La TV Numérique – Comment se placer a l`intérieur de ce marché L
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La TV Numérique – Comment se placer a l`intérieur de ce marché L
La TV Numérique – Comment se placer a l’intérieur de ce marché Previsions pour le developpement de la TV numerique jusqu’en 2011 L’essor de la TVHD dans le monde Alors que l'Europe se convertit petit à petit à l'audiovisuel en haute définition, la TVHD a été lancée aux Etats-Unis dès… 1998, via le satellite, puis la télévision numérique terrestre (TNT). Et depuis 2000, les réseaux câblés, tenus à une rediffusion parallèle des chaînes hertziennes, s'y sont eux aussi lancés. Au total, près de 70 % des programmes de début de soirée sont compatibles haute définition (essentiellement des films et des retransmissions d'événements sportifs). Le Japon, premier marché mondial de la TVHD En Asie, la HD a démarré dès 2001 en Corée du Sud, via la TNT, puis en 2003 sur le satellite et en 2004 sur le câble. Il existe dans ce pays six chaînes haute définition. Depuis 2003 au Japon, pas moins de dix chaînes pour le satellite et six pour la TNT sont proposées. A la fin 2003, 10 millions de foyers possédaient déjà un téléviseur HD. De plus, outre le câble, le satellite et la TNT, le Japon propose une offre via la fibre optique, qui comptait 900 000 abonnés grand public fin 2003. Alors que dans ce pays la diffusion en norme analogique doit être arrêtée en 2007, il existe déjà une redevance TVHD et des programmes de recherche abordent déjà la télévision à très haute définition en trois dimensions. Enfin, en Australie, cinq chaînes diffusent depuis 2001 leurs programmes en haute définition via la TNT. Cependant, son succès auprès des téléspectateurs ne s'est vraiment confirmé qu'au deuxième semestre 2003, après la baisse du prix des décodeurs, initialement trop élevé (entre 400 et 500 €). Les téléspectateurs australiens ont également le choix entre sept chaînes HD disponibles via le satellite depuis 2002 et entre six via le câble depuis 2003. La mutation TVHD est en marche Celui qu'on appelle le petit écran pourrait bien devenir… grand ! Avec la généralisation des écrans plats d'une taille de plus en plus importante, la nécessité de proposer une image suffisamment bonne pour pouvoir être regardée de près sans paraître floue apparaît comme une nécessité. Pour cela, la télévision haute définition (TVHD), qui compte déjà plusieurs millions d'adeptes à travers le monde, pourrait bientôt devenir une réalité pour chaque téléspectateur. Actuellement, quelles sont les promesses de la TVHD ? Ses images haute définition sont beaucoup plus riches et possèdent cinq fois plus de points que la télévision standard actuelle. Par ailleurs, avec le son multicanal, la TVHD permet de recréer l'environnement sonore équivalent à celui entendu dans une salle de cinéma ou bien chez soi, avec une installation home cinéma lors de la lecture d'un DVD. Les attentes liées à la haute définition Le succès du DVD a démontré l'intérêt du public pour l'image de qualité, les imperfections de l'image télévisuelle classique n'en étant que plus visibles et le lancement imminent des DVD haute définition ne fera qu'accentuer ce phénomène. De plus, nombres de foyers sont équipés de consoles de jeu (1 sur 4 en 2003) et d'appareils photo numériques (3,6 millions d'appareils photos numériques vendus en France en 2003) qui produisent des images très détaillées et qui sont visualisées sur des moniteurs informatiques offrant des résolutions désormais supérieures aux téléviseurs. La création d'un HD Forum Pour promouvoir la haute définition en télévision en France et en Europe, une soixantaine de constructeurs, d'éditeurs, de diffuseurs, de producteurs ou de distributeurs du secteur de l'audiovisuel ont donc lancé le 8 juillet 2004 le HD Forum, sous l'impulsion de Patrick Devedjian, ministre délégué à l'Industrie. Ce groupe, dont France Télécom est adhérent, s'est fixé plusieurs grandes missions : • • • • Informer sur l'état de l'art et le développement de la haute définition dans le monde ; Favoriser la mise en place de chaînes complètes de production et de distribution sur tous types de support : TNT, satellite, câble et ADSL ; Evoquer toute question technique sur le choix des normes ; Promouvoir la haute définition auprès des pouvoirs publics et du grand public, en définissant notamment un label destiné aux produits HD (écrans plasma et LCD, projecteurs et rétroprojecteurs, etc.). TVHD sur internet Alors que France Télécom propose déjà depuis décembre 2003 un bouquet complet de chaînes sur ADSL grâce à l’offre MaLigne TV, ses équipes de R&D s'intéressent donc aux moyens de compléter cette offre pour qu'elle soit compatible haute définition. Son choix se porte sur une diffusion de la TVHD au format 720p ou 1080i (voir TVHD: caractéristiques techniques), avec du son 5.1, en MPEG4 AVC et sur des accès ADSL 2+. TVHD : caractéristiques techniques Pour définir la qualité d'une image télévisuelle, il faut prendre en compte à la fois des critères correspondant à la taille de l'image, c'est-à-dire le nombre de colonnes et de lignes, mais également le nombre d'images défilant chaque seconde. La télévision de définition standard au format 4/3, dite SDTV, comporte en Europe 720 colonnes et 576 lignes pour 25 images par secondes (25 Hertz). On parle alors de format 720x576 pixels. Aux Etats-Unis, ces valeurs sont légèrement différentes : 720 colonnes, 438 lignes et 30 Hz. La TVHD, elle, fonctionne avec des écrans au format 16/9 et ce, avec une définition minimale de 720x1280 pixels. Les téléviseurs plasma ou LCD ainsi que les rétroprojecteurs dits "haute définition" actuellement sur le marché atteignent ce niveau de qualité. Mais la TVHD peut être également diffusée sous le format 1080x1920 et les derniers modèles de terminaux permettent ce mode d'affichage. Autre caractéristique de la TVHD : ses pixels sont carrés, alors qu'en SDTV, il s'agit de pixels élargis, qui provoquent des déformations (anamorphose) quand l'image est affichée sur un PC. Une mode d'affichage différent Autre caractéristique importante pour définir la nature d'une image : le mode d'affichage. En effet, en qualité standard, celles-ci sont dites "entrelacées", c'est-à-dire que les lignes impaires s'affichent sur l'écran en décalage par rapport aux lignes paires. Grâce à la persistance rétinienne de l'oeil humain, l'image donne ainsi l'impression d'être toujours affichée complètement. La télévision haute définition, quant à elle, ne fonctionne pas forcément sur ce modèle entrelacé. En effet, deux principaux formats d'image pour la TVHD ont été définis au niveau international : le format 1080i (i signifiant "interlaced") et le 720p (p signifiant progressif). Ce dernier format équivaut à 1280x720 pixels transmis à raison de 24 à 60 images "progressives" (c'est-à-dire non entrelacées) par secondes. Cela correspond à une diffusion complète de chaque image en une seule fois, ce qui nécessite une bande passante plus large que dans la diffusion entrelacée. Actuellement, certains équipements télévisuels sont même compatibles avec le format 1080p (1920x1080 avec affichage en mode progressif). Résolutions de la TV HD Nb de lignes Nb de Resolution pixels/ligne Compatible HD TV classique 576 720 576x720 Non HD Ready 720 1280 720x1280 Oui Full HD 1080 1920 1080x1920 Oui .La Haute Définition nécessite bien évidemment un téléviseur supportant cette nouvelle norme. Estampillés HD Ready ou encore Full HD, ces postes sont équipés spécialement avec une prise HDMI (High-Definition Multimedia Interface) notamment pour diffuser les flux HD. Choisir un téléviseur labellisé par ces normes est la garantie d’obtenir un produit de qualité répondant aux critères suivants : • Un écran 16/9ème • Une prise YUV et HDMI (High-Definition Multimedia Interface) ou DVI (Digital Visual Interface) • Accepter les résolutions 1280 par 720p et 1920 par 1080i • Le respect de la norme anti-piratage HDCP (High Bandwidth Digital Content Protection) Une immersion complète du téléspectateur dans l'environnement audiovisuel Alors que pour les écrans standards de grande taille, le recul doit être important pour apprécier pleinement l'image et ne pas être gêné par la taille des pixels, la définition des nouveaux écrans haute définition permet par contre de rester à une distance raisonnable du téléviseur. Pour le téléspectateur, le sentiment d'immersion dans l'image est ainsi très fort. Cette définition très fine permet donc d'imaginer que l'écran sera exploité d'une différente manière pour certains programmes : la présence d'un ou plusieurs bandeaux contenant des informations complémentaires ne gêneront plus l'oeil du téléspectateur. Côté audio, la TVHD permet de bénéficier du son multicanal 5.1, qui permet de retranscrire très finement la spatialisation du son telle que nous la percevons naturellement. La qualité restituée est comparable à celle obtenue avec une installation home cinéma. Pour cela, l'utilisateur devra donc disposer de deux canaux stéréo, une voie centrale, de deux canaux arrières et d'un canal basse fréquence optionnel. MPEG-4 et ADSL 2+ : nouvelles opportunités Dès le mois de décembre 2003, France Télécom a lancé ses premières offres de télévision numérique et devidéo à la demande sur ADSL. Ainsi, outre l'accès Internet, l'offre MaLigne TV propose des programmes issus des bouquets TPS, CanalsatDSL et Canal+ Numérique avec une qualité de diffusion similaire à celledes réseaux de diffusion TV classiques comme le câble et le satellite. Cette offre permet également d'accéder à un kiosque de vidéos à la demande fournies en streaming directement par France Télécom. Le débit qu'offrent les réseaux ADSL - autour de 8 Mbits/s - permet de proposer ces services de diffusion TV standard avec une bonne qualité, mais également des offres de téléphonie et visiophonie, qui seront introduites progressivement. Cependant, sur ADSL, l'évolution vers la haute définition est techniquement impossible, faute de débit suffisant. Heureusement, l'arrivée de nouvelles normes et nouveaux standards, permet maintenant d'envisager de nouvelles perspectives, susceptibles d'enrichir l'offre de TV sur ADSL actuelle. Des codecs de plus en plus efficaces D'une part, côté compression, de nouveaux codecs vidéo et audio normalisés en 2003 permettent d'offrir un excellent rapport entre la qualité proposée et le débit utilisé. Ainsi, le MPEG-4 AVC (Advanced Video Coding) permet de réduire le débit vidéo de moitié par rapport au MPEG-2, actuellement utilisé, tout en conservant la qualité visuelle restituée. Pour le son, le codec MPEG-4 HEAAC (High Efficiency Advanced Audio Coding) permet d'obtenir une qualité proche de celle d'un CD audio à partir de 48 kbits/s et le codage de son multicanal 5.1 dès 128 kbits/s. L'ADSL 2+, une montée en débit D'autre part, côté réseaux, France Télécom a lancé l'ADSL 2+ le 6 décembre 2004, dans le cadre de son plan "Très Haut Débit pour tous les Français". Cette nouvelle offre permet d'augmenter considérablement le débit final pour l'utilisateur en doublant la bande de fréquences descendantes par rapport à l'ADSL (de 1,1 MHz à 2,2 MHz). Alors qu'avec l'ADSL, le débit maximum atteint est de 8 Mbits/s, l'ADSL 2+ permet ainsi d'atteindre jusqu'à 16 Mbits/s. Pour l'instant uniquement disponible pour les Parisiens, cette offre sera proposée à l'ensemble des clients français des services haut débit de France Télécom avant la fin du premier semestre 2005. Le passage à la TVHD sera alors envisageable pour un très grand nombre de clients de France Télécom. Un déploiement de plus en plus large de téléviseurs HD Enfin, de plus en plus de foyers s'équipent en téléviseurs compatibles haute définition (écrans plats LCD, plasma, DLP ou encore vidéoprojecteurs). Leurs prix sont encore élevés mais la coexistence de plusieurs technologies concurrentes contribue à leur baisse rapide. Constructeurs et distributeurs confirment même que la vente d'écrans de plus de 80 cm de diagonale prend son essor. De plus, la définition imminente d'un label HD par le HD Forum pourrait bien accentuer ce phénomène puisque actuellement, la confusion est possible entre la compatibilité HD (qui signifie que le produit possède la connectique adéquate) et la capacité HD (qui correspond à la définition de l'écran, etc.). Par ailleurs, de plus en plus de caméras professionnelles disposent de systèmes d'acquisition très performants, susceptibles d'accroître l'offre de programmes compatibles avec la TVHD. Cette convergence dans l'évolution des performances dans les domaines de la compression audiovisuelle, des technologies réseaux ou encore des équipements TV constitue un contexte tout à fait idéal pour approfondir et finaliser les recherches autour de la TVHD. Le rôle de la R&D de France Télécom Comme France Télécom a proposé dès décembre 2003 une offre de bouquet télévisuel via la ligne téléphonique, les travaux actuels des chercheurs de France Télécom sur la TVHD apparaissent comme une suite logique. La R&D de France Télécom ayant notamment pour vocation de mener des travaux de recherche très en amont sur les ruptures technologiques, les éléments dont elle dispose sur la maturité de chacune des innovations récentes pouvant mener à un large déploiement de la TVHD sont très solides. Par ailleurs, la R&D de France Télécom est particulièrement bien placée pour connaître et exploiter les nouvelles normes en compression. En effet, elle participe aux travaux auprès des organismes de normalisation UIT-T et ISO. Ces travaux visent à améliorer les performances, afin de diminuer les coûts. De plus, comme France Télécom ne développe pas d'équipements (codeurs, décodeurs, etc.), la R&D effectue un suivi industriel des produits, directement avec les fournisseurs de solutions, afin d'évaluer leurs capacités. L'objectif est, pour tout ce qui concerne les aspects TVHD en MPEG-4, de déterminer quels partenariats établir. Il s'agit de contrôler toute la chaîne des équipements, afin d'être capable d'introduire un nouveau service sans régression. Le 17 janvier 2005, le ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, a assisté à une démonstration de télévision haute définition aux Jardins de l'Innovation du site de Rennes de la R&D de France Télécom. La plate-forme de démonstration permettait de recevoir trois contenus d'une dizaine de minutes diffusés en multicast via un réseau ADSL 2+, dans un format standard SD encodé en MPEG2 à 3,5 Mbits/s, ainsi que dans un format haute définition (MPEG-4 AVC à 10 Mbits/s). Les deux types de flux et donc de contenus audiovisuels ont ainsi pu être comparés en direct par les observateurs présents ce jour-là, via des écrans haute définition (LCD et plasma). Cette démonstration a permis, d'une part, de prouver que France Télécom maîtrise la chaîne complète pour l'émission de programmes audiovisuels haute définition via le fil de cuivre. D'autre part, cet événement a permis de montrer qu'un lancement dans les mois à venir d'un service haute définition serait possible, grâce à l'association de deux technologies clés : le MPEG-4 AVC et l'ADSL 2+. Enfin, pour pouvoir proposer cette démonstration, la R&D du Groupe a mis en place des partenariats avec des industriels tels qu'Alcatel, Thomson, Sagem, TPS, Broadcom, Conexant et Sigma Designs. Ces trois derniers ont fourni les décodeurs vidéo capables de décoder les flux MPEG4 HD. En effet, des prototypes de set-top-box intégrant cette première génération d'éléments ont été mis en place en collaboration avec les équipes de R&D de France Télécom. Le Future pour la TVHD et l’ ADSL2+ La demande en télévision haute définition de la part du grand public semble être acquise et la baisse du prix des écrans plats pourrait bien accentuer ce phénomène. Pour France Télécom, l'enjeu est de répondre à ces attentes, en proposant rapidement une offre haute définition tirant parti des possibilités du MPEG-4 et de l'ADSL 2+. Ceci s'accompagnera certainement d'une offre de VOD (vidéo à la demande) haute définition en streaming, véritable complément de la télévision, qui permettra de disposer d'un véritable vidéo-club haute qualité dans son salon. France Télécom a donc une vraie carte à jouer pour conquérir et fidéliser de nouveaux abonnés pour ce qui apparaît comme une révolution technologique inéluctable.