Les policiers gardois ont le moral à zéro
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Les policiers gardois ont le moral à zéro
Les policiers gardois ont le moral à zéro Quel est le regard du syndicat Alliance sur les chiffres des effectifs de police dans le Gard ? Au niveau départemental, nous recensons une perte de 130 policiers si l'on se réfère au point de départ de 2005. Le problème est que lorsque l'on parle avec les autorités, on additionne les équipes qui fonctionnent au centre de rétention administrative et celles qui travaillent en sécurité publique. Or, seulement les policiers de sécurité publique travaillent effectivement sur les questions de délinquance. Il est bien évident que nous observons une baisse du taux d'occupation de la voie publique par la police. Quelles sont les conséquences pour la sécurité ? Il n'y a qu'à observer le classement établi par l'observatoire de la délinquance qui placeNîmes à la 13e place au niveau national. Pour une ville de 150 000 habitants, c'est énorme. Et encore, le classement ne tient pas compte de l'explosion, fin 2010, de la délinquance, qui augmente de 30 % notamment à cause des cambriolages. Vos revendications sont-elles entendues par les autorités ? On nous dit que nos demandes de renfort ont été transmises. De notre point de vue, il est urgent de classer Nîmes en zone difficile. Ce qui aurait pour incidence de faire venir des effectifs supplémentaires sur cette circonscription. J'ajoute que nos revendications vont dans le sens de la lutte contre l'insécurité. C'est aussi pour permettre aux policiers de travailler et de remplir leur mission en toute sécurité. Pourquoi n'est-ce pas le cas ? Aujourd'hui, nous avons trop peu de véhicules de police en patrouille. En plus, les équipages sont seulement composés de deux personnes au lieu de trois jusqu'à récemment. Ce qui pose d'énormes problèmes de sécurité. En outre, on constate et on redoute la fermeture de certains services qui permettaient d'assister nos collègues quand une urgence se présentait. Les réorganisations de services (arrêt possible de la brigade canine à Alès), cela revient à déshabiller Paul pour habiller Pierre. Comment est la situation gardoise ? CATA-STRO-PHIQUE ! Les effectifs, comme le moral, sont au plus bas. Les policiers tiennent-ils le coup ? Ils en ont ras le bol de voir qu'ils font leur travail correctement et en retour il n'y a pas de considération ni sur les salaires ni sur leurs conditions de travail. Sans parler des contrôles médicaux sur les collègues en arrêt de travail.