92 – Nanterre : Moins de retraités et plus de psychiatrie pour sauver

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92 – Nanterre : Moins de retraités et plus de psychiatrie pour sauver
7 octobre 2015
LE PARISIEN
92 – Nanterre : Moins de retraités et plus
de psychiatrie pour sauver l'hôpital
Florence Hubin | 07 Oct. 2015, 07h00 | MAJ : 07 Oct. 2015, 06h08
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Nanterre, juin. Lecture théâtrale dans la maison de retraite du centre d’accueil et de soins
hospitaliers. Pour sauver l’hôpital, les élus locaux proposent d’y réduire le nombre de
places, pour créer un service de psychiatrie. (LP/F.H.)
Ils auront tout fait pour sauver l'hôpital de Nanterre, et son centre d'hébergement
pour les SDF. Patrick Jarry et Jacqueline Fraysse, maire et députée (Gauche citoyenne)
de Nanterre, ont encore une fois mis toute leur énergie pour élaborer avec les
médecins et la direction de l'hôpital un projet de développement du Cash (Centre
d'accueil et de soins hospitaliers) à l'horizon 2030, voire plus.
Ils l'ont présenté hier, en présence des représentants des médecins, des usagers et du
comité de défense de l'hôpital.
Car ils sont toujours aussi soucieux du devenir de l'établissement. L'Agence régionale
de santé (ARS) a en effet prévu en 2013 des transferts de service entre les hôpitaux de
Nanterre et Colombes (Louis-Mourier). « Dans les faits, ces transferts se font dans le
sens Nanterre-Colombes mais pas dans l'autre sens, déplore Jacqueline Fraysse. Et les
contraintes financières des autorités se durcissent. Il est demandé au Cash de diminuer
ses investissements et son déficit ». La députée estime que ces exigences ne prennent
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pas en compte les actions sociales. « Les visites médicales et les soins dispensés aux
80 migrants accueillis dernièrement n'ont pas été remboursés (NDLR : par l'Etat) »,
note-t-elle.
Réintégrer l'école d'infirmières
Le projet proposé sur les 17 ha du site prévoit d'accueillir quatre unités de psychiatrie à
la place du centre de réinsertion sociale d'hébergement longue durée des « exclus ». Il
propose de diviser par deux la maison de retraite pour les démunis (120 lits au lieu de
250) et de réintégrer dans le site l'école d'infirmières, actuellement installée près de
l'A86. Des logements, en accession, sont prévus à la place de locaux hospitaliers libérés
après réorganisation des services : environ 20 000 m² pourraient ainsi être récupérés.
Et des rues desserviraient habitations, services hospitaliers et sociaux.
Coût total de l'opération : 93 M€. Un montant dont l'ARS, reconnaît le maire, ne veut
même pas entendre parler. Dans le plan présenté hier, 10 à 15 M€ de recettes
pourraient provenir de la vente de terrains... qui appartiennent à la ville de Paris.
Patrick Jarry espère convaincre le maire de la capitale, Anne Hidalgo, de participer au
projet.
Ce programme est soutenu par les médecins : « Si on ne travaille pas tous ensemble,
un jour il n'y aura plus de chirurgie publique, estime le Dr Luc Rosenbaum, président
de la commission médicale. Le temps des élus et celui des médecins n'est pas le
même. Mais il faut que les mairies de Paris et de Nanterre se mettent d'accord sur la
cession des terrains. »
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