les Variations Goldberg - les Flâneries Musicales de Reims

Transcription

les Variations Goldberg - les Flâneries Musicales de Reims
concert n°14
Maison des arts musicaux
de Saint-Brice Courcelles
Jeudi 23 juin 2011 17h30
les Variations Goldberg
Teodoro Anzellotti / accordéon
www.flaneriesreims.com
Pour le bon déroulement des concerts et par respect pour les artistes, nous vous prions de bien vouloir éteindre vos
téléphones portables et vous rappelons qu’il est interdit de filmer, d’enregistrer et de prendre des photos durant le concert.
Nous vous remercions de votre compréhension.
Programme
Johann Sebastian Bach (1685 - 1750) : Les Variations Goldberg BWV 998
Aria
Variatio 1 a 1 clav.
Variatio 2 a 1 clav.
Variatio 3 Canone all’unisono
Variatio 4 a 1 clav.
Variatio 5 a 1 ovvero 2 clav.
Variatio 6 Canone alla Seconda
Variatio 7 a 1 ovvero 2 clav.
Variatio 8 a 2 clav.
Variatio 9 Canone alla Terza a 1 clav.
Variatio 10 Fughetta a 1 clav.
Variatio 11 a 2 clav.
Variatio 12 Canone alla Quarta in moto contrario
Variatio 13 a 2 clav.
Variatio 14 a 2 clav.
Variatio 15 Canone a la Quinta in moto contrario a 1 clav., Andante
Variatio 16 Ouverture a 1 clav.
Variatio 17 a 2 clav.
Variatio 18 Canone alla Sesta a 1 clav.
Variatio 19 a 1 clav.
Variatio 20 a 2 clav.
Variatio 21 Canone alla Settima
Variatio 22 Alla breve a 1 clav.
Variatio 23 a 2 clav.
Variatio 24 Canone all’Ottava a 1 clav.
Variatio 25 a 2 clav.
Variatio 26 a 2 clav.
Variatio 27 Canone alla Nona
Variatio 28 a 2 clav.
Variatio 29 a 1 ovvero 2 clav.
Variatio 30 Quodlibet a 1 clav.
Aria
Note de programme
Les Variations Goldberg sont une œuvre pour clavecin composée par Johann Sebastian, sans doute vers
1740, et elles constituent la partie finale qui vient couronner la « Clavier-Übung », sorte de somme des
œuvres pour clavier que le Cantor publie à la fin de sa vie.
On y retrouve une des formes fondamentales de la musique occidentale, la Variation sur un thème : c’est
un des sommets du genre, d’une richesse inégalée. Bach y déploie tout son savoir-faire dans l’invention et
la maîtrise des formes, de l’harmonie, des rythmes, du contrepoint.
L’œuvre est structurée en deux grandes parties de 15 variations ; chaque partie fonctionne par groupe
de trois : la première et la deuxième variations exploitent des formes diverses (ouverture, danses, choral
orné...) et la troisième est toujours un canon. Il y a donc neuf canons qui progressent au fil de l’œuvre
du canon à l’unisson (variation 3) jusqu’au canon à la neuvième (variation 27). Au lieu du canon à la
dixième prévisible, la variation 30 est un quolibet qui combine avec fantaisie plusieurs thèmes populaires
en contrepoint : « Ich bin so lange nicht bei dir gewest, rück her, rück her » (Il y a si longtemps que je ne
suis plus auprès de toi, rapproche-toi, rapproche-toi) ; et « Kraut und Rüben haben mich vertrieben / Hätt’
mein’ Mutter Fleisch gekocht, so wär’ ich länger blieben » (Choux et raves m’ont fait fuir, Si ma mère avait
fait cuire de la viande, je serais resté plus longtemps ». La première mélodie était très répandue au XVIIe
siècle comme « Kehraus », dernière danse : morceau que l’on jouait pour faire comprendre que la soirée
dansante se terminait. Bach, même dans ses œuvres les plus sérieuses ne manquait pas d’humour.
L’œuvre débute par un Aria, une sorte de sarabande lente et ornée, qui est exposé à nouveau après la
trentième variation.
Le thème n’est pas l’aria, mais la basse sur laquelle est construit cet aria. Cette basse, une gaillarde
italienne, est un thème simple, qui était bien connu.
On ne peut pas éviter d’évoquer l’histoire sans doute légendaire de la composition de cette œuvre. Selon
la tradition, inspirée de la biographie de Bach qu’écrivit Johann Nikolaus Forkel en 1802, elles furent
commandées au compositeur par le Comte Keyserling. Bach était en voyage à Dresde en novembre 1741,
et on peut soupçonner qu’il ait présenté à son protecteur, c’est-à-dire précisément le Comte Keyserling, une
copie des Variations Goldberg qui venaient d’être imprimées. Peut-être Johann Gottlieb Goldberg, l’apprenti
claveciniste et élève extrêmement doué de Johann Sebastian et de Wilhelm Friedemann Bach a-t-il joué
ces Variations à son maître le Comte pour distraire ses longues nuits d’insomnies, et pour l’accompagner
jusque dans les bras de Morphée.
Cette légende a néanmoins largement été contestée aujourd’hui, du fait de l’absence de dédicace au
frontispice de l’édition de 1741, très en coutume à l’époque, et de l’absence, dans l’inventaire des biens de
Bach après sa mort, de traces des riches cadeaux faits par Keyserling à Bach, selon Forkel, coupe en or
remplie de cent louis d’or.
Note de programme
Quel instrument ?
Initialement, l’œuvre est écrite pour un clavecin à deux claviers. En effet, de nombreux croisements de
mains sur les claviers peu profonds des clavecins imposaient le recours à deux claviers.
Les pianistes se sont emparés assez vite de ce monument et ils ont résolu cette question des deux claviers
grâce à leur technique digitale. À l’époque de Bach, le clavecin est le clavier de référence, comme l’est
aujourd’hui le piano et on ne s’interdisait pas de jouer ce type d’œuvre sur d’autres instruments à clavier :
orgue ou clavicorde.
De plus on ne partage pas à cette époque le principe d’un rapport fixe et définitif entre une œuvre et un
instrument. Bach fait un usage fréquent de ces transpositions d’une même œuvre d’un instrument à un
autre; en d’autres termes une fugue à trois voix, référencée pour un clavier, orgue ou clavecin, pouvait
parfaitement être interprétée par un trio d’anches, par exemple. C’est pourquoi on a vu fleurir ces dernières
années des interprétations des Goldberg sur divers instruments ou par des ensembles. L’intérêt de ces
interprétations est souvent de mettre en évidence des subtilités de l’œuvre qu’on ne soupçonnait pas.
Donc, pourquoi pas une interprétation sur un accordéon, et une nouvelle découverte d’une des œuvres les
plus riches de la musique occidentale.
biographie
Teodoro Anzellotti
L’accordéoniste Teodoro Anzellotti est né à Apulia, dans le sud de l’Italie et a grandi près de Baden-Baden. Il
suit des études d’accordéon à la Hochschulen à Karlsruhe et Trossigen et remporte rapidement la première
place lors de plusieurs concours internationaux. Depuis les années 80, il est régulièrement invité dans les
principaux festivals pour jouer avec de grands orchestres. Teodoro Anzelloti a ainsi contribué avec succès
à intégrer l’accordéon dans la sphère musicale classique.
Cette intégration fut possible principalement grâce à sa passion pour la musique contemporaine : son travail
visant à développer de nouvelles techniques d’interprétation a permis d’élargir les capacités ton-couleur et
le profil sonore de son instrument.
Plus de 300 nouvelles œuvres ont été écrites pour Teodoro Anzellotti par des compositeurs tels que George
Aperghis, Brice Pauset, Heinz Holliger, Toshio Hosokawa, Mauricio Kagel, Michael Jarrell, Isabel Mundry,
Gerard Pesson, Matthias Pintscher, Wolfgang Rihm, Salvatore Sciarrino, Marco Stroppa, Jörg Widmann et
Hans Zender.
Luciano Berio crée pour lui son Sequenza XIII, que Teodoro Anzellotti interprète pour la première fois à
Rotterdam en 1995 et reprend par la suite lors de festivals majeurs à travers le monde. Depuis 1987, il
enseigne à la Hochschule der Künste Bern et depuis 2002 à la Musikhochschule Freiburg im Breisgau.
Sa discographie comprend un large répertoire allant de Bach et Scarlatti jusqu’à Janácek et Satie en
passant par John Cage et Matthias Pintscher.
DIScographie
Teodoro Anzellotti Satie
Winter and winter – 1998
Teodoro Anzellotti Domenico Scarlatti Vivi felice !
Winter and winter – 2001
Teodoro Anzellotti Leos Janácek
Winter and winter – 2002
Teodoro Anzellotti John Cage
Winter and winter - 2003
Teodoro Anzellotti Matthias Pintscher
Winter and winter - 2004
Teodoro Anzellotti Manuel Hidalgo
Winter and winter - 2005
Teodoro Anzellotti Metropolis Shanghai - Showboat to China
Winter and winter– 2005
Teodoro Anzellotti Chanson discrète
Winter and winter - 2007
Teodoro Anzellotti Storie di altre storie
Winter and winter - 2008
Teodoro Anzellotti The Goldberg Variations
Winter and winter - 2010
rencontres fnac
Tout au long de cette édition, Les Flâneries Musicales vous invitent à assister aux rencontres FNAC à
l’issue de certains concerts : une belle occasion de découvrir les artistes conviés.
jeudi 23 /06 ● Basilique Saint-Remi
Françoise Lasserre, direction
vendredi 24 /06 ● Cirque
Jos van Immerseel, direction
mardi 05 /07 ● Conservatoire
Sonia Wieder-Atherton, violoncelle
mercredi 06 /07 ● Conservatoire
Stéphanie-Marie Degand, violon et Michaël Levinas, piano
vendredi 08 /07 ● Conservatoire
Françoise Rivalland, percussions
CONFÉRENCE
Demeure des Comtes de Champagne
Thibaut IV de Champagne, vie et poétique d’un prince trouvère
Thibaut de Champagne est un personnage fascinant et énigmatique : contrairement à
bien des poètes et trouvères du temps, sa vie de grand feudataire nous vaut de posséder
sur lui de nombreux renseignements historiques. Mais il faut soigneusement éviter
d’aborder l’œuvre d’un trouvère avec une biographie, car la lyrique du Moyen-âge n’a
absolument rien de réaliste, elle est encore moins une confidence à la mode romantique.
Nous avons choisi de parler de la vie du Comte et Roi pour adresser le petit salut qui se doit
à sa Champagne natale, mais ses ancêtres étaient anglo-normands, carinthiens, navarrais...
Fort cultivé, chef d’une croisade, il fit de ses cours champenoises, bléso-chartriennes
ou navarraises, de brillants centres lyriques. Nous retiendrons de sa vie ces quelques
éclairages qui permettent de le découvrir, au sein d’une médiévale Pléiade de trouvères.
Tout trouvère est un poète et un musicien : Christopher Callahan, philologue et musicologue de
renommée internationale, nous le montrera, il parlera aussi du motif de la Dame aux multiples facettes.
Marie-Geneviève Grossel, de l’Université de Valenciennes spécialiste du milieu littéraire
de la Champagne du XIIe et notamment des trouvères, évoquera l’écriture somptueuse
d’un poète courtois et précieux, doté de ce fin sourire que les Champenois connaissent bien.
En effet, l’art du trouvère, fondé sur une poétique des lieux communs, nous est devenu
un peu ésotérique : il s’agit d’un art tout de variations où la liberté naît d’être entourée
d’étroites contraintes. L’artiste est alors un artisan. Et Thibaut fut, parmi les artisans du
verbe et de la musique, l’un des plus remarquables. C’était du moins l’avis de Dante !
Vendredi 24 juin à 16h30 | entrée libre sur réservation
(dans la limite des places disponibles)
Le concert aura lieu à 19h00 à la Demeure des Comtes de Champagne I 10 €
AU PROGRAMME PROCHAINEMENT
jeudi 23 / 06 | 18h30 | L’Atelier
n°15 - 5€
spectacle théâtral et musical
cie la bouche d’ombre
la madone des dancings
●
jeudi 23 / 06 | 20h30 | Basilique Saint-Remi
n°16 - 25€
Johann Sebastian Bach : Matthaüs passion
akadêmia
françoise lasserre / direction
Ce concert sera suivi d’une rencontre FNAC en présence de Françoise Lasserre
●
vendredi 24 / 06 | 16h00 | L’Atelier
n°17 - 5€
spectacle théâtral et musical
Cie La Bouche d’Ombre
la madone des dancings
●
vendredi 24 / 06 | 16h30 | Demeure des Comtes de Champagne
entrée libre (dans la limite des places disponibles)
conférence
Thibaut IV de Champagne, vie et poétique d’un prince trouvère
AU PROGRAMME PROCHAINEMENT
vendredi 24 / 06 | 17h30 | Musée Automobile Reims-Champagne
n°18 - 5€
Guillaume Leroy / accordéon
Yardani Torrès Maiani / violon
●
vendredi 24 / 06 | 19h00 | Demeure des Comtes de Champagne
n°19 - 10€
‌Thibaut de Champagne
The Boston Camerata
Anne Azéma / direction
●
vendredi 24 / 06 | 21h00 | Cirque
n°20 - 25€
Anima Eterna Brugge
Jos van Immerseel / direction
Ce concert sera suivi d’une rencontre FNAC en présence de Jos van Immerseel
« Dessine-moi le carillon » | exposition des dessins d’élèves
Cette année, Les Flâneries ont souhaité mettre
à l’honneur le carillon de l’église Saint-Nicaise,
instrument historique et remarquable situé au cœur de
la cité-jardin du Chemin Vert.
Les écoles élémentaires Gerbault et Pommery ont pris
part au projet avec enthousiasme, soit 120 élèves du
cycle 2 et du cycle 3.
Dessin réalisé par Axelle, CE2 Ecole Pommery
A la suite de nos interventions auprès des élèves
- l’atelier en classe puis l’atelier à l’église SaintNicaise -, il leur a été demandé de dessiner un carillon.
Ces dessins sont exposés à l’église Saint-Nicaise jusqu’à la fin du festival.
Ouverture pour les scolaires sur réservation : merci de contacter Amélie au 03 26 36 78 05.
Ouverture au public les dimanches 19 juin, 26 juin, 3 juillet, 10 juillet et 17 juillet de 15h à 17h.

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