Communiqué de presse, Festival du film de Cannes
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Communiqué de presse, Festival du film de Cannes
LES FILMS SOUTENUS PAR LA COMMISSION EUROPÉENNE DEPUIS 2000 AIDE À LA PRODUCTION Paris selon Moussa Le Romancero LONGS MÉTRAGES Cheik Doukouré (Guinée), 2002 Elsie Haas (Haïti), 2001 Abouna Roues libres Si-Gueriki, la reine-mère Mahamat-Saleh Haroun (Tchad), 2002 Sidiki Bakaba (Côte d’Ivoire), 2001 Idrissou Mora Kpai (Bénin), 2002 Africa Paradis Segoufanga Sorcière, la vie Sylvestre Amoussou (Bénin), en tournage Mambaye Coulibaly (Mali), en préproduction Monique Mbeka Phoba (R.D. Congo), en préproduction Un amour d’enfant Sia, le rêve du python Un train de vies Ben Diogaye Beye (Sénégal), en post-production Dani Kouyaté (Burkina Faso), 2001 Sory Ibrahim Keita et Frédéric Mignard (Mali), 2002 L’Appel des arènes Le Silence de la forêt Zabou, mannequin des sables Abdoulaye Ascofaré (Mali), en préproduction Comboio Da Cañhoca Didier Florent Ouénangaré et Bassek ba Kobhio (Centrafrique), 2003 Orlando Fortunato (Angola), en post-production Siraba, la grande voix TÉLÉFILMS La Colère des dieux Issa Traoré de Brahima (Burkina Faso), 2001 Les Coupeurs de route Idrissa Ouédraogo (Burkina Faso), 2003 Tasuma (le Feu) Henri Duparc (Côte d’Ivoire), en préproduction Dust Kollo Daniel Sanou (Burkina Faso), 2003 Les Voyeurs professionnels Richard Pakleppa (Namibie), en préproduction Voyage à Ouaga Bassek ba Kobhio (Cameroun), en préproduction Echoing Silences Camille Mouyeké (Congo Brazzaville), 2001 Yelema III Manu Kurewa (Zimbabwe), en préproduction The Wooden Camera Mamo Cissé (Mali), en préproduction Fanga Saraka (le Sacrifice du pouvoir) Ntshaveni Wa Luruli (Afrique du Sud), en post-production Adama Drabo (Mali), en préproduction Zulu Love Letter SÉRIES Faro Ramadan Suleman (Afrique du Sud), en tournage Kabongo le griot Good Mourning Max COURTS ET MOYENS MÉTRAGES Sita Teddy Mattera (Afrique du Sud), en préproduction Colas le dictionnaire Missa Hébié (Burkina Faso), 2001 Les Habits neufs du gouverneur David Constantin (Île Maurice), 2003 Taxi brousse Mweze Ngangura (R.D. Congo), en préproduction La Danse des infidèles Heremakono Kollo Daniel Sanou, Pierre Rouamba, Ignace Yechenou et Claude Balogun (Burkina Faso-Bénin), 2003 Abderrahmane Sissako (Mauritanie), 2002 Camille Mouyeké (animation, Congo Brazzaville), en préproduction Un héros Eating Mother Zézé Gamboa (Angola), en post-production Tsitsi Dangarembga (Zimbabwe), en préproduction Le Jardin de papa Gorel ou le mil promis Zeka Laplaine (R.D. Congo), 2003 Sékou Traoré (Burkina Faso), 2001 Kabala L’Héritier Vies de femmes Camille Mauduech, Florence Delphine Badouet, Fatou Kande-Senghor, Ndeye Thiam Daquo et Zara Mahamat Yacoub, coordonné par Hanny Tchelley (documentaire, Côte d’Ivoire), 2002 Assane Kouyaté (Mali), 2002 Jean-Michel Kibushi (animation, R.D. Congo), en tournage Karmen Geï Petite Lumière AIDE À LA DIFFUSION/PROMOTION Barbecue Pejo Joseph Gaye Ramaka (Sénégal), 2001 Alain Gomis (Sénégal), 2003 Jean Odoutan (LM, Bénin), 2000 The Last Respect Safi, la petite mère Chef ! King Ampaw (Ghana), en préproduction Rasò Ganemtoré (Burkina Faso), en préproduction Jean-Marie Teno (doc, Cameroun), 2001 Madame Brouette Le Sifflet Dôlè Moussa Sene Absa (Sénégal), 2002 As Thiam (Sénégal), en tournage Imunga Ivanga (LM, Gabon), 2001 Moolaadé Tiga, au bout du fil Ndeysaan (le Prix du pardon) Rasmane Tiendrebeogo (animation, Burkina Faso), en tournage Mansour Sora Wade (LM, Sénégal), 2001 Ousmane Sembène (Sénégal), en post-production Moi et mon Blanc L’UNION EUROPÉENNE ET LE CINÉMA D’AFRIQUE, DES CARAÏBES ET DU PACIFIQUE : UN PARTENARIAT POSITIF Pierre Sauvalle (animation, Cameroun), en tournage Salif Traoré (Mali), en préproduction Madame Brouette de Moussa Sene Absa Pièces d’identités Le Silence de la forêt de Didier Florent Ouénangaré & Bassek ba Kobhio La Colère des dieux d’Idrissa Ouédraogo Mweze Ngangura (LM, R.D. Congo), 2000 Pierre Yaméogo (Burkina Faso), 2003 Na Cidade Vazia (Dans la ville vide) DOCUMENTAIRES Sia le rêve du python Maria João G. (Angola), en post-production Al’lèèssi, une actrice africaine Dani Kouyaté (LM, Burkina Faso), 2001 Ndeysaan (le Prix du pardon) Rahmatou Keïta (Niger), 2003 Siraba la grande voie Mansour Sora Wade (Sénégal), 2001 Circus Baobab Issa Traoré de Brahima (LM, Burkina Faso), 2001 Nervous Conditions Laurent Chevallier (Guinée), 2001 Tsitsi Dangarembga (Zimbabwe), en préproduction Fela Kuti Nha Fala (Ma voix) John Akomfrah (Ghana), en préproduction Flora Gomes (Guinée Bissau), 2002 In Search of my Grandfather La Nuit de la vérité Fanta Nacro (Burkina Faso), en tournage L’Ombre de Liberty En 1975, les premiers accords de Lomé posent les bases de la coopération entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). L’accent y est mis en particulier sur la coopération culturelle. Au fil des années, celle-ci Tony Strasburg (Afrique du Sud), en préproduction AIDE À LA POST-PRODUCTION ET À LA DIFFUSION/PROMOTION Adanggaman Mahaleo Roger Gnoan Mbala (LM, Côte d’Ivoire), 2001 Raymond Rajaonarivelo (Madagascar), en tournage Lumumba fait via le Fonds européen de développement (FED), demeu- Raoul Peck (LM, Haïti), 2000 Imunga Ivanga (Gabon), en préproduction DES INFOS CLÉ • Budget : depuis 2000, 10 089 800 d’euros ont été octroyés au cinéma et à l’audiovisuel ACP sur le Fonds européen de développement tous programmes confondus • Nombre de projets soutenus : depuis 2000, 76 projets ont été soutenus (dont 46 sur le Programme d’appui au cinéma ACP) • Pays ACP : Afrique du Sud, Angola, Antigua & Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, CapVert, République centrafricaine, Comores, Congo, R.D. Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, République dominicaine, Dominique, Érythrée, Éthiopie, Fidji, CONTACTS UTILES COMMISSION EUROPÉENNE, OFFICE DE COOPÉRATION EUROPEAID AIDCO C/5 - SECTEUR EDUCATION CULTURE 200 rue de la Loi (L 41 10/30) - B-1049 Bruxelles - Belgique tél : +32 2 295 59 81 / fax : +32 2 299 49 47 e-mail : [email protected] ou Secrétariat - email : [email protected] Gabon, Gambie, Ghana, Grenade, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Guyana, Haïti, Jamaïque, Kenya, Kiribati, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice, Mauritanie, Mayotte, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Papouasie Nouvelle-Guinée, Rwanda, Sainte-Lucie, SaintVincent et les Grenadines, Samoa Occidentales, São Tomé & Príncipe, Salomon, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Suriname, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Tonga, Togo, Trinidad & Tobago, Tuvalu, Vanuatu, Zambie, Zimbabwe. est devenue de plus en plus étroite. Cette coopération, qui se Amiens (France) • photos droits réservés. Cheik Ndiaye (Sénégal), en préproduction re sans équivalent dans les autres régions du monde en développement. Le soutien à la production et à la diffusion du cinéma ACP y occupe une place essentielle. Au fil des années, il s’est affiné, renforcé. Aujourd’hui, le bilan de cette aide est plus que positif. Cette année encore, le cinéma ACP est présent à Cannes avec le premier film de République centrafricaine, Le Silence de la forêt, co-réalisé par le centrafricain Didier Florent Ouénangaré et par le camerounais Bassek ba Kobhio, présenté à la Quinzaine des réalisateurs. De plus, pour Ce document n'est pas une publication officielle de la Commission européenne la première fois, l’Office de coopération de l’Union européenne, en charge de l’appui au cinéma ACP, sera représenté dans MISSION D'ASSISTANCE TECHNIQUE – CINÉMAS ACP 112 rue des Palais - B - 1030 Bruxelles - Belgique tél : +32 2 242 00 08 / fax : +32 2 242 40 12 e-mail : [email protected] Site: http://www.filmfestamiens.org/cinemasacp/index.html le pavillon de l’Union européenne au cœur du Marché du Film. LE PROGRAMME D’APPUI : UN ATOUT POUR LE CINÉMA ACP LE CINÉMA, UN DES OUTILS PRIVILÉGIÉS DE LA COOPERATION CULTURELLE La culture est un des rares domaines où les pays ACP peuvent s’affirmer d’une voix forte. C’est pourquoi elle est une composante explicite de la Convention de Lomé, qui l’aborde dans son titre XI. Les enjeux de la culture pour le développement des pays ACP ont justifié que ce secteur prenne peu à peu une place croissante dans la politique de coopération de l’Union européenne. Favoriser le dialogue interculturel entre communautés, la notion de respect et de reconnaissance de l’autre est au cœur de tout processus de démocratisation et d’intégration sociale. De ce fait, il constitue un élément décisif dans le chemin pour la paix. La culture est également au cœur des processus de décentralisation. Elle est l’une des plus évidentes dimensions locales du développement. Parmi les nombreuses industries culturelles soutenues par le Fonds européen de développement (FED), s’il en est une qui tient une place à part du fait de sa visibilité et de son économie, c’est le cinéma. Grâce au développement de la vidéo et du numérique, l’œuvre cinématographique est devenue l’un des biens culturels ACP les plus mobiles et les plus accessibles. Progressivement, le cinéma s’est affirmé comme l’une des vitrines les plus manifestes de la culture ACP. A travers le 7e art, le public européen comme le public ACP découvre la diversité culturelle, le patrimoine, les traditions mais également la modernité des sociétés ACP. C’est pourquoi le soutien à la production et à la diffusion du cinéma occupe une place essentielle au sein de la coopération culturelle entre l’Union européenne et les pays ACP. Les objectifs globaux de cet appui sont notamment : conforter la production cinématographique, encourager la créativité des différentes régions du monde ACP, contribuer à l'émergence de nouveaux talents et au renouvellement des générations de réalisateurs, rééquilibrer géographiquement l'action en direction des cinéastes de pays dont les gouvernements sont moins impliqués dans une politique culturelle, soutenir la promotion et la diffusion du cinéma ACP. 150 FILMS SOUTENUS PAR L’UNION EUROPÉENNE DEPUIS 10 ANS Durant la dernière décennie, l'Union européenne s’est affirmée comme l’un des principaux partenaires financiers du cinéma des pays ACP. Depuis 1992 en effet, près de cent cinquante projets ACP (dont 76 depuis 2000) ont fait l'objet d'un cofinancement européen. Parmi ces films, des œuvres majeures ou représentatives du cinéma ACP ont été sélectionnées (et primées) dans les grands festivals internationaux. Cette année, le festival de Cannes présente à la Quinzaine des réalisateurs le premier film centrafricain, le Silence de la forêt des cinéastes Didier Florent Ouénangaré et Bassek ba Kobhio. Récemment, Nha Fala de Flora Gomes (GuinéeBissau) et Madame Brouette de Moussa Sene Absa (Sénégal) ont été sélectionnés en compétition officielle respectivement à Venise et à Berlin. En février 2003, la 18e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) de Ouagadougou est venue confirmer la reprise de la production cinématographique ACP et la réalité de l’implication de l’Union européenne. Onze films soutenus par la Commission dans le cadre du Fonds européen de développement (FED) y ont été montrés en compétition officielle et trois films ont été sélectionnés dans le Panorama. C’est l’un de ces films, Heremakono, qui s’est vu décerner l’Étalon de Yennenga, le grand prix du Fespaco. Grâce au soutien de l’Europe, aux côtés de réalisateurs confirmés, de jeunes cinéastes ACP ont réalisé, ou sont sur le point de le faire, leur premier long métrage : Didier Florent Ouénangaré (Centrafrique), Kollo Daniel Sanou (Burkina Faso), Fanta Nacro (Burkina Faso), Manu Kurewa (Zimbabwe), Mahamat-Saleh Haroun (Tchad), Assane Kouyaté (Mali), Salif Traoré (Mali), Maria João G. (Angola), Zézé Gamboa (Angola)... Et parmi les cinéastes aidés, les réalisatrices (Tsitsi Dangarembga, Hanny Tchelley, Monique Phoba, Tony Strasburg) ont également accentué leur présence au cœur de cette industrie. Plus de films, plus de cinéastes mais aussi plus de genres cinématographiques. Le soutien du Fonds européen de développement au cinéma et à l’audiovisuel ACP s’est également diversifié. Les téléfilms, les séries, les documentaires de création, les films d’animation et les courts métrages de fiction sont plus nombreux. Ce « remodelage » de l’industrie cinématographique ACP est en partie dû à l’Union européenne. En effet, au fil des années, son soutien au cinéma ACP s’est renforcé, permettant ainsi à de jeunes talents de faire leurs premières armes et à des genres autres que le long métrage de fiction d’être pris en compte. Ce soutien s’est notamment renforcé par la mise en place de nouveaux mécanismes d’aide. Jusqu'en 2000, le soutien de la Commission s’effectuait exclusivement sur les Programmes indicatifs (nationaux et régionaux) et les fonds tous ACP des pays signataires de la Convention de Lomé ayant inscrit la culture parmi leurs domaines d'intervention. En 2000, en vue d’apporter au cinéma ACP un soutien plus global et plus régulier, la Commission européenne a lancé un Programme d'appui au cinéma ACP sur fonds tous ACP. Lancé en septembre 2000, pour une période de trois ans, le Programme d’appui de la Commission européenne dispose d’une enveloppe globale de 6 millions d’euros. Il fonctionne par appels à propositions. Le Programme d’appui garantit la transparence, la neutralité et le professionnalisme des choix opérés mais également un meilleur suivi des productions aidées. Sa gestion est assurée par une Mission d’assistance technique constituée d’experts extérieurs. Le comité de sélection qui statue sur les projets est composé de fonctionnaires européens, assistés de quatre personnalités du monde du cinéma (dont au moins deux professionnels de pays ACP) désignées par la Commission européenne. Trois appels ont déjà été clôturés et le quatrième appel sera publié sur le site de la Commission européenne en mai 20031. La mise en place de ce programme a permis de rééquilibrer géographiquement et linguistiquement l'action de l’Union européenne en faveur du cinéma ACP. Des œuvres de cinéastes originaires de pays sans réelle industrie cinématographique (Île Maurice, Mauritanie, Madagascar, Angola) ont ainsi pu voir le jour. De même, un plus grand nombre de films anglophones (Afrique du Sud, Namibie, Ghana, Zimbabwe) et lusophones (Guinée-Bissau, Angola) ont été réalisés avec le soutien européen. Depuis la création du Programme d’appui, plus de 200 projets ont été présentés. 46 d’entre eux ont été soutenus (38 ont reçu une aide à la production, pour un montant total de 4 270 000 euros et 8 ont bénéficié d’un soutien à la promotion/diffu- Na Cidade Vazia de Maria João G. sion, pour un montant de 410 000 euros). La Commission européenne a lancé une évaluation du Programme d’appui qui lui permettra de préparer au mieux la publication du second Programme d’appui au cinéma ACP. Celui-ci devrait couvrir la période 2004-2006. AIDE À LA PRODUCTION Le programme apporte en priorité une aide à la production de films de fiction et d’animation (longs/moyens/courts métrages) et de films documentaires de long métrage (d’une durée minimum de 52 minutes et à l’exclusion des reportages et magazines de télévision, des films d’entreprise ou institutionnels). Les films doivent être tournés en format 35 mm, Super 16 ou numérique. Leur format définitif est obligatoirement sur support 35 mm à l’exception des films documentaires dont le support final est sur 35 mm ou sur Beta. Le programme soutient aussi la production de téléfilms, de séries de fiction ou d’animation et de films d’animation à destination des chaînes de télévision ACP. Leur format définitif est obligatoirement sur support Beta. Seules les séries comprenant un minimum de six épisodes peuvent être prises en compte par le programme d’appui. Néanmoins, des mini-séries (d’au minimum 3 épisodes) peuvent être prises en compte si la durée de chaque épisode est supérieure à 40 minutes. Pour pouvoir prétendre à une aide à la production, les projets doivent impérativement être réalisés par des cinéastes ressortissants d’un pays ACP. Les sociétés de production, quant à elles, peuvent être basées en Europe ou dans un pays ACP (à The Wooden Camera de Ntshaveni Wa Luruli Kabongo le griot de Pierre Sauvalle l’exception de l’Afrique du Sud qui jouit d’un statut particulier). Dans le cas des projets télé, la société de production doit impérativement être basée dans un pays ACP. AIDE À LA DIFFUSION/PROMOTION Parallèlement, le programme soutient la diffusion et la promotion de ces films en mettant en œuvre des actions de promotion au cours de festivals et de manifestations culturelles en pays ACP. Ainsi en 2003, la Commission mène à Cannes une action de promotion du cinéma ACP en organisant notamment au marché du Film des projections de films soutenus. Elle soutient également l’organisation par la Coordination européenne des Festivals d’une rencontre sur la diffusion des cinémas ACPUE2. Mais surtout, la Commission va mettre en place, en collaboration avec les partenaires habituels du cinéma du sud, un mécanisme d’aide aux exploitants et distributeurs ACP. Ce soutien, plus global et structurant, remplacera les aides spécifiques à la diffusion de certaines œuvres, la concrétisation de cette diffusion s’étant avérée souvent délicate pour les cinéastes. MONTANT DES AIDES : Production de longs métrages de fiction ou d’animation : 100 000 à 400 000 euros Production de courts métrages et de moyens métrages de fiction ou d’animation, production de films documentaires de long métrage : 30 000 à 150 000 euros Production de téléfilms, de séries de fiction ou d’animation, de films d’animation pour la télévision : 30 000 à 80 000 euros Mahaleo de Raymond Rajaonarivelo et aussi… Colas, le dictionnaire de David Constantin Un Héros de Zézé Gamboa Petite Lumière d'Alain Gomis L'Héritier de Jean-Michel Kibushi Zulu Love Letter de Ramadan Suleman LES FILMS ACP À CANNES Dans le cadre de son action de promotion et de diffusion des films ACP, la Commission européenne organise pour la première fois des projections dans le cadre du Marché du film de Cannes. Le Festival du film et son marché constituent des vitrines sans équivalent pour ce cinéma. C’est pourquoi deux projections quotidiennes auront lieu au cinéma Les Arcades du 15 au 23 mai. Les films projetés sont les sui- vants : la Colère des dieux d’Idrissa Ouédraogo (Burkina Faso, 2003), Tasuma de Kollo Daniel Sanou (Burkina Faso, 2003), Madame Brouette de Moussa Sene Absa (Sénégal, 2002), Nha Fala de Flora Gomes (Guinée-Bissau, 2002), Colas le dictionnaire de David Constantin (Maurice, 2003), Petite Lumière d’Alain Gomis (Sénégal, 2003), Si Gueriki d’Idrissou Mora Kpai (Bénin, 2002), Paris selon Moussa de Cheik Doukouré (Guinée, 2002), le Silence de la forêt de Didier Ouénangaré et Bassek ba Kobhio (Centrafrique, 2003), Moi et mon Blanc de Pierre Yaméogo (Burkina Faso, 2003). Ces projections sont organisées en partenariat avec le ministère français des Affaires étrangères, le CNC, l’Agence intergouvernementale de la francophonie, TV5 et CFI. La Commission soutient également le cinéma via un Programme d’appui à la politique culturelle du Mali. Ce programme, lancé en 2000, a permis d’apporter un appui à la production de 5 projets dont 3 longs métrages de fiction. Il s’achève en décembre 2003 et pourrait être reconduit sur le Programme indicatif national du Mali pour une période de trois ans. La Commission participe aussi à un programme de formation des techniciens audiovisuels dont l’exécution a été confiée au Cirtef (Conseil international des radios-télévisions d’expression française) et à des mécanismes déjà existants d’aide à la réécriture de scénarios (Fonds d’Aide au Développement du Scénario du Festival international du Film d’Amiens). Dans un futur proche, l’accent devrait encore davantage être mis sur la formation et sur l’aide à l’écriture, notamment dans le cadre du Programme d’appui au cinéma ACP. En outre, en ce qui concerne la dif- fusion des films ACP, la Commission soutient des manifestations cinématographiques dans les pays ACP (le Fespaco à Ouagadougou, le Festival du court métrage d’Abidjan), et en Europe (le Festival du film africain de Milan). Par ailleurs, des initiatives spécifiques sont également soutenues, telles le Cinéma numérique ambulant (CNA), qui diffuse en zone rurale sur support DVD des films au Bénin et au Togo et prochainement au Niger et au Mali. LA MISSION D’ASSISTANCE TECHNIQUE - CINÉMAS ACP Les Journées cinématographiques d’Amiens, qui ont une longue expérience dans le domaine du cinéma ACP, ont été retenues après appel d’offres par la Commission européenne pour créer un bureau d’experts à Bruxelles, chargé de l’assister dans sa politique de soutien au cinéma ACP. En 1 2 place depuis le 20 janvier 2000, la Mission d'assistance technique - cinémas ACP a pour tâches principales de fournir une expertise pointue sur la faisabilité financière et technique des dossiers présentés et sur leur qualité artistique (avec la collaboration de lecteurs extérieurs) et d'élaborer les contrats de subvention entre la Commission européenne et les producteurs concernés. Elle assure également le suivi de l'ensemble des dossiers de financement. Elle a en outre une mission de conseil auprès de la Commission pour tout ce qui concerne l’aide aux cinématographies ACP. L’appel à propositions sera disponible sur le site de la Commission : http://europa.eu.int/comm/europeaid/tender/index_fr.htm (aller dans Appels à propositions, FED/BUDGET, grants, open, all) Bruxelles, juin 2003.