HISTOLOGIE CUTANEE NORMALE

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HISTOLOGIE CUTANEE NORMALE
HISTOLOGIE CUTANEE
NORMALE
FELIN – Hygiène et plaies – 13 mai 2008 – M. Masanovic
LA PEAU
3
Epiderme
Derme
Follicule pileux
Vaisseaux
Hypoderme
Lobule graisseux
5
EPIDERME
Épithélium multistratifié kératinisant
4 types de cellules :
- kératinocytes en 4 couches
- mélanocytes
- cellules de Langerhans
- cellules de Merckel
Séparé du derme par une membrane basale
Epiderme : composé
surtout de kératinocytes
Couche cornée
Couche granuleuse
Couche de Malpighi
Couche basale
Mélanocytes
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DERME
Tissu conjonctif “classique” avec cellules, fibres,
glycosaminoglycans, vx sanguins, terminaisons
nerveuses et corpuscules (pression, douleur, thermique)
Contient en grande partie les annexes
Follicules pileux
Glandes sébacées
Glandes sudorales
Tissu de soutien à la fois souple résistant et sensible
Collagène
Fibroblaste
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HYPODERME
Organisé en lobules graisseux séparés par des
cloisons fibro-vasculaires
lobules : adipocytes matures
rôle de protection mécanique (matelas) thermique
et de réserve d’énergie
TROIS COUCHES
bien délimitées et aux fonctions bien différentes :
- EPIDERME en surface : recouvrement, protection,
sensibilité
- DERME : souplesse, résistance, sensibilité, annexes
- HYPODERME : souplesse, isolation, réserve
PHYSIOLOGIE CUTANEE
PEAU : “bouclier, parapluie et ombrelle”
ROLES TRES VARIES !
- protection +++
- détection
- échanges
- endocrinien
PROTECTION
Mécanique par la couverture épithéliale continue et étanche
la résistance du derme et de l’hypoderme
Contre les autres agents extérieurs :
Contre les pertes :
de fluide, d’ions, de protéines par l’épiderme
de chaleur
Contre les agents infectieux :
épiderme continu, défensines, sébum, pH
flore commensale, immunité spécifique
- fluides, agents caustiques
- UV +++ : mélanine
AUTRES FONCTIONS
Thermorégulation : rôle fondamental
production de chaleur et réduction des pertes
perte de chaleur : sudation
(tube sudoral = alambic)
Mouvements d’eau et d’ions
Sensibilité somesthésique générale, tactile, thermique et
douloureuse
Production de vitamine D3
DYNAMIQUE DE LA
CICATRISATION NORMALE
INTRODUCTION
Processus très incomplètement connu !
ensemble des phénomènes de détersion,
prolifération, migration et différenciation
cellulaires qui aboutissent à la reconstitution
(non ad integrum) d’un tissu lésé par une
agression exogène ou endogène
orchestré et guidé par des médiateurs
inflammatoires, des petits peptides (facteurs de
croissance), et les macro-molécules de la
matrice extra-cellulaire
PLAN DU COURS
PRESENTATION DES ACTEURS
DEROULEMENT D’UNE CICATRISATION “TYPE”
(plaie cutanée aigue) :
- phase détersivo-inflammatoire
- phase de prolifération cellulaire
- phase de remodelage
PRESENTATION DES
ACTEURS (I)
Cellules : leucocytes : PNN, macrophages,
lymphocytes
plaquettes (hémostase et cicatrisation)
endothéliocytes
(myo)fibroblastes
cellules épithéliales (kératinocytes +++)
autres : mélanocytes etc
EN GENERAL
CELLULES :
CIBLES DES FACTEURS DE CROISSANCE
SOUS FORME D’UNE “SOMME ALGEBRIQUE”
PROLIFERATION FAVORISEE PAR
température, hygrométrie
pH relativement acide
PO2 relativement basse
PCO2 relativement haute
FACTEURS DE CROISSANCE
Protéines de petite taille, souvent glycosylées
transmission de messages de cellules en cellules par
l’intermédiaire de récepteurs spécifiques (notion de
cascade)
induisent une réponse génique modifiant prolifération,
sécrétion (autre FC) et/ou différenciation
réponse = f (somme « algébrique » des effets des FC
reçus)
DEROULEMENT D’UNE
CICATRISATION “TYPE” : PLAIE CUTANEE
Modèle général à quelques variantes prés
classiquement divisé en trois phases :
- détersivo-inflammatoire +
hémostase
- proliférative « cellulaire »
- remodelage
le tout sur environ 1 an/1 an et
demi
en fait séparation spatio-temporelle
QUELQUES NOTIONS
GENERALES
Mécanismes en « cascade » avec inductions
successives et réciproques, chaque phase induisant la
suivante qui ne peut apparaître que si le précédente
laisse la place
(apoptose massive de ses acteurs)
pas si simple ! avec notamment sources et cibles
multiples des facteurs de croissance
minutage très précis et mal connu notamment pour les
FC (gênant en thérapeutique !)
deux buts essentiels : lutte anti-infectieuse
réparation tissulaire
PROBLEME CAPITAL…
…MAIS NON RESOLU !
Qu’est-ce qui met fin à une étape indispensable
mais
nécessairement limitée dans le temps
?
apoptose massive ? Apparition d’inhibiteurs ?
Explication d’un certain nombre de plaies
chroniques ?
PHASE 1 : VASCULODETERSIVO-INFLAMMATOIRE
Plaie : perte de substance +/-nette,
+/- importante
Buts : stop hémorragie
couverture provisoire par fibrine, caillot
lutte anti-infectieuse
élimination des débris endo et
exogènes
PHENOMENE INTIAL ET
CAPITAL : HEMOSTASE
Arrêt de l’hémorragie
apport de cellules sanguines (leucocytes,
plaquettes) matrice provisoire de fibrine
libération de médiateurs par les plaquettes :
- réaction inflammatoire (recrutement,
chimiotactisme, activation des
leucocytes)
puis
- détersion débris, attaque non-spécifique
spécifique des bactéries
- libération des premiers FC pour la phase
de prolifération
PHASE 2 : PROLIFERATIVE
Improprement appelée « cellulaire »
assure la reconstitution d’une MEC
d’un tissu conjonctif
d’un épithélium
mais tous ces éléments sont initialement
imparfaits :
phase de remodelage
suffisant pour faire disparaître la perte de
substance
PHASE PROLIFERATIVE
(SUITE)
orchestré par des vagues successives de FC avec un
effet en cascade selon un minutage précis
nécessite un mécanisme d’arrêt mal connu…
…pour passer à la phase de différenciation
passage d’une catégorie à une autre de FC ? (rôle du
TGFβ
β ?)
phase trés dépendante des conditions vasculaires et
nutritionnelles
PHASE PROLIFERATIVE (FIN)
Schématiquement : 4 étapes successives en un point
donné
- réapparition d’une MEC provisoire à partir des
lisières du foyer
- néoangiogénèse rudimentaire puis plus fine
- infiltration par prolifération et migration
(« glissement ») de myofibroblastes dans le
foyer
classique « tissu de granulation »
- réépithélialisation par les berges avec
prolifération,
et migration des cellules
PHASE DE REMODELAGE
Mystérieuse, longue (18 mois), nonévidente, mal étudiée…
pourtant capitale pour la qualité
esthétique, structurale et fonctionnelle
(solidité, épaisseur, sensibilité, défense,
etc)
du tissu obtenu !!
Marquée par :
- contraction de la plaie (myofibroblastes)
- différenciation du néo-tissu obtenu en fin de
phase de prolifération :
- matrice : collagène III I, élastine
- conjonctif : vx, filets nerveux
- épithélium : basale, cellules annexes
donc modifications qualitatives et non
quantitatives
Les phases de la
cicatrisation
• Inflammatoire
• Réparation
• Remodelage
Effet maximum
épithélialisation
contraction
1
3
10
30
100
JOURS
La cicatrisation = cascade
Hémostases
Hémostases :: Formation
Formation dd ’un
’un bouchon
bouchon de
de fibrine
fibrine
I
I
N
N
F
F
L
L
A
A
M
M
M
M
A
A
T
T
I
I
O
O
N
N
R
R
E
E
P
P
A
A
R
R
A
A
T
T
I
I
O
O
N
N
Libération
Libération de
de facteurs
facteurs de
de croissance
croissance
Stimulation
Stimulation de
de ll ’arrivée
’arrivée des
des cellules
cellules responsables
responsables de
de la
la réaction
réaction inflammatoire
inflammatoire
Macrophages
Macrophages
Neutrophiles
Neutrophiles
Défense
Défense etet nettoyage
nettoyage de
de la
la plaie
plaie
Protéases
Protéases
Libération
Libération de
de facteurs
facteurs de
de croissance
croissance
Fibroblastes
Fibroblastes
Cellules
Cellules endothéliales
endothéliales
Kératinocytes
Kératinocytes
vasculaires
vasculaires
Synthèse
Synthèse de
de collagène
collagène
Angiogénèse
Angiogénèse
Epidermisation
Epidermisation
Remodelage
Remodelage :: maturation
maturation de
de la
la matrice
matrice extracellulaire
extracellulaire
CONCLUSION
Compréhension biologique en progrès
utilisation thérapeutique actuelle...
...et future (FC, Apoptose etc)
Cicatrisation supra-physiologique ?
“Pansements” biologiques ?
Problèmes de sécurité sanitaire et de coûts