print goes web» – J`aime!
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Opportunités «print goes web» – J’aime! Heidelberg News Team Codes QR, visuels intelligents et réalité augmentée transforment l’imprimé classique en média interactif qui offre des contenus additionnels et se partage avec d’autres utilisateurs via Facebook, Twitter et compagnie. Mais comment les imprimeries peuvent-elles profiter de ces nouvelles possibilités? P our tous ceux qui gagnent leur vie en produisant des médias, 2010 aura été une année particulièrement intéressante. Selon une étude récente, il y avait en 2010 quelque 2 milliards d’utilisateurs d’Internet. Facebook a vu passer le nombre de ses usagers, par rapport à l’année précédente, de 350 à 600 millions, échangeant quelque 360 milliards de contenus, tels que liens, photos ou vidéos. Dans la même période, 175 millions d’utilisateurs de Twitter envoyaient quelque 25 milliards de textos, tandis que YouTube enregistrait plus de 700 milliards de téléchargements de vidéos. Ces chiffres ne sont pas vraiment surprenants. Depuis l’invention du «World Wide Web», en 1989, par Tim Bernes-Lee au CERN de Genève, le nombre d’utilisateurs a littéralement explosé d’année en année – progressant encore de plus de 100 % pour les seules deux dernières années. Mais ces http://www.youtube.com/watch?v=PGu0N3eL2D0 chiffres montrent qu’Internet non seulement continue de croître, mais change aussi de visage. Il y a encore quelques années, il s’agissait surtout d’interconnecter en réseau des ordinateurs. Aujourd’hui, tout tourne autour de l’interconnexion de gens désireux de partager leur quotidien ou des vidéos et d’autres contenus en ligne. Pour eux, Internet est plus qu’une simple source d’informations. C’est la base d’un mode de vie numérique. Mais aussi celle d’un mode de vie dans lequel l’imprimé joue un rôle moins important pour une raison simple: il n’est pas si facile que ça de le partager avec d’autres. L’imprimé se fait interactif C’est précisément ce qui est en train de changer en ce moment. La responsabilité en incombe à tout un ensemble de technolo- gies innovantes permettant à l’imprimé de s’intégrer sans discontinuité à Internet. L’une de ces technologies passerelles existe déjà depuis 1994: le code dit QR. Il s’agit d’un petit carré à matrice de points noir et blanc souvent imprimé sur des emballages, dans des revues ou sur des affiches et donnant des informations complémentaires aux données graphiques. Quand on tient la matrice codée devant une webcam ou qu’on la vise à l’aide de la caméra d’un smartphone, un logiciel spécial transforme le code en un lien menant à d’autres informations sur Internet ou directement à une boutique en ligne sur laquelle on peut acheter le produit en question ou des billets d’un événement quelconque. Évidemment: 1994 n’évoque pas nécessairement une innovation vraiment d’actualité, d’autant que 96 % des Japonais connaissent déjà les codes QR et que pas moins de 73 % d’entre eux en ont déjà acquis une expérience personnelle. Néanmoins, en dehors du Japon, les potentiels sont loin d’être mobilisés. En Allemagne, par exemple, la moitié de la population ne connaît pas du tout les codes QR. Et 25 % seulement ont déjà utilisé un tel code ou «smart tag». Mais beaucoup porte à croire que l’usage de ces étiquettes intelligentes va rapidement progresser dans les pays industrialisés occidentaux. Les téléphones mobiles comme l’iPhone ou les portables Android rendent le web mobile. Ils permettent d’utiliser à tout moment, n’importe où, sans problème et spontanément les codes et applications additionnelles associées. Et le marché des smartphones croît presque aussi vite que celui des médias sociaux: Plus de 302 millions de smartphones auraient été livrés dans le monde en 2010 – environ 74,5 % de plus qu’en 2009. Et dès 2013, il y aura plus de gens à accéder régulièrement à Internet avec leur smartphone qu’avec leur PC. Multiples applications possibles Il est difficile d’estimer l’impact qu’ont sur le marché de l’imprimerie les médias sociaux et la tendance à un Internet mobile au moyen de smartphones. Le fait est toutefois que de plus en plus de maisons d’édition d’administration et de médias, d’agences de publicité et de créateurs réalisent les projets de «Print-to-web» les plus divers afin d’allier les avantages de l’imprimé et ceux d’Internet et des médias sociaux. Certains ne dépassent pas le stade du jouet. Mais il y a aussi des concepts porteurs. Un exemple s’appelle «Extended Packaging» ou encore «Smart Packaging». L’idée sous-jacente: munir l’emballage d’un code QR donnant à l’utilisateur des informations complémentaires sur un produit, par exemple sur les constituants allergogènes, la logistique ou, dans le cas de la viande, l’origine et la date d’abattage de la bête. Heidelberg propose également avec One Tag une solution infalsifiable imprimant des codes QR générés par configuration aléatoire sur des emballages, étiquettes ou blisters. Une «appli» pour smartphone permet ensuite au consommateur ou au revendeur de vérifier l’authenticité du produit ou d’obtenir des informations logistiques détaillées. Le marché des journaux et revues est, lui aussi, à l’origine d’exemples intéressants visant à rendre des articles imprimés dispo- http://www.marius-huegli.ch/#1 nibles sur Internet ou sur des plates-formes de médias sociaux comme Facebook ou Twitter. La clé de voûte est l’appli «Paperboy» de Kooaba. Le logiciel peut identifier les articles d’un titre imprimé «kooabisé» et les afficher sur le smartphone dans leur présentation originale en vue d’un utilisation interactive plus poussée en ligne. En Suisse, une vingtaine de titres imprimés sont dès à présent disponibles via Paperboy. En Allemagne, il n’y a jusqu’ici que trois titres: la revue d’informatique Chip, le quotidien économique Handelsblatt et l’hebdomadaire d’actualités Focus. L’appli Paperboy est le prolongement du principe du code QR, mais se passe de l’impression du carré noir et blanc. N’importe quelle page d’un imprimé peut servir de code. Paperboy a ainsi l’avantage, par rapport aux codes QR et technologies compatm rsi stm fgi bt 4|2013 59 Opportunités «print goes web» – J’aime! rables, de pouvoir laisser visuellement inchangés les publicités et les magazines. Dès qu’un utilisateur lance Paperboy sur son smartphone et photographie une page avec la caméra intégrée, la page en question est complétée de contenus interactifs utilisables à l’aide du smartphone. Un simple effleurement du doigt permet alors de partager avec d’autres, par E-Mail ou via Facebook ou Twitter, la page considérée, y compris toutes les valeurs ajoutées numériques. Paperboy est également intéressant pour les catalogues de produits. Outre les possibilités déjà décrites, l’appli permet de télécharger d’autres informations multimédias sur les produits. Et via grâce à la fonction GPS dont dispose le portable, l’utilisateur peut être immédiatement redirigé vers le revendeur le plus proche ou commander directement le produit sur la boutique en ligne. Helmut Lorenz, le responsable du secteur Print-to-web à la Lösch Medienmanufaktur de Waiblingen indique que «l’imprimé restera une base indispensable, mais peut aussi profiter considérablement des nouvelles possibilités»; en tant qu’agent Paperboy en Allemagne, il s’emploie à promouvoir la «koaabisation» d’autres titres imprimés. «Des imprimés classiques comme les journaux ou les catalogues, les prospectus et les brochures se trouvent ainsi renfor- le dialogue, avec des avantages pour les consommateurs et les donneurs d’ouvrage. «Les publipostages, annonces ou affiches proposant une valeur ajoutée interactive sont à même de déclencher chez le consommateur une action immédiate, susceptible de s’intégrer parfaitement dans des campagnes de vente et service après-vente à plusieurs volets», indique Lorenz. «Les entreprises faisant passer des annonces interactives peuvent en outre prendre directement contact avec leur cible et générer de précieuses données sur leurs clients, susceptibles d’être réutilisées pour d’autres actions.» Cette approche «Print-to-web» pourrait, par exemple, amener via Internet les clients à une imprimerie qui, dans sa campagne à plusieurs volets, proposerait des services logistiques, produirait des brochures personnalisées ou d’autres imprimés et les expédierait aux clients considérés. En offset, elle pourrait le faire sans problème et à bon marché – en impression numérique, à partir même d’un tirage à l’unité. Je vois quelque chose que tu ne vois pas: la réalité augmentée Alors que Kooaba, Paperboy et codes QR fournissent des informations complémentaires, la réalité augmentée (RA), elle, fait un pas de plus. En RA, des objets virtuels «L’imprimé restera une base indispensable, maispeut aussi profiter considérablement des nouvelles possibilités.» http://www.youtube.com watch?v=YKN7G9X9pIU cés et nettement revalorisés par de nouveaux éléments interactifs. Ce qui rend aussi l’imprimé de nouveau attrayant pour des cibles jeunes, tandis que les imprimeries, en coopérant avec nous, peuvent proposer à leurs clients un gamme innovante plus large.» Du «Print-to-web» au «Web-to-print» Pour Helmut Lorenz, les étiquettes intelligentes ouvrent la voie au marketing axé sur Helmut lorenz, Waiblingen viennent se superposer à des objets réels. Autrement dit: on code rues, parcmètres, bâtiments, équipements techniques ou autres objets quelconques et, au décodage par webcam ou smartphone, on ajoute en temps réel une dimension supplémentaire pouvant être constituée de textes, de photos, de vidéos ou de musique. Ça marche aussi, bien entendu, avec l’imprimé. Un projet intéressant est, par exemple, celui des deux créateurs suisses Marius Hügli et Martin Kovacovsky, qui se sont lancés en 2010 dans une réinterprétation du grand classique de la littérature policière «Dr Jekyll et Mr Hyde» de Robert Louis Stevenson. Ceux qui le souhaitent, peuvent lire le livre comme d’habitude en regardant les illustrations imprimées. Par contre, celui qui posera le livre sous une webcam sur la table verra chaque page prendre vie à l’écran de l’ordinateur. Tout à coup, de jolies ombres gambaderont sur les pages, la lumière des bougies vacillera, les lettres s’animeront, tandis que de courtes séquences de film renforceront le suspense. Des magazines comme Spur au Japon ou le supplément SZ-Magazin du Süddeutsche Zeitung ont également déjà mis à profit la technologie RA pour permettre aux lecteurs équipés d’un smartphone d’accéder à des contenus additionnels restant cachés pour les autres. Cette technologie est aussi intéressante pour les entreprises. Ainsi, Mini et Porsche ont a lancé pour leurs modèles une campagne RA basée sur l’imprimé. Et ceux qui aiment jouer aux Lego peuvent, dans certains magasins, tenir un emballage quelconque du fabricant devant une webcam et voir ensuite un modèle 3D entièrement monté et animable du contenu de l’emballage. Aussi multiples que puissent être dès à présent les possibilités: pour les imprimeries, reste à savoir si et dans quelle mesure elles parviendront à en profiter directement. Évidemment, les campagnes à plusieurs volets avec éléments de «Web-to-print» ou les solutions de sécurité dans l’impression d’emballages recèlent d’énormes potentiels d’activités. Les technologies telles que les étiquettes intelligentes et la réalité augmentée se passent toutefois de savoir-faire spécifique en impression. Les imprimeries en profitent donc plutôt indirectement, l’attractivité des imprimés pouvant augmenter au total le tirage et donc aussi l’engagement des machines. Il est donc d’autant plus judicieux de se positionner dès à présent sur un marché en gestation, en coopérant avec les partenaires qu’il faut ou en acquérant le savoir-faire ad hoc. Beaucoup de choses sont encore en devenir. Mais le futur se conjugue déjà au présent. www.ch.heidelberg.com www.heidelberg-news.com Voudriez-vous automatiser des actions? Sur le site www.bulletin-technique.ch vous trouverez des AppleScripts pratiques, pour QuarkXPress et InDesign (Mac OS 9.x et Mac OS X), ainsi que des JavaScripts pour InDesign CS2, CS3, CS4 et CS5 (Mac OS X et Windows). tm rsi stm fgi bt 4|2013 60