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INFO-ACTUALITES
Brèves du secteur
Pierre Lebrun
Russie: forte croissance de la transformation
industrielle (source: Ubifrance / GIPT /
UNPT):
Une étude récente (Agence Consulting
Group) sur l’évolution de la consommation
de pommes de terre au cours des dernières
années montre que seulement 25 % de la
production russe (qui varie entre 28 et 31
millions de tonnes selon les années) passe
par les circuits de commercialisation, la majorité étant autoconsommée. Sur cette partie commercialisée, 7 % seulement sont à
destination de l’industrie de transformation.
Mais ce secteur de la transformation a
montré un taux de progression annuel de 8
%. La présence des chaines de restauration
rapide dans le pays a contribué à développer une consommation de produits transformés (frites). Mc Donald’s est implanté en
Russie depuis 1990, compte aujourd’hui 370
restaurants et représente 70 % du marché
de la restauration rapide. Sa présence ne
cesse de se renforcer, puisqu’on observe 37
ouvertures en 2011 et 46 en 2012. Dans les
trois ans, 150 ouvertures supplémentaires
sont prévues. En pommes de terre surgelées
(frites, wedges,…), c’est Mc Cain qui est le
fournisseur de Mc Donald’s avec son usine
à Strzelin en Pologne. La Russie contractualise annuellement 450.000 à 500.000 tonnes
de pommes de terre, essentiellement pour
la fabrication de chips. Le leader du marché est la société Frito-Lay : Chips Lay’s
contrôle plus de la moitié du marché et
transforme environ 390.000 tonnes par an.
L’amidon en Russie est majoritairement obtenu à partir du maïs, la part de la production de fécule de pomme de terre étant insignifiante. La fécule représente cependant 40 % des importations d’amidon : le
Danemark est le premier fournisseur, devant l’Allemagne et la France. La part de
l’Allemagne est en progression alors que
l’on note ces dernières années un fléchissement des importations de France et du Danemark.
FiwapFiwap-Info N° 136
136 (Juillet – Août 2013)
Afrique du Sud : différend sur l’accès aux
marchés (source : Vilt, PotatoPro via UNPT) :
L’Afrique du Sud et l’Union Européenne se
dirigent vers un nouveau différend sur l’accès aux marchés. Cette fois, ce sont les
frites surgelées qui posent problèmes. En
2010, en raison de la Coupe du monde de
football, l’Afrique du Sud a importé massivement des frites surgelées. Depuis lors, les
importations ont diminué, mais les Sud-Africains continuent de consommer bon an
mal an 31.000 tonnes de frites (surtout)
belges et hollandaises. Les importations totales en provenance de l’UE ont progressé
de 1,4 % par rapport à 2009, et les producteurs locaux considèrent que cela met en
difficulté toute la filière de l’Afrique du Sud.
Une taxe provisoire de 61,42 % a ainsi été
mise en place à l’importation des frites surgelées, qui devrait stopper toute exportation de frites jusqu’en janvier 2014 au moins.
La Commission Européenne a été interpellée. Si elle devrait évoquer le problème
avec les autorités sud-africaines, elle n’a
par contre pas encore introduit de plainte
auprès de l’OMC (Organisation Mondiale
du Commerce). Cette voie est lourde et
lente, et ne devrait pas porter de résultats
avant la fin de la taxation provisoire.
Acrylamide dans l’alimentation: l’EFSA organisera une consultation publique sur son
projet
d’avis
en
2014
(source :
www.efsa.europa.eu):
Les experts de l’EFSA ont identifié des centaines d’études scientifiques qui seront
prises en considération dans le cadre de la
première évaluation complète par l’autorité de l’acrylamide, un composé chimique
qui se forme dans les aliments riches en amidon lors de processus de cuisson à haute
température (tels que la friture, la cuisson
au four ou le rôtissage). En 2005, l’EFSA avait
indiqué que l’acrylamide pouvait constituer un problème pour la santé humaine et
que les efforts devaient être déployés pour
réduire l’exposition à cette substance par
l’intermédiaire de l’alimentation. L’évaluation complète de cette question scientifique par l’EFSA permettra aux décideurs
de l’UE de disposer des connaissances
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scientifiques les plus récentes pour gérer les
risques possibles associés à la présence
d’acrylamide dans la chaine alimentaire.
Dans une déclaration de 2005, l’EFSA avait
indiqué qu’il existait un problème potentiel
de santé associé à l’acrylamide, considéré
comme étant à la fois carcinogène et génotoxique dans des tests réalisés sur l’animal. En septembre 2012, des organisations
de 4 Etats membres (Allemagne, Danemark, France et Suède) ont proposé à
l’EFSA de se pencher sur de nouveaux résultats scientifiques concernant la carcinogénicité possible de l’acrylamide. Par la suite,
l’EFSA a accepté une demande émanant
de la Commission européenne l’invitant à
formuler un avis scientifique sur les risques
potentiels pour la santé humaine associés à
la présence d’acrylamide dans les denrées
alimentaires.
Les Etats membres de l’Union doivent exercer un contrôle annuel des niveaux d’acrylamide et l’EFSA a évalué ces données
dans quatre rapports annuels de surveillance. Le dernier rapport de 2012 n’a pas
révélé de différences majeures par rapport
aux années antérieures dans les niveaux
d’acrylamide présents dans la plupart des
catégories d’aliments évalués. En avril 2013,
l’EFSA a lancé un appel aux opérateurs du
secteur alimentaire et autres parties intéressées les invitant à soumettre des données
analytiques supplémentaires sur les niveaux
d’acrylamide dans les aliments et les boissons, recueillies depuis 2010. L’Autorité a
également consulté des associations de
consommateurs, des ONG et l’industrie
agroalimentaire par l’intermédiaire de sa
plate-forme consultative des parties intéressées, afin de se renseigner sur les recherches en cours et celles menées récemment concernant la présence d’acrylamide dans l’alimentation. L’EFSA étudiera
également les développements connexes
au niveau international, notamment les travaux du Comité mixte FAO/OMS d’experts
en additifs alimentaires (JECFA).
En se basant sur ces résultats et sur d’autres
informations scientifiques disponibles, les
experts du groupe scientifique de l’EFSA sur
les contaminants de la chaine alimentaire
(groupe CONTAM) évalueront la toxicité de
l’acrylamide pour l’homme et mettront à
jour l’estimation de l’exposition d’origine alimentaire des consommateurs. Les experts
de l’EFSA prévoient d’achever l’évaluation
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complète des risques et d’organiser une
consultation publique sur le projet d’avis
scientifique à la mi- mai 2014. Les retours
d’informations reçus aideront le groupe
scientifique à finaliser l’avis scientifique,
dont la publication est prévue dans le courant du premier semestre 2015.
Du côté des sociétés :
Mc Cain Foods USA a annoncé un projet
d’extension de son usine de Burley dans
l’Idaho pour construire une troisième ligne
de production. Le responsable local de Mc
Cain a déclaré que la demande pour les
produits transformés à base de pomme de
terre allait grandissante dans le pays mais
aussi au niveau mondial. Par ailleurs, le
choix s’est porté sur Burley pour trois raisons :
forte présence de producteurs locaux,
main d’œuvre hautement qualifiée et soutien significatif du gouvernement. L’investissement s’élève à plus de 100 millions de $
(source : PotatoPro via UNPT).
Le fonds d’investissement Investcorp a annoncé l’acquisition du fabricant de chips
haut de gamme Tyrrel’s pour 100 millions de
£. Fondé en 2002 en Angleterre, Tyrrel’s s’est
également développé à l’international,
avec des marchés tels que l’Allemagne, la
France, les Pays-Bas et l’Amérique du Nord.
La société emploie 270 personnes pour un
chiffre d’affaire de 100 millions de £
(source : PotatoPro via UNPT).
Du changement sur le marché des récolteuses : Ploeger Oxbo rachète Bourgoin
(source : PotatoPro) : le groupe Ploeger
Oxbo a annoncé en juin avoir acquis toutes
les parts du groupe SAS Bourgoin Investissements basé à Bournezeau (France), au travers de Ploeger Agro France. Avec cette
acquisition, Ploeger recueille plus de 50 ans
d’expertise spécialisée pour renforcer sa
capacité de fourniture en équipement de
récolte et en matériel associé sur des marchés agricoles de niche. Les directions des
deux groupes ont annoncé que cette opération associait sainement expérience et
expertise pour répondre aux besoins futurs
et à l’expansion internationale.
Bourgoin crée et fabrique depuis plus de 50
ans des équipements spécialisés de récolte
principalement dédiés à l’industrie de
transformation. Les cultures concernées
sont le maïs, le maïs doux, le maïs commercial et le pop-corn. BCMH Tech (filiale de
Bourgoin basée à Quimper) a plus de 25
6
ans d’expérience dans le développement
et la fabrication des machines de récolte
de pois, haricots, épinards, épices,… Bourgoin emploie environ 100 personnes à Bournezeau. Ploeger Oxbo Group (POG) est
basé à Roosendaal aux Pays-Bas et bénéficie d’une expérience de plus de 50 ans
dans la fabrication de matériel agricole à
destination de l’industrie de transformation
et pour le marché du frais. La gamme de
produits inclut les récolteuses de pois, d’haricots, de pommes de terre, de carottes,
d’épinards, de baies, d’agrumes, de café,
de raisins, d’olives, de maïs,… Le groupe se
compose de Ploeger Machines bv, Oxbo
International and PMC Harvesters Ltd, et
emploie 600 personnes dans 5 usines implantées aux Etats-Unis, aux Pays-Bas et au
Royaume-Uni, ainsi qu’un grand nombre de
bureaux de vente et de services. Au total,
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le groupe fournit des équipements dans environ 30 pays à travers le monde.
Aviko investit en Belgique (source : Boerderij) : un porte-parole du groupe Cosun, propriétaire d’Aviko, a confirmé qu’une étude
était en cours pour l’achat d’un terrain à
Poperinge où Aviko possède une l’unité de
transformation Eurofreez. « Aviko estime le
site intéressant pour développer son activité en tenant compte des possibilités croissantes d’export de frites hors de l’Union Européenne. Et ce développement nécessite
d’abord du terrain ». Aviko a acheté en
2008 l’entreprise Eurofreez en même temps
que la société de négoce Seru&Annoot. Il
s’agissait de la première étape pour Aviko
pour transformer elle-même des pommes
de terre en Belgique. Eurofreez est spécialisé dans la production de spécialités surgelées à base de pomme de terre.