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Tunisie - Chronologie
Aux environs de -1100 – Les Phéniciens s’installent sur la côte nord de l’Afrique. La ville de Carthage, située à proximité de l’actuelle Tunis,
devient puissance maritime de première importance.
-146 – Carthage est détruite par Rome.
439 – Invasion des Vandales. Les immeubles et autres constructions romaines
sont détruits.
Au cours des années 600 – Les Arabes conquièrent le territoire de l’actuelle Tunisie.
909 – Les Berbères s’emparent des terres occupées par les Arabes.
L’empire ottoman
Au cours des années 1600 – Le territoire est absorbé par l’empire ottoman, tout
en conservant une relative autonomie.
Au cours des années 1800 – Les Français et les Turcs s’opposent sur le statut de
la Tunisie
1881 – Les troupes françaises occupent Tunis. La France contrôle l’économie et
la politique étrangère tunisiennes.
1183 – La Tunisie devient protectorat français.
1934 – Habib Bourguiba fonde le parti indépendantiste Néo-Destour.
1942 – Seconde guerre mondiale : les troupes allemandes parviennent à résister
aux forces alliées en Algérie. L’année suivante, les alliés reprennent
l’avantage sur les Allemands et les Italiens.
Indépendance
1956 – Le 20 mars, la Tunisie devient indépendante. Habib Bourguiba est Premier ministre.
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1957 – La monarchie est abolie et la république est proclamée.
1961 – La Tunisie exige le départ des forces françaises de leur base de Bizerte.
Des combats éclatent. La France quittera définitivement Bizerte en 1963,
après de longs pourparlers.
1981 – Premières élections législatives multipartites depuis l’indépendance. Victoire écrasante du parti d’Habib Bourguiba.
1985 – Raid mené par Israël sur le quartier général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Tunis : soixante personnes sont tuées. Cette
opération vient en réaction à l’assassinat par l’OLP de trois touristes israéliens à Chypre.
1987 – Révolution « de palais », sans effusion de sang : le Premier ministre Zine
El Abidine Ben Ali déclare que le président Bourguiba n’est plus apte,
mentalement, à diriger le pays et s’empare du pouvoir.
1989 – Zine El Abidine Ben Ali remporte l’élection présidentielle pour la
deuxième fois.
1999 – Première élection présidentielle multipartite. Zine El Abidine Ben Ali
remporte son troisième mandat.
Attentat à la synagogue de Djerba
2002 – En avril, dix-neuf personnes dont onze touristes allemands sont tués
dans l’explosion d’une bombe placée dans la synagogue de l’île de
Djerba. L’attentat est revendiqué par Al-Qaeda.
En mai, le président Ben Ali fait adopter une réforme constitutionnelle
par référendum : il lui est désormais possible de briguer la présidence
sans limitation de durée.
En septembre, le leader du Parti communiste des ouvriers de Tunisie,
Hamma Hammami, est libéré pour raison de santé. Il était accusé d’incitation à la rébellion et d’organisation illégale de parti politique.
2004 – En octobre, le président Ben Ali remporte son quatrième mandat avec
94 % des voix.
2005 – En juillet, le Parlement s’adjoint une Chambre haute, la Chambre des
Conseillers, dominée par le parti au pouvoir.
En novembre, la Tunisie accueille la Conférence des Nations unies sur
la société globale de l’information. Les autorités nient le fait que la police
ait harcelé journalistes et délégués.
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2006 – En octobre, les autorités lancent une campagne contre le foulard islamique. L’ambassade de Tunisie au Qatar est fermée, pour protester
contre une émission diffusée par la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera où l’on voit le dissident Moncef Marzouki appeler à la résistance
pacifique contre le gouvernement.
En décembre, le parti Al Joumhouri élit une femme, Maya Jribi, à sa tête,
c’est la première fois dans l’histoire politique du pays.
2007 – En janvier, affrontements entre militants islamistes et forces de l’ordre
à Tunis. Douze personnes sont tuées. Le ministre de l’Intérieur, Rafik
Belhadj Kacem, affirme que les salafistes viennent d’Algérie.
2009 – En février, un tribunal français condamne l’un des auteurs de l’attentat
contre la synagogue de Djerba à dix-huit ans de prison.
Le « printemps arabe »
2010 – En décembre, des manifestations éclatent en réaction contre le chômage
et l’absence de libertés politiques, et s’étendent rapidement à tout le
pays.
2011 – En janvier, le président Ben Ali s’enfuit, submergé par la vague de contestation populaire. En février, le Premier ministre démissionne en réponse
aux manifestants qui réclament une rupture décisive avec le passé politique du pays.
En mai, le couvre-feu est décrété. En octobre, le parti islamiste Ennahda
remporte les élections législatives mais rate de peu la majorité absolue.
En décembre, l’ancien militant des droits de l’homme Moncef Marzouki
est élu à la présidence de la république par l’Assemblée constituante. Le
leader du parti Ennahda est nommé Premier ministre.
2012 – En mai, des militants salafistes extrémistes affrontent les forces de l’ordre
et attaquent un poste de police à Jendouba après une série d’attaques
contre des vendeurs d’alcool.
En juin, le gouvernement impose un couvre-feu dans huit départements,
après que des émeutes de salafistes contre une exposition d’art ont fait
un mort.
En août, des milliers de manifestants défilent dans les rues de Tunis
pour protester contre une décision gouvernementale de réduire les droits
des femmes. Le projet de constitution fait en effet référence aux femmes
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comme étant « complémentaires des hommes », alors que la constitution
de 1956 leur garantissait l’égalité absolue avec les hommes.
2013 – En février, le Premier ministre Jebali démissionne après que le parti Ennahda a refusé sa proposition de gouvernement de technocrates. Ennahda nie toute implication dans la mort de Chokri Belaid, qui a
déclenché des manifestations violentes.
En mai, au moins une personne est tuée dans des affrontements entre
la police et les islamistes du mouvement Ansa al-Sharia lors d’un meeting dans la banlieue de Tunis.
En juillet, l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi entraîne des manifestations et une grève générale.
En décembre, après des mois de lutte, Ennahda et l’opposition laïque
s’accordent sur la nomination de Mehdi Jomaa comme chef du gouvernement par intérim.
2014 – En janvier, le Parlement adopte la nouvelle constitution. Le Premier ministre Mehdi Jomaa forme un gouvernement de technocrates, en attendant l’élection présidentielle.
En février, l’auteur présumé du meurtre de Chokri Belaid est tué dans
une opération antiterroriste.
En mars, le président Marzouki lève l’état d’urgence en vigueur depuis
2011 et la fuite de Zine El Abidine Ben Ali.
En octobre, Nidaa Tounes, parti réunissant des laïcs, des syndicalistes,
des libéraux et quelques anciens de l’ère Ben Ali, remporte une majorité
de sièges aux élections législatives, balayant le parti islamiste Ennahda.
En décembre, le candidat de Nidaa Tounes, Beji Caid Essebsi, bat Moncef
Marzouki à l’élection présidentielle.
2015 – En mars, l’État islamique revendique l’attaque du musée du Bardo, à
Tunis, par trois hommes armés qui font vingt-et-une victimes, majoritairement des touristes étrangers.
En juin, un membre de l’État islamique tue trente-huit personnes, surtout des touristes, sur la plage de Sousse. Le gouvernement annonce la
fermeture des mosquées extrémistes.
En octobre, le Quartet pour le dialogue national reçoit le Prix Nobel de
la Paix pour avoir œuvré à la transition vers la démocratie.
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