I. Les vêtements du prêtre - Et maintenant une histoire

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I. Les vêtements du prêtre - Et maintenant une histoire
Et maintenant une histoire !
Histoires à l’usage des parents, catéchistes et éducateurs.
http://www.maintenantunehistoire.fr
I. Les vêtements du prêtre
Qu'est-ce qu'une chasuble?
Jacques — Ce que je voudrais d'abord savoir, mon Père, c'est pourquoi vous avez un petit tapis sur le dos
quand vous dites la messe.
Françoise — Un petit tapis! Ça s'appelle une chasuble.
Jacques— Et après ? Peux-tu me dire ce que ça veut dire : chasuble ? Tu n'en sais rien, grosse maligne !
Le Père — Chasuble vient du latin casula qui veut dire petite maison. Casa : maison ; casula : petite
maison.
Jacques — Mais ça ne ressemble pas du tout à une maison. On dirait plutôt les panneaux des hommessandwichs un panneau par-devant, un panneau par-derrière.
Le Père — C'est vrai pour la chasuble que je mets tous les jours. Mais dimanche dernier, rappelle-toi,
j'avais une chasuble qui m'enveloppait tout entier, comme une petite maison.
Françoise — Et comme votre burnous.
Le Père — En effet, à l'origine la chasuble était quelque chose d'analogue au burnous des Africains, ou à la
toge des Romains d'autrefois.
Jacques — Pourquoi ajouter ce vêtement à tous ceux que vous portez déjà ? En été, l'église n'est pas si
froide, et à l'intérieur vous n'avez pas à vous préserver de la pluie ?
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Françoise — Le prêtre ne met pas des ornements pour dire la messe parce que ce serait utile. Ce sont des
vêtements qui ne servent à rien, voyons !
Jacques — Alors c'est idiot, si ça ne sert à rien !
Françoise — Ça ne sert à rien, mais c'est obligatoire. Ça s'est toujours fait et c'est comme ça parce que
c'est comme ça. N'est-ce pas mon Père ?
Le Père — Les vêtements ne servent pas seulement à préserver du froid et de la pluie. Pourquoi est-ce que
le facteur, ou le gendarme, n'est pas habillé comme n'importe qui ?
Françoise — Leur costume sert à les faire reconnaître. Mais vous, mon Père, on vous reconnaît bien
suffisamment à votre robe blanche et à votre bonnet rouge. Et monsieur le curé, on le reconnaît à sa
soutane noire.
Le Père— Vous avez raison. Pourtant, on peut changer son costume habituel, ou y ajouter un autre
vêtement pour deux autres raisons. Voyons, Françoise, le dimanche pour aller à la grand-messe le matin,
et à la fête l'après-midi, est-ce que tu gardes ta robe à carreaux et ton tablier ?
La messe est une fête
Françoise — Oh non ! Je mets ma robe des dimanches, qui est beaucoup plus jolie, et plus fragile.
Le Père — Tu te fais belle, parce que c'est fête ; et tu ne risques pas trop de te salir parce que le dimanche
on ne travaille pas. Et toi, Jacques, est-ce qu'il ne t'arrive pas de mettre un autre costume par-dessus ton
costume ordinaire ? Par exemple, ce matin, tu caracolais dans la cour avec un grand chapeau. Et pourtant,
il n'y avait pas tant de soleil !
Jacques — C'est mon chapeau de cow-boy. J'avais aussi mes bottes pour monter à cheval, et ma
cartouchière pour courir après Jean-Pierre qui avait mis sa coiffure de Peau-Rouge.
Le Père — Voilà ! Ce matin, tu n'étais pas Jacques, un petit garçon français qui va entrer en cinquième, tu
étais un cow-boy, un héros de western ; et Jean-Pierre n'était pas le fils du fermier, il était Hibou-pensif
ou Gazelle-rapide...
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Françoise — Je ne vois pas le rapport avec la messe et la chasuble...
Le Père— Tu vas voir. On peut donc s'habiller pour des raisons qui ne sont pas seulement utiles. On
s'habille pour se faire beau, pour s'endimancher comme on dit, parce que c'est fête. Or la messe, même la
messe que je célèbre chaque matin, dans l'église presque vide, c'est une fête — nous verrons plus tard
pourquoi.
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Le prêtre représente le Christ
Et puis, le prêtre qui célèbre la messe, ce n'est pas le Père Untel, qui est en vacances ; ni monsieur l'abbé
Gautier, qui a une deux-chevaux et dont la gouvernante s'appelle mademoiselle Mathilde.
Jacques — Qui est-ce alors ?
Le Père — Je répondrai par une autre question : Quelle est la phrase la plus importante de toute la messe ?
Jacques — « Ceci est mon Corps. »
Le Père — Bravo ! Qui est-ce qui prononce cette phrase ?
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Jacques — Le prêtre.
Le Père — Très bien. Et ce qu'il tient dans ses mains, à ce moment-là, c'est son corps à lui ?
Françoise — Non, c'est le corps de Jésus-Christ.
Le Père — Voilà où je voulais en venir ; en partant d'une histoire de costume, nous sommes arrivés à une
vérité très importante, qui est au centre même de la messe : le prêtre, à la messe, tient la place de JésusChrist.
Françoise — Et c'est pour cela qu'on se lève à son entrée, à sa sortie, et aussi quand il nous parle.
Le Père — Et c'est pour cela aussi qu'il vous bénit, à la fin de la messe, comme le Christ a béni ses Apôtres
avant de monter au ciel.
Jacques — Je n'aurais jamais pensé à tout cela en regardant une chasuble !
Françoise — Mais il n'y a pas que la chasuble : le prêtre met d'abord l'amict, et puis l'aube, et puis le
cordon, et puis le manipule et l'étole.
Le Père — Tu as raison. Et il est utile de savoir ces noms-là quand on travaille, comme toi, à la sacristie.
Mais les fidèles n'ont pas besoin de cela pour entrer dans le mystère de la messe. Le plus important à
retenir c'est que la messe est une fête, et que le prêtre tient la place de Jésus-Christ.
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