TDR_etude_role_investissement_etranger_ADAGE
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Projet 12 PR1-0507 ADAGE-RTT « Amélioration de la Décentralisation et Appui à la Gouvernance Environnementale dans le milieu rural de la Région TangerTanger Tétouan » ETUDE SUR L'INVESTISSEMENT ETRANGER ET LA GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE LOCALE DANS LA REGION TANGER TETOUAN, TETOUAN, MAROC TERMES de REFERENCE avec l'appui financier de: 1 I- CADRE GENERAL INVESTISSEMENTS ETRA ETRANGERS DIRECTS Les investissements public et privé sont nécessaires pour réduire la pauvreté et améliorer la vie des personnes les plus vulnérables. Si ils sont gérés de manière adéquate, ils peuvent promouvoir des emplois de qualité qui stabilisent les revenus des ménages et améliorent les infrastructures locales. Les investissements sont une bonne opportunité s'ils promeuvent une activité productive adéquate à chaque milieu, où la connaissance locale se combine avec les nouvelles techniques pour mener des activités qui respectent les spécificités des écosystèmes de chaque région et qui permettent l'entretien et la régénération et développement de ses ressources naturelles et socio-culturelles. Par contre, la subsistance et la mise en valeur des activités productives locales peuvent se voir affectées par les agissements des entreprises et des pouvoirs publics si ceux-ci ne réalisent pas leurs investissements de manière responsable. Ces impacts peuvent avoir des conséquences sur le droit à l'alimentation, le droit à l'eau et assainissement, le droit à un emploi digne. CONTEXTE DE LA REGION TANGER TETOUANTETOUAN - Al H OUC EIM A La Région de Tanger-Tétouan-Al Houceima (RTTH) se situe au nord du Maroc, à 14km du continent européen à proximité de Tanger. Elle a pour frontières administratives et naturelles au nord Gibraltar et la Mer Méditerranée, à l’ouest l’Océan Atlantique, au sud-ouest la Région Rabat-Salé-Kenitra au sud-est la Région Fès-Meknès et à l’est la région de l’Oriental. La RTTH jouit d’une double façade maritime. Sur la base du dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2014), la région de Tanger-Tétouan-Al Houceima abrite une population de 3 556 729 habitants, représentant ainsi 10.51% de la population totale du Maroc. La RTTH est composée de deux Préfectures et de Six Provinces , à savoir : - La Province d’Al Houceima formée de 05 communes urbaines et de 31 communes rurales. Sa population urbaine s’élève à 127 543 habitants, et sa population rurale s’élève à 272 111 habitants (68.09 %) ; - La Province de Chefchaouen, formée d’une seule commune urbaine et de 27 communes rurales. Sa population s’élève à 457432 habitants, dont 414 646 en milieu rural (90.65%) ; - La Province de Fahs Anjra, formée de 7 communes rurales. Sa population s’élève à 76447 habitants, tous en milieu rural ; - La Province de Larache, formée de 2 communes urbaines et de 17 communes rurales. Sa population s’élève à 496 687 habitants, dont 245 062 en milieu rural (49.34%) ; - La Province d’Ouezzane formée d'une commune urbaine et de 16 communes rurales. Sa population s’élève à 300 637 habitants, dont 241 031 en milieu rural (80.1 %) ; - La Province de Tétouan, formée de 2 communes urbaines (Oued Laou et Tétouan) [Martil étant affectée à la préfecture M’diq-Fnide] et de 20 communes rurales. Sa population s’élève à 550 374 habitants, dont 159 922 en milieu rural (29.09%) ; - La Préfecture de Tanger-Assilah : formée de de 2 communes urbaines et 04 arrondissements et de 9 communes rurales. Sa population s’élève à 1 065 601 habitants, dont 62901 en milieu rural ( 5.90 %) ; - La Préfecture de M’diq-Fnideq, formée de 3 communes urbaines (M’diq, Fnideq et Martil) et de 2 communes rurales (Alliyenne et Belyounech). Sa population s’élève à 209897 habitants (RGPH 2014), dont 11879 en milieu rural (5.66%). 2 La Région est la cinquième région du Maroc de par sa population, essentiellement composée de jeunes (33% ont moins de 15 ans). La Région Tanger Tétouan-Al Houceima est une région attractive économiquement parlant, de par, entre autres, la mise en place récente d’infrastructures et de projets structurants de grande envergure tels que le Port Tanger Med dans la Province de Fahs Anjra, les réseaux routiers (rocade méditerranéenne, autoroutes, réhabilitation de routes nationales et ouverture de pistes en milieu rural), le projet TGV reliant Tanger à Casablanca, le projet Tanger-Métropole qui prévoit de nombreux aménagements urbains pour la ville de Tanger, les zones logistiques et industrielles (zones franches de Tanger par exemple) et le développement de l'infrastructure touristique essentiellement sur la côte méditerranéenne et atlantique, le Plan de développement urbain Intégré de Tétouan, etc… Tout ce développement économique s'accompagne d'une politique fiscale et commerciale favorable à l'investissement étranger (http://www.investangier.com/?menuid=34 régime fiscal des investissements étrangers sur le site du centre régional d'investissement). Au niveau commercial, de multiples accords et conventions de libre échange ont été conclus par le royaume, aussi bien sur le plan multilatéral que bilatéral. Dans ce domaine, le gouvernement marocain poursuit une politique proactive afin d’encourager le libre-échange et les investissements. Il a ainsi conclu des accords avec 55 pays dans le monde en Europe, Moyen-Orient, Afrique et avec les Etats-Unis (http://www.investangier.com/?menuid=36). Toutefois, cette croissance économique sans précédent bénéficie surtout aux villes côtières de la région tandis que le milieu rural base ses revenus sur l'agriculture qui dépend fortement des aléas climatiques. Les populations rurales de la Région se caractérisent par un faible niveau éducatif (en particulier les femmes qui sont en majorité analphabètes), un accès faible aux infrastructures de base, une économie locale basée presque exclusivement sur les activités agricoles à petite échelle et l’exploitation des ressources naturelles, ce qui les rend davantage vulnérables aux dégradations environnementales. Le taux d'analphabétisme au niveau régional est de 76,4% chez la femme rurale et de 44,8% chez l'homme rural. En milieu urbain, ce pourcentage est de l'ordre de 39,4% chez la femme et de 18,6% chez l'homme. Le taux d'activité, quant à lui est, de 12,6% chez la femme rurale et de 82,4 % pour l'homme. En milieu urbain, il atteint 14,8% chez la femme et 73,8% chez l'homme1. L’organisation des communautés rurales est structurée sur la base d’un système patriarcal dans lequel ce sont principalement les hommes et les personnes âgées qui prennent les décisions communautaires. Ces communautés vivent dans des zones soumises à divers facteurs de dégradation environnementale : déforestation, incendies, érosion, carrières, prolifération de déchets solides, pollution des sols et fleuves en raison des pratiques agricoles non durables… Les femmes rurales s’occupent principalement des tâches domestiques ainsi qu’une partie des activités économiques, raison pour laquelle elles sont également les principales affectées par les dégradations environnementales. Problématiques environnementales: environnementales En matière environnementale, la RTTH subit les impacts du changement climatique avec une accentuation des périodes de sécheresse qui oblige à une adaptation du secteur (modernisation des systèmes d'irrigation, construction de barrages…) et avec une instabilité des précipitations pouvant être très violentes et causer des inondations. 1 rural. À ramener au RGPH 2014, qui ne prend pas en compte l'activité agricole des femmes en milieu 3 La région se caractérise par une richesse au niveau de son patrimoine naturel et culturel. Une vingtaine de SIBE (sites d'intérêt biologique et écologique) ont été recensés dans la région dans le Plan Directeur des Aires Protégées, dont 3 parcs (le Parc National de Talassemtane, le Parc Naturel de Bouhachem et le Parc national d’Al Houceima), et la partie marocaine de la Réserve de Biosphère intercontinentale de la méditerranée se situe dans sa totalité dans la RTTH. Cependant, cette richesse est menacée du fait de la faible prise en compte de l'aspect environnemental dans les décisions et orientations de développement ou du manque de moyens et capacités des collectivités locales à s'adapter aux nouveaux défis du développement durable. La problématique environnementale dans la RTTH est multiple et diffère d’une province à l’autre et cela en fonction des différentes pressions exercées et la sensibilité des milieux. Parmi les principales sources de dégradation identifiées, on distingue : - Les rejets directs des eaux usées urbaines dans les milieux naturels et particulièrement dans les eaux de mer de l’Atlantique pour la ville de Larache et dans la méditerranée pour les trois villes de Tanger, Tétouan et Al Houceima ainsi que les rejets directs dans les oueds provoquant la pollution des eaux superficielles constatées au niveau des oueds Martil, Smir et oued Laou, etc. ; - La surexploitation des ressources en eaux souterraines, principalement la nappe phréatique « Rmel » suite aux prélèvements des eaux par pompage intensif ; - L’utilisation massive des nitrates et des pesticides aux niveaux des périmètres irrigués (notamment Loukkos); - La présence des décharges non contrôlées affectant le cadre de vie des populations et les conditions d’hygiène et de santé ; - La situation urbanistique galopante mettant en danger les forêts péri-urbaines comme c’est le cas de la ville de Tanger qui menace les forêts de Jbel Lekbir (perdicaris) et le Cap Spartel classées SIBE ; - Présence d’une population rurale enclavée et qui exploite les ressources forestières pour satisfaire des besoins vitaux qui sont multiples : bois de feu, bois de construction, alimentation du bétail; - Déboisement et défrichement anarchique des forêts pour l'installation de culture de cannabis qui constituent un risque sur la biodiversité ; - Les menaces causées par les activités de surfaces (urbanisation, carrières, aménagements touristique, Industrie) notamment sur les SIBEs et les milieux biologiques et écologiques sensibles que compte la région. - La pollution de l’air qui a une répercussion aussi bien sur la santé de la population que sur le changement climatique. La région de Tanger Tétouan-Al Houceima connaît aussi d’autres types de menaces liées aux risques naturels tel que: • Risque des inondations : la forte irrégularité des régimes hydrologiques, la prédominance du relief montagneux et la nature des terrains de couverture souvent imperméables contribuent majoritairement au phénomène des inondations qui peuvent causer des dommages importants pour les infrastructures publiques, les biens de population, l’agriculture et des pertes humaines parfois. • Les feux de forêt • De même, la RTTH enregistre les taux les plus importants d’érosion au Maroc. Le bassin versant de Martil (107 km² de superficie) perd chaque année pas moins de 2500 T/km² de ses sols à cause de l’érosion hydrique alors que le bassin de Moulouya (49 920 km²) en perd près de 240 T/km². Problématiques liées à la gouvernance locale: En matière de gouvernance locale, selon le diagnostic de la gouvernance locale intégrant l'approche environnementale qu’a accompagné ADELMA précédemment (2014-2015) au sein des communes de la région TT on constate que: 4 - Les Communes ne disposent pas d’une vision claire par rapport aux enjeux du développement durable Les capacités professionnelles de la commune ne sont pas assez développées pour mener un travail de planification selon l’approche de développement durable Le thème de l’environnement ne fait pas l’objet d’un débat systématique basé sur une appréhension claire de son cadre conceptuel Les services communaux ne disposent pas suffisamment de compétences professionnelles et de moyens pour répondre aux enjeux de l’environnement de manière professionnelle. Malgré les quelques actions ponctuelles menées par les Communes à ce sujet, l’intervention de la Commune n’est pas encadrée par de véritables plan d’action L’implication des associations dans ce domaine ne s’accompagne pas d’encadrement et renforcement des capacités de leurs cadres L’apport des associations ne fait pas l’objet de valorisation et de promotion… D'une manière générale, on observe un niveau très réduit de participation de la société civile dans la gestion locale, notamment en ce qui est de la conception et la réalisation de projets de développement territorial de la commune rurale. Non seulement la situation de dégradation environnementale ne permet pas aux habitants de la Région Tanger-Tetouan (selon les travaux d’ADELMA) de vivre dans un environnement sain, mais le droit à la participation citoyenne et démocratique dans la gestion des ressources naturelles et la définition des politiques locales et régionales de protection de l’environnement et de promotion du développement durable n’est pas garanti. En effet, dans les zones rurales, la population, en grande partie analphabète (dont une majorité de femmes) n’a pas autant accès à l’information environnementale que la population urbaine. Les habitants ne connaissent pas suffisamment leurs droits et la faible organisation de la population civile ainsi que la faible représentation des femmes rendent plus difficile encore leur participation à la vie publique. Au niveau de la participation citoyenne, les problèmes suivants empêchent ou limitent la bonne gouvernance locale : 1. La faiblesse de l’interaction entre les Communes et la société civile, 2. L’absence d’espaces et de normes pour la participation citoyenne, 3. La faiblesse de la culture ou de la conscience civique des citoyens. 4. L’iniquité en matière de distribution de ressources ou de prises de décision notamment pour des raisons de genre. Toutefois, les récents évènements au Maroc, avec les mouvements sociaux et les réformes proposées par le Roi (nouvelle constitution (2011)) et le Gouvernement (projet de loi régionalisation avancée, mise en place d'une commission sur la société civile…) génèrent un climat social et un cadre institutionnel favorable à la promotion de cette participation. Ajouter à cela, la phase d’opérationnalisation de la Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable qui s'est traduite par la promulgation d’une loi cadre qui englobe toutes les lois actuellement existantes et qui convergent toutes vers une meilleure protection de l’Environnement National et Régional. Cadre réglementaire de la protection de l'environnement et du développement durable On peut citer les lois : • La Loi n°11-03 relative à la protection et à la mise en valeur de l’environnement2, 2 Cette loi a pour objet de fixer les règles de base et les principes généraux de la politique nationale dans le domaine de la protection et de la mise en valeur de l'environnement. Ces règles visent la protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie de la population. Les principes généraux de cette loi sont constitués de : • La prise en considération de la protection et de la mise en valeur de l’environnement dans toute politique de développement socio-économique, 5 • La Loi n°10-95 sur l’eau, • La Loi n°12-03 relative aux études d’impact sur l’environnement, • La Loi n°13-03 relative à la lutte contre la pollution de l’air, • La Loi n°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination. et autre lois concernant les sacs en plastics, les aires protégée ; le littoral (phase finale) ; etc. Toutefois, ces lois peinent à être connues de toutes et tous, et à être appliquées, parfois faute de décret d'application ou par manques de moyens d'information et de contrôle. La Stratégie nationale pour la protection de l’environnement et du développement durable a été adoptée en 1995, avant d’être suivie en 2002 d’un Plan d’action national pour l’environnement (PANE). Même si ces étapes ont représenté un pas important en direction de la durabilité environnementale, nombre des objectifs fixés par ces stratégies restent encore à réaliser. En 2003, l’adoption d’une loi relative aux études d’impact sur l’environnement (EIE) a posé un jalon important pour l’intégration des aspects environnementaux aux processus de planification. - La Charte Nationale pour le développement durable comme cadre unifié en faveur d’un développement territorial intégré et durable et comme outil de mise en œuvre d’une approche concertée et participative. La 1ère version de ce texte a été soumise à une large consultation nationale entre janvier et avril 2010. En janvier 2011, le plan d’action global, associé à des objectifs concrets et précis dans tous les domaines d’activité, issu de la Charte a été adopté lors de la 7e session du Conseil national pour l’environnement. La loi cadre est publiée dans le bulletin officiel (voir fichier en jointure) Le plan d’action de cette Charte Nationale prévoit la mise en œuvre d’un Système intégré de protection durable de l’environnement, outil de gestion opérationnelle associé à trois grands objectifs sur les court, moyen et long termes : - Le lancement de programmes sectoriels visant à atténuer la dégradation de l’environnement (2008-2015): o Programme national de gestion des déchets ménagers o Programme national d'assainissement liquide o Programme national sur la qualité de l'air, o Programme nationale de reboisement, protection de la biodiversité et aires protégées (en Partenariat avec le Haut-Commissariat des Eaux et Forêts de la Lutte contre la diversification) o Dépollution industrielle o Lutte contres les sacs en plastique o Programme nationale des écoles rurales et coraniques (avec le Ministère de l'Education Nationale): pour la mise à niveau des infrastructures d'eau potable et assainissement dans ces écoles et la promotion de l'éducation à l'environnement o Plan National de lutte contre le changement climatique - L’application d’une Stratégie nationale pour l’environnement (SNE, 2011-2020), qui prévoit l’introduction d’évaluations environnementales stratégiques (EES), - La mise en œuvre d’une Stratégie nationale de développement durable (2011-2030) visant à orienter conjointement les stratégies économiques, sociales et • La déclaration que la protection de l’environnement est d’utilité publique et constitue une responsabilité collective, • L’instauration d’un équilibre entre les exigences du développement socio-économique et celles de la protection de l’environnement, • La mise en application du principe pollueur-payeur. 6 environnementales du pays vers un développement durable. Les EES représentent une méthodologie prometteuse pour concrétiser les objectifs de la Charte. Elles encouragent la planification en intégrant systématiquement les dimensions environnementale et sociale aux politiques, plans et programmes en amont du processus décisionnel. Les EES sont des instruments obligatoires dans de nombreux pays industrialisés et suscitent aujourd’hui un intérêt accru parmi les pays en développement et en voie d’industrialisation. En juillet 2002, le secrétariat d’État marocain chargé de l’Eau et de l’Environnement et la coopération allemande au développement (GIZ, anciennement GTZ) ont lancé ensemble le Programme de Gestion et de Protection de l’Environnement (PGPE). L’objectif de l’une de ses composantes est d’élaborer et d’appliquer un cadre réglementaire efficace et global pour la protection de l’environnement d’ici 2013. La réalisation d’EES pilotes au niveau national dans des secteurs politiques clés a été choisie comme l’un des indicateurs des deuxièmes (20062009) et troisième (2010-2013) phases. Quelques exemples d’EES pilotes : - Le Programme National de Gestion des Déchets Ménagers (PNDM) - la Stratégie du tourisme - le Plan Maroc Vert pour le secteur agricole Ces EES pilotes réalisées ne représentent qu’une première étape vers une intégration systématique de la dimension environnementale aux processus de planification et de législation. Pour tout cela, il apparait primordial que les organisations de la société civile de la Région Tanger Tétouan-Al Houceima (et en particulier celles visant le développement durable, la protection de l'environnement, et la protection des droits humains et/ou des femmes) puissent jouer pleinement leur rôle pour défendre la préservation et la valorisation de leur patrimoine naturel et culturel et veiller au respect des législations locales et à la protection du droit à un environnement sain, au développement durable et à des conditions de vie digne pour la population locale. Rôle des acteurs locaux dans le développement local: attributions légales - Les collectivités locales : le Conseil Régional Tanger-Tétouan-Al Houceima (prochain mandat), les 8 conseils provinciaux ou préfectoraux de la région et les conseils des communes urbaines et rurales de ces provinces Ces collectivités locales ont toutes la responsabilité d’élaborer des plans de développement durable (par exemple les PCD: Plan communal de Développement pour les communes) correspondant à leur territoire et de garantir un environnement sain à leur population respective. Plus particulièrement, et selon la charte communale, les conseils communaux décident de la création et de la gestion des services publics (assainissement liquide, gestion des déchets, énergie, transport..) et doivent veiller à la préservation de l'hygiène, de la salubrité et de la protection de l'environnement. A cet effet, ils délibèrent sur la politique communale en matière de: - protection du littoral, des plages, des rives, des fleuves, des forêts et des sites naturels - préservation de la qualité de l'eau (potable et de baignade notamment) - évacuation et traitement des eaux usées et pluviales - lutte contre les vecteurs des maladies transmissibles - lutte contre toutes les formes de pollution et de dégradation de l'environnement et de l'équilibre naturel. De plus, selon Dahir n° 1-02-297 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 78-00 portant charte communale, il est stipulé que dans les limites du ressort territorial 7 de la commune, l'Etat peut transférer les compétences au conseil communal dans plusieurs domaines de la santé, éducation, formation, gestion des ressources naturelles et notamment les suivants : - réalisation des programmes de reboisement, valorisation et entretien des parcs naturels situés dans le ressort territorial de la commune ; réalisation et entretien des ouvrages et des équipements de petite et moyenne hydraulique ; protection et réhabilitation des monuments historiques, du patrimoine culturel et préservation des sites naturels ; réalisation et entretien des centres d'apprentissage et de formation professionnelle ; formation des personnels et des élus communaux ; infrastructures et équipements d'intérêt communal. Tout transfert de compétences est accompagné obligatoirement par un transfert des ressources nécessaires à leur exercice. Concernant la participation citoyenne, l'Article 139 de la nouvelle constitution de 2011 demande que des mécanismes participatifs de dialogue et de concertation soient mis en place par les Conseils des régions et les Conseils des autres collectivités territoriales pour favoriser l’implication des citoyennes et des citoyens, et des associations dans l’élaboration et le suivi des programmes de développement. De plus, les citoyennes et les citoyens et les associations peuvent exercer le droit de pétition en vue de demander l’inscription à l’ordre du jour du Conseil, d’une question relevant de sa compétence. Malgré les textes de loi, les communes rurales ne mettent que très peu de services publics en place et en général seulement dans le cadre d'un programme national de l'Etat (PAGER, PERG…) car ils n'ont pas souvent les moyens humains, matériels et financiers pour répondre à leurs obligations de manière autonome. Dans le cadre des études d'impact environnementales (EIE), les communes concernées par les projets soumis à ces études sont invitées par le président du comité à titre délibératif à participer aux travaux des comités nationaux ou régionaux (d'après le décret n 2-04-563 du 04 novembre 2008). Cependant, d'après les expériences et avis recueillis auprès des communes rurales bénéficiaires du projet ADAGE (voir description du projet Ci-dessous), plusieurs contraintes empêchent les représentants des communes de jouer pleinement leur rôle dans ces commissions et de défendre les intérêts et droits de la population de leur territoire: - les représentants des communes sont peu préparés pour analyser les rapports des EIE - les autres acteurs participant à ces comités exercent une influence beaucoup plus importante et la commune se sent souvent trop minoritaire pour exprimer son avis. (Les décisions sont prises par consensus ou à la majorité) - il y a un manque de communication interne au niveau de la commune entre cadres et élues pour préparer ces réunions - il y a un manque de communication et concertation externe avec la société civile pour recueillir son avis - Le Ministère Délégué de l’Environnement: l’OREDD Tanger-Tétouan (Observatoire Régional de l’Environnement et du Développement Durable), Il a pour mission d’aider les acteurs locaux dans les processus de décision relatifs aux questions environnementales, à travers l’élaboration d’outils et de systèmes d’information régional sur l’environnement. o 8 L'OREDD TT est une Institution créée en 2010 dans le cadre de la Convention entre le Département de l'Environnement et le Conseil Régional. Comme ressource humaine, à l'heure actuelle, il ne possède que deux personnes, son Directeur, détaché de la fonction publique et un administrateur. Au niveau de son fonctionnement il est subventionné par la RTT et son siège a été équipé par le Ministère. Malgré la jeunesse de cette institution et son peu de ressources humaines, ses missions, son rôle de référent en matière environnementale, son mode de gouvernance (Assemblée générale, Conseil d'évaluation et orientation, Réseau d’acteurs et Comités Thématiques), son réseau de partenaires en font un acteur incontournable. o Le service Régional de l'Environnement: Il est chargé de la mise en œuvre et suivi de la politique et des programmes du Ministère au niveau régional. Il assure le secrétariat du comité régional des EIE: enregistrement des EIE soumises au comité, préparation des travaux du comité, rédaction des procès verbaux des réunions. - Les services déconcentrés de l'Etat; Il s'agit des Représentations (Directions; Délégations; Offices; Agences) régionales et/ou provinciales des Ministères de l'Agriculture et des pêches maritimes; de l'Equipement; de l'Education Nationale; de la Santé; de l'Habitat, Urbanisme et Aménagement du Territoire; du Tourisme; du Haut Commissariat des Eaux et Forêts et de la Lutte contre la Désertification; du Secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement; ONEP; ONE.. Ces administrations sont responsables de la mise en œuvre au niveau local des politiques publiques relevant de leurs compétences. Ils sont membres du réseau de partenaires de l'OREDD TT pour la collecte et l'échange d'information et collaborateurs des collectivités locales dans la mise en œuvre des plans de développement territoriaux. Ils sont des membres permanents du comité régional des EIE. - Les représentants de l'autorité locale au niveau régional et provincial Il s'agit des Wilayas et Provinces (administrations relevant du Ministère de l'Intérieur) dont les responsables sont nommés. Jusqu'à présent ces administrations exerçaient une tutelle sur les collectivités locales qui malgré leurs délibérations devaient obtenir la validation de l'autorité locale pour pouvoir mettre en œuvre leurs décisions. Les nouvelles lois en cours d'élaboration concernant la régionalisation avancée devraient remplacer le rôle de tutelle par un rôle d'accompagnement. Le Wali préside le comité régional des EIE, en cas de partage des voix la sienne est prépondérante. II- PRESENTATION DU PROJET Cette étude s'inscrit dans le cadre du projet ADAGE "Appui à la Décentralisation et Amélioration de la Gouvernance Environnementale en milieu rural de la Région Tanger Tétouan", soutenu financièrement par l'AECID (Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement), et mené par les partenaires Alianza por la Solidaridad (APS), Association de Développement Local Méditerranéen (ADELMA) et l'Observatoire Régional de l'Environnement et du Développement Durable de Tanger Tétouan (OREDD-TT). Ce projet intervient à l'échelle de la région Tanger Tétouan pour améliorer la gouvernance locale en matière d'environnement et contribuer au processus de décentralisation et régionalisation avancée. Ces trois partenaires œuvrent ensemble à améliorer les critères de bonne gouvernance suivants : 9 Participation citoyenne dans des projet des de développement durable Accès à l’information et la réddition des comptes sur l'état de l'environnement Cohérence entre politique et pratique Bonne gouvernance environnementale Responsabilisation de tous les acteurs concernés dans la mise en place de tels projets Efficacité dans la mise en place de ces projets Pour atteindre cet objectif, d'une part, un travail de renforcement institutionnel est entrepris au niveau de l'OREDD-TT en tant qu'entité chargée de gérer et diffuser l'information environnementale au niveau régional. D'autre part, ADELMA et ApS interviennent dans le renforcement de capacités des acteurs locaux au niveau de 33 communes (dont 30 rurales) regroupé en 7 territoires qui représentent la diversité de la réalité géographique, socio-économique et culturelle, et des dynamiques territoriales dans la Région Tanger-Tétouan. La sélection des communes bénéficiaires du projet s'est faite sur la base de la volonté de ces communes à participer au projet et de la présence de projets intercommunaux de développement local ou à caractère environnemental. 10 III- OBJECTIFS et CONTENU DE L'ETUDE PROPOSEE Bien que dernièrement les limites administratives et géographiques des régions du Maroc aient changées changées et que la Région Tanger Tétouan soit devenue la Région Tanger TétouanTétouanAl Hou Ho uceima, ceima, étant donné la la zone d'intervention du projet (limitée (limité e à l'ancienne Région), cette étude ne concernera Tétouan.. conc ernera que les provinces de l'ancienne région Tanger Tétouan Afin d’approfondir la connaissance du jeu des acteurs en matière de gouvernance environnementale, il est prévu de réaliser une étude sur le rôle de l'investissement étranger dans la gouvernance environnementale locale dans les 6 provinces de l'ancienne région Tanger Tétouan. Plus particulièrement, devront être analysés les trois aspects clés suivants: a ) Cadre Lé Légal et politiques d'incitation des investissements étrangers (en particulier Espagnols et Européens) au Maroc (politiques (politiques développées et cadre de régulation): régulation): - Analyser le cadre juridique, fiscal et commercial marocain qui régule les grands investissements étrangers qui ont un impact sur l'environnement dans la région : lois, normes et politiques, y compris la politique fiscale, en identifiant les cadres normatifs et systèmes fiscaux favorables à l'investissement étranger, - Analyser les Accords internationaux et cadre de régulation des investissements étrangers au Maroc dans les pays d'origine: traités, conventions ou mémorandum d'entente bilatérale, multilatérale, régionale entre le Maroc, l'Espagne et les pays européens et politiques d'incitation, incluant la politique fiscale favorable à l'investissement en terre étrangère. 11 - Analyser les implications socio-économiques de ces accords et politiques au Maroc. - Identifier les Mécanismes de prise de décision, suivi et monitoring de l'investissement privé étranger au Maroc - Identifier les Mécanismes de protection des communautés locales - Cohérence des politiques: o identifier les politiques marocaines faisant appel aux investissements étrangers développées dans d'autres domaines qui augmentent la pression sur les ressources naturelles, comme les stratégies de tourisme, d'agriculture, de pêche maritime, d'équipements…identifier les politiques espagnoles et européennes développées dans d'autres domaines incitant à l'investissement à l'étrangers (et en particulier au Maroc de part ses potentialités) et qui augmentent la pression sur les ressources naturelles, comme par exemple la Directive des Energies Renouvelables de l'UE qui incite à la consommation de biocarburants comme stratégie de lutte contre le changement climatique b ) Cartographie des principaux grands investissements espagnols et européens ayant ayant des impacts environnementaux dans les 6 provinces d' intervention d u projet AD AG E - Identifier Les grands investissements étrangers réalisés dans le cadre des accords de libre échange dans les 6 provinces ciblées et les conditions générales des ces accords d'investissements (y compris conditions fiscales) : pays d'origine, secteur et activité, montant, localisation… - Etat des processus d'investissements identifiés c) Rôle et jeu des acteurs impliqués dans les les processus d'investissement étranger Sur la base du cadre légal et politique existant et des investissements identifiés: - Analyser le rôle réel et positionnement des différents acteurs impliqués et concernés (en particulier les collectivités et populations locales) par les processus d'investissement étranger: depuis le début de la négociation jusqu'à la situation actuelle. - Analyser le rôle réel des différents acteurs locaux dans l'application, le contrôle et le suivi des normes, régulations et politiques d'investissement. Les différents acteurs à prendre en considération sont: - Société civile et associations, en accordant une attention particulière au rôle des femmes, les mouvements sociaux et les leaders communautaires - Autorités locales - Communes - Administrations locales et centrales - Autorités espagnoles et/ou européennes - Entreprise investisseuse - Entités financières Ce travail nous permettra d’un côté de connaitre le rôle de l'investissement des entreprises étrangères dans le développement durable local et les obstacles qui empêchent ou les facteurs qui favorisent l'implication des acteurs du territoire dans la mise en place et le suivi de ces activités économiques d'envergure et de grand impact sur leur territoire. 12 Cette étude vient en complément d'un diagnostic réalisé concernant le rôle des collectivités locales dans la gouvernance environnementale locale dans la Préfécture de Mdiq-Fnideq ainsi qu'une analyse de la participation citoyenne dans les 7 territoires impliqués dans le projet ADAGE, et ainsi permettra de dégager les bases pour un débat régional de clôture du projet sur « la décentralisation et environnement : limites, enjeux et perspectives». Ainsi ce travail permettra de produire de la connaissance locale qui pourra servir aux acteurs ayant participé au projet et de plaidoyer pour une meilleure gouvernance environnementale locale, ainsi qu'aux propres acteurs concernés et leurs partenaires. IVIV- METHODOLOGIE PROPOSEE Ce travail devra se faire sur deux niveaux : 1- Bibliographique : o Sur le contexte jurid juridique ique et réglementaire de l'investissement Maroc:: textes juridiques, réglementaires, sur les études étranger au Maroc d'impact environnementale, sur la fiscalité; o sur le rôle théorique et responsabilités des différents acteurs o sur l'inventaire et cartographie des investissements étrangers dans les provinces visées (secteur, origine, localisation, état de l'investissement) qui pourra être recueillie auprès des chambres de commerce étrangères, marocaines et du Centre Régional d'Investissement 2- Terrain : entretiens auprès des entreprises, Collectivités Locales, autorité locale, services de l'Etat, Société civile concernant leur perception sur leur rôle dans ce processus d'investissement, les freins et encouragements à ces investissements, et sur le rôle du secteur privé dans le développement durable de la région Questions de Recherche (à développer par les candidats dans leur offre technique): Cette recherche devra répondre aux questions suivantes (liste non exhaustive, l'important étant de répondre aux objectifs définis ci-dessus): a) En relation avec le cadre de régulation: Quelles sont les étapes à suivre pour une entreprise étrangère pour s'établir dans la région? Ce cadre crée-t-il un climat favorable ou restrictif à l'investissement d'entreprises étrangères ? Garantit-il de manière efficace la protection des ressources naturelles et des moyens de vie des populations locales? Ou contient-il des lacunes juridiques qui en diminuent l'efficacité? Existe-t-il un processus de suivi des investissements étrangers au Maroc? Si oui, ce processus garantit-il le respect des droits et de la sécurité alimentaire des communautés locales? Comment s'assure-t-on de l'accomplissement des termes du contrat? Qui sont les institutions et départements responsables de ce suivi? Existe-t-il des mécanismes de protection des communautés locales face à des possibles effets négatifs des investissements? b) en relation avec la cartographie des investissements: Quels secteurs d'activité entrepreneuriale sont les plus dominants pour les investissements étrangers dans la région? Quels secteurs d'activité ou d'investissement ont un potentiel impact (positif/négatif) sur l'état et la gestion des ressources naturelles dans la Région de Tanger Tétouan? Dans ce sens, quelles sont les nationalités d'origine de l'investissement les plus significatives? 13 c) en relation avec le rôle et jeu des acteurs: Quel est le niveau d'information et degré de participation des populations locales et collectivités locales dans le processus d'acquisition foncière ? Dans les enquêtes publiques menées? Dans le suivi des projets d'investissements? Quels sont les facteurs/situations influençant positivement ou négativement leur participation? V- PRODUITS PRODUITS ATTENDUS Afin de faciliter son utilisation postérieure, les résultats de la recherche devront être communiqués sous la forme d'un rapport synthétique (une trentaine de page sans les annexes) reprenant les conclusions générales et reposant sur la structure suivante donnée à titre indicatif: Structure Nombre de pages Description générale du contexte au Maroc et dans la zone d'étude, objectifs et limites de l'étude Maximum 3 pages Cadre légal de régulation 7 pages Principaux secteurs d'activité des investissements étrangers 3 pages Cartographie des investissements avec un impact potentiel sur l'environnement 5 pages Rôle et implication des différents acteurs locaux dans les processus d´investissement 7 pages Conclusions et recommandations sur le rôle du secteur privé dans la gouvernance environnementale dans la Région de Tanger Tétouan Maximum 3 pages En Annexes seront présentés les éléments suivants: 1. Description méthodologique 2. Grille et Détail des entretiens avec les acteurs 3. Bibliographie VIVI- CALENDRIER ET DELAI D'EXECUTION Ce travail devra se réaliser entre le 15 juin et le 15 septembre 2015 selon les 3 phases suivantes (calendrier à rediscuter avec l'équipe retenue en fonction des contraintes liées au Ramadan et congé annuel. Cependant le Projet finissant le 30 septembre 2015, le délai du 15 septembre devra être respecté): 1 2 3 Phase de Cabinet et recueil bibliographique Travail de terrain Elaboration du Révision de documentation, recueil 15– 30 Juin d'information, planification et définition du travail de terrain (identification des acteurs à interviewer, élaboration du guide d'entretien) Entretiens, focus groupes, recueil de données et 1 Juillet – 30 août d'information Systématisation et analyse de l'information, 20 Août: Rapport 14 rapport rédaction du rapport intermédiaire 15 septembre: Rapport Final et Annexes VIIVII- SUIVI DE LA PRESTATION La prestation en question est sous la responsabilité du comité de suivi composé par des représentants de l’association ADELMA et de Alianza por la Solidaridad. Ce comité est désigné pour assurer le suivi de la recherche, faciliter sa mise en œuvre, évaluer la prestation. A cet effet, des réunions de cadrage seront tenues avec le prestataire pour préciser le contenu et vérifier son adéquation aux objectifs fixés. Le Comité de suivi est habilité à valider les notes méthodologiques, les grilles d'entretien avant leur réalisation, les plans et contenus des rapports et, décider les rectifications à y apporter. VIIIVIII- CONFIDENTIALITE Le contractant est assujetti à la protection du secret professionnel. Les données recueillies au cours de l’exploitation des documents ou portées à sa connaissance à l’occasion de l’exécution du présent projet, ne doivent faire l’objet ni de consultation par des tiers, ni de communication à autrui. L’association ADELMA et son partenaire Alianza se réservent tous les droits de propriété intellectuelle découlant des prestations rémunérées dans le cadre de cette étude. Les documents et rapports réalisés en vertu de cette offre sont la propriété de ces deux qui se réservent le droit d’exploitation ultérieure. IXIX- PROFIL RECHERCHE DE L'EQUIPE DE RECHERCHE: CAPACITES ET EXPERIENCES REQUISES Connaissances et expériences demandées: - Formation universitaire bac+5 en sociologie, droit, géographie ou économie - Expérience comme chercheur/chargé(e) d'étude sur des thèmes en relations avec le secteur privé, la gouvernance locale et le Développement durable - Expérience de terrain au Maroc et dans la Région Tanger Tétouan - Connaissances de l'approche genre - Connaissances juridiques plus spécifiquement sur le cadre de régulation des opérations d'investissements étrangers (espagnols ou européens) - Maîtrise indispensable du français à l'écrit et l'oral (rédaction du rapport en français et réunion de travail en français) - Maîtrise de l'arabe pour la conduite des entretiens avec les acteurs locaux. X- PRESENTATION DES OFF OF F RES L'offre technico-économique devra contenir au minimum: 15 - XIXI- Un dossier administratif du bureau d'étude comprenant entre autres une note de présentation des compétences et des références de la structure candidate, les autorisations d'exercer et attestation de CNSS et Fiscale. Proposition méthodologique: proposition préliminaire des méthodes participatives avec approche genre et sources d'information à recueillir. Plan de travail: planification préliminaire des phases pour la réalisation du rapport avec un chronogramme CVs de l'équipe proposée: en indiquant la personne chargée de la Coordination de l'étude et les fonctions des autres membres de l'équipe Offre économique TTC: explication détaillée du budget demandé pour la prestation en incluant tous les frais dérivés de son exécution. Le coût total de la prestation décrite dans les présents TDR y inclue la TVA, ne pourra pas dépasser les 160 000 DH (ou 15 000 €). DELAI ET FORME DE RECEPTIO RECEPTION TION DES DES OFFRES La date limite pour présenter l'offre technico-économique est fixée au V end red i 5 JUIN à 10:00 heure marocaine soit 09:00 heure GMT. GMT. La présentation des offres se fera par courrier électronique à [email protected] et [email protected] en copie à [email protected], en indiquant dans le sujet du message “INVESTISSEMENT ETRANGER -RTT” et en activant l'option demande d'accusé de réception de votre messagerie. 16