Fâchée avec ses poubelles, Vevey aura sa
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Fâchée avec ses poubelles, Vevey aura sa
15 24 heures | Samedi-dimanche 24-25 mai 2014 Riviera - Chablais Ordures Roche veut préserver son dernier bistrot Pour sauver le Café de la Place, les autorités vont reprendre le loyer et se chargeront de trouver un exploitant A l’instar du système déjà en vigueur à Lausanne, une déchetterie mobile circulera dans les quartiers à Vevey. PHILIPPE MAEDER-A Fâchée avec ses poubelles, Vevey aura sa déchetterie La Ville, qui fait figure d’exception dans le canton, se dotera d’un espace de collecte cet automne. Une déchetterie mobile est aussi prévue Raphaël Delessert Si le passage à la taxe au sac se fait globalement sans encombre sur la Riviera, la pilule passe beaucoup plus difficilement du côté de Vevey, où les incivilités sont légion depuis le début de l’année. Amoncellement de sacs à compost en plein centre-ville, plastiques ou conserves balancés au milieu de détritus organiques, poubelles publiques qui débordent sur les quais: empirant au fil des mois, la situation a fâché tout rouge commerçants et habitants, qui ne se sont pas privés de signifier leur courroux à la Municipalité (24 heures du 30 avril). Des autorités qui ont décidé de prendre le taureau par les cornes et le sac-poubelle blanc par le bon bout. Une déchetterie devrait ainsi ouvrir dès cet automne dans la ville, révèle Eric Davet, le chef de service de la Direction des espaces publics. «Les études pour déterminer son emplacement définitif se poursuivent.» Quelques indices toutefois: la déchetterie verra le jour «à proximité de la gare, mais assez loin des habitations». Son ouverture mettra fin à «l’exception veveysanne» en matière de tri des déchets. «Les autres villes vaudoises ont toute leur déchetterie. Mais ici, nous misions beaucoup sur les écopoints», explique Eric Davet. Soit 46 points de collecte disséminés dans la ville et non surveillés qui, depuis l’arrivée des sacs taxés, constituent une porte ouverte à toutes les désobéissances. Pétition pour le compost Parallèlement à cette installation, une déchetterie mobile circulera dans les quartiers de la ville selon un calendrier établi. Soit diverses bennes et containers permettant aux habitants de venir déposer papier, ferraille, verre ou déchets encombrants à proximité de chez eux. «Ce système, semblable à celui déjà en place à Lausanne ou à Renens, permettra de décharger la déchetterie principale. Il devrait être utilisé deux samedis par mois», détaille le responsable, ajoutant que la Ville veillera à prévenir les dépôts sauvages la veille de ces collectes. A noter qu’une déchetterie mobile sera présentée à la population aujourd’hui, au bas de la place du Marché, dans le cadre de l’action Net’Léman (lire ci-dessous). Au début du mois d’avril, la suppression des containers à Nettoyage des rives U L’action citoyenne Net’Léman sera conduite aujourd’hui pour la septième fois en quinze lieux différents autour du lac. Depuis 2005, pas moins de 93 tonnes de déchets ont été récupérées sur les rives et dans les fonds lacustres; ils ont été, pour la plupart, recyclés. Au total, entre 700 et 1000 bénévoles prennent part à chaque édition. A Vevey, qui participe à cette action, ils seront une centaine: volontaires à terre et plongeurs s’emploieront à poutzer le lac et ses abords de 9 h à 13 h. A relever que l’opération de nettoyage se double d’une action de sensibilisation menée en partenariat avec la Direction des espaces publics. Pour contrer l’explosion des déchets jetés sur la voie publique depuis le début de l’année, la Ville mise sur l’information et installe une déchetterie mobile au bas de la place du Marché. Papier, verre, ferraille ou aluminium pourront être déposés dans les containers à disposition. Un avant-goût de la structure qui voyagera dans la commune dès cet automne. compost des écopoints avait suscité l’ire d’une poignée de citoyens, à l’origine d’une pétition réclamant le retour de ces réceptacles. Hier, ils avaient récolté 621 paraphes, et précisent que la récolte se poursuivra jusqu’à la fin du mois. «Les gens s’arrêtent très facilement pour signer dès qu’ils entendent le mot «compost». On a tous l’impression que la Ville nous complique la vie depuis l’introduction de la taxe au sac. Il faut certes trier davantage… mais c’est devenu beaucoup plus difficile de faire ce tri», relève Karim El Khalifa, l’un des pétitionnaires. Le mois dernier, la présidente de l’Association des commerçants veveysans, Anne-Christine Meylan, avait pris la plume pour dénoncer «la poubelle géante qu’est devenue Vevey». Ces trois premiers mois, 115 tonnes d’ordures ont été récoltées sur la chaussée, les trottoirs ou les poubelles publiques, contre 29 tonnes pendant le premier trimestre 2013. A la suite de ces récriminations, les employés de la voirie ont mis l’accent sur le nettoyage des rues. «C’est vrai, les quais sont beaucoup plus propres et les poubelles vidées plus souvent qu’avant», se réjouit la présidente. Retrouvez notre dossier sur poubelle.24heures.ch Une veillée originale Ormont-Dessus Les Paccots (FR) la maison, ce soir La «neige de mai» à Les négociations La Tour-de-Peilz Dans le cadre en fête se poursuivent des Veillées à la maison, Michel Les citoyens d’Yvorne voteront sur le projet de parking enterré le 29 juin. Le projet municipal prévoit la création de 57 cases de stationnement sous les vignes, près de la place du Torrent. Approuvé en mars par le Conseil communal, l’ouvrage est contesté par un comité référendaire, qui dénonce notamment le coût élevé: 2,3 millions de francs. Il a récolté 346 signatures. Un débat sera organisé le mardi 3 juin à la salle de la Couronne. Il permettra aux édiles et aux opposants de faire valoir leurs arguments. D.G. L’Office du tourisme de ChâtelSaint-Denis, Les Paccots et la région proposent une grande journée ludique et didactique autour des narcisses. Rendez-vous aujourd’hui à 14 h devant le Point Info des Paccots, fin de l’activité vers 17 h. Un botaniste fournira des explications sur les narcisses et délivrera quelques anecdotes. Des conteuses narreront aussi «la neige de mai» et une enseignante mènera, pour sa part, une visite guidée. Des bricolages pour enfants, un apéritif et une dégustation de produits du terroir compléteront la journée. C.BO. VC6 Contrôle qualité Portes ouvertes d’atelier d’artistes Corseaux La dizaine de créateurs du No 44 (ainsi nommé car il se situe au 44 de la route de Lavaux) ouvrent les portes de leurs ateliers aujourd’hui de 11 h à 18 h (parking au port de la Pichette). ST.A. «Nous avons approché les propriétaires et ils se sont dits prêts à maintenir le restaurant pour autant que la Commune se porte garante du loyer» Christophe Lanz, syndic de Roche essayer de sauver ce café, pas que l’on nous reproche par la suite de n’avoir rien tenté.» Aucun délai n’est articulé pour la réouverture de l’établissement, mais, moyennant une procédure sans anicroche, le syndic espère qu’elle pourra se faire avant la fin de l’année. F.W.D.M. «Plus propre qu’avant» Yvorne On votera en juin sur le parking Amiet évoquera, ce soir, le Service auxiliaire féminin de la Royal Air Force entre 1939 et 1945. Dès 19 h avec un repas canadien, chez les Ortiz, chemin de la Crausaz 55. Animation dès 20 h 30. Entrée libre. C.BO. Depuis le 13 mai dernier, les portes du dernier établissement public de Roche sont closes. Le Café de la Place a vu ses derniers exploitants expulsés au terme d’une procédure opposant les propriétaires du bâtiment aux tenanciers. Cette fermeture ne laisse pas insensibles les élus, soucieux de préserver un lieu propice à l’animation du village et aux rencontres entre habitants. Suivant sa Municipalité, le Conseil communal a accepté lundi soir que la Commune s’engage afin de préserver l’établissement, les propriétaires ayant dans un premier temps émis l’intention de réaffecter le restaurant en logement. «Nous nous devions de réagir, explique le syndic, Christophe Lanz. Nous avons approché les propriétaires et ils se sont dits prêts à maintenir le restaurant pour autant que la Commune se porte garante du loyer.» Cette solution a été retenue. La Commune signera un bail commercial avec les propriétaires et sous-louera à l’exploitant, qu’elle se chargera par ailleurs de désigner et dont elle se portera garante. «Nous en avons longuement discuté, souligne le prési- dent du Conseil communal, Michel Delacrétaz. Certains estimaient que la Commune ne doit pas trop s’immiscer dans des affaires privées. D’autres craignaient que cet établissement qui a déjà connu des déboires par le passé ne puisse pas être remis sur pied. Mais finalement, c’est l’argument de la hausse de notre population qui a pesé dans la balance. On a pensé qu’il fallait au moins Le maintien de la télécabine d’Isenau dans le projet Alpes vaudoises 2020 nécessite son prolongement jusqu’au cœur du village. Dans ce but, la Municipalité négocie des compensations avec les propriétaires survolés. A ce jour, «aucun accord n’a pu être trouvé, cependant aucun refus formel n’a été signifié, note la task force Isenau. Nous travaillons à la réalisation d’un visuel en 3D qui permettra de se représenter les impacts des projets. Nous espérons que les propriétaires auront une approche différente de la situation.» D.G. Le Café de la Place cherche un repreneur. CHANTAL DERVEY Aigle récolte le fruit de sa promotion économique Le chef-lieu boucle l’année 2013 sur un bénéfice de 279 000 francs. Les recettes fiscales générées par les entreprises lui ont largement profité La Ville d’Aigle fait bonne route en misant activement sur la promotion économique. C’est le constat que dresse le syndic, Frédéric Borloz, à l’heure de boucler les comptes 2012. «Nous voyons d’un très bon œil les exonérations fiscales accordées aux entreprises. Les aider sur une certaine période – cinq ans, par exemple – leur permet de s’implanter plus facilement et d’investir davantage à leurs débuts. Sur le long terme, on voit que la Commune s’y retrouve.» L’an dernier, l’impôt sur les personnes morales a ainsi rapporté 2,16 millions de francs à Aigle, alors que les autorités tablaient sur 1,7 million. «Et ce, dans un contexte économique international pas forcément favorable», ajoute le syndic. La Commune a par ailleurs réussi à maîtriser ses charges (47,7 millions en 2013), qui n’augmentent que faiblement (+0,13%). Conséquence de cette double bonne nouvelle, les comptes bouclent sur un excédent de recettes de 279 000 francs, là où le budget annonçait un déficit de 1,9 million. «Les inconnues liées à la péréquation ne permettaient pas d’obtenir des prévisions exactes. Au moment de les présenter, nous avions donc annoncé au Conseil communal qu’elles seraient en dessous de la réalité», poursuit Frédéric Borloz. Alors qu’elle a vécu sa législature la plus onéreuse (42 millions de francs d’investissements), Aigle maîtrise sa dette, qui n’a cessé de reculer depuis quatre ans. Elle se monte aujourd’hui à 5520 francs par habitant. La marge d’autofinancement, elle, se monte à 4,7 millions. «Elle est confortable et nous permet de faire face aux importantes dépenses qui s’annoncent: requalification du centre-ville, nouvelle grande salle, rénovation de l’ancienne Maison de Ville…» La Municipalité devrait garder sa ligne de conduite ces prochaines années et poursuivre son travail de promotion économique. Elle proposera d’ailleurs prochainement au Conseil communal l’achat d’une grande parcelle en zone industrielle, annonce l’édile. D.G.