“IL N`Y A BESOIN QUE D`UNE SEULE CHOSE”
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“IL N`Y A BESOIN QUE D`UNE SEULE CHOSE”
FRANCESE_OK:Layout 1 26/11/09 14:14 Pagina 5 “IL N’Y A BESOIN QUE D’UNE SEULE CHOSE ” I Il y a eu ceux qui se sont inquiétés de l’exhumation. Ils ne se persuadaient pas à l’idée d’entrer dans la crypte et de trouver une situation différente de celle à laquelle ils étaient habitués depuis 40 ans, de ne plus voir le bloc de granit bleu du Labrador sur lequel ont posé la main, entre autres, la bienheureuse Mère Thérèse de Calcutta et le Serviteur de Dieu le Pape Jean-Paul II. Et c’était peine perdue d’avance que d’expliquer aux «nostalgiques» qu’il en est ainsi pour tous les saints. Il y a eu ceux qui se sont inquiétés de l’ostension. À quelqu’un, avec une connaissance non approfondie de la spiritualité de Padre Pio, cela semblait une violation de l’humilité avec laquelle le saint Confrère a vécu toute son existence. Et il n’était pas suffisant de révéler que, s’il est vrai que Padre Pio a toujours cherché à ne pas se mettre en évidence et à cacher les dons surnaturels reçus du Seigneur, il n’hésitait pas à confirmer ses expériences mystiques et même à montrer ses stigmates, pour lesquels il éprouvait de la «honte», même à des gens avec qui il n’avait peu ou pas de familiarité, quand la scrutation des cœurs lui indiquait que l’impact aurait secoué la conscience ou réveillé la foi. Quelqu’un a exprimé son opinion tout bas. Quelqu’un d’autre a caché sa perplexité sous la disponibilité à accepter, en respectueuse et filiale obédience, ce que par Francesco D. Colacelli l’Église avait décidé. Il y a eu aussi quelqu’un qui a préféré manifester son désaccord devant les réflecteurs et les caméras, pour chercher à obtenir un peu de notoriété ou pour reverdir une popularité un peu fanée. Huit millions et demi de personnes ont partagé les décisions des Frères, de l’Archevêque et du Saint-Siège, profitant de ces 17 mois d’ostension pour vivre l’émotion de la rencontre sensible avec saint Pio de Pietrelcina, en espérant en tirer un bénéfice pour sa propre spiritualité ou pour une simple curiosité, qui parfois devient un moyen pour l’action de la Grâce sanctifiante. Maintenant aussi, après que l’on a fermé l’urne dans un sarcophage et que l’on a caché le corps de Padre Pio aux regards des fidèles et pèlerins, il y a eu quelques voix de désaccord. Désormais, ce visage dormant, qui reproduisait parfaitement les traits du Saint aussitôt après sa mort, était devenu familier à beaucoup. Il était devenu un point de repère pour tant de prières, tant de larmes, tant d’espoirs, le corps mortel de cet homme qui, sa vie durant, a évangélisé, même à travers son corps, devenu l’image spéculaire de la mort et résurrection du Christ. La nouvelle situation aussi, en moins d’une année et demie, a été en mesure de faire naître une familiarité, une nostalgie, et donc, une question, toujours la même, répétée et enten- due des milliers de fois: Pourquoi le refermer? C’est notre Ministre Provincial qui a pensé à donner la réponse, justement pendant la première phase de la longue et émouvante cérémonie de clôture. Enfin, il y a ceux qui s’inquiètent déjà, avec une surprenante avance sur le temps, de la future et pas encore annoncée translation de la crypte actuelle à celle de l’église consacrée à Saint Pio de Pietrelcina, bénite le 21 juin dernier par le Saint-Père au terme de sa visite pastorale à San Giovanni Rotondo. Toute cette participation, émotive et passionnelle, démontre que Padre Pio n’est pas seulement reconnu par ses dévots comme un saint, comme un puissant intercesseur, mais il est considéré comme un ami, comme s’il faisait partie de la famille. Mais, même dans ce cas, il ne faut pas s’arrêter au superficiel. Comme il serait beau si l’attention, qui s’est concentrée sur les modalités de sépulture de Padre Pio, était au moins égalée, dans les moyens d’information et surtout dans les cœurs, par l’attention à la spiritualité et aux enseignements du Saint; par exemple en rappelant ce qu’avait dit Jésus en se référant aux sœurs de Lazare: «Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses, mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée». VO CE D I PA D R E P I O . C O M