Itsuo TSUDA

Transcription

Itsuo TSUDA
Itsuo Tsuda est né le 3 mai 1914 à Pusan en Corée du Sud.
Il est originaire d’une famille aisée, descendante d’une lignée
de samouraïs, devenue avec la modernisation Meiji, de grands
industriels.
Itsuo à un an quand sa sœur aînée, de deux ans plus âgée,
meurt suite à une intervention chirurgicale. Sa mère profondément
affectée tombe malade et décède quelques années plus tard alors
qu’il est encore adolescent.
Désigné héritier des entreprises familiales, il souhaite suivre
son propre chemin. A seize ans, il refuse de suivre la voie tracée par
son père et s’enfuit vers la Chine. Retrouvé par sa famille, il se
réconcilie avec ce dernier.
En 1934, Itsuo vient étudier en France, à Paris. A 20 ans, il
intègre la Sorbonne et suit les cours de sinologie de Marcel
GRANET, ainsi que les cours de sociologie et d'anthropologie de
Itsuo TSUDA
En quelques Mots
Itsuo TSUDA à introduit le Katsugen Undo en Europe.
Philosophe, écrivain; 6ème dan de Seitai et 4ème dan
d’aikido, il à réuni ces deux pratiques complémentaires dans son enseignement qu’il dispensa en
Europe pendant une quinzaine d’années.
(1914-1984)
4ème Dan d'Aïkido
6ème Dan de Seitai
Marcel MAUSS.
Malheureusement, ces études sont interrompues par la guerre. En
1940, il est mobilisé et doit rentrer au Japon. Ses connaissances en
langues étrangères lui valent d’être intégré dans l’armée impériale japonaise aux services des transmissions.
En 1955, il est appelé auprès de Maître UESHIBA, le fondateur de
l'Aïkido, pour servir d’interprète au premier élève occidental, André NOCQUET. Attiré par la pratique de l’aïkido, TSUDA devient l’élève du fondateur
et intègre l'Aikikaï Hombu Dojo au début des années 60.
En 1968, il obtient de Maître NOGUCHI, l’autorisation de propager
le mouvement régénérateur en dehors de l’association Seitaï qui en à
l’exclusivité.
Quelques mois après le décès de son père et de Maître UESHIBA,
TSUDA Senseï décide de s’installer définitivement en Europe.
En 1969, il quitte son emploi et revient à Paris. Il y anime les
premières conférences sur le mouvement régénérateur et la pratique respiDans la capitale, il fait la connaissance du Maître Zen Taisen DESHIMARU, puis il ouvre un Dojo à
Saint Maurice près du bois de Vincennes. Par la suite, il déménage rue Avron dans le XI ème arrondissement avant de s'installer définitivement Rue des petites écuries.
Au début des années 70, TSUDA Senseï propage son enseignement en animant régulièrement des
des stages dans différents pays d’Europe : la Suisse, la Belgique, l’Italie, la Hollande et l’Espagne.
Il ouvre ainsi plusieurs dojos de son école « Katsugen kaï » à Paris, mais aussi à Toulouse, Le Mas
d’Azil, Genève, Bruxelles, Milan, Ancône, Amsterdam, Madrid, Ibiza et Palma.
Son enseignement n’est pas systématisé, il associe la pratique du mouvement régénérateur à la
pratique de l’aïkido par un travail sur la respiration et l’énergie intérieure. TSUDA Senseï incite ses élèves à
faire leur propre recherche, à exercer leur propre sensibilité, en s’appuyant sur leurs expériences familiales et
parfois professionnelles.
TSUDA se considère avant tout comme un écrivain et un philosophe. Il commence à écrire, se passionne pour ce travail, et se met à diffuser ses manuscrits avec les moyens du bord. Les sujets traités lors de
conférences ou de discussions sont notés dans un cahier, photocopiés puis mis à la disposition des élèves.
1973.
Ces cahiers rassemblés donne naissance à un livre, « Le Non-Faire », publié au Courrier du Livre en
Ce livre est le premier d’une série de neuf ouvrages, écrit en français entre 1969 et 1976, regroupés
sous le titre commun « École de la respiration ». Le Non-Faire, La Voie du dépouillement, La Science du particulier, Un, Le Dialogue du silence, Le Triangle instable, Même si je ne pense pas, Je suis, La Voie des dieux,
Face à la science, traitent de la philosophie du Ki, de l'aïkido, de la respiration...
Itsuo TSUDA s’éteint le 10 mars 1984 à Paris, à l’âge de 70 ans.