L`horticulture - Informetiers.info
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Coups d’œil sur… L’horticulture Spécial CDISalle des profs en Bretagne et Pays de la Loire Les différentes productions horticoles, leur commerce et l’aménagement des espaces verts occupent un vaste secteur professionnel et demandent une technicité accrue. Les évolutions n’arrivent cependant pas à ébranler le vieux socle sur lequel se sont développés, depuis des décennies, les métiers de l’horticulture. Le travail manuel a toujours son mot à dire, malgré la modernisation rapide et la robotisation du secteur. Regards sur l’horticulture apporte un éclairage régional sur le domaine de l’horticulture, et présente des entreprises et des portraits de professionnels souvent passionnés. VRAI/FAUX ? Il n’est pas nécessaire d’avoir un diplôme pour travailler dans l’horticulture. Vrai... et faux Il est possible de trouver des emplois sans posséder de diplôme pour effectuer des tâches simples en suivant des consignes précises. Ce sont surtout des contrats à durée déterminée (CDD) dans le cadre d’un travail saisonnier (cueillette, conditionnement, …). Cependant, les métiers de l’horticulture ont beaucoup évolué ces dernières années. Si la mécanisation, les progrès scientifiques, les outils informatiques, ont amélioré les performances et les conditions de travail, ils demandent des connaissances accrues dans ces domaines en plus, bien sûr de la connaissance des végétaux. Pour les diplômés de l’horticulture, il est possible de trouver un emploi à tous les niveaux de qualification. Le recrutement s’effectue du CAPA au diplôme d’ingénieur. L’horticulture, c’est la production de plantes et de fleurs. Faux Le secteur des productions horticoles est vaste. L’horticulture vivrière (ou comestible) comprend les cultures légumières de plein champ, maraîchères ou potagères et l’arboriculture fruitière. L’horticulture ornementale (ou non comestible) comprend la floriculture de plein air et de serre, l’arboriculture d’ornement, les pépinières et la production de plantes bulbeuses. L’homme cherche toujours à améliorer les plantes. Vrai Depuis les débuts de l’agriculture, l’homme sélectionne les plantes pour tenter de les adapter à ses besoins en termes de rendement, de qualités gustatives, d’usages agricoles, industriels ou pharmaceutiques. Aujourd’hui, une maîtrise accrue des processus de sélection, une connaissance plus poussée de la génétique et la mise au point d’outils nouveaux permettent de créer, avec de plus en plus d’efficacité, des plantes adaptées à des utilisations ciblées. Aussi, Regards sur l’horticulture consacre un chapitre à la recherche en horticulture. ECLAIRCIES N°57 DÉCEMBRE © Onisep Bretagne 2003 1 Les chiffres-clefs du secteur Des entreprises... ➜ L’horticulture ornementale : médaille d’or aux Pays de la Loire et médaille de bronze à la Bretagne. Dans les Pays de la Loire la filière réalise 311,6 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 287 millions d’euros en production : soit 18% de la production horticole nationale, plaçant ainsi la région des Pays de la Loire au 1er rang des régions françaises, suivie de la région Rhône-Alpes (163,5 millions d’euros) et de la région Bretagne (106,7 millions d’euros). La filière rassemble 4700 emplois en région. La production est concentrée pour l’essentiel en Maine et Loire (71%). La Loire Atlantique (15% de la production horticole) est réputée pour le muguet et les fleurs coupées. La Bretagne est présente sur tous les secteurs de l’horticulture ornementale (pépinières, bulbes, fleurs coupées, plantes en pot et à massifs) . Elle emploie 2000 personnes pour un chiffre d’affaires de 94,52 millions d’euros. ➜ Le secteur légumier La production légumière de la région des Pays de la Loire représente 5,4% des tonnages nationaux avec une activité plus ou moins importante selon les départements. La Loire Atlantique produit, par exemple, 53% des tonnages régionaux de légumes frais. La production totale de fruits et légumes en Bretagne atteint plus d’un million de tonnes par an. La filière génère plus de 15000 emplois directs. La production de légumes frais représente l’activité principale de 5000 exploitations agricoles couvrant 60000 hectares répartis principalement sur le littoral nord. La Bretagne représente 72% de la production française de choux-fleurs. ➜ Le commerce horticole Les marchés de gros où opèrent les apporteurs horticoles sont actuellement au nombre de treize et ont un chiffre d’affaires supérieur à 472 millions d’euros. Parmi ceux-ci, le Marché d’Intérêt National (MIN) de Nantes représente près de 50 millions d’euros. Dans la région Ouest, les dépenses moyennes annuelles des ménages s’élèvent à 30,18 euros pour la consommation des végétaux d’extérieur et à 36,44 euros pour la consommation des végétaux d’intérieur. Joël Lemaître, pépiniériste Une passion pour les plantes de terre de bruyère a conduit Joël Lemaître à créer son entreprise en 1983. C’était à l’origine un terrain nu et quelques plantes en réserve. A présent, la pépinière s’étend sur environ trois hectares. L’équipe est composée de trois personnes. La clientèle est surtout constituée de professionnels (paysagistes, jardineries, services espaces verts des collectivités territoriales…) mais la clientèle privée a quadruplé en moins de dix ans et représente aujourd’hui 20% de l’activité. «Nous sommes connus au bout de vingt ans d’activités grâce à notre gamme variétale … c’est-à-dire que pour chaque genre de plantes, nous possédons un large éventail de variétés : nous avons, par exemple, développé une collection de plusieurs centaines de camélias, une collection de plusieurs dizaines d’azalées japonaises. Nous avons également privilégié la qualité : toutes nos plantes sont multipliées puis cultivées durant plusieurs années dans un mélange naturel à base de terre végétale avant d’être destinées à la vente.» Le métier de pépiniériste demande une bonne santé dans la mesure où le travail s’effectue dans des conditions climatiques variables et parfois difficiles. «C’est un métier où l’on apprend chaque jour sur les plantes et sur la nature … il faut exercer une vigilance sans relâche sur la température, le vent, l’hygrométrie, le feuillage des plantes, les parasites, le bon fonctionnement des installations… » L’exploitation maraîchère Choimet Monsieur Choimet est à la tête d’une exploitation maraîchère de soixante-dix hectares de plein champ répartis sur deux sites : trente hectares à St Julien de Concelles et quarante hectares © Onisep Bretagne sur la commune de Vue en LoireAtlantique. L’entreprise comprend 12 000 m2 de serres pour les concombres ; les cultures de plein champ représentent 550 tonnes de mâche et 750 tonnes de poireaux. S’y ajoute la culture du muguet, composante traditionnelle du maraîchage nantais. L’entreprise tend actuellement à se spécialiser et à se mécaniser. L’entreprise Choimet emploie vingt-deux permanents et une quinzaine de saisonniers qui travaillent sur l’exploitation entre trois et six mois par an. A l’époque du muguet, quatre-vingt personnes viennent en renfort pendant une semaine. «Nous possédons du matériel de plus en plus sophistiqué et les méthodes évoluent … Pour être chef de culture aujourd’hui, il faut posséder au minimum un BTA, un Bac pro, voire un BTSA. Nous préférons pour nos permanents recruter quelqu’un d’un bon niveau scolaire et lui laisser une longue période d’adaptation dans l’entreprise.» Malgré les difficultés actuelles, le maraîchage peut offrir des emplois, pour peu que les personnes soient animées d’un esprit d’entreprise et qu’elles sachent évoluer et s’associer. Les frères Maisonneuve de La Chapelle sur Erdre ( 44 ) C’est en 1974 que Joseph et JeanYves Maisonneuve reprennent la ferme familiale de polyculture et décident de l’orienter vers la production exclusive de fruits : parce que la qualité de la terre s’y prête et parce que Nantes, tout proche, représente un potentiel de consommation intéressant. La fraise est devenue la production principale de la ferme qui s’étend aujourd’hui sur trente cinq hectares mais elle produit vingt-trois fruits différents (fraises des bois, framboises, myrtilles, groseilles, pommes, poires, kiwis, …). La passion des frères Maisonneuve pour les fruits les a amené à créer deux nouvelles variétés de 2 fraises : la Chapelaine (du nom des habitants de la commune où est implantée l’entreprise) et la Capella. Joseph s’occupe plus particulièrement de la production et Jean-Yves de la gestion, de l’accueil et du relationnel. 50% de la commercialisation se fait directement sur le point de vente de la ferme. L’entreprise emploie douze permanents auxquels s’ajoute du personnel saisonnier au moment des périodes de cueillette qui s’effectue exclusivement à la main. de tous produits floraux dans une boutique de quartier, au rayon végétal des grandes surfaces, dans les jardineries des galeries marchandes ou sur les marchés. Il prépare et confectionne des bouquets de fleurs coupées, réalise des compositions florales en fleurs fraîches, artificielles ou séchées et crée des arrangements de plantes vertes pour appartements. Pour attirer et fidéliser sa clientèle, il aménage son rayon ou agence son magasin de façon attrayante. Le métier nécessite du sens artistique et commercial et une grande amabilité. Producteur de légumes Des métiers... . Chercheur en horticulture La recherche dans le domaine du végétal et de l’horticulture est, en France, un domaine partagé. Elle est mise en œuvre par le secteur public (INRA, Ecoles Nationales Supérieures d’Agronomie, Universités, Institut National d’Horticulture d’Angers, …) mais aussi par le secteur privé. Les semenciers, les pépiniéristes et certaines grandes coopératives disposent, en effet, de leurs propres laboratoires de recherche et unités expérimentales. La raison en est que les défis à relever sont, aujourd’hui, nombreux et urgents : approfondir les connaissances sur le fonctionnement des plantes et la structure du génome végétal, créer de nouvelles variétés et de nouveaux produits, veiller à la qualité gustative des aliments et à la sécurité, tout en intégrant et en honorant la dimension du respect de la planète et de notre environnement quotidien. Fleuriste : un artiste et un commerçant Intermédiaire entre le producteur et le consommateur, le fleuriste est un artiste et un commerçant. Il assure la préparation et la vente © Onisep Bretagne Jean Luc Moulin ne fait plus ses propres plants de choux-fleurs. Il les achète, les met en terre et les cultive pendant une période allant de trois à six mois selon les variétés pour réaliser un produit vendu sous le label «Prince de Bretagne»… Un chou-fleur qui répond à des critères définis par la charte qualité de la coopérative : protection de l’environnement, traçabilité des produits et contrôle de la qualité. La protection de l’environnement est devenue une préoccupation majeure de la profession. Des conseillers agricoles de la chambre d’agriculture viennent régulièrement faire des analyses très précises afin d’éviter de polluer le sol : «ces méthodes modernes et très pointues nous permettent de mettre juste ce qu’il faut comme engrais, au milligramme près.» Paysagiste Le développement des villes, la création de villes nouvelles, la construction de résidences secondaires, l’attrait pour la nature exigent l’intervention de plus en plus fréquente de spécialistes en espaces verts. Le goût des consommateurs ainsi que l’attention portée par les collectivités locales et les entreprises au cadre de vie favorisent le développement d’activités du paysage très variées. Bienvenue sur les sites des métiers et des formations @ www.nadoz.org www.onisep.fr www.onisep.fr/bretagne www.onisep.fr/nantes LES SITES INTERNET DE L’ONISEP Pour en savoir plus... ➜ Sites Web www.oniflhor.fr www.cerafel.com www.agreste.agriculture.gouv.fr Autres numéros de la collection «Regards sur...» • Bâtiment : patrimoines, restauration, rénovation • Communication et industries graphiques • Productique mécanique • L’alimentation • L’événementiel • Santé-Social • L’agriculture biologique • Les télécommunications • Le bois • La plasturgie • L’animation • L’aquaculture • Autour de la musique • Habillement cuirs et peaux • Les métiers de la propreté • La sécurité dans l’entreprise • La pêche • Les arts appliqués • L’hôpital • L’énergie 3 Les formations en Bretagne et Pays de la Loire Année 2003-2004 ➜ CAPA Production agricole, utilisation des matériels spécialité production végétale. Productions horticoles - spécialité pépinières - spécialité productions florales et légumières - spécialité productions fruitières Travaux paysagers ➜ BEPA Agroéquipements Aménagement de l’espace spécialité travaux paysagers Conduite de productions agricoles spécialité productions végétales Entretien et aménagement des espaces naturels et ruraux Productions horticoles - spécialité pépinières - spécialité productions florales et légumières - spécialité productions fruitières Services - spécialité vente de produits frais - spécialité vente de produits horticoles et jardinage ➜ Bacs pro Conduite et gestion de l’exploitation agricole option productions végétales Maintenance des matériels option C : parcs et jardins Productions horticoles - option pépinières - option productions florales et légumières - option productions fruitières Technicien conseil-vente en produits horticoles et de jardinage Travaux paysagers Pour les BTSA et les formations supérieures se reporter à la brochure. Les formations Les formations dans le domaine horticole existent à tous les niveaux. De nombreux CAPA, BEPA et Bacs pro sont préparés dans les académies de Rennes et Nantes. Ils concernent la production dans ses différentes spécialités, végétales, pépinières, florales, légumières et fruitières ainsi que les travaux paysagers. Ils concernent également la distribution, la gestion et l’entretien des équipements. Huit BTSA sont également proposés dans divers établissements de ces deux académies. Les formations universitaires ainsi que celles des écoles d’ingénieur sont également listées dans ce numéro de la collection Regards sur consacré à l’horticulture. sommair e “ floriculture, arboriculture, maraîchage et Du latin Hor tu s La recherche Connaître le vivant, améliorer les vari étés Chercheur en horticulture à l’INRA De la pomme au cidre Lavande et lavandin…marjolaine et basilic…digitale et camomille La production l’horticultu re ornemental Joël, le pépiniériste Etablissementshorticoles Rober Voyage au pays des fruits Le secteur légumier J’aime voir les choses pousser L’exploitationmaraîchère C hoimet L’aménagement paysager Le secteur jardins espaces vert Le service espaces verts et environnement de la ville de Nantes Ma rcel Gervot - La passion des chrysanthèmes Patrick Lebatard - Au services des espaces verts de Nantes Le parc oriental de Maulévrier La distribution Le commerce horticole : un réseau très diversifié Les jardins de Carquefou Philippe, vendeur aux mains ver tes Un fleuriste Nantais conquiert le net Le fleuriste : un artiste et un commerçant Peigné Fleurs, grossiste au MIN de N antes La formation Quelles formations pour quels emplois e Le Centre National de Promotion Horticole Une pépinière de talent “Le Grand Blottereau” Les formations en Bretagne et en Pays de la Loire Bib lio gra phi e 4 5 6 8 3 15 19 20 23 24 25 26 28 30 33 34 35 37 38 39 41 42 46 49 50 52 54 57 58 59 62 64 66 70 ☛ Le dossier complet «Regards sur L’horticulture» est rangé dans le casier C0200 de l’Autodoc au CDI ou au BDI. On peut aussi le consulter dans tous les CIO (Centres d’information et d’orientation) et l’acheter à l’Onisep Bretagne (02 99 27 20 71) ou à l’Onisep Pays de la Loire (02 40 16 02 16). © Onisep Bretagne 4