Vol spécial Water, le pouvoir secret de l`eau Water young Adult
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Vol spécial Water, le pouvoir secret de l`eau Water young Adult
ACTUALITÉ comiques et plages mélancoliques. Et Binoche frise parfois l’excès, aussi bien dans la panique que dans la reconquête ou l’humour (mais elle reste impériale dans l’émotion). Seul Kassovitz, sobre et discret dans un rôle quasi décoratif, finit par donner du charme à ce conte curieusement fade. A. A. qui se déjoue de la transparence affichée pour en traquer la noirceur la plus absolue. V. T. Water, le pouvoir secret de l’eau Water Documentaire russe, d’Anastaysia Popova. Vol spécial Documentaire suisse, de Fernand Melgar. Bienvenue au centre de détention administrative de Frambois, à Genève. Sa salle de gymnastique, son terrain de sport, sa cuisine en libre accès et ses chambres claires offrent aux sanspapiers un environnement d’exception avant le vol spécial, celui du retour au pays. Ajoutez à cela un personnel bienveillant et compatissant et Frambois nous apparaît comme un modèle à suivre. Tant d’humanité laisse songeur. Et le songe se mue peu à peu en agacement, en horreur glaçante, en malaise diffus. Cette hôtellerie n’est qu’une prison dont la finalité est d’expulser des hommes qui n’ont pas de papiers. Ce protocole dégoulinant de bons sentiments va s’écrouler sous nos yeux. L’un des résidents, ligoté trop serré, meurt lors de son embarquement à l’aéroport. Ce qui traumatise le spectateur, c’est ce langage humanitaire qui préfère le mot « bracelet » à celui de « menottes » et « pensionnaire » à celui de « prisonnier ». Quiconque aura entendu un gardien de Frambois parler de « chouchouter » un détenu ne pourra plus jamais employer ce terme. Ridiculement qualifié de « fasciste » par le producteur Paulo Branco au festival de Locarno en raison de la non interpellation des gardiens par le réalisateur, ce film ne renonce pourtant jamais à la dénonciation. Le parti pris est celui du cinéma, d’une immersion en vase clos, de la captation des faux-semblants, laissant le soin au spectateur de se dépêtrer de cette coercition feutrée. Aucune ambiguïté dans ce documentaire d’exception, 44 Positif 614 | Avril 2012 On ne peut pas dire que l’esthétique de Water révolutionne la forme du documentaire scientifique. Mais, didactique, faisant intervenir de nombreux scientifiques, le film donne aussi une place conséquente aux réflexions spirituelles consacrées à l’eau à travers différentes autorités religieuses. Un lien tente d’être établi entre l’analyse physicochimique et l’influence de la psychologie sur la substance aquatique qui aurait ainsi une mémoire. C’est à ce niveau que la réflexion trouve ses limites. Autant la démonstration de l’existence d’une eau structurée dont la composition moléculaire demeure H2O est vérifiable, autant l’idée que cette eau structurée aux cristaux symétriques pourrait être le fruit de la projection d’émotions humainess laisse sceptique. L’image photographique de ces cristaux prête d’ailleurs à sourire, puisque la réalisation présente le cristal d’une émotion positive toujours sous un bel éclairage, tandis que le cristal désarticulé d’une émotion négative apparaît sous une lumière beaucoup moins définie. Le beau serait alors le bien, et le laid, le mal. Un peu simpliste, non ? P. E. Young Adult Américain, de Jason Reitman, avec Charlize Theron, Patton Oswalt, Patrick Wilson, Elizabeth Reaser, Collette Wolfe, Richard Bekins, Jill Eikenberry. Après les trois succès publics de Thank You for Smoking, Juno et de In the Air, Young Adult déçoit par son manque d’accroche sociologique, fruit de l’intérêt de ses trois précédents longs métrages. Charlize Theron y joue Marvis, romancière pour des lecteurs adolescents, qui souhaite reconquérir l’amour de sa jeunesse après que celui-ci s’est mis en ménage depuis pas mal de temps. Le scénario n’a rien d’innovant. Il dessert, par son manque de rythme, l’interprétation de la star qui, il est vrai, semble peu à l’aise dans le registre comique. Sa sensibilité mélodieuse en fait beaucoup plus une actrice de tragédie, comme a su la révéler James Gray. Face à elle, Patrick Wilson, dans le rôle de la proie, manque également de tranchant pour dynamiter cette romance. Monica Vitti dans Le Désert rouge de Michelangelo Antonioni présences du cinéma VOIX OFF Le problème est que cette production s’apparente rapidement à un produit promotionnel destiné à faire concourir Charlize Theron aux Oscars. Les trop nombreuses scènes d’habillement font ressembler le film à un défilé de mode qui appauvrit considérablement ce qu’il peut rester de cinéma. P. E. BLOC-NOTES CHANTIER DE RÉLEXION Hommage NOTES FESTIVALIÈRES NOTES DE LECTURE Notes rédigées par Ariane Allard, Nicolas Bauche, Fabien Baumann, Michel Cieutat, Olivier De Bruyn, Élise Domenach, Pierre Eisenreich, Philippe Fraisse, Jean A. Gili, Adrien Gombeaud, Dominique Martinez, Alain Masson, Jean-Dominique Nuttens, Eithne O’Neill, Philippe Rouyer, Vincent Thabourey DVD