Luis Mariano (Mariano Gonzalès-Garcia)

Transcription

Luis Mariano (Mariano Gonzalès-Garcia)
Luis Mariano (Mariano Gonzalès-Garcia)
(1914-1970)
Interprète
Il naît et passe son enfance à San-Sebastian, au pays basque espagnol. En 1937, après
la guerre civile, sa famille s'installe à Bordeaux, où il suit des études d'architecture, chante
dans des chorales basques, puis s'oriente vers le chant lyrique en suivant des cours au
conservatoire et en commençant à enregistrer. Il monte à Paris en 1942 pour faire carrière
: il survit de petits engagements, puis décroche un rôle dans un opéra de Donizetti en
1944 et dans une revue à l'ABC en 1945. Mais surtout, il rencontre à Paris un basque
comme lui, le compositeur Francis Lopez, avec qui il crée l'opérette La Belle de Cadix au
Casino-Montparnasse en 1945. Prévue pour 6 semaines, l'opérette tient l'affiche pendant
quatre ans. Avec des titres comme "La Belle de Cadix", "Une nuit à Grenade" ou "Le
Rendez-vous au clair de lune", Luis Mariano, qui tient le rôle une année durant, devient
une vedette populaire. Succès réédité en 1947 avec Andalousie, à la Gaîté-Lyrique
("Andalousie", "Olé torero"), puis avec Le Chanteur de Mexico au Théâtre du Châtelet en
1951 ("Mexico", "Rossignol de mes amours", "Acapulco"), pour lequel il partage la scène
avec Dario Moreno pendant 900 représentations. Suivront Le Chevalier du ciel à la GaîtéLyrique en 1955 (avec Francis Blanche), Le Secret de Marco Polo au Théâtre du Châtelet
en 1959, Visa pour l'amour à la Gaîté-Lyrique en 1961 ("Visa pour l'amour", "Ah qu'il fait
bon", avec Annie Cordy) ou Le Prince de Madrid au Théâtre du Châtelet en 1967 ("La
Feria de Séville"). Chanteur de charme doté d'une voix de velours, d'un accent exotique et
d'une technique vocale impressionnante, Luis Mariano est une véritable star, dont les
apparitions provoquent parfois des scènes d'hystérie. Il s'est essayé au tour de chant à
l'Olympia en 1958, mais y déçoit le public pour qui Luis Mariano est indissociable de
l'univers de l'opérette, univers du rêve, d'amour et de soleil. Il a enregistré des centaines
de chansons, airs d'opérettes, succès du moment ou standards ("C'est magnifique").
Déplaçant les foules sur scène (100.000 personnes aux Arènes de Valence en 1955 !) et
en tournée jusqu'en Amérique, Luis Mariano doit aussi sa popularité à ses films. La
plupart sont adaptés d'opérettes : Fandango en 1948 ("Illusion", "Fandango du pays
basque"), Andalousie en 1950, Violettes impériales en 1952 ("L'Amour est un bouquet de
violettes"), Le Chanteur de Mexico en 1956 (Dario Moreno y est remplacé par Bourvil et
Annie Cordy), A La Jamaïque en 1956 ("Jamaïca", "Qu'ici qu'ici"), ou Sérénade au Texas
en 1958 (avec Bourvil). Début 1970, il monte encore sur la scène du Théâtre du Châtelet
pour une superproduction en 38 tableaux, La Caravelle d'or, dont la musique est une fois
de plus signée Francis Lopez. Epuisé et malade, il s'écroule lors d'une représentation, et
meurt quelques mois plus tard.
© Hall de la Chanson

Documents pareils