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640 ASSEMBLEE dant à Monaco. Cela aurait (pour résultat "d'accroître le nombre des Français de la Principauté sans l'assentiment préalable du souverain, ce qui, du point de vue international, serait susceptible de soulever des difficultés Vous avez dit, monsieur le rapporteur, que ce point de vue avait été retenu à la suite des remarques qui vous avaient été présentées par le ministre de la justice, je crois. Nous devons donc dire que si l'extension en question est difficile, nous surmonterons les difficultés. M. le rapporteur. La question est différente. Il s'agit d'une option déclarée. M. Virgile Barel. Nous devons décider que les personnes résidant à Monaco auront le bénéfice des dispositions prévues à l'article qui vient d'être vote. C'est l'objet de mon amendement. Nous avons connu par avance les arguments contraires et nous avons pu obtenir des (renseignements au sujet de l'opposition qu'il pourrait y avoir à l'extension de ce bénéfice aux résidants de Moneco. Ces renseignements nous font penser que la commission, ou tout au moins le garde des sceaux, a commis une confusion lorsqu'il vous a présenté des observations. Vous faites allusion, certainement, monsieur le garde des sceaux, à une ordonnance souveraine prise le 14 novembre 19(20, qui faisait suite à une déclaration passée à Paris le 7 octoibre 1919 entre le ouvernement princier et le Gouvernement e la République française. Cette déclaration avait trait exclusivement à la naturalisation réciproque de citoyens français et de « sujets monégasques », comme l'Indiquent les deux paragraphes que voici: « Son Altesse seigneuriale le prince de Monaco, désireuse, d'autre part, de prévenir des incidents regrettables que pourraient provoquer les naturalisations d'étrangers ou la réintégration d'étrangers dans la nationiité monégasque, au point de vue de la sécurité publique de la région française frontalière et de la principauté, exprime sa volonté de tenir compte de cette sécurité en ce qui touche les naturalisations et réintégrations qu'il accordera dans le libre exercice de sa souveraineté. (c Le Gouvernement de la République française, en prenant acte de cette déclaration, déclare que, dans un esprit de juste et équitable réciprocité, au cas où le gouvernement princier jugerait opportun de soumettre à certaines restrictions la naturalisation de ses sujets à l'étranger ou de subordonner la reconnaissance de la validité de cette naturalisation à l'obtention d'une autorisation préalable, \b n'accordera la naturalisation française à des sujets monégasques qu'après justification préalable par ces derniers que'ces restrictions ne leur sont pas applicables ou qu'ils ont obtenu du gouvernement princier l'autorisa lion requise. » f M. Se rapporteur. Il s'agit de la naturalisation des sujets monégasques. Cela n'a rien à voir avec le projet dont nous discutons. M. Virgile Barel. Si nous avons tenu à donner lecture de ces deux paragraphes c'est parce que nous supposons, monsieur le rapporteur, que vous avez commis une confusion. M. le rapporteur. Pas du tout. M. Virgile Barel. D'autre part, il existe une ordonnance souveraine du .18 juin NATIONALE — 2e • SEANCE DU 17 FEVRIER 1937, qui confère force exécutoire à une convention internationale concernant certaines questions relatives au conflit des lois sur la nationalité, 6ignée à la Haye le 12 avril 1930, et dont la France a été signataire. Mais il ne semble pas que cette ordonnance souveraine crée un empêchement quelconque à la naturalisation par le Gouvernement français de personnes domiciliées à Monaco. D'ailleurs, l'expérience est là. Il ne s'agit pas d'un cas particulier. De nombreux étrangers domiciliés à Monaco ont acquis la nationalité française au cours de ces dernières années, sans qu'il en soit résulté, à notre connaissance, de répercussion sur le plan international. Vous avez vous-même indiqué tout à l'heure, monsieur le rapporteur, que lorsque la loi sera votée, elle n'intéressera que 400 à 500 personnes. Ce n'est certes pas beaucoup, mais il s'agit de 400 à 500 personnes qui demeurent en divers points au territoire français, en particulier sur la Côte d'Azur, à Nice, à Cannes, etc. Combien de personnes demeurant actuellement à Monaco seront-elles intéressées par cette loi ? Bien moins: une trentaine, peut-être, au maximum une cinquantaine. Je ne vois donc pas l'inconvénient qu'il y aurait à étendre le bénéfice de la nouvelle loi aux intéressés résidant à Monaco ou résident déjà quelque 6.000 Français, sur une population de 22.000 âmes. Je souligne d'ailleurs, monsieur le garde des sceaux, que, lorsqu'on a consulté les originaires de Tende et de la Brigue sur l'éventualité du retour l i la France de ces territoires, ceux d'entre eux qui résidaient à Monaco ont eu le droit do vote et ont voté. M. le rapporteur. D'accord. M. Virgile Barel. Les originaires de ces 1949 mais à son texte, car l'article unique lui donne entièrement satisfaction. Il est évident qu'une certaine confusion s'est créée dans l'esprit de M. Barel par suite d'une phrase de l'exposé des motifs. Nous y relevons en effet que les personnes originaires des territoires rattachés, qui sont venues en France avant le 10 juin 1940 pour éviter de faire acte d'allégeance envers l'Italie, auront droit au bénéfice do ces dispositions. Il semble en résulter que la condition de l'attribution de nationalité résulte du fait qu'elles sont venues en France. Or, le texte qui a été proposé et admiè par la commission a, lui, une portée absolument générale et n'implique aucune condition de résidence dans un pays particulier, si bien qu'auront droit au bénéfice de la loi non seulement les originaires do Tende et de la Brigue qui résident à Monaco, mais même ceux qui seraient fixés par exemple en Suisse, sans qu'il y ait aucuno distinction entre eux. Par conséquent, M. Barel a entière satisfaction et nous lui demandons, compte! tenu surtout de l'heure tardive, de ne pas insister. M. le président. La parole est h M. Barel* M. Virgile Barel. Je suis prêt à renonce? à mon amendement à la condition que M. le garde des sceaux veuille bien faire une déclaration analogue à celle de M. le vice-président de la commission. J'insiste vivement auprès de lui. Il no m'appartient pas de prendre la défense do M. Médecin qui, dans 'son rapport, avait écrit à peu près mot pour mot ce qu'il a répété aujourd'hui en lisant la lettre contenant les remarques faites par le ministère de la justice. Si M. le ministre de la justice veut bieiï nous assurer de son accord au suji^t de la déclaration faite par M. Courant, je retirerai mon amendement parce que ' jlauraf obtenu satisfaction. territoires ont donc çuv la possibilité de dire s'ils voulaient que ceux-ci redeviennent Français ou restent Italiens. Et vous leur interdiriez maintenant de devenir Français ? Vous auriez tort. Je prends l'exemple de deux frères oriM. le président. La parole est à M. lé ginaires des territoires rattachés, habitant, garde des sceaux. l'un la principauté de Monaco, l'autre de l'autre côté de la rue qui sépare la prinM. le garde des sceaux. Si cela peut vous cipauté de la commune de Beausoleil. Ils faire plaisir, je, ferai cette déclaration,travaillent tous les deux à l'hôtel de Paris ; d'autant plus que le texte dispose que les l'un,, je „ suppose, -, est - concierge de - , cet . , personnes de nationalité italienne née3 XJ. hôtel, y est logé et il habite Monaco. Son !; dans les territoires cédés à la France par frère n'a pu trouver de logement que sur application du traité de paix du 10 février le territoire de Beausoleil. L'un devient 1947 avec l'Italie obtiennent le bénéilco ipso facto Français et l'autre ne peut le de cette loi. devenir. Votre amendement serait d'ailleurs danCet exemple démontre qu'il faut absolu- gereux, monsieur Barel, car si vous dement que notre amendement soit satisfait. mandiez F inscription dans cette catégorie des personnes habitant la principauté de M. le rapporteur. Mais non I Monaco, vous retireriez aux Italiens fixés M. Virgile Barel. Il faut que l'Assemblée en Suisse le bénéfice de la loi. accepte que les dispositions du projet en M. le président. La parole est à M. le discussion soient étendues aux personnes intéressées qui résident à Monaco, son rapporteur. refus sur ce point serait considéré comme M. le rapporteur. Ayant été mis en causo une brimade par cette population à laquelle vous semblez avoir le désir de don- par M. Barel au sujet de mon exposé et ner satisfaction. des références que j'ai faites à la lettre de M. le garde des sceaux, je précise que Nous insistons particulièrement pour l'ai évoqué la naturalisation de droit réque l'article unique soit complété comme sultant ipso facto de l'interprétation donle propose l'amendement que j'ai eu née au mot « domicile » figurant à l'arl'honneur de déposer. ticle 19 du traité de paix. En vertu de cette interprétation, la nationalité française so M. le président. Quel est l'avis de la trouvait imposée à des sujets monécommission ? gasques, ce qui pouvait soulever des difM. le vice-président de la commission. ' ficultés internationales. La commission demande à M. Barel de | A l'heure actuelle il s'agit d'une facultó renoncer, non pas à son point de vue, j d'option. Ceux à qui eilcTest accordée en