Franck Deville, créateur de macarons à La Fouillouse, veut entrer en
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Franck Deville, créateur de macarons à La Fouillouse, veut entrer en
LA LOIRE ET SA REGION Actualité Rédaction : 6 Esplanade de France, CS16438, 42964 SaintEtienne Cedex 9 04 77 91 47 47 Fax : 04 77 91 48 99 [email protected] Franck Deville, créateur de macarons à La Fouillouse, veut entrer en bourse Économie. L’entreprise artisanale feuillantine est en plein développement et souhaite lever 2 millions d’euros de capitaux. D’ici un mois l’action sera en vente. Audelà d’une opération financière, cette entrée à la bourse de Paris est aussi une opération de communication. «N ous venons d’expédier notre premiè re commande en Chine cette semaine. » Anne Deville, l’épouse de Franck Deville, créateur de macarons installé à La Fouillouse, se réjouit de ce nouveau marché. L’entre prise réalise plus de 50 % de son chiffre d’affaires à l’export. « Tous les mois nous livrons aussi plus d’une tonne de macarons à la Russie ; pour l’instant nous n’avons pas été touchés par l’embargo. » Si son mari veille à toute la production, à l’innovation, à la qualité des produits, Anne travaille, elle, sur les ventes : « Nous exportons également vers le RoyaumeUni, la Belgi que, l’Allemagne, le Luxem bourg, la Suisse, l’It alie, l’Espagne, l’Arabie Saoudite. » Les clients de la société Franck Deville sont des profession « Une belle opération de com’» « Franck Deville sera le premier créateur de macarons à entrer à la Bourse de Paris » lance haut et fort Louis Thannberger qui souhaite « emmener la nouvelle génération de chefs d’entreprise vers le marché. La Bourse est un accélérateur de croissance » affirme cet expert séduit par le parcours de Franck Deville, son ambition, son savoir-faire. Il nous a confié avoir déjà des investisseurs pour une entrée qui pourrait se faire d’ici un mois. « L’idée est de lever des capitaux frais destinés au financement de la croissance de l’entreprise ». Le financier qui souhaite faire une offre publique de vente est confiant : « L’action va se consommer comme le macaron. Le business plan va être présenté à Euronext on souhaite lever 2 millions d’argent frais pour commencer. Cette entrée en bourse est une belle opération de communication pour Franck Deville, elle va donner de la visibilité à la marque mais aussi la fortifier, et affirmer sa crédibilité à l’étranger où le macaron est devenu la pâtisserie emblématique de la France ». LOI nels de l’hôtellerie et de la res tauration haut de gamme, des épiceries fines, des chocolate ries. « Certains grands profes sionnels reconnus s’appro prient nos macarons, confie le créateur Franck Deville, mais pour moi ce n’est pas un pro blème, c’est même une fierté. Ils apprécient à tel point la qualité de nos pâtisseries qu ’ils jugent ne pas faire mieux ; de toute façon on ne peut pas tricher avec un pro fessionnel. » Un positionnement intelligent C’est cette exigence, cette rigueur au niveau du produit, du choix des matières premiè res, qui a positionné la marque Franck Deville. « Nous sommes avant tout une entreprise artisanale et nous le resterons, même si d’ici la fin de l’année nous allons changer d’outil de tra vail, doubler la surface de l’unité de production ainsi que le nombre de nos salariés qui est actuellement de 13 per sonnes. » Un tel développement n’est pas un hasard. Pierre Blanc, expertcomptable de la socié Photo Yves Salvat té , p r é c i s e qu e l e c h i f f r e d’affaires qui était de 1,2 mil lion d’euros en 2013 passera à 2,5 en 2014 et devrait doubler voire tripler dans les prochai nes années. « Le positionne ment de cette société est intel ligent, c’est un professionnel qui s’adresse à des profession nels. Franck Deville est crédi ble auprès des acheteurs, ce n’est pas un industriel mais un artisan ». Car si certaines étapes de la fabrication ont été mécanisées, le savoirfaire de l’homme intervient à plu sieurs reprises, le contrôle qualité est permanent. Pour accompagner ce déve loppement, Pierre Blanc a pré senté Franck Deville à Louis Thannberger. Cet ancien ban Une vraie success story Franck Deville (en photo avec son épouse Anne), ancien chef du Clos Fleuri de Saint-Priest-en-Jarez, s’est lancé dans les macarons en 2007. Trois ans plus tard, il fournit les macarons pour les réceptions de la coupe du Monde de football en Afrique du Sud. En 2010 ses produits sont référencés aux galeries Lafayette en Allemagne ; en 2011 il est présent en Italie puis en 2013 en Suisse. Installé depuis deux ans à La Fouillouse, il va entreprendre un nouveau déménagement mais souhaite rester sur l’agglomération stéphanoise. quier s’est fait un nom dans la finance ; il a accompagné l’entrée en bourse de quelque 400 entreprises dont les pisci nes Desjoyaux, mais aussi Adecco, Seb, Artprice, pour ne citer que quelques références. Le développement est en marche. Début septembre la société ouvrira sa première boutique en licence avec la marque Franck Deville ; début octobre elle va jouer la carte du ecommerce auprès des particuliers ; elle travaille sur une gamme de macarons bio, une autre sans gluten et elle va lancer une collection de minichoux sucrés et salés. Chez Deville, les projets ne manquent pas. Martine Goubatian Le marché libre : les avantages de la Bourse sans les inconvénients Bourse. Difficile d’y voir clair lorsqu’un dirigeant souhaite introduire sa société sur les marchés financiers. Plusieurs marchés existent avec des réglementations différentes, qui correspondent aux volontés des entrepreneurs. Pour les PME, le marché libre offre l’accès le plus simple. N YSE Euronext est aujour d’hui le premier groupe mondial de places bour sières. Il regroupe les bourses de Bruxelles, Paris, Lisbonne et Amsterdam avec les marchés dérivés anglais (LIFFE) et le marché américain du New York Stock Exchange (NYSE). L’entreprise gère entre autres les marchés comme le CAC 40 (marché des entreprises aux échanges les plus abondants), Alternext (marché des petites et moyennes entreprises), Enternext (marché des entre prises des tailles intermédiai res) ou encore le marché libre. L’introduction sur le marché libre : la procédure la plus simple « Le marché libre (où sera cotée l’entreprise Franck Devil le N.D.L.R.) permet d’appren dre et de comprendre le fonc tionnement de la bourse, sans les contraintes initiales d’un marc hé comme Alter next (pression liée à la publication semestrielle du bénéfice net par exemple) », explique Louis Thannberger. De plus, dans le cas de Franck Deville, la levée de fonds de l’entreprise n’atteint pas 2,5 millions d’euros, donc celleci n’a pas besoin de recourir à un visa de l’Autorité des Marchés Finan ciers (AMF), ce qui simplifie la procédure. L’introduction en bourse, sur le marché libre, ne requiert donc que la volonté de l’entrepre neur. L’entreprise doit instruire son dossier et présenter son business plan à Euronext. Si la bourse donne son feu vert, l’entreprise peut alors mettre en vente un pourcentage de ses parts, sous forme d’actions. Le pourcentage se calcule en fonc tion de la valeur de l’entreprise, pour lever les fonds voulus. Dans l’exemple de Franck Deville, l’entreprise souhaite lever 2 millions d’euros de fonds, or la société est évaluée à 10 millions d’euros. 20 % des parts de l’entreprise seront donc mises en vente. « L’entre prise gagne aussi en notoriété. Elle peut communiquer quasi instantanément sur sa cotation au Nyse Euronext », conclut Louis Thannberger. DIMANCHE 31 AOÛT 2014 - LE PROGRES 9