Air France envisage de lancer une low cost long
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Air France envisage de lancer une low cost long
Techniciens. Maitrise. Cadres. Air France envisage de lancer une low cost long-courrier Le 02/09 Les Echos Parmi les pistes examinées pour éviter la réduction du réseau longcourrier figure la création d’une filiale low cost, équipée de Boeing 787. Ce n’est encore qu’une hypothèse, un sujet de réflexion parmi d’autres en cours chez Air France pour tenter de sortir de l’ornière. Mais elle illustre bien l’ampleur des remises en question en gestation au sein de la compagnie. Selon plusieurs sources internes, Air France envisagerait la création d’une entité low cost long-courrier, avec des pilotes et des personnels de cabine dotés d’un statut différent de celui de la maison-mère, à laquelle serait confiée l’exploitation d’une partie des futurs Boeing 787 commandés par Air France-KLM. Cette structure low cost, conçue comme un laboratoire de productivité, s’appuierait sur les faibles coûts d’exploitation du 787, qui consomme jusqu’à 20 % de moins qu’un long-courrier actuel, et une productivité des personnels navigants revues à la hausse. Un projet encore très flou Comme pour Transavia, le recrutement des personnels navigants s’effectuerait sur la base du volontariat ou/et par recrutement externe. Elle permettrait de résorber les sureffectifs de pilotes et de navigants d’Air France, d’éviter de possibles licenciements en cas d’attrition forte du réseau et de maintenir la présence du groupe sur certaines liaisons aujourd’hui très déficitaires. Ce serait également la réponse du groupe à l’émergence de nouvelles compagnies long-courriers à moindre coûts et le moyen d’aller défricher de nouvelles destinations loisirs, pour lesquelles les coûts de fonctionnement actuels d’Air France sont trop élevés. Pour l’heure, ce projet a seulement été évoqué en interne, mais il n’a pas fait l’objet d’une véritable présentation. Le premier des 25 Boeing 787 commandés par Air France-KLM (12 pour KLM et 13 pour Air France) sera livré, comme prévu, le mois prochain à KLM. Air France devra attendre novembre 2016 pour recevoir son premier « dreamliner », puis quatre autres en 2017. Initialement prévue en 2017, cette première livraison a toutefois été récemment avancée à 2016 à la demande d’Air France. On sait également que l’aménagement intérieur des futurs « dreamliners » d’Air France sera différent de la nouvelle cabine « best & beyond » lancée en 2014. Ce qui pourrait être un signe. L’exemple d’Eurowings chez Lufthansa Plusieurs concurrents d’Air France se sont déjà lancés sur cette piste de la filiale low cost longcourrier. C’est le cas de Lufthansa , dont la filiale Eurowings lancera à compter du 25 octobre des vols bon marché vers Dubaï, Varadero, Punta Cana, Bangkok et Phuket, à partir de 99,99 euros l’aller simple sur Dubaï, 199,99 euros sur la Thaïlande et 229,99 euros sur les Caraïbes, au départ de Francfort et de Munich. Eurowings démarrera avec deux Airbus A330-200 de 310 sièges et montera à sept A330 d’ici à 2017 si le succès est au rendez-vous. En France, le groupe Air Caraïbes a également annoncé le lancement en juin 2016 d’une filiale low cost longcourrier baptisée provisoirement « Sunline », dotée d’un A330-300 à forte capacité d’emport et de personnels navigants embauchés sur la base d’un temps de travail annuel supérieur à leurs homologues d’Air Caraïbes. Par ailleurs, la compagnie low cost Norwegian opère déjà avec succès, depuis l’an dernier , des vols bon marché entre Londres-Gatwick et les Etats-Unis, avec une flotte de huit Boeing 787 et elle envisagerait de faire de même à Orly. Négociations au point mort avec les pilotes Cependant, la réalisation d’un tel projet reste conditionnée à un accord de productivité avec les pilotes. « Les 787 sont une variable d’ajustement, explique-t-on en interne. Nous pourrions tout aussi bien être amenés à ne pas en prendre livraison. Car si nous ne parvenons pas à augmenter notre productivité d’une manière ou d’une autre, ces appareils supplémentaires n’auront pas de justification économique ». Si le réseau long-courrier reste globalement bénéficiaire, la moitié des lignes seraient en effet dans le rouge. Certains représentants des salariés n’y voit toutefois rien d’autre qu’une façon parmi d’autres pour la direction, de faire pression sur les pilotes et leur principal syndicat, le SNPL, afin de les amener à signer un nouvel accord d’augmentation de la productivité et de réduction des coûts, annoncé dans le cadre du plan stratégie Perform 2020. Officiellement, la conclusion d’un accord avant la fin du mois de septembre reste l’objectif prioritaire de la direction. Mais les négociations sur Perform sont au point mort et le SNPL d’Air France refuse toujours d’appliquer les dernières mesures du précédent plan Transform , conforté en cela par le résultat d’un mini-référendum interne. Faute de parvenir à un accord de productivité, la direction pourrait donc être amenée à annoncer un plan alternatif de réduction des coûts, passant par une importante attrition du réseau long-courrier et de la flotte d’Air France, avec de possibles licenciements à la clef. Le scénario le plus sombre évoqué dans la presse fait état du retrait de 14 appareils long-courriers et de 3.000 licenciements. Pas de décision avant octobre A ce stade, aucun plan B ne semble toutefois arrêté et le CCE de ce vendredi ne devrait rien apporter de neuf sur le sujet. Les bons résultats de l’été auraient en effet permis de revenir aux prévisions budgétaires, qui tablent sur un retour d’Air France aux bénéfices en 2015. Selon toute probabilité, les décisions ne seront pas prises avant le conseil d’administration du 1er octobre, une fois passée la date limite fixée par Frédédric Gagey. Si Air France ne devrait pas éviter une nouvelle attrition, un accord de productivité reste possible, y compris avec les pilotes. Le SNPL se dit toujours prêt à négocier Perform, même si Transform n’est pas soldé. Le syndicat devrait clarifier sa position à l’issue de son conseil, jeudi prochain. Au sein des pilotes, certains se disent même prêts à discuter d’un projet de low cost long-courrier, pourvu qu’il génère de la croissance et ne se fasse pas au détriment de l’emploi chez Air France. Même chose pour le projet de filiale low cost paneuropéenne, Transavia Europe, retiré par la direction en septembre 2014 lors de la grève des pilotes, mais jamais véritablement abandonné. BrunoTrevidic Techniciens. Maitrise. Cadres. Transport aérien: plainte à Bruxelles Le 02/09/15 Le Figaro.fr Plusieurs acteurs du transport aérien ont annoncé mardi avoir saisi la Commission européenne contre l'arbitrage du gouvernement français sur l'évolution des redevances aéroportuaires des Aéroports de Paris (ADP) rendu fin juillet. BAR-France, la CSTA, l'IATA et le SCARA ont déposé plainte auprès de la Direction générale de la mobilité et des transports (DG MOVE) "pour non-respect de la directive européenne 2009/12/CE concernant l'indépendance de l'autorité de supervision", indiquent-elles dans un communiqué. Selon elles, l'arbitrage rendu par le gouvernement français fin juillet sur le plafond d'évolution annuelle des redevances des aéroports Charles-de-Gaulle et Orly pour les années 2016-2020 "n'a pas tenu compte de l'avis de la Commission consultative aéroportuaire, réputée neutre et indépendante, qui préconisait une baisse des charges." Elles estiment que "la décision finale du gouvernement va à l'encontre de cette recommandation et adopte une hausse des charges aéroportuaires, en privilégiant son rôle d'actionnaire à celui de régulateur indépendant institué par la directive". L'Etat est actionnaire majoritaire d'ADP et perçoit à ce titre plus de la moitié des dividendes versés par la société, qui a redistribué 241 millions d'euros au titre de l'exercice 2014. AFP avec Le Figaro Techniciens. Maitrise. Cadres. Air France menace de départs contraints Le 4/09/2015 Libération La direction d’Air France a agité vendredi la menace de «départs contraints» et précisé son scénario de réduction des vols si un accord n’était pas trouvé rapidement avec les syndicats sur le nouveau plan de restructuration, ont affirmé à l’AFP plusieurs sources syndicales. La direction de la compagnie aérienne a précisé en Comité central d’entreprise (CCE) sa menace : «une baisse de 10% du programme long courrier», selon trois représentants des salariés présents. La possibilité de recourir dans ce cas à des «départs contraints» a été évoquée, ont assuré deux d’entre eux. Depuis 2010, la compagnie enchaîne les plans de départs volontaires pour réduire ses effectifs. Au CCE, la direction a dressé un bilan contrasté de l’été qui s’achève : très positif sur le plan des résultats, mais largement négatif sur le terrain du dialogue social. Elle a répété qu’en cas d’échec des négociations sur le Plan Perform 2020, successeur de Transform (2012-2015), d’ici à fin septembre, elle mettrait en œuvre un plan «alternatif» de réduction de sa flotte. «C’est encore conditionné au blocage des discussions avec les pilotes», selon un représentant syndical. Selon deux représentants au CCE, la compagnie n’a pas chiffré le nombre d’avions ou de lignes, qui seraient supprimés. Les suppressions de postes n’ont pas non plus été indiquées. «Le chiffre qu’on a en tête est peu précis: entre 9 et 14 lignes» supprimées, confiait avant la réunion à l’AFP, Ronald Noirot, secrétaire général de la CFE-CGC. Un avion équivaut à environ 350 emplois, selon lui. En juin, la compagnie avait démenti l’hypothèse de 3.300 suppressions de postes, évoquée dans la presse. Autre conséquence d’une éventuelle réduction de l’offre, la compagnie envisage la «non entrée des Boeing 787», 13 appareils long courriers commandés pour Air France devant être livrés à partir de 2016, a souligné un des représentants syndicaux. La direction n’a pas indiqué s’il s’agirait d’un report de livraison ou d’une annulation de commande. La compagnie devrait donner plus d’information sur ses intentions lors du prochain CCE qui se tiendra les 24 et 25 septembre, ou après le conseil d’administration du 2 octobre. Un CCE extraordinaire aura aussi lieu le 5 octobre, selon les syndicats. Le plan de départs volontaires visant 800 postes (500 au sol, 300 en cabine), annoncé en début d’année, sera alors clos. Le plan Transform a déjà permis à Air France-KLM d’abaisser ses coûts de un milliard d’euros au prix de 7.300 suppressions d’emplois (dont 6.400 au sein d’Air France et ses filiales). Pour tenir ses objectifs de réduction de coûts, la compagnie avait déjà présenté mi-juin une série de mesures d’économies, dont des fermetures de lignes et des réductions de vols long courrier, mais sans réduire sa flotte. Air France-KLM a vu sa perte nette se creuser de 3% au premier semestre, à 638 millions d’euros. AFP Techniciens. Maitrise. Cadres. Air France: le bras de fer continue entre la direction et les syndicats Le 04/09/15 L’EXPRESS L’Expansion Air France envisage de réduire sa flotte long-courrier d'"une dizaine d'avions au minimum" en cas d'échec des négociations avec les syndicats sur un nouveau plan de restructuration. Des centaines d'emplois sont dans la balance. Le torchon continue de brûler entre les dirigeants d'Air France et les syndicats. Ce vendredi matin, se tenait un comité central d'entreprise (CCE) où la direction a joué cartes sur table. Ils ont indiqué aux syndicats que, faute d'un accord sur la mise en œuvre du plan Perform 2020, la compagnie prévoit "une baisse d'offre long-courrier de 10% (...) d'ici 2017". Ce qui "correspond à une réduction du réseau, accompagnée nécessairement d'une réduction de la flotte", estimée à "une dizaine d'avions au minimum". Et donc à la clé, des suppressions d'emplois. Le renouvellement de la flotte pourrait aussi être affecté, pour réduire les investissements. "On se pose la question de l'entrée (en service, ndlr) des Boeing 787", a indiqué une source. Air France doit en principe prendre livraison de 13 B787 à partir de 2016, mais un report, voire une annulation, de cette commande, ne sont donc pas à exclure. Ultimatum posé à fin septembre Si les deux parties ne parviennent pas un accord avant fin septembre, le scénario présenté par la direction aura "des conséquences sur l'emploi" et entrainera des "départs contraints pour l'ensemble des catégories de personnel", a ajouté la source sans plus de détail. "Le chiffre qu'on a en tête est peu précis: entre 9 et 14 lignes" supprimées, confiait avant la réunion Ronald Noirot, secrétaire général de la CFE-CGC. Selon lui, un avion équivaut à environ 350 emplois. Présenté fin avril, le plan Perform 2020 inclut une réduction de 1,1 milliard d'euros des coûts d'Air France et de ses filiales. Il succède au plan Transform, marqué par la suppression de plus de 6 400 postes au sein du groupe français. Fin juin, Air France exploitait 344 avions, dont 107 sur ses lignes long-courrier. La compagnie devrait donner plus d'information sur ses intentions lors du prochain CCE qui se tiendra les 24 et 25 septembre, ou après le conseil d'administration du 2 octobre. Un CCE extraordinaire aura aussi lieu le 5 octobre, selon les syndicats. Eric Piermont Techniciens. Maitrise. Cadres. Air France veut faire voler ses navigants plus longtemps Le 04/09/2015 zonebourse Air France souhaite que ses navigants acceptent de voler plus longtemps afin d'éviter d'avoir à réduire de 10% son réseau long-courrier d'ici 2017, a-t-on déclaré vendredi de source proche de la compagnie. Le transporteur pourrait envisager de proposer des liaisons long-courriers en se basant sur un modèle "low cost" pour "quelques lignes" touristiques, a-t-on ajouté, confirmant une information du quotidien Les Echos, un projet inspiré de celui de la compagnie allemande Lufthansa. Air France, qui a tenu vendredi un comité central d'entreprise (CCE) sur son plan de restructuration "Perform 2020", pourrait supprimer au moins une dizaine d'avions, a ajouté la source, confirmant des propos de responsables syndicaux au fait des discussions. L'action Air France-KLM gagne 1,49% à 6,522 euros à 15h05 à la Bourse de Paris, au lendemain d'un bond de 7,2% qui a suivi l'information des Echos. La direction, selon ces responsables syndicaux, n'a pas communiqué de chiffrage de réductions d'effectifs envisageables dans ce scénario. Plusieurs syndicats ont estimé cette semaine que le retrait d'une dizaine d'avions entraînerait au moins 4.000 suppressions de postes. Un porte-parole d'Air France n'a pas fait de commentaire. L'activité long-courrier d'Air France gagne de l'argent dans l'ensemble, mais la compagnie veut porter à terme de 50% à 80% la proportion des lignes rentables et revenir ainsi à un "équilibre économique plus satisfaisant" sur ce segment, a expliqué la source proche du groupe. Les navigants (pilotes, hôtesses et stewards) travaillent en moyenne 15% à 20% de moins à salaire équivalent que ceux de KLM, leurs confrères au sein du groupe Air France-KLM, ou que les navigants des concurrents Lufthansa, British Airways et Iberia (ces deux dernières compagnies appartenant au groupe IAG), a aussi indiqué la source. Air France-KLM a trouvé cet été un terrain d'entente avec le personnel de KLM, dans le cadre duquel les pilotes devraient travailler plus longtemps et voir leur départ à la retraite repoussé de deux ans. LE SPECTRE DU DESTIN D'ALITALIA La situation contraste avec le blocage chez Air France où le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, a refusé de se rendre aux dernières réunions organisées par la direction, les deux parties ne parvenant pas à s'entendre pour solder le plan de restructuration précédent, "Transform 2015". Le SNPL est à l'origine de la grève de 15 jours qui, en septembre 2014, a coûté plus de 400 millions d'euros à Air France. Les grévistes protestaient contre les conditions de l'extension de la filiale low cost moyen-courrier Transavia hors de ses bases de France et des Pays-Bas. Prudente, la direction d'Air France n'a pas présenté de projet de low cost long-courrier lors du CCE de vendredi, qui doit être suivi de deux autres réunions, le 24 septembre et le 5 octobre, selon des sources syndicales. Des analystes estiment qu'Air France, qui a annoncé près de 9.000 suppressions de postes depuis 2012, joue une partie serrée dans un contexte concurrentiel tendu et ses navigants n'ont d'autre choix que d'accepter de voler plus longtemps. "(Sinon) la société est condamnée à petit à petit réduire la voilure parce qu'elle fait face à des concurrents dont les coûts sont bien inférieurs et qui peuvent donc pratiquer des prix inférieurs et gagner des parts de marché", prévient Loïc Sabatier, analyste chez MainFirst Bank. A défaut d'une restructuration vigoureuse, Air France pourrait connaître un destin semblable à Alitalia, ajoute-t-il. La compagnie italienne, dont Air France-KLM était le premier actionnaire avant de se désengager, a multiplié les plans de restructuration et a dû finalement appeler Etihad à la rescousse, la compagnie du Golfe prenant 49% de son capital. Concurrencée notamment par les compagnies du Golfe, Air France-KLM a annoncé le 15 juin l'abandon l'hiver prochain de quatre lignes déficitaires et la réduction de fréquences sur d'autres liaisons dans trois pays. Le PDG d'Air France Frédéric Gagey avait déclaré le 15 juillet que la compagnie pourrait devoir fermer d'autres lignes long-courriers si les négociations avec les personnels navigants ne permettaient pas de dégager les économies de coûts nécessaires pour s'aligner sur la concurrence. Cyril Altmeyer Techniciens. Maitrise. Cadres. Air France brandit la menace des licenciements secs Le 07/09/15 Les Echos En cas d'échec des négociations avec le syndicat de pilotes, Air France taillerait dans ses lignes déficitaires, prévient le PDG. Après six mois de négociations infructueuses, la direction d'Air France tente le tout pour le tout. Lors d'un comité central d'entreprise vendredi dernier, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, a implicitement menacé de milliers de licenciements si aucun accord n'est trouvé d'ici à la fin du mois de septembre avec le syndicat de pilotes SNPL pour augmenter la productivité des navigants. En cas d'échec des négociations, le programme long-courrier d'Air France serait réduit « d'au moins 10 % » en 2016 et en 2017, a-t-il prévenu, soit une réduction de la flotte d'au moins une dizaine d'avions long-courriers. Le programme moyen-courrier serait aussi revu à la baisse. Et, pour la première fois de son histoire, Air France serait obligé de procéder à des « départs contraints » en grand nombre, dans toutes les catégories de personnel. Combien ? La direction d'Air France n'a avancé aucun chiffre. Mais, selon l'estimation la plus basse, le retrait d'une dizaine d'avions long-courriers représenterait 3.000 emplois perdus. Le scénario noir ne s'arrêterait pas là. Air France renoncerait à prendre livraison des 13 Boeing 787 qui doivent lui être livrés à partir de novembre 2016 et le projet de low cost long-courrier serait abandonné. Les personnels d'Air France devraient se résoudre à voir grossir le poids de KLM et de sa filiale low cost, Transavia Holland. Ceux-ci deviendraient les moteurs de la croissance du groupe et pourraient récupérer des avions promis à Air France. Augmenter la productivité Mais pourquoi un tel durcissement, alors qu'Air France devrait revenir aux bénéfices en 2015, après six années de pertes ? Après un premier semestre difficile, la compagnie a en effet réalisé des résultats « plutôt bons » cet été, qui devraient lui permettre de tenir ses prévisions budgétaires. Cependant, « une entreprise qui fait 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires ne peut se satisfaire d'un résultat de 100 millions d'euros », a souligné Frédéric Gagey. Si le réseau longcourrier d'Air France reste globalement bénéficiaire, 50 % des lignes accusent des pertes et le moyen-courrier reste lourdement déficitaire. Pour atteindre l'objectif d'un bénéfice d'exploitation de 740 millions d'euros en 2017 inscrit au plan Perform, le groupe doit donc améliorer son compte d'exploitation de 650 millions en deux ans. Or, malgré deux plans d'économies depuis 2012, les coûts d'Air France restent globalement 25 % plus élevés que ceux de ses concurrents. Comparés à ces derniers, les pilotes moyen-courriers d'Air France volent en moyenne 20 % de moins et coûtent 7 % de plus. Sur long-courrier, l'écart est de 1 % en temps de travail, mais de 13 % en rémunération (pour moitié du fait des charges sociales). Une augmentation de productivité de 10 %, comme celle en voie de signature chez KLM, permettrait de combler l'écart avec les principaux concurrents. Contre cet effort supplémentaire, l'engagement de ne pas recourir à des départs forcés serait maintenu et le plan Perform initial, d'investissement et de croissance d'Air France et de ses filiales régionales et low cost, serait tenu. Bruno Trévidic,