C 15 1.4.1 Facteurs de stress/facteurs d`influence (déclencheurs de
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C 15 1.4.1 Facteurs de stress/facteurs d`influence (déclencheurs de
1 La santé et son maintien 1.4.1 Facteurs de stress/facteurs d’influence (déclencheurs de stress)/causes Les stimuli négatifs à l’origine d’un stress sont appelés déclencheurs de stress. On distingue les déclencheurs: A physiques: chaleur, froid, bruit, faim, blessures, infections A chimiques: drogues, nicotine, contacts avec divers produits chimiques A sociaux: conflits/divergences d’opinions, perte de proches, isolement, rivalité, pression du groupe A psychiques: pression du temps, peur de l’échec, sollicitation trop grande ou trop faible (par ex. chômage), situations d’examen Les déclencheurs de stress sont également classés en fonction de la fréquence de leur apparition. A Facteurs de stress aigus, limités dans le temps: facteurs survenant soudainement et avec violence comme, par ex., la perte de son emploi, le décès d’une personne qui vous est proche A Séquences de facteurs de stress: stress de courte durée, par ex. les examens A Facteurs de stress, intermittents: stress survenant régulièrement, comme ceux qui sont liés à une heure de la journée, ainsi le bruit d’une rue très passante aux heures d’affluence A Facteurs de stress chroniques: stress permanent comme l’addiction (l’addiction personnelle ou celle d’un proche), problèmes sévères de couple Les événements, respectivement les facteurs de stress, ressentis négativement, de même que l’intensité avec laquelle une situation de stress est perçue, varient d’une personne à l’autre. Physiquement, on perçoit en général le stress là où l’on est déjà vulnérable. Exemple: une personne fragile de l’estomac aura tendance à avoir des douleurs d’estomac lorsqu’elle est soumise à un stress. 1.4.2 Répercussions sur la santé Les situations de stress permanent peuvent nuire considérablement à la santé. Stress permanent Problèmes psychiques Stratégies de substitution Problèmes physiques A Angoisses Troubles du sommeil A Manque de confiance en soi A Surmenage A Alcool, nicotine Drogues A Abus de médicaments A Trouble du comportement alimentaire A A A A Dépression, burn-out, idées de suicide Addiction Infarctus du myocarde/accident vasculaire cérébral, ulcère gastrique Hypertension Côlon irritable A Troubles gastriques A Maux de dos A Tensions Dans les situations de stress, nous ne sommes plus en harmonie avec nous-même, ce qui met notre identité en danger. A ce sujet, consultez le modèle d’identité de Petzold (cf module Psychologie). 1.4.3 Phases de stress Dans le cadre de ses recherches, le médecin Hans Selye a constaté que le stress se déroulait en général en quatre phases. Sur la base de ses conclusions, il a développé un modèle stimulusréaction. Ce modèle montre de quelle manière le stress touche l’organisme et quels troubles peuvent en résulter pour la santé. C 15 Module C Soins corporels, santé, maladie 1 La santé et son maintien 1re phase, phase de choc: l’organisme identifie la situation de stress et se prépare à réagir. Quasiment toutes les fonctions circulatoires et métaboliques sont immédiatement ralenties pour ne pas gaspiller de forces. La sécrétion d’hormones peut, dans cette phase, provoquer un blocage de la pensée – on agit de manière instinctive; souvent, on n’a même pas le temps de réfléchir. 2e phase, phase d’alerte: l’organisme mobilise toutes ses réserves. Tous les organes nécessaires pour repousser le danger sont alors suffisamment alimentés en oxygène et en glucose; le sang lui-même coagule plus facilement afin qu’en cas de blessure, les lésions puissent guérir plus vite. 3e phase, phase de résistance: l’individu réfléchit à la situation de stress. Au cours de la réaction à la situation de danger – que ce soit par une élimination active des menaces ou par une fuite rapide hors de la zone de risque – toutes les énergies mobilisées sont utilisées. Durant cette phase d’action et de défense, l’organisme élimine les hormones de stress. Vient alors la phase de repos au cours de laquelle l’excitation diminue. Les fonctions organiques se réadaptent à la situation normale. 4e phase, phase d’épuisement: si la résistance est maintenue pendant longtemps, la sécrétion des hormones de stress se poursuit. Cette situation de stress permanent peut entraîner des troubles de santé. 1.4.4 Identifier et maîtriser le stress Pour pouvoir maîtriser le stress, il est indispensable de bien se connaître et de savoir comment l’on réagit dans une telle situation. C’est le seul moyen pour mettre en œuvre des mesures judicieuses qui permettront de lutter contre cette situation. Voici un aperçu des signes typiques du stress: Réactions psychiques et émotionnelles Réaction physiologiques La perception est focalisée sur les stimuli qui sont importants dans le contexte de la situation déclenchant le stress. Parallèlement surviennent des sentiments très divers résultant des modèles fondamentaux de type attaque – agression/fuite – peur ou encore sentiment d’impuissance. A A A A A A A A A pensées telles que «je n’y arriverai jamais» la tête semble vide (black-out) on ne peut plus se concentrer on ne peut plus trouver de solutions (blocage de la pensée) les pensées «tournent en rond» il devient difficile de prendre des décisions A A A A A A peur pouvant aller jusqu’à la panique frayeur hypernervosité sentiment d’insécurité accumulation de sentiments sentiments allant de la colère à la fureur irritabilité A A A A A A A A A A C 16 sècheresse de la bouche «gorge nouée» palpitations/pincements au cœur sentiment de vide au niveau de l’estomac transpiration rougeur/pâleur dyspnée (difficultés respiratoires) larmes les genoux se dérobent les veines deviennent apparentes sentiment d’oppression dans la poitrine diarrhées, nausées et vomissements Toute la musculature squelettique est tendue, on est prêt à bondir. L’organisme est ainsi préparé de manière optimale à la fuite ou à la lutte. A A A A A A A A A la mimique se fige tremblements grincement des dents, bégaiement, difficultés d’articulation battre du pied ou tapoter des doigts serrer les poings soubresauts maux de tête dus à la tension mal de dos altération de la mimique et gestes nerveux Module C Soins corporels, santé, maladie 2 Soins corporels 2 Soins corporels Introduction Nous nous consacrons chaque jour aux soins corporels. Ils constituent un besoin fondamental de l’être humain et une activité quotidienne que nous effectuons individuellement. Ces soins sont indispensables à la conservation de la santé. Cas pratique Andrina Cuorad, assistance socio-éducative en première année d’apprentissage, travaille dans une maison de retraite. L’une des résidentes lui demande de l’aide pour prendre sa douche. Objectifs évaluateurs et étapes d’apprentissage N° 1.1.2 Objectifs évaluateurs Etapes d’apprentissage Je peux décrire le modèle de soins Henderson et son application dans la pratique.[1] A Modèles de soins Roper et Henderson Je sais expliquer les techniques et moyens auxiliaires utilisés lors des soins corporels quotidiens. A Principes des soins corporels Formes de soins corporels A [1] Cet objectif évaluateur n’est pas issu du plan de formation de l’Organisation faîtière suisse du monde du travail du domaine social, mais a été ajouté par les auteurs. Mots-clés Activités de vie, choix de la tenue vestimentaire, comportement vestimentaire, continuum entre la dépendance et l’indépendance, crème, durée de vie, émulsion (E/H et H/E), facteurs d’influence, gel, habillage et déshabillage, individualité, intimité, modifications de la peau, pommade, produits de nettoyage corporel, produits de soins, produits de soins de la peau, savon, savon à pH neutre, soin de la peau, vêtements 2.1 Modèle de soins Virginia Henderson Virginia Henderson (1897–1996) est une infirmière américaine qui par ses travaux et son enseignement a révolutionné la conception de sa profession. Alors que dans la première moitié du XXe siècle, la maladie est au centre des soins donnés aux personnes, Virginia Henderson propose dans «The Principles and Practice of Nursing», en 1947, un modèle «bio-psycho-social» centré sur la personne et son milieu de vie. Elle y présente quatorze besoins fondamentaux qui seraient universels pour tout être humain, malade ou en santé. Ces besoins fondamentaux, mêmes satisfaits, constitueraient toujours des besoins, aux dimensions biologiques (héritage génétique, sexe et âge), psychologiques (tempérament, émotions, sentiments, humeur), sociales (interactions sociales et phénomènes sociaux), culturelles (race, nationalité, croyance et lois spécifiques à une société) et spirituelles (idéologie, philosophie de la vie). C 20 2 Soins corporels Pour Virginia Henderson, la dépendance est l’incapacité de faire des choix de façon à satisfaire les besoins fondamentaux, soit par une force physique insuffisante, soit par un manque de motivation ou un manque de connaissances. Remarquant que ces manques ne sont jamais complets, elle préconise de renforcer ou d’augmenter ce qui existe déjà chez la personne, plutôt que d’accomplir des actes à sa place. L’indépendance visée serait la capacité de faire des choix de façon à satisfaire seul ses besoins fondamentaux afin de maintenir un équilibre de santé. En plus d’avoir précisé en quoi consistent les besoins de soutien et le but du soutien chez des personnes dépendantes, Virginia Henderson insiste sur la collaboration des différents acteurs de l’équipe sanitaire. Elle écrit en 1969: «membre de l’équipe sanitaire, elle [l’infirmière] aide aussi les autres membres comme ils l’aident eux-mêmes, dans l’élaboration et l’exécution du programme dans sa totalité, qu’il s’agisse d’amélioration de la santé, de rétablissement d’un malade ou de secours à un mourant». Virginia Henderson insiste sur le fait que la qualité de la relation entre la personne qui offre du soutien et la personne qui en bénéficie est déterminante pour l’efficacité des soins. Elle préconise l’établissement d’un plan de soin écrit avec la participation de la personne bénéficiaire du soutien pour assurer la continuité de l’accompagnement, l’adhésion et la coordination des différentes parties. Par conséquent, il ne s’agit pas de déterminer l’aide à apporter à partir de la liste des quatorze besoins, mais de partir des problèmes d’une personne et d’identifier les besoins qui sont perturbés ainsi que leurs causes. 2.1.1 Grille des quatorze besoins de Virginia Henderson I – Besoin de respirer 1. 2. 3. 4. Sans gêne Dyspnée A besoin d’aide technique (aérosol) Ventilation assistée II – Besoin de boire et manger 1. 2. 3. 4. Mange seul Installation/stimulation A besoin d’aide partielle et/ou surveillance A besoin d’aide totale (faire manger, nutripompée) III – Eliminer (urines) 1. 2. 3. 4. Continence A besoin d’aide (wc avec aide, urinal, bassin) Incontinence jour ou nuit Incontinence jour et nuit Eliminer (selles) 1. 2. 3. 4. Transit normal A besoin d’aide (wc avec aide, bassin, laxatif) Incontinence, diarrhée, constipation épisodique Incontinence en permanence C 21 2 Soins corporels XII – S’occuper en vue de se réaliser 1. 2. 3. 4. Autonome Triste, anxieux Angoissé, opposant, se laisse aller Négation de soi, désespoir XIII – Besoin de se récréer, se divertir 1. 2. 3. 4. Autonome Désintéressement à accomplir des activités récréatives Difficulté/incapacité à accomplir des activités récréatives Refuse d’accomplir des activités récréatives XIV – Besoin d’apprendre 1. 2. 3. 4. Réflexion Se prend en charge A besoin de stimulation Apathique Refus, résignation 1. Choisissez trois besoins et décrivez comment, à quel rythme, où et quand vous les exécutez. 2. Observez et interrogez une collègue, votre mère ou votre père concernant les mêmes besoins. Décrivez comment, à quel rythme, où et quand ces personnes les exécutent. 3. Comparez vos observations/descriptions (1. et 2.) et faites ressortir les différences. 2.2 Modèle de vie Nancy Roper Dans les années 1970 et 1980, Nancy Roper (1918–2004), Winifred Logan et Alison Tierney ont développé le «Modèle de vie», un modèle qui, en raison de sa structure claire et de compréhension facile, peut servir de modèle de soins. Un modèle de soins donne une idée abstraite de ce que l’on entend par «soins» dans un cadre de référence donné. Cette idée se fonde sur une vision personnelle et sur une vision commune des soins (conception des soins). Elle traduit la manière dont les accompagnants veulent pratiquer les soins. Elle est marquée par l’approche personnelle et sociale de la santé et de la maladie (vision de la santé et de la maladie, cf chap. 1.1, p. 4) et par la conception de l’être humain (cf module Profil professionnel et éthique) de chacun. Le modèle de soins de Nancy Roper est constitué de cinq composantes: A les 12 activités de vie (AV) les facteurs influant sur les activités de vie (ou facteurs d’influence) A la durée de vie A le continuum entre la dépendance et l’indépendance A l’individualité dans la vie et dans les soins A C 23 Module C Soins corporels, santé, maladie 2 Soins corporels Illustration 2 Modèle de soins Abb. 5FAGE128_BABA.eps Durée de vie Conception Naissance Facteurs qui influent sur les activités de vie Activités de vie Décès Continuum entre la dépendance et l’indépendance Dépendance complète A Autonomie c complète Individualité té d dans la vie Soins individuels di Source: Roper, N., Logan, W., Tierney, J. (1987). Die Elemente der Krankenpflege. Basel: Recom Verlag. P. 35. 2.2.1 Facteurs qui influent sur les activités de vie L’art et la manière dont les individus exécutent les différentes activités de vie dépendent des facteurs suivants: A A A A A Facteurs biologiques (physiques): maladies, développement naturel, condition, mobilité, handicaps, etc. Facteurs psychologiques (psychiques et mentaux): apprentissage, responsabilité personnelle, personnalité, tempérament, niveau de développement, etc. Facteurs socio-culturels: valeurs et normes, religion, culture, langage et vocabulaire, sexe (sexe physique et genre [caractéristiques hommes/femmes]), etc. Facteurs liés à l’environnement: situation géographique, conditions d’habitat, température, climat, restrictions de la sphère privée, etc. Facteurs politico-économiques: offre de soins/alimentation/formation/ressources financières, etc. 2.2.2 La durée de vie Les activités de vie prennent place dans la durée de vie. Celle-ci débute lors de la fécondation de l’ovule et s’achève avec le décès. Au cours de cette durée, chaque individu traverse différentes étapes de développement. Chacun exécute les douze activités de vie de manière plus ou moins autonome selon l’étape de vie dans laquelle il se trouve. Selon l’âge (étape de développement), l’individu est autonome ou dépendant dans ses différentes activités de vie. 2.2.3 Continuum entre la dépendance et l’indépendance L’être humain traverse des étapes de sa vie pendant lesquelles il ne peut pas encore ou il ne peut plus exécuter certaines activités de manière autonome. L’objectif de chacun est d’atteindre une autonomie aussi grande que possible dans les activités de vie. Le degré de dépendance détermine l’ampleur des soins/de l’accompagnement dont une personne a besoin. C 24 2 Soins corporels 2.2.4 Individualité dans la vie – individualité dans les soins Cette composante est le cœur ou le résultat final de toutes les autres. L’individualité est déterminée par la position dans la durée de vie, par l’ampleur de la dépendance ou de l’autonomie dans l’exécution des activités de vie, ainsi que par les facteurs qui ont un impact sur celles-ci. L’individualité se manifeste également dans les aspects suivants, à savoir A comment à quel rythme A où A quand A pourquoi A la personne exécute les activités de vie et quelles sont ses convictions et ses connaissances les concernant. Chaque être perçoit ses activités de vie de manière individuelle. L’objectif du personnel d’accompagnement et de soins est de saisir précisément la situation de chacun afin de pouvoir fournir un encadrement individuel. Le professionnalisme dans les mesures de soutien des AV Concernant les activités de vie, il convient, de manière générale, de promouvoir les ressources (capacités) et de fournir un soutien dans les domaines où la cliente/le client présente des besoins. Vous apportez votre soutien aux résidents, vous les conseillez et prenez en charge certains aspects des activités de vie que le résident ne peut plus assumer dans son état actuel. L’état de la personne accompagnée étant susceptible changer d’un jour à l’autre, il est important de veiller à une observation différenciée de cette dernière, de percevoir comment elle va, ce qu’elle est en mesure de faire sur le moment et ce que vous devez prendre en charge. Concernant les mesures de soutien des activités de vie, il importe de permettre au résident de les exécuter comme il le fait au quotidien. Cela signifie que vous adaptez votre soutien à ses habitudes et que vous connaissez ses besoins dans les différentes situations. 2.3 Principes des soins corporels Les objectifs des soins corporels dépendent des souhaits de la personne accompagnée et de son degré de dépendance ou d’autonomie. Leur but est de promouvoir la santé et le bien-être du client. Les mesures relevant des soins corporels englobent les trois niveaux de prévention (cf chap. 1.2.2, p. 7): Prévention primaire Promotion de la santé et conseils en la matière, directives – si nécessaire – afin que les soins corporels soient bien adaptés et propices à la santé Prévention secondaire Elimination des facteurs de risque et des dangers générés par la maladie et ses circonstances, par ex. l’immobilité Prévention tertiaire Prise en charge des soins de la peau et du corps, du choix de la tenue vestimentaire adaptée, dans les cas où la personne accompagnée ne dispose plus de son entière autonomie Dans le cadre des soins corporels, vous devez respecter les principes suivants: A Laissez à la personne accompagnée la possibilité d’assumer ces soins de manière aussi autonome que possible et conformément à ses habitudes. Il convient de préserver et de stimuler ses capacités. A Les souhaits de la personne accompagnée ont priorité. Le cas échéant, expliquez le sens du soin effectué. Si elle le refuse, respectez sa décision. C 25 3 Anatomie, physiologie et pathologie Les allergies sont des réactions d’hypersensibilité survenant au contact de substances normalement tolérées par l’organisme. En cas d’allergie, cette substance est combattue par les propres défenses de l’organisme. La réaction allergique – et ce faisant, les symptômes – peut être bénigne, très intense ou même mortelle. Au sens strict, une tumeur est une prolifération de tissu. Nous distinguons les tumeurs bénignes et malignes. Les tumeurs bénignes n’envahissent pas les organes voisins et ne font que les repousser. Elles ont un développement généralement limité. Dans les tumeurs malignes, les cellules cancéreuses envahissent et détruisent les cellules qui se trouvent à proximité. Une tumeur maligne peut se développer à distance, on parle alors de métastase. Illustration 3 Tumeur bénigne et maligne Abb. 9Huch, Jürgens: Mensch, Körper, Krankheit, 5. Auflage © 2007 Elsevier GmbH, Urban & Fischer Verlag München Vaisseau Vaisseau sanguin sanguin Tumeur Tumeur Tissus Tissus environnants environnants L’infection est la transmission et la pénétration de germes pathogènes dans l’organisme. Elle aboutit en général à une maladie infectieuse. La transmission peut s’effectuer de manières différentes: A D’individu à individu: infection par gouttelettes (des micro-organismes sont transmis par l’air inhalé), infection par contact (contact direct avec les fèces, l’urine, le sang, le pus, les rapports sexuels) A Transmission indirecte par un hôte intermédiaire: par ex. la malaria (l’anophèle est un moustique porteur du germe de la malaria qu’il transmet à l’homme par une piqûre) Agents pathogènes Particularité Maladies Virus A A Ne peuvent pas vivre de manière autonome. A Ont besoin d’une cellule hôte pour se multiplier. A De conception très simple. A A A A Bactéries A Sont présentes quasiment partout. A Certaines d’entre elles assistent nos fonctions corporelles (peau, intestin). A Se multiplient rapidement. A Peuvent être combattues au moyen d’antibiotiques. Maladies infantiles telles que rougeole, rubéole, oreillons Rhino-pharyngite, rhume Influenza (grippe) Hépatite SIDA A Infections, purulence des plaies A Tétanos A Inflammations pulmonaires (pneumonie) A Tuberculose C 39 3 Anatomie, physiologie et pathologie Symptômes de la douleur et mesures de soins et de prise en charge Symptômes A A A A A A A Mesure de soins et de prise en charge Le client se plaint de douleurs, il geint, son visage exprime la souffrance Agitation, symptômes d’angoisse, colère, agressivité, épuisement, insomnie Attitude antalgique, mains posées sur l’endroit douloureux Crampes musculaires, inactivité Perte d’appétit, parfois accompagnée de vomissements Altérations de la perception, de l’attention Repli sur soi/isolement, passivité, silence pouvant aller jusqu’à la dépression La perception de la douleur est totalement subjective – la crédibilité du client ne doit en aucun cas être mise en doute! A A A A A A A C Signaler au client que ses douleurs sont prises au sérieux Les douleurs doivent être clairement identifiées (anamnèse de la douleur) et surveillées (procès-verbal de l’évolution de la douleur) ● Où se situe la douleur? (Iimitée, diffuse, rayonnante) ● Quelle est l’intensité de la douleur? (faible, forte, très forte) ● La douleur ressemble-t-elle à une brûlure, un resserrement, une tension, une morsure, un broiement, une décharge électrique, etc.? ● Depuis quand la douleur est-elle présente? (début, durée, évolution) ● Comment le client exprime-t-il la douleur? Important chez les personnes souffrant de handicap de la communication ● Y a-t-il quelque chose qui calme (ou respectivement qui accroît) la douleur? ● Quels effets la douleur a-t-elle sur la vie quotidienne? ● Y a-t-il des symptômes concomitants, tels que rougeurs, gonflements, palpitations? Seconder les mesures de soulagement que le client met lui-même en œuvre Lui apporter un soutien dans le cadre de ses activités quotidiennes (voir unité thématique Soins corporels, santé, maladie) Si prescrit: administrer des médicaments analgésiques Surveiller les effets et les effets secondaires Eventuellement proposer et organiser des mesures complémentaires visant à atténuer la douleur, telles que massages, compresses chaudes/froides, homéopathie, kinésithérapie, acupuncture, réflexothérapie Gonflements L’accroissement local du volume d’un tissu/organe peut être visible ou perceptible au toucher. On parle d’œdème lorsque, en cas de congestion, du plasma sanguin (fluide) s’accumule dans un tissu. En cas de formation d’œdèmes dans les jambes, on identifie clairement une augmentation du volume des tissus et la palpation permet de sentir les déformations. Origine: en cas d’inflammations, de blessures avec épanchement de sang dans les tissus (hématomes), de kystes ou de tumeurs, d’allergies. D Rhume Le rhume est une augmentation de la formation de mucus dans le nez qui est provoquée par une inflammation des muqueuses nasales. Au début, le mucus est aqueux et transparent. Il s’épaissit progressivement et prend alors une teinte blanchâtre à jaune-verte. Origine: Rhino-pharyngite, allergies C 41 3 Anatomie, physiologie et pathologie 3.2.3 Le squelette et les principaux os Le squelette humain comprend 206 os. Illustration 6 Squelette de face et de dos Abb. 12FAGE128_BABA.eps Crâne Clavicule Sternum (os sternal) Omoplate (scapula) Humérus (os de l’arrière-bras) Côtes Colonne vertébrale (vertèbres) Os iliaque Cubitus Radius Sacrum Coccyx Fémur (os de la cuisse) Rotule Péroné Tibia Tarse Métatarse Astragale Phalanges Calcanéum La colonne vertébrale La colonne vertébrale constitue l’axe squelettique du corps. Elle transfère le poids de la tête, du cou, du tronc et des bras sur les jambes. De par sa conception, la colonne vertébrale assure la mobilité du tronc et amortit aussi les chocs. La colonne vertébrale est subdivisée en cinq parties. Elle présente la forme d’un double S. Chaque région comporte un nombre défini de vertèbres. La taille de celles-ci diminue du bas vers le haut. Entre les vertèbres se trouvent les disques intervertébraux. Ils fonctionnent comme des coussinets et amortissent les chocs, ils répartissent par ailleurs la pression uniformément sur les vertèbres et limitent les mouvements des vertèbres les unes par rapport aux autres. C 45 Module C Soins corporels, santé, maladie 3 Anatomie, physiologie et pathologie Illustration 7 La colonne vertébrale et ses courbures naturelles Abb. 13Huch, Jürgens: Mensch, Körper, Krankheit, 5. Auflage © 2007 Elsevier GmbH, Urban & Fischer Verlag München Encéphale Lordose Lordose cervicale cervicale C1 Vertèbres cervical C7 Th1 Vertèbres dorsal Cyphose dorsale dorsale Cyphose Th12 Vertèbres lombaire Lordose Lordose lombaire lombaire L1 L5 Sacrum (os sacrum) C 46 Cyphose Cyphose sacrale sacrale Promontoire 3 Anatomie, physiologie et pathologie Arthrose L’arthrose est une usure chronique des articulations. Causes Le système immunitaire est responsable du développement de l’arthrose. A sollicitation excessive des articulations (surpoids, sport, activités répétitives) A mauvais alignement articulaire (par ex. jambes arquées) Symptômes douleurs; elles ne se produisent que lorsque le cartilage est usé et que les extrémités des os frottent l’une sur l’autre A douleurs de mise en route A raideur A déformations articulaires Thérapie soulagement des douleurs et maintien de la fonction articulaire par: A réduction de la charge s’exerçant sur les articulations A exercice régulier A médicaments: antidouleurs, anti-inflammatoires A physiothérapie Prévention A suffisamment d’exercice, sans excès réduction du surpoids A protection contre les lésions articulaires A Ostéoporose L’ostéoporose est essentiellement une maladie liée à l’âge. Elle se caractérise par une réduction de la masse osseuse et une rapide diminution de la substance osseuse. Les os sont alors très vulnérables aux fractures. Causes / facteurs de risque A A A A A A A A prédisposition familiale affections malignes de la moelle osseuse troubles de la thyroïde carence en vitamine D et en calcium poids corporel insuffisant abus d’alcool et de tabac abus de médicaments etc. Symptômes A Thérapie Elle est symptomatique, ce qui signifie que seuls les symptômes sont traités Prévention A douleurs; elles provoquent une restriction de la mobilité et de ce fait la poursuite de la destruction osseuse A risque élevé de fractures l’activité physique prévient l’ostéoporose alimentation équilibrée A augmenter l’apport en calcuim et vitamine D A C 49 Module C Soins corporels, santé, maladie 3 Anatomie, physiologie et pathologie Mycoses – candidose (muguet), mycose des pieds et onychomycose (mycose des ongles) De nombreux champignons font partie de la flore normale vivant sur la peau humaine. Toutefois, suite à une maladie entraînant par exemple un affaiblissement des défenses immunitaires ou à la prise d’antibiotiques, l’équilibre dermatologique est rompu et ces champignons se multiplient, se transformant en maladie. Le décours d’une mycose dépend moins de sa source primaire que de l’état immunitaire du patient. Dans le pire des cas, une mycose localisée au départ peut ensuite se propager à tout le corps. Symptômes Mycose A Se développe aux endroits où la peau est en contact avec la peau, comme dans l’aine, dans la zone génitale, sous les seins, sous les aisselles A Peau rouge, se desquamant, démangeaisons, irritation Mycoses des muqueuses A Mycose de la bouche (muguet): plaques blanches sur les muqueuses de la bouche, douloureuses dans les cas sévères A Mycose vaginale: écoulements, fortes démangeaisons Mycose des pieds A Desquamation et rougeur de la peau entre les orteils et sur la voûte plantaire, couche de corne blanchâtre, crevasses, fortes démangeaisons Onychomycose (mycose des ongles) Mesures de soins et de prise en charge A Epaississement du lit de l’ongle, ternissure et déformation de l’ongle jusqu’à sa dissolution et à sa destruction complète A Toujours porter des gants pour soigner les mycoses Tout d’abord nettoyer les parties de peau saines au moyen d’une lavette à usage unique, puis procéder au nettoyage des parties infectées Appliquer correctement les soins préconisés, la durée de la thérapie doit être impérativement respectée Appliquer des compresses de gaze dans les replis de la peau En cas de muguet, utiliser les soins buccaux appropriés; en cas de fortes douleurs, réduire la nourriture en purée, ne pas consommer d’aliments piquants ou acides Ne pas porter d’étoffes synthétiques: endosser uniquement des vêtements légers en coton. Changer de vêtements tous les jours et les laver au minimum à 65 °C. Le cas échéant, tremper préalablement les chaussettes dans des solutions spécialement adaptées, porter des chaussures qui laissent le pied respirer En cas d’onychomycose, ne pas utiliser de matériel de pédicure collectif. Employer des limes à ongles à usage unique Alimentation équilibrée, éviter les excès de sucre A A A A A A A 3.4 Cœur et appareil circulatoire 3.4.1 Fonction Le système cardiovasculaire est le principal système de transport dans l’organisme. Plusieurs organes y participent: le cœur joue le rôle de pompe, les vaisseaux sanguins celui de conduites de transport et le sang celui de support de transport. Le système cardiovasculaire alimente tous nos organes en oxygène (O2), en nutriments et en messagers chimiques. Parallèlement, le sang élimine les produits finaux du métabolisme tels que le gaz carbonique (CO2) en provenance des organes. Dans les poumons, le sang se charge à nouveau d’oxygène et élimine le gaz carbonique. Le sang enrichi d’oxygène est alors acheminé aux autres organes. La circu- C 52 3 Anatomie, physiologie et pathologie lation sanguine est activée par les contractions du cœur. La partie droite du cœur pompe le sang chargé de gaz carbonique des organes vers les poumons, alors que la partie gauche pompe le sang enrichi d’oxygène des poumons vers les organes. Il en résulte deux circulations: la petite circulation (circulation pulmonaire) et la grande circulation (circulation systémique). 3.4.2 Cœur (cor) Le cœur est un muscle creux puissant qui se compose de quatre cavités (oreillettes et ventricules) séparées par des valvules. Le sang pauvre en oxygène arrive par la veine cave supérieure et la veine cave inférieure dans l’oreillette droite, puis dans le ventricule droit. De là, il est propulsé vers les poumons par les artères pulmonaires. Les veines pulmonaires transportent le sang enrichi en oxygène des poumons vers le ventricule gauche, lequel le propulse ensuite dans l’organisme par l’intermédiaire de l’aorte. Les vaisseaux coronaires servent à l’irrigation du muscle du cœur (myocarde). Illustration 12 Sens de la circulation du sang dans le cœur Abb. 18Kugler: Zelle, Organ, Mensch © 2006 Elsevier GmbH, Urban & Fischer Verlag München Artères allant vers la tête, le cou et les extrémités supérieures Aorte Veine cave supérieure Artères pulmonaires Artère pulmonaire Veines pulmonaires Oreillette gauche Valve pulmonaire Oreillette droite Valvule mitrale Ventricule gauche Valvule tricuspide Ventricule droit Cloison interventriculaire Veine cave inférieure Sang riche en oxygène Sang pauvre en oxygène 3.4.3 V. = Vena Fonctionnement du cœur Le cœur fonctionne comme une «double pompe», puisque les deux moitiés du cœur propulsent le sang simultanément dans les deux circulations (petite et grande circulations). Dans le cycle cardiaque, deux phases alternent de manière rythmique: A A Systole = phase de contraction/d’expulsion Diastole = phase de relâchement/de remplissage Pendant la systole, les ventricules se contractent, pendant la diastole, ils se relâchent. Le fonctionnement cardiaque est déclenché dans le cœur lui-même au niveau du nœud sinusal. Le nœud sinusal peut être considéré comme un «pacemaker» naturel du cœur. Il assure la production rythmique d’impulsions électriques qui activent le muscle cardiaque avec une fréquence de 60 à 80 impulsions par minute (au repos). Les impulsions générées sont transmises en direction de la pointe du cœur et provoquent la contraction du muscle cardiaque (systole). C 53 Module C Soins corporels, santé, maladie 3 Anatomie, physiologie et pathologie Valeurs normale du fonctionnement cardiaque: Fréquence cardiaque (FC) Valeur normale au repos chez l’adulte Valeur accrue 60–80 Supérieur à 100 en cas d’effort physique, d’émotion, de stress ou d’atteinte pathologique (par ex. fièvre, hyperthyroïdie) Environ 70 ml Accrue en cas d’effort physique, d’émotion, de stress Environ 5000 ml (5 litres) Sous effort, cette valeur peut être multipliée par quatre Nombre de pulsations par minute (pouls) Volume d’éjection systolique (VES) Quantité de sang que le cœur expulse à chaque pulsation Débit cardiaque par minute (DCM) par ex. 70 × 70 ml = 4900 ml DCM = FC × VES 3.4.4 Pression sanguine La pression systolique est générée par la contraction du cœur. Le sang est expulsé avec une forte pression dans l’aorte (et les artères pulmonaires). Il en résulte une pression systolique de 120 mm Hg environ (valeur supérieure lors de la mesure de la pression sanguine). Comme l’aorte possède une paroi élastique, elle recueille une partie du volume de sang expulsé pendant la systole et le transporte pendant la phase de repos du cœur. Il en résulte une pression diastolique de 80 mm Hg environ (valeur inférieure lors de la mesure de la pression sanguine). La mesure de la pression sanguine et celle du pouls sont des examens importants pour tester la circulation. Ecarts par rapport aux valeurs normales de la tension sanguine: Hypertension: tension sanguine supérieure à la normale Hypotension: tension sanguine trop basse 3.4.5 Circulation sanguine vaisseaux A La circulation pulmonaire est également connue sous le nom de petite circulation. A La circulation systémique est également appelée grande circulation. A Les artères et les veines transportent le sang dans tout notre organisme. Tous les vaisseaux sanguins qui partent du cœur sont appelés artères. Les artères peuvent transporter du sang riche en oxygène (aorte et artères de la grande circulation) ou du sang pauvre en oxygène (artère pulmonaire de la petite circulation). Tous les vaisseaux sanguins qui reviennent vers le cœur sont appelés veines. Les veines de la grande circulation transportent du sang pauvre en oxygène (chargé en gaz carbonique), celles de la petite circulation, du sang riche en oxygène (pauvre en gaz carbonique). Le diamètre des vaisseaux diminue régulièrement en direction des capillaires et augmente à nouveau régulièrement en direction du cœur. C 54 3 Anatomie, physiologie et pathologie Se compose Circulation pulmonaire (petite circulation) Circulation systémique (grande circulation) A A A A du ventricule droit des artères pulmonaires A du réseau capillaire dans les poumons A des veines pulmonaires et A de l’oreillette gauche (atrium) A A A A A Fonction Transporte du sang pauvre en oxygène et chargé de CO2 jusqu’aux poumons où il évacue le CO2 dans l’air expiré et se charge de O2 dans l’air inspiré. du ventricule gauche de l’aorte des artères/artérioles des réseaux capillaires des veinules/veines de la veine cave inférieure et supérieure (V. cava inferior et V. cava superior) et de l’oreillette droite (atrium) Transporte du sang riche en oxygène aux tissus et aux organes. Les échanges (oxygène contre dioxyde de carbone, nutriments contre produits finaux du métabolisme) s’y effectuent dans les capillaires (vaisseaux les plus fins, de l’ordre de grandeur d’un cheveu). Le sang pauvre en oxygène retourne dans les veines vers le cœur. 3.4.6 Maladies du système circulatoire Varices, phlébite, thrombose La varicose (varices) est une affection qui touche les veines superficielles ou profondes des jambes et qui est due à un reflux sanguin veineux insuffisant en direction du cœur. L’inflammation des veines superficielles est appelée phlébite (thrombophlébite). En cas d’obstruction partielle ou complète des veines profondes, on parle de thrombose. Les personnes atteintes de varices sont particulièrement menacées par la phlébite ou la thrombose. C 55 Module C Soins corporels, santé, maladie 3 Anatomie, physiologie et pathologie Symptômes Mesures de soins et de prise en charge Varices A Fatigue, jambes lourdes, sensation de congestion allant jusqu’à des douleurs dans les jambes A Les troubles augmentent lorsqu’il fait chaud, avant les menstruations ou en cas de longue station debout A Les veines superficielles sont bien visibles et perceptibles au toucher, elles sont dilatées A Prophylaxie des varices Douches froides A Surélévation des jambes A Pas de contention A Chirurgie: élimination des varices A Phlébite A Rougeurs, gonflements, surchauffe de la zone variqueuse A Sédation antidouleur et dégonflement au moyen de cataplasmes froids et de baumes contenant de l’héparine, comme par ex. l’HepaGel® A Autres mesures de prophylaxie contre la thrombose Thrombose A Gonflement d’un côté de la jambe avec sensation de chaud ou de froid, lourdeur et sensation de tension A Douleurs se déplaçant le long des veines impliquées et éventuellement dans la zone de l’aine et qui empirent en cas de sollicitation de la jambe concernée 3.4.7 A Mise au repos et surélévation de la jambe concernée ➔ risque élevé d’embolie pulmonaire A Le client doit être hospitalisé Maladies du système cardiovasculaire Artériosclérose L’artériosclérose – qui est une calcification des artères – est à l’origine de nombreuses maladies cardiovasculaires, qui comptent parmi les causes de décès les plus fréquentes dans les pays industrialisés. Il n’existe pratiquement aucun traitement. L’accent doit donc être mis sur la prophylaxie. L’artériosclérose provoque un rétrécissement croissant du diamètre de l’artère dont la paroi devient rigide et perd de son élasticité. Il en résulte une irrigation réduite des organes. Facteurs de risque taux accrus de graisses sanguins (cholestérol, plaques graisseuses) tabac hypertension stress diabète surpoids manque d’exercice Origine lésion de la paroi intérieure des vaisseaux réaction inflammatoire dépôt de LDL, de calcaire et de tissus conjonctifs (athérome) l’athérome se déchire et un caillot sanguin (thrombus) se forme à la surface C 56 3 Anatomie, physiologie et pathologie Engendre obturation d’un vaisseau par des thromboses angine de poitrine, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque accident vasculaire cérébral artériopathie de l’artère mésentérique, de l’artère iliaque et de l’artère de la jambe embolie pulmonaire Thérapie éliminer les facteurs de risque Hypertension On parle d’hypertension lorsque les valeurs sont supérieures à 160/90 mm Hg chez l’adulte. Les dommages consécutifs sont particulièrement importants. Causes dans 90% des cas, la cause est inconnue insuffisance rénale médicaments Facteurs favorisant l’apparition artériosclérose surpoids troubles du métabolisme (diabète) tabac alcool stress mauvaise alimentation drogues mauvaise hygiène de vie manque d’exercice maladies Symptômes généralement sans symptômes bourdonnements d’oreilles tension dans la tête, maux de tête palpitations cardiaques vertiges Maladies secondaires artériosclérose lésions de la rétine insuffisance cardiaque insuffisance rénale accident vasculaire cérébral infartus embolie pulmonaire Thérapie médicaments (par ex. bêta bloquants) alimentation exercice alimentation équilibrées exercices adaptés C 57 3 Anatomie, physiologie et pathologie Illustration 14 Alvéoles et capillaires Abb. 20Huch, Jürgens: Mensch, Körper, Krankheit, 5. Auflage © 2007 Elsevier GmbH, Urban & Fischer Verlag München En Endirection directionde de l’oreillette l’oreillettegauche gauche En Enprovenance provenancedu du ventricule ventriculedroit droit Bronchioles Bronchioles respiratoires respiratoires Espace Espace alvéolaire alvéolaire Epithélium Epithélium alvéolaire alvéolaire 3.6.3 Capillaires Capillairescontenant contenant du dusang sangpauvre pauvre en enoxygène oxygène Capillaires Capillairescontenant contenant du dusang sangriche riche en enoxygène oxygène Régulation de la respiration La régulation générale de la respiration s’effectue par l’intermédiaire d’un centre situé dans le tronc cérébral. Dans les vaisseaux sanguins, des récepteurs envoient les taux de O2 et de CO2 à ce centre. Toute modification de ces taux influe sur la respiration. Normalement, cette fonction est un processus inconscient qui peut toutefois être influencé volontairement par les facteurs suivants: A L’effort physique qui entraîne une consommation accrue de O2 et une production accrue de CO2. A Les facteurs psychiques tels que la peur, la douleur et le stress. A Les médicaments qui intensifient ou freinent la respiration. A Les réflexes, tels que le réflexe de déglutition, de toux ou d’éternuement. Ils sont tous en relation avec la respiration. 3.6.4 Affections de l’appareil respiratoire Rhino-pharyngite (infections grippales) La maladie est transmise par des gouttelettes qui vont infecter les voies respiratoires. Généralement, l’infection reste confinée au nez (rhume), à la gorge, au cou et aux bronches (bronchite) mais elle peut également se propager aux sinus (sinusite) et à l’oreille moyenne (otite). C 63 Module C Soins corporels, santé, maladie 3 Anatomie, physiologie et pathologie Causes A Symptômes A Virus A Bactéries (plus rarement) A A A A A Thérapie Fatigue, abattement Maux de tête et douleurs articulaires Rhume Difficultés à déglutir Fièvre légère La muqueuse atteinte est rouge et irritée A Mesures visant à soulager les muqueuses Boire suffisamment A Inhalations A Mesure visant à combattre les symptômes: antalgiques et médicaments contre la toux A médicaments: antipyrétiques (anti-fièvre) A Infection pulmonaire (pneumonie) La pneumonie peut être modérée ou se développer au point de représenter un danger mortel. La guérison dépend surtout de l’état général de la personne atteinte. Les personnes dont les défenses immunitaires sont affaiblies et qui font peu d’exercice physique (enfants en bas âge, personnes âgées, fumeurs, personnes présentant des problèmes cardiaques) sont davantage menacées que les autres. Causes A A Symptômes A Thérapie A Vecteur infectieux (bactéries, virus, champignons) Aspiration de nourriture, de vomi dans les voies respiratoires En cas d’infection bactérienne: ● début brutal de la maladie avec sensation intense de maladie ● frissons, fièvre élevée ● toux avec expectorations, détresse respiratoire ● respiration douloureuse A Evolution atypique: ● début lent, fièvre légère ● toux sèche et lancinante Antibiotiques (oxygénothérapie dans les cas graves) Repos A Thérapie par inhalations A Bronchite chronique Le tabac, les gaz irritants ou les fines poussières peuvent être source d’irritation chronique de la muqueuse des voies respiratoires. L’organisme réagit par une production accrue de mucus. Epais, celui-ci empêche les échanges de gaz et cause une toux d’irritation. La bronchite chronique dure dans le temps, ne guérit pas. Bronchite aigüe La bronchite aigüe est temporaire et guérit. Elle est généralement due à une infection virale ou bactérienne. La muqueuse bronchique réagit en augmentant la production de mucus qui provoque une toux. C 64 Module C Soins corporels, santé, maladie 3 Anatomie, physiologie et pathologie Symptômes A Thérapie A On parle de diarrhée lorsque l’élimination de fèces informes a lieu plus de trois fois par jour et de diarrhée chronique lorsque les symptômes durent plus de trois semaine A Maux de ventre, crampes A Event. apparition de symptômes concomitants tels que vomissements, fièvre, maux de tête, perte d’appétit. A A A A A A La diarrhée est une réaction du corps qui cherche à éliminer une substance toxique. Il est de ce fait judicieux de laisser ce processus naturel d’excrétion se dérouler spontanément (jusqu’à un certain point) Important: en cas de diarrhée prolongée, il faut consulter un médecin Apport suffisant de liquides pour compenser la déshydratation et la perte de sels minéraux provoquées par la diarrhée Il est également possible de fabriquer une solution par soi même: ajouter 1 cuillère à thé de sel de cuisine et 8 cuillères à thé de sucre de raisin dans 1 litre d’eau bouillie. Aromatiser avec du jus d’orange. Observation du client: signes vitaux, élimination des selles En cas de maux de ventre: proposer une bouillote ou des compresses chaudes Soins dermatologiques de la région anale: nettoyage avec du papier doux ou des serviettes, de l’eau et éventuellement du savon ou de la crème pour les mains Eviter la propagation des germes, contrôler une éventuelle apparition de maladies de l’intestin et de l’estomac. En présence de germes tels que salmonelles ou novovirus, isoler le client concerné selon les standards en la matière en vigueur dans l’institution Incontinence des selles L’incontinence est l’incapacité à retenir l’urine ou les fèces. Elle peut être due à des perturbations neurologiques, à des problèmes tels qu’inflammation de l’intestin ou coprolithes, à la prise régulière de laxatifs ainsi qu’à des facteurs d’ordre psychique. Thérapie L’objectif des mesures à mettre en œuvre est de rétablir une continence totale ou tout au moins partielle (élimination des selles tous les jours ou tous les deux jours). A Etablissement d’un procès-verbal de l’élimination des selles, afin d’observer sa fréquence, éventuellement contrôle médical A Aliments riches en fibres avec apport suffisant de liquides (2 à 3 litres par jour) A Activité physique, massages du gros intestin (voir chap. 3.7.5, p. 69) A Soutien médicamenteux Demander au client d’aller aux toilettes tous les jours à la même heure: si après un quart d’heure aucune élimination des selles n’a eu lieu, procéder à un lavement. C 70 3 Anatomie, physiologie et pathologie Symptômes / formes de l’incontinence urinaire Incontinence de stress: il s’agit de la perte involontaire de petites quantités d’urine (jusqu’à 50 ml) en cas d’éternuement, d’éclat de rire, de toux ou d’effort physique. L’incontinence de stress est due à une faiblesse de la musculature pelvienne (par ex. à la suite d’un accouchement); en cas de pression élevée, le sphincter n’est plus en mesure de retenir l’urine. Incontinence par impériosité: l’incontinence par impériosité est caractérisée par un besoin impérieux de vider la vessie et par la perte de quantités d’urine plus importantes. Elle peut être provoquée par des altérations cérébrales mais également par des lésions au niveau de la vessie. Incontinence par regorgement: les hommes en sont plus souvent atteints que les femmes. Elle est généralement due à une hypertrophie de la prostate. Avec le temps, la vessie ne se vide plus complètement, raison pour laquelle la personne concernée doit évacuer souvent de petites quantités d’urine. A la longue, un écoulement permanent d’urine peut avoir lieu, qui est appelé incontinence par regorgement. Incontinence fonctionnelle: l’incontinence fonctionnelle désigne l’incapacité ou le manque de volonté d’une personne dont la vessie et les fonctions du système nerveux sont intactes de se rendre aux toilettes à temps. Cela peut être dû à des problèmes de motricité, à un environnement inhabituel ou étranger, à des facteurs psychiques ainsi qu’à la prise de médicaments. Thérapie A Il faut s’entraîner à aller aux toilettes régulièrement afin de d’instaurer un rythme individuel de miction qui dépende d’un horaire et non pas du besoin d’uriner: ● le client est accompagné aux toilettes toutes les deux heures, durant toute la journée et ceci indépendamment de son besoin d’uriner ● si, à ce rythme et après une semaine, le client devient continent, on prolonge l’intervalle d’un quart d’heure jusqu’à atteindre un rythme de trois heures. A Apport suffisant de liquides afin d’éviter toute infection des voies urinaires A Utilisation approprié de matériel contre l’incontinence tel que couches, slip spéciaux, pants, urinal en manchon. 3.9 Système nerveux Le système nerveux nous permet de réagir aux modifications de notre environnement, ainsi que de gérer certains processus de notre organisme. Les organes des sens sont responsables de la saisie des informations. Le système nerveux analyse celles-ci, les enregistre et commande les réactions de l’organisme. De plus, le système nerveux participe à des fonctions telles que les sentiments, les pensées et les souvenirs. Avec le système hormonal, il régule par ailleurs le fonctionnement des systèmes organiques. Dans le système nerveux, les informations sont transmises par des signaux électriques et des neurotransmetteurs. L’encéphale est le centre supérieur du système nerveux. La plupart des commandes sont transmises de l’encéphale aux organes concernés par l’intermédiaire de la moelle épinière. L’encéphale et la moelle épinière constituent le système nerveux central (SNC). Les nerfs situés hors du SNC appartiennent au système nerveux périphérique (SNP). Sur le plan du fonctionnement, le système nerveux est subdivisé en un système nerveux somatique (domaine du volontaire) et un système nerveux végétatif ou autonome (domaine de l’involontaire). Le système nerveux régule les contacts avec l’environnement et les activités extérieur. C 73 Module C Soins corporels, santé, maladie 3 Anatomie, physiologie et pathologie Le système végétatif est responsable du travail des organes internes et de la préservation de l’équilibre interne de l’organisme. Il est à son tour subdivisé en deux unités fonctionnelles, le système sympathique et le système parasympathique. Le système sympathique est responsable de la mobilisation des fonctions de notre organisme et de notre esprit. Le système parasympathique est responsable du repos de l’organisme et de l’esprit. 3.9.1 Encéphale Partie de l’encéphale Fonction Cerveau perception mouvement mémoire capacités cognitives (par ex. l’apprentissage) Cervelet coordination du mouvement équilibre motricité fine Tronc cérébral joue le rôle de centre de passage et de connexion des voies nerveuses ascendantes et descendantes siège de centres importants, comme celui de la respiration et de la circulation, mais également des centres de commande des réflexes (déglutition, toux, vomissement, éternuement) 3.9.2 Moelle épinière Pour l’essentiel, la moelle épinière remplit deux fonctions: transmission de l’influx nerveux: c’est dans la moelle épinière que passent les voies sensitives motrices et reflèxes par réactions, retrait de la main au contact d’une plaque de cuisinière brûlante. C 74 3 Anatomie, physiologie et pathologie Illustration 19 Réflexe rotulien Abb. 25© Compendio Bildungsmedien AG, Humanbiologie 2 Neurone sensoriel Fuseau musculaire Neurones moteurs Extenseur Rotule C R Fléchisseur 3.9.3 Synapse excitante C Contracté Synapse inhibitrice R Relâché Tendon de l’extenseur Affections du système nerveux central (SNC) Il existe de nombreuses affections du SNC: Court-circuit électrique épilepsie, crampes occasionnelles Troubles de la circulation sanguine accident vasculaire cérébral, hémorragie cérébrale Maladies infectieuses et inflammatoires méningite (inflammation des méninges), encéphalite (inflammation de l’encéphale), infection due aux tiques Maladies dégénératives maladie de Parkinson Vous trouverez des informations détaillées sur les différentes affections du SNC dans les ouvrages spécialisés. Lésions au cerveau et à la moelle épinière Ce type de lésions peut survenir durant la grossesse, à l’accouchement, suite à un accident ou à une maladie (tumeur, attaque cérébrale). Ces lésions entraînent surtout des problèmes au niveau de la motricité et de la sensibilité. Si le cerveau est atteint, les fonctions spécifiques de la zone endommagée sont également affectées. C 75