rendez-vous de chasse dit Villa Kermina, actuellement sanatorium

Transcription

rendez-vous de chasse dit Villa Kermina, actuellement sanatorium
rendez-vous de chasse dit Villa Kermina,
actuellement sanatorium des Cheminots
14 rue Alphonse-Daudet
Champrosay
Draveil
Dossier IA91000830 réalisé en 2006
Copyrights
Copyrights
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine
culturel
Auteurs
Blanc Brigitte
Désignation
Dénominations
rendez-vous de chasse ; sanatorium
Appellations
Villa Kermina ; sanatorium des Cheminots
Destinations
sanatorium
Localisation
Aire d'étude et canton
Aire d'étude : Draveil
Canton :
Localisations
14 rue Alphonse-Daudet
Champrosay
Draveil
Historique
Pavillon de chasse édifié en 1891 par l'architecte Tropey-Bailly pour Pierre Louis Pinatel,
négociant en bois exotiques, puis acquis en 1901 par Joseph Kermina, entrepreneur
de travaux publics, qui lui laisse son nom. En 1926 le domaine qui s'étend sur 5 ha est
acheté par l'association Le Sanatorium des Cheminots, oeuvre anti-tuberculeuse et
philanthropique fondée pendant la première guerre mondiale par l'Union nationale des
cheminots en faveur des victimes de la guerre et reconnue d'utilité publique le 18 juin
1918. Elle y ouvre en 1931 un établissement réservé aux femmes, pendant de la section
masculine qui existe à Ris-Orangis. Un bâtiment hospitalier est construit en 1930 par
17 février 2017
Page1
Henri Calley, architecte départemental de la Meuse, à l'emplacement des anciennes
écuries ; dans la villa sont installés le service administratif et les logements du médecin
et des infirmières. Un centre médico-chirurgical est créé en 1941-1942 ; il est conçu pour
un ensemble de 335 malades, étant commun avec la section hommes de Ris-Orangis
(185 lits) et le centre de pneumologie Emile Lefèvre (35 lits) installé en 1936 dans la Villa
Les Lions (29, rue Alphonse-Daudet) à Draveil. L'établissement compte alors 125 lits,
105 pour le sanatorium et 20 de chirurgie pulmonaire. En 1939 le personnel comprend
42 personnes, dont un médecin adjoint au directeur, un interne et 8 infirmières. Les
bâtiments, sauf la villa Kermina, sont atteints par le bombardement aérien du 29 mai 1944.
123 malades et 12 employés s'y trouvent alors. 63 victimes sont retirées des décombres et
inhumées au cimetière de Draveil. Le pavillon du concierge, l'aile gauche du sanatorium,
le centre et une partie de l'aile droite sont entièrement détruits ; l'autre partie de l'aile droite
et le bâtiment des cures sont partiellement sinistrés, ainsi que le reste des dépendances
(pavillon administratif et clôture sur rue). La direction entreprend immédiatement la remise
en état des bâtiments encore debout (un tiers environ de l'établissement) avec l'accord
des services de la Reconstruction à Versailles, et dès les premiers jours d'octobre 1945,
64 malades peuvent être à nouveau hospitalisés. L'évaluation des dommages de guerre
est réalisée par l'architecte Henri Calley. Le dossier de reconstruction (avis favorable du
service départemental de l'urbanisme du 22 mai 1950) est transféré sur le plan national en
raison de l'importance des dommages et est inscrit au programme de priorité de l'année
1951. La reconstruction avec extension est autorisée par arrêté du 1er mars 1953 et
le permis de construire délivré par le MRL le 19 mars 1953. Les travaux sont dirigés
par Michel Dameron, architecte de la ville de Corbeil-Essonnes et attribués à André
Caretti, entrepreneur à Ris-Orangis. Le chantier est ouvert le 21 juin 1954. Le montant
des travaux excède de plus de 50 millions celui de la créance, du fait d'agrandissements
et de travaux de modernisation reconnus indispensables. La réception définitive a lieu
le 15 février 1958. A partir du 23 avril 1976, l'association Le Sanatorium des Cheminots
s'intitule Association hospitalière Les Cheminots. En 1977, l'établissement devient hôpital
général participant au service public hospitalier (PSPH) spécialisé dans la rééducation et
réadaptation fonctionnelle.
Périodes
Principal : 4e quart 19e siècle
Principal : 2e quart 20e siècle
Principal : 3e quart 20e siècle
Dates
1891 (daté par source) ; 1930 (daté par source) ; 1953 (daté
par source)
Auteurs
Auteur : Tropey-Bailly (architecte, attribution par source)
Auteur : Calley Henri (architecte, attribution par source)
Auteur : Dameron Michel (architecte, attribution par source)
Description
17 février 2017
Page2
Le domaine se compose en 1891 d'un jardin et d'un grand parc boisé clos de murs, d'une
contenance de 4, 75 ha ; il comprend, outre la villa (2 étages carrés, murs enduits et
toiture d'ardoise), un pavillon de jardinier, une orangerie, des écuries, remises, vacherie,
faisanderie et volière. Le sanatorium édifié en 1931 est un bâtiment en briques sur
soubassement en meulière. Sa façade s'étend sur 96 m 75. La cure d'air, d'une longueur
de 47 m 70, fait suite au bâtiment. Elle est construite en béton armé et close par un petit
pavillon en briques de 9 m 35. Ses trois galeries superposées sont dans le prolongement
des étages, évitant ainsi aux malades de sortir ou descendre pour aller des chambres à la
cure. Ces chambres, où sont installés 3 lits, sont placées par groupe de 2, séparées par
un cabinet de toilette commun. Perpendiculairement et au centre de l'édifice, un bâtiment
éclairé et aéré sur 2 faces opposées comprend au rez-de-chaussée les réfectoires, la
cuisine, les salles à manger du personnel, au 1er étage, une salle des fêtes de 225 m2
et au-dessus des appartements de personnel. Au rez-de-chaussée de l'aile gauche,
se trouvent le centre médico-chirurgical et des chambres de malades, au 1er et 2e
étages, les dortoirs des malades et des services divers, au 3e étage, des chambres de
service. L'aile droite comporte des chambres de pensionnaires, des salles de soins et des
chambres de personnel. Le centre chirurgical inauguré en 1942 est constitué de 5 salles :
opération, anesthésie, stérilisation, radiographie, section des brides. En 954-1957, l'aile
gauche et le corps central perpendiculaire sont recontruits avec les mêmes matériaux
(brique) et selon le plan en T du bâtiment initial.
Murs
brique
meulière
béton
enduit
Toit
ardoise ; tuile mécanique
Étages
2 étages carrés ; 3 étages carrés ; étage de comble
Couvertures
toit à longs pans
toit en pavillon
croupe
Techniques
vitrail
Statut, intérêt et protection
Statut, intérêt et protection propriété publique
Autres dossiers concernés
Lien Sous Dossier : verrière figurée : Saint Hubert
ville de Draveil
17 février 2017
Page3
Annexes
Draveil, Villa Kermina. Sources et bibliographie
DOCUMENTATION
I. Archives
. A. D Essonne, 886 W 40 et 902 W 22-24 : dommages de guerre.
. A. M. Draveil, 5 I 6 : construction d’un hôpital-sanatorium dans la propriété Les Lions,
1933.
. A. D. Haute-Garonne, 77 J, fonds Bernard et Henry Calley, architectes :
77 J 196, plans du sanatorium des Cheminots à Champrosay, 1933, par Henry Calley,
architecte départemental de la Meuse.
II. Iconographie
. A. D. Essonne, 2 Fi : cartes postales
. Association hospitalière Les Cheminots, Champrosay : cartes postales.
III. Bibliographie
- Draveil, chemins d’antan…rues du présent. Cercle littéraire et historique de Draveil, avril
2001, p. 121 - 122.
- Histoire du sanatorium des Cheminots, par M. Bier, président général de la maison de
santé médicale de l’Association hospitalière Les Cheminots, dactylogramme, 2005.
17 février 2017
Page4

Documents pareils