Lone Star

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Lone Star
LONE STAR
Réalisateur: John Sayles Pays: États-Unis
John Sayles, qui nous a apporté récemment The Secret of Roan Inish, Eight Men Out et
Matewan ainsi que A Time to Kill (sortant plus tard cet été), revient cette fois-ci avec Lone
Star. Lone Star fait la chronique d'une époque importante aux États-Unis - celle des années
1950, là où le racisme fleurissait dans le sud. Un problème duquel le Texas, avec ses
innombrables
immigrants
mexicains,
tombait
facilement victime.
Le film est centré autour du shériff Sam Deeds
(Chris Cooper) et sa quête pour trouver le meurtrier
du shériff le plus méprisable dans toute l'histoire du
comté, Charlie Wade (Kris Kristofferson). Wade est
disparu il y a quarante ans et le père de Sam, Buddy
Deeds (Matthew McConaughey), est soupçonné de
l'avoir chassé de la ville. Buddy, le successeur de
Wade, est devenu un shériff populaire et respecté de
tous. Passé difficile pour qui son fils Sam doit se
montrer digne. En cherchant la vérité, le film utilise
des flash-back qui s'intègrent génialement dans
l'intrigue. Ce drame de plusieurs générations relie
quelques douzaines de personnages, tous impliqués
d'une façon ou d'une autre dans le mystère de
Charlie Wade. En suivant Sam le long de sa quête,
on réalise que la vérité qu'il cherche n'est pas
toujours aussi simple qu'on le pensait. C'est plutôt le
sens de l'histoire et de la justice, qui, ultimement,
doit se faire connaître.
Le film touche aussi de façon importante les relations raciales entre les habitants de Frontera:
les blancs, les hispaniques et les noirs. Sayles communique avec prévenance les attitudes
diverses qui font que les gens s'entendent, ou ne s'entendent pas. Ces personnages divers
sont crées par une foule de bons acteurs peu connus, comme Elizabeth Peña (Pilar), Miriam
Colon (Mercedes Cruz), Ron Canada (Otis) et Joe Morton (Del). Dans les rôles principaux,
Chris Cooper et Kris Kristofferson sont très convaincants. Ce film, par contre, n'est jamais
dominé par un personnage ou un autre. Même les rôles en apparence insignifiants ont quelque
chose d'important à apporter au film. La complexité de toutes les intrigues, principales et
secondaires, est tissée d'une façon superbe qui fait que le film, dans son ensemble, ne nous
perd jamais. Sayles sait qu'avec un meurtre il n'a pas besoin de montrer la violence. Et avec
l'histoire on n'a souvent pas besoin de savoir la vérité. Un film très recommandé.
Joya Balfour
Club-Culture

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