De Mobutu à Kabila : Les deux guerres du Congo (1996

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De Mobutu à Kabila : Les deux guerres du Congo (1996
République démocratique du Congo
De Mobutu à Kabila : Les deux guerres du Congo (1996-1998)
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(Carte : Geoatlas)
Depuis la prise de Kigali par les troupes de Paul Kagame, le 4 juillet 1994, les
vaincus de l’ancien régime rwandais s’organisent dans l’est du Zaïre d’où ils
espèrent repartir à la conquête du Rwanda avec l’appui de Paris et de Kinshasa.
Plus d’un million de Rwandais sont réfugiés dans des camps proches de la
frontière, à Goma et à Bukavu, aux deux extrémités du lac Kivu. D’autres ont
investi des villages congolais. Fidèle à son pair défunt, Habyarimana, Mobutu
compte aussi sur les facilités offertes au dispositif militaire français pour redorer
son blason international. Il n’oublie pas non plus de défendre ses positions
intérieures en utilisant la pression des réfugiés rwandais sur ses administrés
pour relancer la question de la «nationalité douteuse». Dans l’Est, celle-ci vise les
Congolais qui parlent la langue du Rwanda, parmi lesquels les Banyamulenge de
la région d’Uvira. Mobutu menace de les expulser avec les réfugiés hutu. Kigali va
saisir l’occasion pour repousser la menace des vaincus de 1994. Chronologie :
deuxième partie.
22 avril 1996 : Visite «privée» du maréchal Mobutu à Paris. La France annonce la
reprise «partielle» de sa coopération bilatérale.
29 avril 1996 : L’UDPS éclate en plusieurs factions.
Mai-juin 1996 : Dans l’Est, les rebelles rwandais se signalent par toutes sortes
d’exactions contre les populations congolaises, en particulier contre les Tutsi du Kivu.
22 août 1996 : Mobutu est opéré à Lausanne (Suisse) pour un cancer de la prostate.
18 octobre 1996 : A l’initiative de Kigali, une Alliance des forces démocratiques pour la
libération (AFDL) est créée au cours d’une réunion qui rassemble dans le Sud-Kivu le
Parti révolutionnaire du peuple (PRP) de Laurent-Désiré Kabila (un Luba du Katanga)
toujours plus ou moins actif sur les rives du Tanganyika depuis les années soixante,
l’Alliance démocratique des peuples (ADP), de Déogratias Bugera, un Tutsi congolais
du Masisi, le Mouvement révolutionnaire pour la libération du Zaïre (MRLZ) d’Anselme
Masasu Ningaba, un Kivutien, et le Conseil national de résistance pour la démocratie
(CNRD) d’André Kisasse Ngandu, un Luba du Kasaï.
20 octobre 1996 : Les premières actions de l’Armée patriotique rwandaise (APR) et de
l’AFDL dans la région d’Uvira au Sud-Kivu provoquent la fuite à l’intérieur du Zaïre des
centaines de milliers de réfugiés rwandais installés près de Bukavu depuis 1994.
Nombre d’entre eux sont tués.
25 octobre 1996 : L’AFDL revendique les actions en cours et se réclame de LaurentDésiré Kabila comme «coordinateur».
31 octobre 1996 : Epaulées par l’armée rwandaise, les troupes de l’AFDL frappent aux
environs de Goma où sont réfugiés quelque 800 000 Rwandais, parmi lesquels des
miliciens et des soldats de l’ancien régime Habyarimana. Des dizaines de milliers de
réfugiés rescapés s’enfuient sous le couvert de la brousse.
4 novembre 1996 : Kinshasa annonce avoir perdu le contrôle de Goma et de Bukavu,
sur le lac Kivu.
15 novembre 1996 : Au moins 500 000 Rwandais réfugiés au Zaïre rentrent au
Rwanda avant l’arrivée de la force internationale de l’Onu demandée par la France pour
les protéger au Kivu.
21 novembre 1996 : De retour de Roquebrune-Cap Martin, où il a rencontré Mobutu
dans la villégiature française où il se repose après son traitement en Suisse, Etienne
Tshisekedi annonce qu’il s’est entendu avec lui pour former un gouvernement de
réconciliation nationale.
30 novembre 1996 : L’armée ougandaise fait incursion au nord-est, officiellement pour
traquer les rebelles ougandais du Front démocratique allié (ADF).
8 décembre 1996 : Mobutu nomme le général Mahele Lioko chef d'état-major de
l'armée zaïroise et commandant de la Division spéciale présidentielle (DSP).
Malade et affaibli, Mobutu fait appel à des mercenaires
17 décembre 1996 : Mobutu rentre à Kinshasa.
Décembre 1996 : De sources humanitaires, plus de 120 000 réfugiés rwandais
exténués et affamés sont regroupés à Tingi-Tingi, une localité située à 150 kilomètres
de Kisangani, dans la province orientale. Quelque 40 000 autres se sont arrêtés à une
cinquantaine de kilomètres de Tingi-Tingi, à Amisi.
8 janvier 1997 : L’AFDL annonce que le général André Kisasse Ngandu a été tué dans
une embuscade tendue par des Maï-Maï. Les esprits critiques rappellent que Ngandu
faisait de l’ombre à Laurent-Désiré Kabila.
21 janvier 1997 : Un mercenaire belge, Christian Tavernier, revendique le
commandement de quelque 300 mercenaires chargés d’aider Mobutu à reprendre à
l’AFDL les territoires de l’Est où les Forces armées du Zaïre (Faz) se sont débandées.
30 janvier 1997 : La rébellion prend Lulimba, au sud de Fizi, au bord du lac
Tanganyika, dans le Sud-Kivu.
30 janvier 1997 : La rébellion balaie les mercenaires à Watsa, dans le Haut-Zaïre.
3 février 1997 : Les rebelles s’emparent de Kalemie, dans le Shaba, au bord du lac
Tanganyika et lancent un ultimatum à Mobutu.
11 février 1997 : Prise de Shabunda par les rebelles qui encerclent Kisangani et Kindu.
Laurent-Désiré Kabila tente de négocier le départ de Mobutu
24-27 février 1997 : Au Cap, en Afrique du Sud, Laurent-Désiré Kabila rencontre
George Moose, le secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires africaines et
Mohamed Sahnoun, l'envoyé spécial de l'Onu et de l'OUA. Il est reçu le 26 par le
président sud-africain Nelson Mandela. Kabila entend négocier le départ de Mobutu.
28 février 1997 : Faradje, aux confins du Nord-Est, tombe aux mains des rebelles qui
marchent également sur Kisangani, prenant les réfugiés de Tingi-Tingi à revers. Pour
eux commencent de nouvelles marches de la mort qui conduisent les rescapés jusqu'au
Cameroun ou en Zambie.
2 mars 1997 : Les rebelles prennent Kindu, dans l’Est, carrefour sur le fleuve entre
Kisangani et Kinshasa et sur la voie de chemin de fer qui dessert le Shaba.
15 mars 1997 : Kisangani tombe aux mains des rebelles. De nombreux réfugiés
rwandais seront massacrés à Mbandaka, au sud de la province de l’Equateur, où ils ont
fui en masse les semaines précédentes.
22 mars 1997 : A Kisangani, Laurent-Désiré Kabila décrète illégale toute activité des
partis politiques dans les régions contrôlées par l’AFDL.
24 mars 1997 : A Kinshasa, le Premier ministre Kengo wa Dondo démissionne. Il avait
été nommé par Mobutu pour contrecarrer les plans d’Etienne Tshisekedi qui n’a pas
cessé de se revendiquer Premier ministre de la transition.
31 mars 1997 : Les rebelles prennent le contrôle de la base militaire de Kamina, au
centre du Katanga.
2 avril 1997 : Mobutu reconnaît Etienne Tshisekedi comme Premier ministre mais
l’AFDL refuse d’entrer dans son gouvernement.
4-5 avril 1997 : La rébellion prend Mbuji-Mayi, la métropole diamantifère du Kasaï
oriental.
5-6 avril 1997 : Des pourparlers de paix s’ouvrent en Afrique du Sud.
8 avril 1997 : Mobutu décrète l’état d’urgence sur tout le pays et nomme un nouveau
Premier ministre, le général Likulia Bolongo ainsi que cinq gouverneurs militaires des
régions encore sous contrôle gouvernemental : le Bandundu, le Bas-Zaïre, l’Equateur,
le Kasaï occidental et Kinshasa.
9 avril 1997 : La deuxième ville du pays, la métropole cuprifère du Shaba, Lubumbashi,
tombe aux mains des rebelles. Le vice-président rwandais reconnaît qu’il soutient
l’AFDL.
13 avril 1997 : Chute de Kananga, capitale du Kasaï occidental et de Kolwezi, au nordest de Kisangani.
14 avril 1997 : L’UDPS organise une journée ville morte à Kinshasa pour contraindre
Mobutu à quitter le pouvoir.
29 avril 1997 : Les rebelles progressent vers Kinshasa et dans l’Equateur. Ils entrent à
Kikwit, à 500 kilomètres de la capitale.
4 mai 1997 : Un navire sud-africain ancré à Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville
accueille une rencontre entre Mobutu et Kabila, qui réclame le pouvoir.
5 mai 1997 : L’AFDL refuse l’accès à Goma d’une mission d’enquête de l’Onu qui veut
vérifier les allégations de massacres dans les régions sous contrôle des rebelles.
15 mai 1997 : Kabila invoque des problèmes de sécurité pour annuler une deuxième
rencontre prévue avec Mobutu. Les journées villes mortes de l’UDPS se poursuivent.
Mobutu s'exile au Maroc, l'AFDL entre à Kinshasa
Mobutu Sese Seko lors de sa rencontre avec Laurent Désiré Kabila le 4 mai 1997 à Pointe-Noire.
(Photo : AFP)
16 mai 1997 : Mobutu s’envole en exil au Maroc où il meurt le 7 septembre 1997 à l’âge
de soixante-six ans, après trente-deux ans de règne sans partage.
17 mai 1997 : L’AFDL entre à Kinshasa. Depuis Lubumbashi, où il se trouve encore,
Laurent-Désiré Kabila se déclare président de la République démocratique du Congo
(RDC) qui remplace le Zaïre du maréchal Mobutu Sese Seko.
20 mai 1997 : Médecins sans frontières accuse l’AFDL d’avoir exterminé quelque 190
000 réfugiés rwandais qui manquent à l’appel.
23 mai 1997 : Etienne Tshisekedi refuse de reconnaître le gouvernement formé la veille
par Kabila qui s’est réservé le portefeuille de la Défense.
26 mai 1997 : L’AFDL «suspend» les activités politiques des partis dans tout le pays.
28 mai 1997 : l'AFDL promulgue son troisième «décret-loi constitutionnel du 27 mai
1997 relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir en République démocratique du
Congo». Celui-ci abroge les dispositions constitutionnelles antérieures jusqu'à
l'adoption d'une «Constitution de la transition par l'Assemblée constituante». En
attendant, le président Laurent-Désiré Kabila coiffe l'exécutif et les forces armées. La
formation d'une Assemblée constituante est programmée pour le 30 juin 1998, des
élections législatives et présidentielle pour avril 1999.
27 juin 1997 : Au moins une quarantaine d’habitants d’Uvira au Sud-Kivu tombent dans
la répression d’une manifestation provoquée par l’exécution d’une dizaine de personnes
la veille et imputée à l’AFDL. L’un des quatre membres fondateurs de l’AFDL, le général
Anselme Masasu Ningaba, demande en vain la création d’une commission d’enquête. Il
paiera cette audace de sa vie quelques années plus tard.
29 mai 1997 : Kabila est assermenté comme président de la République.
27 juin 1997 : Pour avoir voulu poursuivre leurs activités politiques, Etienne Tshisekedi
est interpellé et Joseph Olengakoy, le président des Forces novatrices pour l’union
sacrée (Fonus), est arrêté.
1er juillet 1997 : Deux alliés de Kabila sont arrêtés pour avoir critiqué l’AFDL.
9 juillet 1997 : Paul Kagame, vice-président et ministre de la Défense du Rwanda,
reconnaît la participation des troupes de Kigali dans la rébellion congolaise.
25 novembre 1997 : Sur fond de luttes intestines, le Rwandais James Kabarebe prend
la tête de l’état-major de l’AFDL. Anselme Masasu Ningaba est jeté en prison pour
«activités douteuses».
30 juin 1998 : Ancien pilier du mobutisme, Jean-Pierre Bemba crée dans l’Equateur, au
nord-est, à Gbadolite, fief du défunt Mobutu, un Mouvement de libération du Congo
(MLC) soutenu par Kampala.
Le président Kabila s'émancipe de Kigali
Laurent-Désiré Kabila en 1998.
(Photo : AFP)
Mi-juillet 1998 : Laurent-Désiré Kabila limoge le chef d’état-major des Forces armées
congolaises (Fac), le Rwandais James Kabarebe, qui avait également la haute main sur
les services de renseignements militaires.
27 juillet 1998 : Laurent-Désiré Kabila annonce qu’il met fin «à la présence des
militaires rwandais qui nous ont assisté pendant la période de libération» du Congo.
2 août 1998 : La deuxième rébellion fomentée dans le Kivu par les anciens parrains
rwandais de Kabila passe à l’offensive. Pour lui faire front, Laurent-Désiré Kabila
négocie l’appui de l’Angola, de la Namibie, du Tchad et du Zimbabwe qui dépêchent
des troupes. A Kinshasa, Abdoulaye Yerodia Ndombasi, conseiller présidentiel, appelle
les Congolais à exterminer «méthodiquement» les Rwandais. La chasse au faciès tutsi
donne lieu à de terribles exactions.
6 août 1998 : Les rebelles contrôlent les principales villes du Kivu frontalier du Rwanda
et du Burundi, Goma, Bukavu et Uvira.
16 août 1998 : La rébellion annonce la création du Rassemblement congolais pour la
démocratie (RDC) basé à Goma. Tout d’abord officiellement coordonné par Arthur Zaïdi
Goma jusqu’à l’élection de son premier président Wamba dia Wamba, un professeur
fraîchement revenu de Tanzanie. Le mouvement politico-militaire rassemble une partie
des chefs de file banayamulenge (rwandophones du Kivu), des officiers déçus des FAC
en rupture de ban derrière Jean-Pierre Ondekane promu commandant du RCD et
d’autres mécontents parmi lesquels des mobutistes.
23 août 1998 : Kisangani tombe aux mains des rebelles du RCD.
25 août 1998 : Grâce à l’appui de troupes zimbabwéennes et angolaises, Kinshasa
reprend le contrôle du sud-ouest frontalier de l’Angola, où Luanda veut prendre à revers
l’Unita de Jonas Savimbi.
27 août 1998 : La Namibie annonce qu’elle appuie militairement Kabila.
Août 1998 : Müller Ruhimbika fonde les Forces républicaines fédéralistes (FRF) pour
regrouper les Banyamulenge hostiles à la deuxième guerre du Congo et à l’occupation
rwandaise qui dessert selon lui les intérêts de la communauté rwandophone du Congo.
7-8 septembre 1998 : Un sommet des pays impliqués dans la guerre du Congo réunit à
Victoria Falls (Zimbabwe) les chefs d’Etat de RDC, d’Angola, de Namibie et du
Zimbabwe d’une part, du Rwanda et de l’Ouganda de l’autre, sous l’égide de
l’organisation de l’unité africaine (OUA) et de la Zambie dont le président Frederick
Chiluba fait office de médiateur. Les rebelles congolais refusent le cessez-le-feu.
13-14 septembre 1998 : Le sommet annuel de la Communauté de développement
d’Afrique australe (SADC) déclare légitimes les interventions militaires au Congo du
Zimbabwe, de l’Angola et de la Namibie, «invités» par le régime Kabila. Toutefois, la
SADC ne condamne pas l’implication du Rwanda et de l’Ouganda aux côtés des
rebelles congolais dont Laurent-Désiré Kabila persiste à nier l’existence.
28 septembre 1998 : N’Djamena reconnaît que des troupes tchadiennes appuient
Kabila.
26-27 octobre 1998 : Sous la houlette du président zambien Frederick Chiluba, les
ministres de onze pays africains adoptent le principe d’un cessez-le-feu à Lusaka.
6 novembre 1998 : Le Rwanda reconnaît son implication militaire en RDC aux côtés
des rebelles.
13 novembre 1998 : L’Ouganda reconnaît que ses troupes soutiennent les rebelles en
RDC.
17 décembre 1998 : L’OUA obtient que les rebelles congolais acceptent le principe
d’un cessez-le-feu en échange de leur participation à des négociations qui vaudraient
reconnaissance de leur existence par Laurent-Désiré Kabila.
18 avril 1999 : Laurent-Désiré Kabila et le président ougandais, Yoweri Museveni,
signent à Syrte (Libye) un projet d’accord prévoyant un cessez-le-feu et le «retrait des
forces étrangères».
Mai 1999 : Les troupes tchadiennes quittent la RDC.
17 mai 1999 : Première scission au RCD dont Kigali et Kampala se disputent la
direction pour emporter le contrôle de Kisangani.
Kinshasa, ses alliés et ses adversaires signent un cessez-le-feu à Lusaka
10 juillet 1999 : La République démocratique du Congo, représentée par le régime
Kabila, et ses alliés (Zimbabwe, Angola, Namibie) signent un accord de cessez-le-feu
avec leurs adversaires, le Rwanda et l’Ouganda, à Lusaka, lors d’un sommet auquel
participe le Burundi, non signataire de l’accord puisqu’il ne reconnaît pas la présence de
troupes au Congo. L’accord prévoit le retrait des troupes étrangères du Congo, le
démantèlement des groupes armés non congolais (rebelles rwandais, burundais,
ougandais et angolais) et la tenue d’un Dialogue intercongolais (DIC). Il prévoit aussi la
création d’une commission militaire composée de deux représentants de chaque partie
sous l’autorité d’un médiateur nommé par l’Organisation de l’unité africaine (OUA).
1er août 1999 : Jean-Pierre Bemba, pour le MLC, ainsi que les deux chefs de factions
RCD, ratifient l’accord de Lusaka.
14-17 août 1999 : Des centaines d’habitants de Kisangani sont tués dans la bataille qui
oppose Kigali et Kampala pour le contrôle de la ville.
12 octobre 1999 : Kinshasa accuse le Burundi dirigé par le major Pierre Buyoya de
prêter main forte au Rwanda et à ses alliés congolais.
30 novembre 1999 : La résolution 1279 du Conseil de sécurité autorise le déploiement
d’une Mission des Nations unies pour le Congo (Monuc) organisée autour de trois
phases : 1) observer le retrait des troupes étrangères de la ligne de front ; 2) vérifier le
retrait des troupes étrangères ; 3) Désarmement volontaire, démobilisation,
rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR) des groupes armés non congolais.
24-26 janvier 2000 : Sommet à New York de sept chefs d’Etat de la région des Grands
lacs avec des médiateurs de l’ONU.
23 février 2000 : Nouveau sommet à Lusaka pour dresser le calendrier du cessez-lefeu.
24 février 2000 : La résolution 1291 du Conseil de sécurité autorise le renforcement de
la Monuc jusqu’à 5 537 militaires dont 500 observateurs.
Mars 2000 : Le général de division sénégalais Mountaga Diallo est nommé
commandant des forces de la Monuc.
3 juin 2000 : Kabila et Kagame se rencontrent au Kenya, officiellement pour la
première fois depuis le début de la guerre.
5-10 juin 2000 : Une deuxième bataille opposant le Rwanda et l’Ouganda à Kisangani
fait au moins 600 morts.
16 octobre 2000 : Réunis à Maputo (Mozambique), les belligérants acceptent un retrait
de leurs troupes respectives de 15 kilomètres de part et d’autre de la ligne de front.
Octobre 2000 : Relâché en 1998, Anselme Masasu Ningaba est à nouveau arrêté et
vraisemblablement passé par les armes à Pweto, au Katanga. Des purges frappent des
dizaines de militaires et d’officiers membres de l’AFDL originaires du Kivu.
28 décembre 2000 : L’Onu demande au Rwanda et à l’Ouganda de retirer leurs troupes de
RDC.
Troisième partie : D'un Kabila l'autre, consécration diplomatique et accords intercongolais
par Monique Mas Article publié le 10/07/2006Dernière mise à jour le 10/07/2006 à TU