((( Dans le dédale des labyrinthes )))

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((( Dans le dédale des labyrinthes )))
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Vu sur L'épopée atlante / <atlantides.free.fr > le 23 mars 2003
((( Dans le dédale des labyrinthes )))
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Plan : Comme on l'a vu dans "La triple enceinte", les fortifications de la capitale atlante présentaient une très grande originalité. Pourraient-elles avoir servi de signe
de reconnaissance à des "initiés" qui nous auraient laissé un peu partout et à
toutes les époques des dessins, symboles, plans, labyrinthes et mandalas dont les
enceintes concentriques "bâties par Poséidon" semblent fonder l'inspiration
commune ?
Si le dédale égare, le labyrinthe guide. Il est le plus souvent orienté d'un point
de départ à un point central qui constitue le lieu d'épreuve ultime.
Entre ces deux points, la voie peut être une ou multiple.
Le tracé, caractérisé par un degré plus ou moins grand de complexité, répond
toujours à une intention d'initiation sacrée.
Les labyrinthes existent (…) depuis des millénaires. Les plus anciens datent de
15.000 ans. On en trouve en Amérique, en Suède en Grande-Bretagne, en Italie, en
France, en Inde, en Egypte...
Hérodote décrit celui du lac Moéris, construit par Aménemhet III, pharaon de
la XIIème dynastie (il y a environ trente-huit siècles...). Ce labyrinthe considéré dans
l'Antiquité comme une des Sept Merveilles du Monde ("le Labyrinthe d'Egypte") :
« Il comprend douze cours couvertes et contiguës dont les portes se font vis-àvis, six par six, le tout entouré d'un mur unique. L' intérieur contient trois mille
chambres ... Toutes ces portes, toutes ces sorties, le nombre incalculable de couloirs,
toutes ces allées et venues, me plongèrent dans l'émerveillement... Les murs sont couverts de bas-reliefs et chaque cour est bordée de colonnades en pierres blanches d'un
travail impeccable. Une pyramide de quarante orgyes, où sont gravées des figures de
grandes dimensions, se dresse à l'extrémité du labyrinthe... »
[Notes R&T : Ce labyrinthe étant introuvable, on peut se demander si la fameuse
confusion "labyrinthe = dédale", qui s'était établie bien avant Hérodote, ne l'a pas emmené dans… un labyrinthe culturel ?]
Cependant, Hérodote considère que c'est le lac artificiel près duquel le labyrinthe est bâti qui mérite le plus d'éloges. Remarquons au passage qu'il n'est pas rare de
voir l'eau associée aux labyrinthes...
Le tracé complexe du labyrinthe se retrouvait aussi sur la porte de l'antre de la
Sibylle de Cumes, d'après Virgile.
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De part et d'autre de l'Atlantique, on trouve de nombreux labyrinthes qui ornent les
rochers situés en bord de mer. Comme à Mogor (en Galice) où ce glyphe est accompagné, en outre, de plusieurs séries de cercles concentriques...
Que recèle donc finalement le labyrinthe? Serait-ce un souvenir caché du
plan atlante dans lequel le temple de Poséidon ne pouvait être atteint que par
les nombreux détours imposés par la triple enceinte ?
Le plan si particulier de la capitale de l'Atlantide*, les fortifications et douves
circulaires, la hiérarchisation très nettement sensible dans la description de Platon entre
le "monde extérieur" populeux de la zone portuaire et l'espèce de filtrage que permet
la succession d'enceintes jusqu'au "saint des saints" réservé à l' élite s'accorde fort bien
avec le sens profond du labyrinthe.
Tous les labyrinthes ont en commun de permettre l'accès au centre par une
sorte de voyage initiatique [et donc de l'interdire à ceux qui ne sont pas qualifiés]. On a d'ailleurs souvent rapproché labyrinthes et mandalas* (qui comportent parfois eux aussi un aspect labyrinthique). !!!
De même, dans une cité bâtie comme on imagine Poséidopolis, l'accès à l'île
centrale devait être réservé, outre la "nécessaire" élite gouvernante, à des courtisans
dont la vie avait dû être consacrée à "passer tous les barrages" pour parcourir les allées
du pouvoir [par la connaissance, R&T]. Nil novi sub sole...
La "qualité" d'une personne se jugeant ainsi à l'anneau dans lequel elle évoluait
[était autorisée]. Le passage d'un anneau à l'autre se faisait sans doute avec tout un cérémonial destiné à marquer les esprits, à assurer au "promu" une sorte de reconnaissance publique se traduisant dans l'esprit du peuple par une "amélioration" de la condition (?) de l'heureux élu... Amélioration spirituelle certainement, matérielle peut-être,
mais c'est ce dernier point seul qui aurait prévalu dans la mémoire collective.
Parmi tous les labyrinthes célèbres, celui de Crète est celui qui a eu la postérité
littéraire et culturelle la plus forte. Le mythe de Thésée, la légende du Minotaure, sont
indissociables de ce "labyrinthe" construit par Dédale. Etymologiquement, le labyrinthe
c'est "le palais de la double hache", symbole que l'on retrouve partout sur les monuments crétois [et Carien, R&T].
Si le sacrifice du taureau et la présence récurrente de Poséidon dans le mythe le
rattachent clairement à l'Atlantide*, ce lien se renforce encore par la présence centrale
du labyrinthe (…)
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Un des plus anciens et des plus forts symboles manipulés par les Hopi, peuple
amérindien vivant actuellement dans l'Arizona, est le labyrinthe dont on connaît plusieurs formes, en particulier une carrée et une circulaire. Ce symbole est connu sous le
nom de "Tápu'at " c'est à dire "mère et enfant". Il représente la renaissance spirituelle
qui accompagne le passage d'un monde à l'autre et est donc la représentation du concept fondamental de leur pensée religieuse connu sous le nom de "principe
d'émergence".
Ce tracé se retrouve, gravé sur les parois rocheuses, en de multiples points du
territoire hopi et est un motif qui se retrouve encore très fréquemment de nos jours
sur les tissus, vanneries, poteries de ce peuple. On peut constater que, malgré le temps
et surtout l'espace qui les sépare, ce labyrinthe est topologiquement identique au labyrinthe crétois !...
Autre labyrinthe remarquable, celui qui est intégré au dallage de la cathédrale
de Chartres – haut lieu sacré de l'Occident et cela bien avant le christianisme – qui, là
encore, n'a fait que reprendre en le détournant un antique rite* païen.
Le pèlerin découvrait au centre une rosace, reflet de celle du vitrail ornant la façade, et, très étrangement en ce lieu, l'image de Thésée et du Minotaure sur une plaque de bronze. Bien situé, dans la nef , bien conservé, il est parmi tous les labyrinthes de nos cathédrales l'un des plus grands et des plus beaux (il se déploie
sur 261 m, 55).
Mais, l'Église* remplaça progressivement, dans les cathédrales et autres
lieux de culte, l'image du Minotaure par celle du Christ avant d'entreprendre
la destruction des labyrinthes apparaissant comme une impardonnable concession au paganisme*.
Les pèlerins qui ne pouvaient se rendre à Jérusalem substituaient à ce
voyage un parcours du tracé à genoux, qui leur valait des indulgences. Assimilé
à un pèlerinage en Terre sainte, ce parcours prit le nom de Chemin de Jérusalem ou
de Lieue de Jérusalem car on disait que le pélerin mettait à le parcourir le même temps
que pour parcourir une lieue en marchant [≈1 h]
Pour l'anecdote, citons une résurgence possible de cette figure dans l'inattendu
"Jeu de l'Oie". Avec ses embûches, ses pénalités et ses retours en arrière, ce n'est pas
un simple jeu* anodin, mais il s'agit bien d'un véritable labyrinthe pour enfants, dans
lequel la symbolique* est tout à fait identique... »» [email protected]
Extrait excellent, dans lesquels les ajouts […] sont de :
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<racines.traditions.free.fr>

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