La sidra de la semaine

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La sidra de la semaine
La sidra de la semaine en français sur internet
Paracha Directeur
: Ekev
de projet – réalisation : Rav Y.L. Lattard
La sidra de la semaine en français sur internet
Paracha : Choftim
Editorial
«Un cadeau précieux pour mon petit
enfant chéri »
Les horaires de Chabat
ville
Allumage des bougies
Fin de chabat
Jérusalem
6:37
7:54
Des juges et des policiers tu placeras dans chaque
ville.
Netanya
6:58
7:56
Ashdod
6:57
7:56
Le
Midrash nous
donne
une
parabole :
Un roi avait de nombreux enfants, mais il aimait le
plus petit, plus que tous les autres. Ce roi avait un
verger qu’il préférait à tous ses biens.
Kfar Chabad
6:57
7:56
Paris
8:39
9:46
Lyon
8:22
9:26
Marseille
8:16
9:17
Le roi dit « je donne ce verger, qui est le plus précieux
de tous mes biens, à mon fils le plus petit et que
j’aime le plus parmi tous mes enfants ».
En fait il existe une partie de la loi qui a été donnée
spécifiquement au peuple juif et c’est à cette partie
que fait allusion le Midrash.
Cette parabole concerne le Roi : Hakadoch Barou’h
Hou, D’ieu qui dit « c’est Israël que j’aime le plus
d’entre tous les peuples et de toute la création c’est la
loi qui m’est la plus précieuse. Je donnerai ce que
j’aime le plus au peuple que j’aime le plus ».
Il existe une différence entre un verger et un champ.
plusieurs
Dans un verger poussent de délicieux fruits, dans un
champ poussent des céréales qui servent à
l’alimentation de base, comme le blé.
La loi, le jugement et les tribunaux ne concernent pas
seulement Israël, mais tous les peuples. Cette Mitsva
d’instituer des tribunaux fait partie des 7 mitsvot qui
ont été donnés aux bné Noa’h c'est-à-dire à toute
l’humanité.
De même il existe deux sortes de lois, les lois
courantes qui protègent les biens et la vie en société
sans lesquelles la vie n’est pas possible. Ces lois sont
comparées aux récoltes des champs dont la
production assure l’alimentation de base de l’homme.
D’autres questions doivent être approfondies pour
bien comprendre le midrash :
Une autre catégorie de lois a été donnée au peuple
juif et est comparée au verger, qui procure le bien et
un plaisir particulier. C’est la loi à travers le Talmud,
qui a été donnée avec ses définitions, ses principes et
ses règles qui permettent au Juge Juif non seulement
d’appliquer les lois qui régissent les biens et les
personnes, mais de surcroit d’en comprendre la
logique Divine, d’appréhender les règles permettant
aux Sages d’élargir et d’embellir la Torah. C’est ainsi
Cette parabole
questions.
du
Midrash
appelle
Pourquoi le peuple juif est-il comparé à un jeune
enfant?
Pourquoi le bien le plus précieux est-il comparé à un
verger ?
1
que la Torah elle-même nous ordonne d’obéir aux lois
et décrets fixées par les Sages.
Le résumé de la paracha Choftim
C’est à travers ce bien précieux, commenté, depuis
plusieurs millénaires que nous obtenons un plaisir et
une intense satisfaction grâce à l’étude du Talmud qui
contient la sagesse Divine et dépasse le cadre strict de
la réglementation nécessaire à la vie en société.
Moïse enjoint au peuple de nommer des juges et des
officiers de police dans chaque cité. « Justice, c’est la
justice que tu poursuivras », commande-t-il.
Corruption et favoritisme doivent être bannis. Les
crimes feront l’objet d’investigations méticuleuses. Il
faut qu’au moins deux témoins crédibles soient
entendus pour qu’une sanction puisse être prononcée.
C’est ainsi que ce verger précieux a été donné à
l’enfant le plus petit et le plus aimé. La qualité de ce
qui est petit qui a été attribuée au peuple Juif et à ses
Sages, c’est la modestie. Un Juge ou un Sage doivent
posséder parfaitement la loi avec toute sa logique,
mais de surcroit ils doivent recevoir l’aide de D’ieu et
l’inspiration Divine afin d’exprimer dans leurs
décisions et dans leur commentaires pas seulement la
logique de la Torah mais aussi et surtout la volonté de
D’ieu. Une qualité est indispensable pour recevoir
l’inspiration Divine c’est la modestie, car l’homme
orgueilleux ne permet pas à D’ieu de se dévoiler chez
lui.
Dans chaque génération, certains se verront confier la
charge d’interpréter et d’appliquer les lois de la Torah.
« Selon la doctrine qu’ils t’enseigneront, selon la règle
qu’ils t’indiqueront, tu procéderas ; ne t’écarte pas de
ce qu’ils t’auront dit ni à droite ni à gauche. »
La paracha contient aussi les interdits relatifs à
l’idolâtrie et à la sorcellerie, les lois régissant la
nomination et la conduite d’un roi, les règles relatives
à la création des villes de refuge destinées au
meurtrier involontaire.
C’est ainsi que la qualité première de Machia’h sera
sa modestie, il rétablira les tribunaux Rabbiniques
avec leurs juges, comme nous disons dans la prière
trois fois par jour : ‘’Fait revenir les Juges comme
auparavant… Loué soit-tu Eternel notre D’ieu qui
aime la Justice’’. Lors d’un discours paracha Choftim
en 5751, le Rabbi employa le terme de prophétie et
annonça l’imminence de la venue de Machia’h. Puisse
D’ieu faire que les termes de cette prophétie
s’accomplissent promptement et dans la joie.
Nombre des lois de la guerre sont aussi affirmées :
l’exemption du jeune marié, de celui qui vient de
construire sa maison, de planter une vigne;
l’obligation de proposer la paix avant d’attaquer une
ville ; l'interdiction de détruire arbitrairement quelque
chose de valeur, illustrée par la loi interdisant
d'abattre un arbre fruitier en faisant le siège d'une
ville (dans ce contexte, la Torah énonce la célèbre
sentence « Car l'homme est un arbre des champs »).
Yéhouda Leib Lattard – Agoudat ‘Hassidé ‘Habad
La paracha s’achève avec la loi de la Eglah Aroufah, la
procédure qui doit être suivie, lorsqu’un cadavre dont
le meurtrier est inconnu est trouvé dans le champ :
ainsi la responsabilité d’une communauté est-elle
mise en cause, non seulement en regard de ce qui a
été commis mais aussi pour l’acte qu’elle n’a pu
empêcher.
2
La Torah représente la sagesse et la volonté de D’ieu,
même lorsqu’elle descend en bas et s’habille en
termes matériels, dans les situations de la vie, elle
reste insaisissable par la logique humaine.
Tandis que la prophétie qui représente également la
parole Divine, s’habille dans l’esprit du prophète à qui
D’ieu a choisi de dévoiler ses secrets.
C’est ainsi qu’il s’exprime à son tour pour dévoiler la
parole Divine transmettre le message ou les
événements qui vont arriver dans le monde comme le
Rambam l’explique dans son livre Michné Torah (lois
sur les fondements de la Torah chap 10 loi no 3).
L’actualité de la semaine
«les juges et les prophètes»
La paracha Choftim enseigne : tu placeras des juges et
des policiers dans toutes tes villes. Les juges rendent
leurs décisions en application de la loi Juive pour tout
le peuple Juif. Les policiers sont chargés de faire
appliquer la loi selon les décisions prises par le juge.
Ce verset doit être rapproché d’un des versets
évoquant la délivrance qui est également rappelé dans
la Hamida la prière des 18 bénédictions que nous
récitons trois fois par jour : ‘’fait revenir tes juges
comme au début et tes conseillers comme
auparavant’’. Dans ce verset, le terme policier n’est
pas mentionné, et il est remplacé par le mot
conseiller.
C’est ainsi que nous demandons trois fois par jour
« Fait revenir tes juges comme au début et tes
conseillers comme auparavant », lorsque la délivrance
interviendra, les juges seront remis en place, les
conseillers qui sont les prophètes seront rétablis. En
particulier et principalement Machia’h sera doué de
prophétie et sera également notre maitre il nous
enseignera la loi, Il aura alors les deux qualités de juge
et de prophète.
A l’aube de la délivrance, alors que nous nous
trouvons dans les derniers instants qui précèdent la
délivrance définitive et complète, nos juges et nos
conseillers sont représentés par nos maitres nos
Rabbeim et chefs de la génération qui nous
enseignent la Torah et nous dévoilent ses
profondeurs, nous donnent des conseils dans tous les
sujets personnels et communautaires, sujets
matériels ou spirituels, il s’agit bien ici de prophétie
tel que cela est expliqué par le Rambam.
Il en est de même pour la Prophétie essentielle, faite
par le Rabbi pour notre génération, annonçant la
délivrance véritablement immédiate, voici venir
Machia’h.
S’agissant du temps de la délivrance rappelé dans la
prière, l’intervention des policiers ne sera plus
nécessaire car lorsque le juge aura rendu sa décision,
toutes les parties concernées s’y soumettront de leur
propre volonté.
Par contre le terme policier est remplacé dans le
contexte de la délivrance par le mot conseiller.
Quelle est la différence entre un juge et un conseiller ?
Le Juge dicte sa décision aux parties concernées sans
tenir compte de leur volonté, de leur attente ou de
leur espoir, il applique la loi telle qu’elle est. Le
conseiller, intervient lui en fonction du bien ressenti et
consenti, par la personne. Il n’impose pas sa décision,
mais amène son interlocuteur à son raisonnement, en
discutant avec lui sans s’imposer de la manière d’un
supérieur hiérarchique.
Il existe un avantage dans chacune des deux
méthodes : le conseiller est mieux écouté, et son
conseille est mieux perçu de son interlocuteur, mais
celui-ci reste libre de l’application ou pas de ce conseil,
le juge transmet la loi et la personne l’exécute même
si elle n’a pas compris ou accepté les raisons du
jugement, de la même manière que nous observons
les commandements Divins, même si nous n’en avons
pas compris le sens.
Cette différance existe également entre la Torah et la
prophétie.
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cas, ce qu'on leur avait dit, mais Naphtali savait qu'il
s'engageait sur son dernier chemin, celui de la mort.
Il observa fiévreusement ce qui se passait de l'autre
côté de la barrière et, soudain, il trouva celui qu'il
cherchait, son petit frère Loulek. Sans éveiller
l'attention des gardes, il courut vers lui, lui fit signe
de s'approcher. Il tendit la main, à travers la barrière,
pour toucher son frère une dernière fois, puis, en
larme et la gorge nouée, il lui dit:
« Tout est déjà fixé dans le ciel»
C'était à la fin du mois d'Adar 5734 (1974), à
Brooklyn, New York, dans la synagogue du Rabbi, au
770 Eastern Parkway, plus précisément dans son
bureau, à quatre heures dix du matin. La porte s'ouvrit et le Rabbi lui-même apparut, raccompagnant
son visiteur. C'est ainsi qu'il prit congé d'un jeune Rav
auquel il venait d'accorder une entrevue qui avait
duré deux heures et quarante minutes ! Des dizaines
d'élèves de la Yechiva étaient là, saisis à la fois par la
curiosité et par l'étonnement. Ils avaient déjà
entendu parler de ce Rav jeune et sympathique, qui
était le rabbin d'un quartier de Tel Aviv, mais ils n'en
étaient pas moins surpris que le Rabbi lui consacre
tant de temps et ils étaient impatients d'apprendre
pour quelle raison lui revenait un tel mérite.
"Ecoute bien, mon cher Loulek. Je suis transféré et,
vraisemblablement, nous ne nous verrons plus
jamais. Je pense que toi-même, tu ne survivras pas
non plus au massacre. Si, toutefois, tu restais en vie,
sache qu'il y a un endroit, dans le monde, qui est
appelé Erets Israël. Tu t'y installeras et tu diras
simplement que tu es le fils du Rav de Pietrekov.
Nous avons, là-bas, un oncle, qui te retrouvera".
Par la suite, Naphtali parvint miraculeusement à
s'enfuir et il échappa à la mort. Il rejoignit son frère et
le sauva également. Durant de longs mois, l'un et
l'autre s'échappèrent et ils se cachèrent dans les
forêts pour se soustraire aux allemands. Parfois,
Naphtali devait porter son jeune frère dans un sac
qu'il plaçait sur son dos! A la fin de la guerre, les deux
frères survécurent et ils arrivèrent sains et saufs en
Erets Israël.
C'est alors qu'ils entendirent les derniers mots que le
Rabbi lui adressa et leur curiosité se changea en
admiration, en respect. Le Rabbi lui dit, en effet:
"Votre influence s'étend d'ores et déjà sur une partie
de Tel Aviv. Je vous accorde donc ma bénédiction
pour qu'un jour, elle s'exerce sur l'ensemble de cette
ville, puis, par la suite, sur tout Erets Israël". Le Rav
sortit et il prit place dans une voiture qui devait le
ramener à son hôtel. Pendant le trajet, il ferma les
yeux, encore pénétré de la forte et surprenante
impression que lui avaient fait les derniers mots
entendus de la bouche du Rabbi. Ainsi, le Rabbi lui
promettait un avenir brillant et honorable, bien que
ses fonctions actuelles aient pleinement satisfait ses
propres ambitions, compte tenu de tout ce qu'il avait
vécu.
Loulek, qui était alors déjà appelé Israël Meïr, grandit
et il poursuivit ses études dans une Yechiva. Il s'était
fixé comme objectif de devenir un Rav. Il savait, en
effet, qu'il était issu d'une lignée de trente-six
générations de Rabbanim et qu'il se devait donc de
perpétuer la tradition familiale. Il se dit qu'il lui fallait
à tout prix être le trente-septième Rav de cette
chaîne dorée et, quelques années plus tard, cet
objectif fut effectivement atteint. Il devint le rabbin
du nord de Tel Aviv.
Quand il avait sept ans et demi, en effet, on l'appelait
Loulek et il savait déjà que son père et sa mère
n'étaient plus de ce monde, qu'il avait également
perdu un frère. Seul, son grand frère Naphtali, de dix
ans son aîné, vivait encore, mais il avait cruellement
été séparé de lui par les oppresseurs nazis. Loulek se
trouvait parmi les prisonniers de guerre russes, alors
que Naphtali avait été placé dans un autre
baraquement, celui des Juifs.
Tout ceci lui revint à l'esprit, dans la voiture qui le
conduisait vers son hôtel et il était donc légitime que
les paroles inattendues du Rabbi suscitent son
émotion. Par la suite, le Rav Israël Meïr Law acquit
une bonne réputation dans le milieu rabbinique, en
Israël. Il quitta alors le nord de Tel Aviv et il devint
ensuite le grand rabbin de Natanya.
Au début d'Adar 5748 (1988), le Rav Israël Meïr Lauw
se rendit chez le Rabbi encore une fois, un an et demi
après le décès de son beau-père, le Rav Yedidya
Fraenkel, qui était le grand rabbin de Tel Aviv. Le
Un jour, Naphtali fut pris dans le groupe des Juifs qui
allaient travailler à l'extérieur du camp. C'est, en tout
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"Vous poursuivrez votre avancement, d'une étape
vers l'autre. Profitez, car vous êtes, pour l'instant,
uniquement le Rav de Tel Aviv. En revanche, dans
deux ans, ou même encore avant cela, vous serez le
grand rabbin".
Rabbi lui annonça, d'emblée, qu'il succèderait
prochainement à son beau-père, deviendrait à son
tour le grand rabbin de cette ville et il ajouta même:
"Vous règnerez longtemps sur votre empire". Surpris
par cette promesse, le Rav Law répondit que les
élections pour le rabbinat de Tel Aviv n'avaient pas
encore eu lieu, que la commission électorale n'avait
même pas encore été désignée. Mais, le Rabbi
précisa:
Emu et peut-être même déconcerté, le Rav Law
répondit :
"Si j'obtiens la bénédiction du Rabbi pour cela".
Aussitôt, le Rabbi lui dit :
"Il est vrai que, formellement, ces élections n'ont pas
encore eu lieu, mais dans le ciel, on a déjà fixé que
vous serez le rabbin de Tel Aviv Jaffa".
"Ces fonctions ne peuvent pas vous être imposées.
Votre accord préalable est nécessaire. Si je parviens à
vous convaincre d'être le grand rabbin, ceci se
réalisera sûrement".
Trois ans plus tard, très exactement le 15 Elloul 5751
(1991), à l'occasion d'une visite qu'il fit aux EtatsUnis, le Rav Law se rendit une troisième fois chez le
Rabbi. C'était un dimanche et le Rabbi distribuait
alors des dollars pour la Tsédaka. Le Rav Law indiqua
au Rabbi qu'il faisait construire un Mikwé à Tel Aviv,
conforme à la coutume de 'Habad et il lui fit part
d'autres actions qu'il menait, dans cette ville dont il
était désormais le grand rabbin. Il sollicita, pour tout
cela, la bénédiction du Rabbi.
Moins d'un an et demi après cela, le dimanche 30
Chevat 5753 (1993), le Rav Israël Meïr Law devint le
grand rabbin d'Israël. Au cours d'un repas d'action de
grâce qui fut spontanément organisé, le soir même,
chez lui, il relata que, malgré la tension de la période
qui venait de s'achever, naturelle pour quelqu’un qui
se présente à des élections, l'issue de celles-ci n'avait
jamais fait le moindre doute pour lui, car il avait foi
en la bénédiction prophétique du Rabbi, dont les
paroles s'étaient toujours réalisées jusque dans le
moindre détail.
Soudain, le Rabbi s'adressa au Rav Law et il provoqua
sa surprise la plus totale en lui disant:
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