compétences entre le niveau régional et départemental sontelles à redéfinir ? Est-il important de positionner de nouvelles associations entre la région et le département ? Guidé par le comité national olympique et sportif français, le mouvement sportif a adopté en mai 2015 une méthodologie de conduite du changement. Entre obligations nationales et problématiques locales, la clef du succès de l’évolution du maillage territorial tient dans la capacité du mouvement sportif à travailler dans le temps et de manière organisée. Si au 1er janvier 2016 la création des grandes régions est effective, le mouvement sportif se donne jusqu’à 2020 pour conduire son changement interne. L’objectif est clair : organiser la nouvelle déconcentration autour de quatre 66 © Andre Ferreira / Icon Sport dans la réforme territoriale La réforme territoriale voulue par le Président de la République François Hollande va avoir des répercussions sur le monde du sport. niveaux (national, grande région, département et commune-métropole). En conséquence, deux entités seront créées dans les prochaines semaines. Au plan national, le comité de coordination nationale et régionale sera chargé de suivre l’évolution globale de la réforme. Dans chaque région, un comité de coordination régionale aura la charge de définir le nouveau schéma local et d’intégrer les nouvelles modalités d’action des régions. La réforme du mouvement sportif sera alors en lien avec les problématiques locales propres à chaque territoire. L’obligation de faire évoluer le modèle territorial afin de se conformer au découpage régional amène deux grandes questions auxquelles le mouvement sportif devra répondre. Tout d’abord, comment gérer les équilibres locaux entre département et région en limitant les structures administratives ? En effet, la tentation est grande de positionner une association intermédiaire entre grande n°79 - juillet-août 2015 région et département. Impossible, au regard des objectifs de la réforme qui impose une simplification du « mille-feuille administratif ». Ensuite, quelle valeur ajoutée les structures territoriales doivent-elles apporter aux clubs ? C’est probablement la question centrale de cette réforme territoriale. En effet, la capacité pour les CROS et les CDOS à générer de nouvelles ressources financières dans une phase de réduction de l’argent public est aussi un gage de réussite. L’ensemble du modèle économique devra être réformé pour garantir la pérennité de l’organisation territoriale du mouvement sportif. Les fédérations sportives devront dans le même temps procéder à l’évolution de leur propre modèle territorial. Le contrat moral qui les rattache au comité national olympique et sportif français leur permettra de s’inspirer de la méthodologie proposée pour conduire le changement et garantir à leur tour la réussite de la réforme. #UfOLEP #PLAyAtOUR Animations sportives et culturelles OBILE tION M APPLICA Prévention & secourisme www.ufolep-playatour.fr UFOLEP Playa Tour5 Un événement éco-responsable 201 Spectacles et concerts Evénement ouvert à tous ! 25 - 28 juin > Sillery (51) 27 - 28 juin > Souppes sur Loing (77) 02 - 03 jullet > Signy l’Abbaye (08) 07 - 10 juillet > Port Leucate (11) 08 - 10 juillet > Strasbourg - UES 2015 (67) 09 - 11 juillet > Voves (28) 12 - 14 jullet > Plougonvelin (29) 15 - 17 juillet > Saint Malo (35) 15 - 17 juillet > Berck-sur-Mer (62) 15 - 17 juillet > Grau du Roi (30) 18 - 20 juillet > La Seyne sur Mer (83) 20 - 22 jullet > Le Bannet Givonne (08) 20 - 22 juilet > Larmor-Plage (56) 22 juillet > Saumejan (47) 23 - 24 juillet > Giffaumont -Lac du Der (55) 24 - 25 juillet > Osny (95) 28 - 29 juillet > Madine - Lac de Madine (55) 28 - 30 juillet > Bray Dunes (59) 29 jullet - 1er août > La Courneuve (93) 29 juillet - 1er août > Anzême (23) 03 - 07 août > Charleville Mézières (08) 03 - 05 août > Marville (93) 05 - 08 août > Evry (91) 06 - 07 août > Bobigny - Parc de la Motte (93) 26 - 30 août > Reims - Parc de Champagne (51)