Sans titre - Filpac CGT

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Sans titre - Filpac CGT
Correspondance de la Presse
Mercredi 10 septembre 2014
page 11
LES MEDIAS ET LEURS DIRIGEANTS
Nice-Matin : entre 169 et 456 suppressions de
postes, selon les offres
Six offres de reprise de Nice-Matin présentées hier prévoient entre 169 et 456 suppressions de
postes sur un total de 1 106 emplois, a-t-on appris de source syndicale. Ces offres présentées hier
devant le comité d'entreprise par les administrateurs judiciaires et qui peuvent encore être
modifiées dans les prochaines semaines, seront départagées par le tribunal de commerce de Nice le
13 octobre.
Le tribunal de commerce avait décidé, fin mai, l'ouverture d'une procédure de redressement
judiciaire pour le groupe Nice-Matin (607 salariés actuellement), mais aussi pour sa société de
distribution Publinice-Services (334 salariés). Par ailleurs, une procédure de sauvegarde judiciaire
avait été lancée pour sa régie publicitaire Eurosud Côte-d'Azur (165 salariés).
Le groupe belge Rossel, associé à deux partenaires, le groupe monégasque Marzocco et
l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar SAFA qu'accompagnent MM. Etienne MOUGEOTTE
et Charles VILLENEUVE, propose de reprendre "650" contrats de travail sur ce total de 1 106
emplois, représentant donc 456 suppressions de postes, a affirmé un représentant de la CGT.
La Société normande d'information et de communication (SNIC) (éditrice des quotidiens "Paris
Normandie", "Havre Libre", "Le Havre Presse" et "Le Progrès de Fécamp") que préside
M. Xavier ELLIE évoque pour sa part "739" contrats repris, dont 352 à Nice-Matin, 271 à
Publinice-Services et 116 à Eurosud. Soit 367 suppressions de postes.
L'offre de M. Georges GHOSN, ancien président-directeur général de la Tribune SA puis de
"France-Soir", prévoit "853" reprises d'emplois, dont 399 au groupe Nice-Matin, 316 à
Publinice-Services et 138 à Eurosud. Cette offre entraînerait la suppression de 253 emplois.
M. GHOSN propose notamment de conserver trois éditions du journal (Alpes-Maritimes, Var,
Monaco), contre 14 éditions actuellement.
Enfin, celle des deux frères Yves et Fabrice JOURNEL, gestionnaires du groupe Azur Santé
Retraite, propose environ 300 suppressions de postes.
Les salariés du groupe qui tentent de finaliser une offre financière par le biais d'une société
coopérative d'intérêt collectif (Scic), dans laquelle M. Bernard TAPIE participerait, préconisent
pour leur part de conserver "937" postes, impliquant 169 départs "volontaires" (dont 104 pour
le groupe Nice-Matin).
La sixième offre, un "plan B" mené par M. Bernard TAPIE, principal actionnaire du journal "La
Provence", visant à favoriser les synergies avec ce quotidien, n'a pas été détaillée devant les
salariés.
Dans le colonnes de "La Provence", M. TAPIE a détaillé hier ses intentions disant être prêt à
participer sur ses fonds propres, soit au projet des salariés à hauteur de 8 millions d'euros, soit, en
cas d'échec du projet de coopérative, à une "extension de la marque La Provence" dans lequel il
serait majoritaire. Explicitant ce dernier projet, l'homme d'affaires évoque de nombreuses
"synergies" potentielles entre "La Provence" et "Nice-Matin", comme une régie publicitaire
commune.
Correspondance de la Presse
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"Je suis certain que le modèle qu'on est en train de créer à La Provence est le seul qui saura sauver
la presse quotidienne régionale, sinon elle est morte", a-t-il commenté, en évoquant l'organisation
de salons et de croisières, ainsi que la création d'un site internet "unique en France".
"Le défi, c'est de faire un métier qui rapporte, sous une marque qui est vendeuse et auprès de pays
qui ont de l'argent. Et aujourd'hui le seul média qui a un nom qui permette de prendre de l'argent
à l'étranger, c'est "La Provence".", a-t-il ajouté.
Le 18 septembre l'ensemble des repreneurs viendront eux-mêmes détailler leurs projets devant le
comité d'entreprise, comprenant des listes détaillées des postes repris.
Radio Classique va se renforcer sur le
numérique
Forte des bons résultats d'audience obtenus la saison passée (1,2 million d'auditeurs par jour :
+13 % en un an / AJ 2014 vs. AJ 2013), Radio Classique (groupe Les Echos) compte désormais
accélérer sur le numérique. "Le digital est très important pour Radio Classique, car cela nous
permet de rester en contact en permanence avec nos auditeurs et cela leur permet également de
capter la station quand elle n'est pas accessible en FM. Nous avons décidé de développer une
stratégie digitale autour de trois axes principaux", souligne Mme Claire LENART TURPIN, directrice
du pôle Arts et Classique et directrice du développement du groupe Les Echos
Tout d'abord, la station compte développer l'écoute en ligne. L'année dernière, Radio Classique
avait refondu son site internet et ses applications mobiles, afin de mettre en avant son nouveau
player, plus ergonomique et disposant de toutes les fonctionnalités d'écoute et de réécoute mais
également de partage (232 000 téléchargements pour l'appli iPhone). Ce sont désormais quelque
55 000 auditeurs qui écoutent la station via le site internet ou via les applis avec près de 700 000
sessions chaque mois sur radioclassique.fr. A compter de début 2015, Radio Classique va travailler
à des programmes musicaux thématiques événementiels complémentaires à la programmation
premium.
En second lieu, Radio Classique compte développer l'interactivité avec ses auditeurs. "Le
numérique nous donne mille nouvelles façons de poursuivre le dialogue avec nos éditeurs",
poursuit Mme LENART TURPIN. La station a notamment progressé sur les réseaux sociaux en
doublant son nombre de fans sur Facebook (environ 46 000) alors que dans le même temps, le
nombre de followers sur Twitter a progressé de 50 % (9 600 abonnés). "Nous allons développer
des jeux en ligne avec des quizz ainsi que les élections Mozart (en partenariat avec Universal)",
ajoute la directrice qui met également en avant le "live chat" qui accompagne l'interview politique
de 8h15 de M. Guillaume DURAND.
Enfin, Radio Classique compte développer les contenus pour faire du site un rendez-vous quotidien
avec les auditeurs. Depuis un an, la station – en partenariat avec le magazine "Classica" – a mis en
ligne plus de 1 000 articles sur l'actualité de la musique classique et un agenda pour trouver les
concerts. "Nous devenons le site référent en France de la musique classique", estime Mme LENART
TURPIN qui compte également renforcer la place de la vidéo avec notamment les captations des
interviews politiques et économiques.
Peu de changement en revanche sur la grille de rentrée de Radio Classique. "Tous les
indicateurs sont au vert. C'est pour nous une rentrée paisible", souligne M. Francis MOREL,
président-directeur général du Groupe Les Echos. M. Etienne MOUGEOTTE, directeur
général de Radio Classique et directeur de l'antenne, a ainsi présenté hier une grille dans la

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