Université d`Ora Faculté des Scienc Départe

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Université d`Ora Faculté des Scienc Départe
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université d'Oran Ahmed BEN BELLA 1
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
Département de Biologie
Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale (L.R.S.E)
Thèse présentée pour l’obtention du diplôme de
Doctorat
en
SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT
Option : Evaluation et Gestion des Ressources Halieutiques
Contribution à l’étude de la biologie de la reproduction, de la croissance, et de la
Pêcherie, de la langoustine Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758) et la dynamique
de la population exploitée dans la région de Béni-Saf.
Présenté par: Djamel BEKRATTOU
Soutenu le: 15 / 12 / 2015 devant la commission du jury composé de:
Président :
M r. T. SAHRAOUI
Professeur. Université d'Oran.
Directeur de thèse:
M r. Z. BOUTIBA
Professeur. Université d'Oran.
Examinateur :
M r. M. BOUDERBALA
Professeur. Université d’Oran.
Examinateur :
Mme. D.L.SOUALILI
Maître de Conférences A. Université de Mostaganem.
Examinatrice :
Mlle. N. BENAMAR
Maître de Conférences A. Université de Mostaganem.
Examinateur :
M r. M.E.A. BENDIMERAD
Maître de Conférences A. Université de Tlemcen.
DEDICACES
A mes chers Parents, ma Mère qui m’a beaucoup aidé et soutenu; mon Père qui
n’a cessé de veiller à mon bien être et m’encourager, tout le temps.
A mes Frères et mes Sœurs.
A mes Oncles, Tantes et les familles : BEKRATTOU
Merci a Vous tous.
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier particulièrement mon Directeur de thèse, Monsieur le
Professeur Zitouni BOUTIBA, Responsable du Laboratoire de Réseau de
Surveillance Environnementale (LRSE) du Département de Biologie, Faculté des
Sciences de la nature et de la vie, de l’Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella, pour
m’avoir encouragé à poursuivre mes études de postgraduation. En outre, il a bien
voulu promouvoir mon travail de recherche tout en prodiguant ses précieux conseils et
orientations avec persévérance, ainsi que son soutien moral durant la réalisation de
ce travail. Enfin, il ma fait confiance et je l’assure de ma profonde reconnaissance et
lui manifeste ma haute considération.
Il m’est particulièrement agréable de pouvoir exprimer mes vifs et sincères
remerciements à Monsieur Tewfik SAHRAOUI Professeur au Département de
Biologie,Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie à l’Université d’Oran 1 Ahmed
Ben Bella, pour l’honneur qu’il me fait en acceptant la Présidence du jury.
J’exprimer toute ma reconnaissance à Mesdemoiselles Nardjes BENAMAR
Maitre de conférence à l’Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem pour s’être
intéressé à mon travail et pour avoir accepté de l’examiner en siégeant au sein de ce
jury.
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à Madame Dina Lina SOUALILI
Maitre de conférence A à L'université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem de
m’avoir fait l’honneur d’examiner ce travail.
J’exprime également mes sincères remerciements à Monsieur Mohamed EL
Amine BENDIMERAD, Maître de Conférence A à L'université Abou Bekr Belkaid de
Tlemcen, et ancien chercheur au sein du laboratoire réseau de surveillance
environnementale (LRSE), pour s’être intéressé à mon travail et pour avoir accepté de
l’examiner en siégeant au sein de ce jury. Qu’il me soit permis de lui exprimer ma
sincère gratitude.
Je tiens à remercier vivement Monsieur Mohamed BOUDERBALA, Professeur
au Laboratoire Réseau de surveillance environnementale (LRSE), Département de
Biologie, Faculté des Sciences, Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella, pour avoir bien
voulu prendre part au jury. Je le remercie pour l’honneur qu’il me fait en acceptant de
juger ce travail. L’occasion m’est offerte pour lui témoigner toute ma gratitude.
J’adresse toute ma gratitude à Monsieur MOUFFOK Salim pour son support
et ses encouragements.
Merci à mes collègues enseignants du Laboratoire Réseau de Surveillance
Environnementale, en particulier Messieurs O.H ROUANE, L. BENSAHLA, A.
BELGUERMI, F. CHARHOUR, Mesdames A. BOUTIBA, S. KACHOUR, S.
CHAHROUR, D. CHEMLAL, F. SAHNOUNI, D. MERZOUG, Mesdemoiselles A.
BRAHIM TAZI, pour leurs conseils toujours attentionnés et souvent bien vus.
Je réserve mes remerciements particuliers à ma famille et en premier lieu, mon
Père et ma Mère, mes frères, et mes sœurs, je leur suis reconnaissant pour leur soutien
et leurs encouragements.
Enfin, mes remerciements les plus intenses vont à tous ceux qui ont contribué de
prés ou de loin à la réalisation de ce travail ,J’espère n’avoir oublié personne, et si
c’est le cas que j’en sois pardonné.
LISTE DES ABREVIATIONS
ALG: Algérie.
CPUE: Captures par unité d’effort.
D.P.R.H: Département de la Pêche et des Ressources Halieutiques.
ELEFAN: Electronic Length Frequency Analysis.
F.A.O: Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture.
FISAT: The FAO-ICLARM Stock Assessment Tools.
GOV: Grande Ouverture Verticale.
GPS: Global Position System.
ICLARM: International Center for Living Aquatic Resources Management.
J.O: Journal officiel.
L.F.D.A: Electronic Length Frequency Analysis
Lc: Longueur céphalothoracique.
M.P.R.H: Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques.
MATET: Ministère de l’Aménagement du territoire de l’Environnement et du
Tourisme.
MRP: Potentiel Maximumde Reproduction.
N.O Visconde de EzAa : Navire océanographique Visconde de Eza
SIMPER: Pourcentage de Similitude
VPA : Virual population analysis.
W.M.D.W: Western Mediterranean Deep Water
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1
:
Etat de la flottille de pêche des principaux ports de la région ouest (DPRH, 2010).
43
Tableau 2
:
Caractéristiques des équipements acoustiques embarqués.
50
Tableau 3
:
Tailles minimales marchandes des principales espèces de Crustacés.
64
Tableau 4
:
Aperçu sommaire des stades de maturité appliqués chez les femelles N.
norvegicus, ainsi que les caractéristiques macroscopiques équivalentes.
68
Tableau 5
:
Pourcentage des sexes de Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758).
71
Tableau 6a
:
Différents paramètres de taille des mâles et des femelles chez N. norvegicus
(Linnaeus, 1758).
74
Tableau 6b
:
Différents paramètres de poids des mâles et des femelles chez N. norvegicus
(Linnaeus, 1758).
74
Tableau 7
:
Pourcentages des femelles et des mâles chez N. norvegicus (Linnaeus, 1758) des
différentes régions méditerranéennes.
78
Tableau 8
:
Tallies de premières maturités sexuelles (L50) des femelles chez N.norvegicus
(Linnaeus, 1758) de différentes régions
80
Tableau 9
:
Résumé de la composition de taille de la capture totale de Nephrops
norvegicus (Linnaeus, 1758).
88
Tableau 10
:
Résultats des paramètres de croissance pour les femelles et les mâles
Nephrops noprvegicus (Linnaeus, 1758).
90
Tableau 11
:
Equation de croissance de Von Bertalanffy
90
Tableau 12
:
Croissance pondérale
91
Tableau 13
:
Correspondance des âges en poids chez N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
93
Tableau 14
:
Paramètres de croissance obtenus par différents auteurs, par sexe dans différents secteurs
de Méditerranée.
94
Tableau 15
:
Relation taille- poids de N.norvegicus selon divers auteurs.
95
Tableau 16
:
Les zones de pêche de langoustine du la baie de Béni Saf.
103
Tableau 17
:
Valeurs de la mortalité totale Z calculée pour N. norvegicus de la baie d’Ain
Témouchent.
113
Tableau 18
:
Mortalité naturelle (M) de la langoustine N. norvegicus de la baie de Béni Saf
114
Tableau 19
:
Valeurs de la mortalité par pêche (F) de N. norvegicus de la baie de Béni Saf.
115
Tableau 20
:
Production mensuelle de la langoustine Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758)
au port de Bouzedjar de l’année 2014, (DPRH, 2014).
118
Tableau 21
Données d’entrée du logiciel VIT (Virtual Populations Analysis) et de l’analyse de
cohorte par la longueur et par l’âge de la population de N. norvegicus de la baie de Béni
Saf.
118
Tableau 22
:
Évolution du rendement pondéral par recrue Y/R, par biomasse B/R et par SSB
pour différentes valeurs du facteur d’effort de pêche (F’) de la langoustine pêché
dans la baie de Béni Saf.
120
Tableau 23
:
Principaux résultats de l’analyse virtuelle de la population de la langoustine de la
baie de Béni Saf obtenus par le logiciel VIT.
122
LISTES DES FIGURES
Figure 2
Figure 3
: Morphologie générale externe latérale d'une femelle Nephrops norvegicus
(Linnaeus, 1857)
: Aspect général de Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758).
Morphologie des caractères sexuels externes du Nephrops norvegicus mâle et femelle
:
10
11
Figure 4a
:
12
Figure 4b
: Aspect général d’un appareil génital mâle de N. norvegicus (Linnaeus, 1758)
12
Figure 5
: Cycle vital de la langoustine N. norvegicus (Linnaeus, 1758) (Mente et al. 2009).
15
Figure 6
: Répartition géographique de Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758) (FAO, 2013).
18
Figure 7
:
Langoustine dans son terrier camera de surveillance Adopté par ICES Science
(2005).
: Carte représentative de la côte algérienne.
: Étagement des différentes zones du bassin méditerranéen Occidental (Collignon,
1991).
: Extension comparée du plateau continental et du talus de la côte algérienne (Leclaire,
19
: Productivité phytoplanctonique en Méditerranée. Concentrations annuelles (mg.m3) en chlorophylle totale à la surface entre septembre 1997 et décembre 2001
(Bosc, 2004 in Bensahla Talet, 2014).
: Circulation générale de l’eau atlantique modifiée (MAW) en Méditerranée
occidentale (Millot & Taupier-Letage, 2005).
: Circulation générale de l’Eau intermédiaire Levantine (LIW) en Méditerranée
occidentale (Doglioli, 2011).
: Circulation générale de l’eau profonde (DW : Deep Water) en Méditerranée
(Millot & Taupier-Letage, 2005b).
28
:
1) Image de température de surface (SST) obtenue par radiométrie infrarouge (juin 1998).
2) Trajectoires des flotteurs # 09, # 11, # 14, # 39 et # 88 du 31 septembre 1997 au 26
décembre 1997 couleurs codées selon la température potentielle in situ. Emplacement des
ancrages (croix) équipé de
courantomètres à 100, 350, 1000 et 1800 m de profondeur (Testor & Gascard, 2005).
33
Figure 16a
:
Salinité de surface dans le bassin méditerranéen (psu) (Millot & Taupier-Letage,
2005a).
34
Figure 16b
:
36
Figure 17
:
Distribution de la salinité associée avec la LIW dans le bassin Est-Algérien
(profondeur entre 250 et 650 m) campagne Mediprod-5,6 et ELISA (Millot &
Taupier-Letage, 2005a).
Figure 18
Figure 19a
Figure 19b
:
:
:
Figure 1
Figure 8
Figure 9
Figure 10
Figure 11
Figure 12
Figure 13
Figure 14
Figure 15
(Og: Orifices sexuels; Th: thélycium; Pc: pléopodes copulateur (Pétasma); 3, 4, 5,
troisième, quatrième et cinquième paire de pléopodes).
Aspect général d'un appareil génital femelle de N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
1972).
Distribution de la température associée avec la LIW dans le bassin Est-Algérien
(profondeur entre 250 et 550 m) campagne Mediprod-5,6 et ELISA (Millot & TaupierLetage, 2005b).
Figure 20a
Localisation de la côte d’Ain Témouchent.
Vue du port de Béni Saf.
Port de Béni Saf (plan d’amarrage, de circulation et organisation des publics
portuaires).
: Vue du port de Bouzedjar.
Figure 20b
:
Port de Bouzedjar (plan d'amarrage, de circulation et organisation des espaces
publics portuaires).
9
23
24
27
30
31
32
37
39
40
40
41
42
Figure 21
Figure 22
:
:
Caractéristiques d’un chalut de fond deux faces (Deschamps et al., 2003).
Caractéristiques des panneaux utilisés pour le chalut (Refes, 2011).
45
46
Figure 23
:
Schéma d’un petit chalut (Structure des mailles) (Ifremer, 2010).
47
Figure 24
:
Gréement au niveau d’un guindineaux (Deschamps et al., 2003).
48
Figure 25
:
Chalut de fond à deux faces (Deschamps et al., 2003).
51
Figure 26
:
Chalut de fond à quatre faces (in Ribensahm et al, 2004).
52
Figure 27
:
Chalut sélectif de type « Asselin » (in Ribensahm et al, 2004).
53
Figure 28
:
Caractéristiques des chaluts (Deschamps et al., 2003).
55
Figure 29
:
Positionnement des capteurs sur le chalut GOC73 (Bertrand et al., 1997).
56
Figure 30
:
Différents types de bourrelets (Deschamps et al., 2003).
56
Figure 31
:
Le treuil (Deschamps et al., 2003).
57
Figure 32
:
Equipement de navigation : le sondeur.
58
Figure 33
:
Equipement de télédétection : le GPS.
58
Figure 34
:
Accessoires du Scanmar.
59
Figure 35
:
Emplacement du Système Scanmar sur le chalut.
59
Figure 36
:
Le régime relatif aux zones de pêche.
61
Figure 37
:
Figure 38
Figure 39
Figure 40
Figure 41
Aspect macroscopique des stades de maturité sexuelle chez la femelle de N.
norvegicus à travers l’examen macroscopique des gonades (stades:1à5).
: Courbe d'abondance des mâles et des femelles en fonction de la taille chez N.
norvegicus (L. 1758). Les résultats du test-2 mettent en évidence la dominance
des sexes en fonction des mois de prélèvement (* p<0.05 significatif).
: Distribution des sexes en fonction des mois chez Nephrops norvegicus (Linnaeus,
1758) Les résultats du test-2 mettent en évidence la dominance des sexes en
fonction des mois de prélèvement
: Evolution mensuelle des fréquences des différents stades de maturité sexuelle chez
les femelles Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758).
68
Taille de première maturité sexuelle de l’espèce Nephrops norvegicus (L. 1758).
Mensuration de la longueur céphalothoracique chez N. norvegicus (L., 1758) au
moyen d’un pied à coulisse.
76
82
:
71
72
74
Evolution de l’indice de condition (Kn) avec erreur standard en fonction des
saisons chez les deux sexes chez Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758).
75
Mesure du poids total chez N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
83
Figure 42
Figure 43
:
:
Figure 44
Figure 45
:
Figure 46
: Détermination de a, b et r2 chez les mâles
: Distribution mensuelle de fréquence de longueur (barres rouge: femelles; barres bleu:
mâles) de la langoustine capturés sur le littoral d’AinTémouchent. Le nombre d'individus
mesurés par sexe (F: femelles; M: mâles).
88
90
Figure 47
: Détermination de a, b et r2 chez les femelles
90
Figure 48
: Détermination de a, b et r2 chez les deux sexes
90
Figure 49
:
Figure 50
: Evaluation annuelle du chalutier au niveau de port de Bouzedjar.
97
Figure 51
: Evaluation annuelle du chalutier au niveau de port de Béni-Saf.
97
Figure 52
: Débarquements annuels des poissons démarsaux et de langoustines
98
Courbe de croissance linéaire de N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
N.norvegicus. (Linnaeus, 1758)
Figure 53
: Moyenne mensuelle des CPUE des ports de Béni-Saf et Bouzedjar.
98
Figure 54
: Moyenne mensuelle des CPUE standardisées (avec erreur standard) de port de
Bouzedjar.
99
Figure 55
: Productions mensuelle de la langoustine en (Tonnes) débarquée au port de
Bouzedjar.
96
Figure 56
:
Cartographie de la baie d’Ain Témouchent, où sont mentionnées les isobathes et les zones
de pêche de la langoustine.
Figure 57
:
Fréquence de la faune associée à la langoustine
Figure58
:
Courbe de mortalité totale (Z) de Jones & Van Zalinge (1981) des deux sexes chez N. 111
norvegicus (baie de Béni Saf).
Figure 59
:
112
Figure 60
:
Mortalité naturelle (M) établie selon la méthode Pauly (1980) chez N. norvegicus de la
baie de Béni Saf.
Figure 61
:
114
Figure 62
Figure 63
:
:
Probabilités de recrutement chez les deux sexes de la langoustine N. norvegicus de la baie
de Béni Saf données par le logiciel FISAT II.
Probabilités de première capture de la langoustine N. norvegicus de la baie de Béni Saf.
Évolution du rendement pondéral par recrue Y/R, par biomasse B/R et par SSB pour
différentes valeurs du facteur d’effort de pêche de la langoustine Nephrops norvegicus (L.
1758) pêché dans la baie de Béni Saf.
Figure 64
:
Mortalité par pêche (F) virtuelle par classes de taille chez la langoustine Nephrops
norvegicus (L.1758) de la baie de Béni Saf obtenue par analyse virtuelle de la population
(VPA).
120
Figure 65
:
Schéma représentant l’état du stock de la langoustine N. norvegicus (L. 1758) dans la baie
de Béni Saf obtenue par analyse virtuelle de la population (VPA).
122
Courbe de recrutement chez les deux sexes de la langoustine N. norvegicus de la
baie de Béni Saf.
101
113
116
118
Résumé
Le thème de ce travail, est l’étude de la langoustine Nephrops norvegicus (Linnaeus,
1758). Cette étude, réalisée sur la frange côtière d’Ain Témouchent est destinée, à pallier en
partie, le manque de données concernant la biologie et la pêcherie de Nephrops norvegicus
(Linneaus, 1758) afin de contribuer à l’aménagement de cette pêche accessoire aux Crustacés.
L’objectif de cette thèse est donc une description des principales caractéristiques
biologiques de cette espèce sur une période de 12 mois, sa pêcherie, ainsi qu’une analyse de
l'état de l'exploitation.
L’étude de la reproduction a défini la période de ponte aux mois de novembre à avril
avec une phase maximale de maturation des gonades en mars. La taille de première maturité
sexuelle des femelles déterminées à été 33 mm de longueur céphalothoracique (Lc).
Les paramètres de croissance de Von Bertalanffy diffèrent considérablement entre les
sexes, avec des valeurs plus élevées de la longueur asymptotique (L∞), du coefficient de
croissance (k) et de l'index de croissance (Ф) en faveur des mâles. Ces paramètres estimés au
niveau de la zone d’étude sont en accord avec la croissance rapide et la longévité importante
de ce Crustacé en Méditerranée, pouvant atteindre 18 ans.
Les différents aspects examinés sur la biologie et la dynamique des populations de la
langoustine dans les eaux algériennes ne diffèrent pas de manière significative des secteurs
méditerranéens.
Concernant sa répartition, elle peut se rencontrer entre 180 à 550 mètres de profondeur
au niveau des eaux de la région de Béni-Saf, les plus fortes densités sont observées entre 280
à 400 mètres près des zones coralliaires.
Concernant la faune associée, les fonds de pêche en Algérie au-dessous de 400 m
demeurent quasiment inexploités jusqu’au siècle dernier, et pourrait expliquer l'importance
plus élevée de Poissons dans les assemblages sur les fonds de la zone d’étude que d'autres
secteurs exploités en Méditerranée occidentale.
Les statistiques de pêche commerciales nous permettent de constater que l’effort de
pêche d’effort (CPUE) diffère entre les secteurs méditerranéens et la frange côtière de Béni
Saf.
A l’aide de certains logiciels récents, une approche analytique de l’exploitation par le
modèle de l’analyse de population virtuelle (VPA) et du rendement par recrue (Y/R) montre
que le coefficient de la mortalité totale, de la mortalité naturelle et de la mortalité par pêche
est estimé à 3.013 an-1, 0.496 an-1, 2.534 an-1, respectivement. La biomasse totale équilibrée
de la langoustine Nephrops norvegicus des côtes de Béni Saf est de l’ordre de 51.63 t ; le
stock semble être à sa limite minimale d’exploitation selon la concordance entre les résultats
du rendement par recrue donné par le FISAT II et ceux du VIT4.
Mots clés : Nephrops norvegicus; reproduction ; croissance ; répartition ; faune associée,
exploitation, zones de nourricerie, baie Béni-Saf, Méditerranée occidentale.
ABSTRACT
The to pic of this research task, is the study of the species Nephrops norvegicus
(Linnaeus, 1758) or smal spotted cat shark. .This present study, carried out on the
coast al oranian fringe, is intended, to mitigate partly, the lack of data
concernin,biology and the fisheries of Nephrops norvegicus (Linnaeus,1758), in order
to contribute to the adjustment of this Bycatch.
The objective of this thesis is thus a description of the principal biological
characteristics of this species over one12 months period its fisheries, as well as
ananalysis of the state of the exploitation.
The study of reproduction defines the period of laying, from November to April
with strong maturations of the ovaries during the period March. The lentgh of maturity
estimated to 36 cm.
The parameters of growth of von Bertalanffy differ considerably between the
sexes, with higher values of the asymptotic length (L∞), coefficient of growth(k) and
index of growth(Ф) in favour of the males. The parameters estimated with the level of
the zone of study arein agreement with the slow growth and the long life (being able to
reach18 years) considered for this Shell fishing the Mediterranean.
The various aspects examined on the biology and the dynamics of the
populations of Norway lobster in Algerian water do not differ significantly from the
Mediterranean sectors.
From the point of view of its distribution, it can meet between 180 and 550 m
depth to water level in the region of Beni Saf, and the highest densities are observed
between 280-400 meters near coral zones.
The statistics results show that the catch per unit effort CPUE differs between
mediterranean sectors and Béni Saf coastlal fringe.
Using some recent software, an analytical approach to the exploitation by the
model of virtual population analysis (VPA) and yiel per recruit (Y/R) will be
undertaken. The coefficient of total mortality, natural mortality and fishing mortality is
estimated at 3.013 year-1, 0.496year-1, 2.534 year-1, respectively. The balanced total
biomass was estimated at 51.63 t. the stock appears to be is at its minimum operating
limit.
Keywords: Nephrops norvegicus; reproduction, growth, distribution, associated
fauna; Exploitation, zones of nursery, Béni Saf bay; Western Mediterranean.
‫الملخص‬
‫ِ‪ٛ‬ض‪ٛ‬ع ٘زا اٌثحس ٘‪ ٛ‬دساعح ‪ Nephrops norvegicus‬ظشاد اٌثحش إٌش‪٠ٚ‬ع‪.)Linnaeus, 1758 ( ٟ‬‬
‫‪ٙ٠ٚ‬ذف ٘زٖ اٌذساعح‪ ،‬اٌر‪ ٟ‬أظش‪٠‬د ػٍ‪٘ ٝ‬اِش اٌغاحٍ‪ ٟ‬ػ‪ ٓ١‬ذّ‪ٛ‬شٕد ٌٍرؼ‪٠ٛ‬ض ف‪ ٟ‬ظضء ػذَ ‪ٚ‬ظ‪ٛ‬د ت‪١‬أاخ ػٍ‪ٝ‬‬
‫األح‪١‬اء ‪ ٚ‬ايَ عّى‪١‬ح ‪ Nephrops norvegicus‬إٌش‪٠ٚ‬ع‪ ِٓ )Linnaeus, 1758( ٟ‬أظً اٌّغاّ٘ح ف‪ ٟ‬ذط‪٠ٛ‬ش ٘زا‬
‫ػشض‪١‬ح ٌظ‪١‬ذ األعّان اٌمشش‪٠‬اخ‪.‬‬
‫‪ٚ‬اٌ‪ٙ‬ذف ِٓ ٘زا اٌؼًّ ٘‪ٚ ٛ‬طف اٌخظائض اٌث‪ٌٛٛ١‬ظ‪١‬ح اٌشئ‪١‬غ‪١‬ح ٌ‪ٙ‬زٖ األٔ‪ٛ‬اع ػٍ‪ِ ٝ‬ذ‪ٜ‬‬
‫األعّان‪ٚ ،‬ذحٍ‪١‬ال ٌٍحاٌح االعرغالي‪.‬‬
‫‪12‬ش‪ٙ‬شا‪ٌّ ،‬ظا‪٠‬ذ‬
‫دساعح اٌرىاشش ف‪ِ ٟ‬ذج اٌرث‪١١‬ض ِٓ ٔ‪ٛ‬فّثش إٌ‪ ٝ‬أتش‪ِ ً٠‬غ اٌّشحٍح اٌمظ‪ٔ ِٓ ٜٛ‬ض‪ٛ‬ض اٌغذد اٌرٕاعٍ‪١‬ح ِاسط ‪.‬حعُ‬
‫إٌضط األ‪ٚ‬ي ِٓ اإلٔاز ػاصِح ػٍ‪ ٍُِ33 ٝ‬ط‪ٛ‬ي دسع ‪(LC).‬‬
‫اٌّؼٍّاخ ّٔ‪ (Von Bertalanffy) ٛ‬ذخرٍف اخرالفا وث‪١‬شا ت‪ ٓ١‬اٌعٕغ‪ٚ ،ٓ١‬اٌم‪ ُ١‬األػٍ‪ٌٍ ٝ‬ط‪ٛ‬ي ِماسب )∞‪،(L‬‬
‫‪ٚ‬إٌّ‪ِ ٛ‬ؼاًِ (ن )‪ِٚ‬ؤشش إٌّ‪ٌ(Ф) ٛ‬ظاٌح اٌزو‪ٛ‬س ‪٘.‬زٖ اٌّؼٍّاخ اٌّمذسج ف‪ِٕ ٟ‬طمح اٌذساعح ذرفك ِغ إٌّ‪ٛ‬‬
‫اٌغش‪٠‬غ ‪ٚ‬اٌؼّش اٌط‪٘ ِٓ ً٠ٛ‬زٖ اٌمشش‪٠‬اخ ف‪ ٟ‬اٌثحش األت‪١‬ض اٌّر‪ٛ‬عظ‪ٚ ،‬ذظً إٌ‪18 ٝ‬عٕ‪ٛ‬اخ‪.‬‬
‫فحض اٌع‪ٛ‬أة اٌّخرٍفح ٌٍث‪ٌٛٛ١‬ظ‪١‬ا ‪ٚ‬د‪ٕ٠‬اِ‪١‬ى‪١‬اخ اٌغىاْ ِٓ إٌش‪٠ٚ‬ط ظشاد اٌثحش ف‪ ٟ‬اٌّ‪١‬اٖ اٌعضائش‪٠‬ح ال ذخرٍف‬
‫وص‪١‬شا ػٓ ِٕاطك اٌثحش األت‪١‬ض اٌّر‪ٛ‬عظ‪.‬‬
‫ِٓ ظ‪ٙ‬ح إٌظش ف‪ ٟ‬ذ‪ٛ‬ص‪٠‬ؼ‪ٙ‬ا‪ ،‬فئٔٗ ‪ّ٠‬ىٓ ذٍث‪١‬ح ت‪ِ180-550 ٓ١‬رش ف‪ ٟ‬ػّك اٌّ‪١‬اٖ ِٓ ِٕطمح تٕ‪ ٟ‬طاف‪ٌٛٚ ،‬حظد‬
‫أػٍ‪ ٝ‬اٌىصافاخ ت‪ِ280-400 ٓ١‬رش تاٌمشب ِٓ إٌّاطك ‪coralliaires.‬‬
‫‪ َ 400‬ال ذضاي غ‪١‬ش ِغرغٍح‬
‫‪ٚ‬ف‪ّ١‬ا ‪٠‬رؼٍك باألٔ‪ٛ‬اع اٌح‪ٛ١‬أ‪١‬ح اٌّشذثطح ت‪ٙ‬ا‪ِٕٚ ،‬اطك اٌظ‪١‬ذ ف‪ ٟ‬اٌعضائش ألً ِٓ‬
‫ذمش‪٠‬ثا حر‪ ٝ‬اٌمشْ اٌّاض‪ّ٠ٚ ،ٟ‬ىٓ أْ ذفغش أّ٘‪١‬ح أوثش ِٓ اٌّعاٌظ اٌح‪ٛ‬خ ػٍ‪ ٝ‬األِ‪ٛ‬اي ِٓ ِٕطمح اٌذساعح ِٓ‬
‫ذؼًّ لطاػاخ أخش‪ ٜ‬ف‪ ٟ‬غشب اٌثحش األت‪١‬ض اٌّر‪ٛ‬عظ‪.‬‬
‫اإلحظاءاخ اٌغّى‪١‬ح اٌرعاس‪٠‬ح ذغّح ٌٕا أْ ٔش‪ ٜ‬أْ اٌع‪ٙ‬ذ ظ‪ٙ‬ذ‬
‫‪ٚ‬إٌّاطك اٌ‪ٙ‬اِش‪١‬ح اٌغاحٍ‪١‬ح تٕ‪ ٟ‬طاف‪.‬‬
‫)‪٠(CPUE‬خرٍف ت‪ ٓ١‬اٌثحش األت‪١‬ض اٌّر‪ٛ‬عظ‬
‫تّغاػذج تؼض اٌثشاِط اإلحظائ‪١‬ح‪ٙٔ ٛ٘ٚ ،‬ط ذحٍ‪ ٍٟ١‬العرغالي ّٔ‪ٛ‬رض اٌرحٍ‪ ً١‬اٌغىأ‪ ٟ‬اٌظا٘ش‪ٚ(VPA) ٞ‬اٌؼائذ‬
‫ٌىً ِعٕذ )‪(Y / R‬ذث‪ ٓ١‬أْ ِؼاًِ ِعّ‪ٛ‬ع اٌ‪ٛ‬ف‪١‬اخ‪٠ٚ ،‬مذس ِؼذي اٌ‪ٛ‬ف‪١‬اخ اٌطث‪١‬ؼ‪١‬ح ‪ٔٚ‬ف‪ٛ‬ق األعّان ف‪3.013 ٟ‬‬
‫عٕح‪ ،-1‬ص ‪2.534 ،1 0.496‬عٕح ‪ ،-1‬ػٍ‪ ٝ‬اٌر‪ٛ‬اٌ‪. ٟ‬اٌىرٍح اٌح‪٠ٛ١‬ح اٌىٍ‪١‬ح ِر‪ٛ‬اصٔح ِٓ ‪Nephrops norvegicus‬‬
‫ع‪ٛ‬احً تٕ‪ ٟ‬طاف ٘‪ ِٓ ٛ‬أظً ِٓ ‪51.63‬س؛ ‪٠‬ثذ‪ ٚ‬أْ األ‪ٚ‬ساق اٌّاٌ‪١‬ح ٌرى‪ ْٛ‬ػٍ‪ ٝ‬حذ أدٔ‪ ٝ‬اٌرشغ‪ٚ ً١‬فما ٌالذفاق‬
‫ت‪ٔ ٓ١‬رائط اٌؼائذ ٌىً ِعٕذ اٌر‪ ٟ‬لذِ‪ٙ‬ا ‪ٚFISAT II‬ذٍه ِٓ ‪VIT4.‬‬
‫كلمات مفتاحية‪ Nephrops norvegicus :‬اٌرىاشش‪ ،‬إٌّ‪ٛ‬؛ اٌر‪ٛ‬ص‪٠‬غ؛ اٌح‪ٛ١‬أاخ اٌّشذثطح ت‪ٙ‬ا‪ ،‬االعرغالي ‪ِٕ ،‬اطك‬
‫اٌرغز‪٠‬ح‪ ،‬تٕ‪ ٟ‬طاف ٘اِش عاحً تٕ‪ ٟ‬طاف‪ ،‬غشب اٌثحش األت‪١‬ض اٌّر‪ٛ‬عظ‪.‬‬
SOMMAIRE
Introduction
PARTIE I: BILAN DES CONNAISSANCES : PRESENTATIONDEL’ESPECE
I
1
1-1
2
II
III
IV
a
b
V
POSITION SYSTÉMATIQUE ET DIAGNOSE DE L'ESPÈCE
Systématique
Noms vernaculaires
Description et diagnose
Reproduction et cycle biologique de l’espèce
La métamorphose
Comportement et déplacement
Migration
Distribution géographique et habitat
Environnement
Position dans la chaîne trophique de la langoustine
Prédateurs de l’espèce Nephrops norvegicus
3
3
6
7
12
16
16
16
17
18
19
20
PARTIEI: BILAN DES CONNAISSANCES: CARACTERISTIQUE DE LA ZONE
D’ETUDE
I
1-1
II
II-1
II-2
2-1
2-2
2-3
a
4-1
4-2
4-3
4-4
III
1
1-1
1-2
1-3
Caractéristiques générales du Littoral algérien
Géomorphologie du Littoral algérien
FACIES SÉDIMENTAIRES ET PEUPLEMENTS BENTHIQUES
Couverture sédimentaire
Hydrologie
Eaux atlantiques modifiées (MAW, Modified Atlantic Water)
Eaux intermédiaires levantines (L.I.W: Levantine Intermediate Water)
Eaux profondes (WMDW Western Mediterranean Deep Water)
Le courant algérien
Salinité
Températures
Précipitations
Vents
Aperçu des ports de la zone d’étude
Situation de la zone
Le port de Béni Saf
Le port de Bouzedjar
Evaluation de la flottille et des débarquements au niveau des deux ports.
23
23
27
27
29
29
31
32
33
34
36
37
38
38
38
39
41
42
PARTIEI: BILAN DES CONNAISSANCES : TECHNIQUES DE PECHE ET
REGLEMENTATION
I
II
1
1-1
2
2-1
2-2
2-3
3
3-1
a
4
III
1
2
3
4
GÉNÉRALITÉS
Les chaluts
Manœuvre des chaluts utilisés
Relevés bathymétriques
Différent types de chalut de fonds (ou différents gréements)
Le chalut espagnol (MINIFALDA)
Le chalut de fond à quatre faces (semi pélagique) (G.O.V)
Le chalut sélectif
Caractéristiques des chaluts
Equipements complémentaires
Le treuil
Equipements de navigation et de télédétection
REGLEMENTATION
Autorisation de pêche
Zones de pêche
Engins de pêche
Tailles minimales marchandes
44
45
48
49
50
50
52
53
54
56
57
57
60
60
60
62
62
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
I
1
1-1
1-2
1-3
2
3
3-1
4
5
6
II
1
2
MATERIEL ET MÉTHODES
Sex-ratio
Sex-ratio global
Sex-ratio en fonction de la taille
Sex-ratio en fonction des saisons
Ecart-réduit
Etude des stades de maturité sexuelle
Etude macroscopique des ovaires
Indice gonadosomatique (I.G.S)
Étude du facteur de condition
Taille à la première maturité sexuelle
RÉSULTATS
Sex-ratio global
Ecart-réduit
64
64
64
65
65
65
66
66
68
68
69
70
70
73
3
3-1
4
5
III
1
2
3
Etude des stades de maturité sexuelle
Etude macroscopique des ovaires
Etude du facteur de condition
Taille de première maturité sexuelle
SYNTHESE ET DISCUSSION
Distribution des sexes et Ecart-réduit
Echelle de maturité et période de ponte
Taille de première maturité sexuelle
74
74
74
75
76
76
78
79
PARTIE III: DEMOGRAPHIE, CROISSANCE, ET AGE
I
1
1-1
1-2
1-2-1
1-2-2
2
3
3-1
3-1-1
3-1-2
3-2
II
1
2
2-1
2-2
III
1
2
MATERIEL ET METHODES
Echantillonnage
Protocole d’échantillonnage
TRAITEMENTS DES ÉCHANTILLONS
Détermination du sexe
Mensurations
Démographie
Etude de la croissance
Croissance linéaire
Principe de base de l’équation de croissance de Von Bertalanffy (1938)
Méthode ELEFAN (Electronic Length Frequency Analysis)
Croissance relative (relation taille-poids)
RESULTATS
Démographie
Etude de la Croissance
Méthode ELEFAN
2-2 Croissances relatives (Relation taille- poids)
SYNTHESE ET DISCUSSION
Croissance et âge
Relation taille-poids
81
81
81
82
82
82
83
83
84
84
85
88
87
87
89
89
90
92
92
94
PARTIE IV: PECHERIE
I
1
2
MATERIEL ET METHODES
Flottille et effort de pêche
96
96
97
3
Abondance, biomasse et faune associée à la langoustine Nephrops
norvegicus (Linnaeus, 1758)
RESULTATS
Flottille chalutière de la wilaya maritime d’Aïn Témouchent.
Flottille et effort de pêche
98
II
1
1-1
1-2
2
3
III
1
2
3
Répartition spatiale et bathymétrique de la langoustine Nephrops norvegicus
(Linnaeus, 1758)
Effort de pêche et capture par unité d’effort
Répartition spatiale et bathymétrique de la langoustine Nephrops
norvegicus (Linnaeus, 1758)
Faune associée
SYNTHESE ET DISCUSSION
Flottille et effort de pêche
Répartition spatiale et bathymétrique
Faune associée
98
98
98
100
102
103
104
104
105
105
PARTIEV: EXPLOITATION DE STOCK
1
2
2-1
2-2
2-3
3
4
4-1
4-2
5
5-1
5-1-1
5-1-2
5-1-3
5-2
Introduction à l’exploitation des stocks
Mortalité
Estimation de la mortalité totale (Z)
Estimation de la mortalité naturelle (M)
Estimation de la mortalité par pêche (F)
Recrutement et sélection
Analyse virtuelle de la population de langoustine N. norvegicus
Rendement par recrue (Y/R)
État d’exploitation de la ressource
Résultats
Estimation de la mortalité
Mortalité totale Z
Mortalité naturelle M
Mortalité par pêche F
Recrutement et sélection
107
109
109
109
110
110
111
111
111
112
112
112
113
114
115
5-3
5-3-1
5-3-2
5-3-3
6
Analyse de population virtuelle (Virtual Population Analysis)
Données de capture de la langoustine N. norvegicus.
Évaluation du rendement par recrue
État d’exploitation de la ressource
Synthèse et discussion
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes
Travaux publiés
117
117
117
120
123
126
131
INTRODUCTION
Introduction
I- PROBLEMATIQUE
En Algérie, le secteur de la pêche est en plein essor et a pu se développer en une
activité économique méritant toute l’attention qu’on lui a accordé. Elle est considérée
depuis l’année 2003, comme un élément important de développement national qui
s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la relance économique et du développement
des activités de la pêche et de l’aquaculture sur une échéance de 20 ans, offrant près de
9,5 millions d’hectares pour l’exercice de la pêche (J.O. Novembre, 2003).
La côte algérienne est partagée en quatorze wilayas maritimes. Ces
caractéristiques lui offrent un potentiel remarquable. De nombreux ports de pêche sont
modernisés ou en cours de modernisation sur le littoral algérien. Chaque wilaya
possède un certain nombre de ports, d’abris de pêche et de plages d’échouage, abritant
de très nombreux groupes d'animaux marins d'intérêt économique (MPRH, 2004). La
marge continentale de l’Algérie recèle donc des ressources halieutiques non
négligeables. En effet, dans le cadre de la prospection de nouvelles zones de pêche en
1982, la campagne océanographique française Thalassa a évalué la ressource
pélagique globale à 191 468 tonnes (ISTPM, 1982). Cette biomasse est très proche de
celle estimée par la campagne océanographique espagnole en 2003 et 2004, qui est de
l’ordre de 187 000 tonnes (in Taleb Bendiab, 2014).
Notons que le secteur de la pêche est un élément important de développement
national qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la relance économique et du
développement des activités de la pêche et de l’aquaculture, sur une échéance de 20
ans (J.O. Novembre, 2003).
Sur un plan ichthyofaunistique, la baie de Béni-Saf est considérée comme un
milieu qui abrite un grand nombre d’espèces.
Parmi les Crustacés, on retrouve la langoustine : la pêche de cette ressource ne
cesse de se développer avec une production d’environ 33.230 tonnes (DPRH Ain
Témouchent, 2013).
1
La demande en langoustine sur le marché algérien et très appréciée en terme
culinaire, a considérablement augmentée ces dernières années, principalement en
raison de l’essor du tourisme. Conscients de l’intérêt économique représenté par cette
espèce, les professionnels ont accentuées leur effort de pêche, dont le prix de vente
peut attendre en moyenne 3500DA/ Kg
Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758) est fréquente sur le littoral de l’extrême
Ouest algérien (ports de Ghazaouet, Béni Saf et Bouzedjar) où elle est notamment
capturé à des profondeurs allant de 267 à 863 mètres (Massuti et al, 2003). Les plus
fortes densités sont observées entre 280 à 400 mètres (C.G .P.M 1982) et (Sarda et
Aguzzi, 2012) dans les terriers que cette espèce de Crustacé creuse dans les sédiments
boueux près des zones coralliaires.
En outre, les études sur cette espèce, sont relativement peu nombreuses en
Méditerranée (Bernard et Warluzel, 1969), (Farmer, 1972), (Beaumont et Cassier,
1970), (Morizur, 1981), (Mythilineau et Sarda, 1995), (Stergiou et al, 1997), (Aguzzi
et al, 2004), (Bodin, 2006), (Mcquaid et al, 2006), (Anto et al, 2009), (Antonella et
Alessandro, 2010), (Sarda et Aguzzi, 2012). En Algérie, un seul travail a été consacré,
par Bouchelaghem (1988) pour les besoins de la pêche et Bekrattou (2010) sur le
Littoral Occidental algérien.
2-INTERET DE L’ETUDE
L'objectif de cette thèse est donc une description des principales caractéristiques
biologiques de Nephrops norvegicus sur une période de 12 mois, sa pêcherie, ainsi
qu’une analyse de l'état de l'exploitation, et ceci au niveau de la wilaya maritime d’Ain
Témouchent (ports de Béni-Saf et de Bouzedjar) où l'état de la connaissance est
partielle et limitée à quelques remarques à l'heure actuelle (Bekrattou, 2010; Bekrattou
et al, 2015).
De plus, ce travail servira, à enrichir les connaissances sur cette espèce, dans la
région, et de comparer nos données à celles obtenues chez la même espèce dans
d’autres régions méditerranéennes.7
2
III–ESQUISSE DE L’ETUDE
Il nous a donc paru opportun de présenter notre travail de recherche selon le
plan suivant:
En première partie, un bilan des connaissances est scindé en trois principaux
volets: un premier volet (i) présentera la biologie et l’écologie du matériel biologique,
Nephrops norvegicus
(Linnaeus, 1758), ainsi que l’identification des principales
Espèces de la famille des Nephropidae exploitées dans la baie d’Ain Témouchent. Un
second (ii) décrira les différents aspects de l’écosystème côtier et des conditions du
milieu s’appuyant sur une synthèse de toutes les informations disponibles issus de
travaux antérieurs sur notre zone d’étude. Un dernier volet (iii) résumera les
techniques de pêche et la réglementation en rigueur au niveau des ports de Béni-Saf et
de Bouzedjar.
La seconde partie concernera l’étude des principaux aspects de la biologie de la
reproduction, limitée à l’analyse de l’évolution mensuelle de l’état de maturité des
gonades et la détermination de la taille d’apparition de première maturité sexuelle.
Deux index biologique sont été aussi estimés pour chaque femelle prélevée: (i) l’indice
gonade somatique (IGS), (ii) et l’index relatif de condition (Kn) (Le Cren, 1951).
Dans la troisième partie, on a bordera les éléments de base de la dynamique des
populations, à savoir: (i) la structure de la population tous le long de l’échantillonnage
(ii) les paramètres de croissance, et (iii) la relation taille-poids. Nous avons opté dans
ce travail, pour les techniques qui utilisent les méthodes numériques et des
programmes informatiques.
Une quatrième partie constituera, d’une part, à faire une description rigoureuse
de la pêcherie: (i) la répartition des zones de pêche de langoustine au niveau de la
frange côtière oranaise (ii) la composition spécifique des captures débarquées, et a
d’autre part
la flotte qui participe à cette capture, afin d’obtenir une première
approche des rendements obtenus.
Une cinquième et dernière partie sera consacrée à l'application des modèles
analytiques qui sont, a actuellement les plus employés dans la gestion des stocks et des
problèmes liés à l’exploitation.
3
Enfin, notre travail s’achèvera par une conclusion synthétique et des
recommandations destinées aux gestionnaires de la pêche, aux professionnels, aux
écologistes marins et principalement, aux décideurs, pour une conservation et une
exploitation raisonnée de la ressource.
4
PARTIE I: BILAN DES CONNAISSANCES :
PRESENTATION DE L’ESPECE
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
INTRODUCTION
Cette partie traite respectivement, la position systématique et les clefs de
détermination de l’espèce Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758), et permet ainsi
d’élargir les connaissances qui existent sur sa biologie et son écologie, principalement
pour la population fréquentant la mer Méditerranée et plus précisément notre zone
d’étude.
I- POSITION SYSTÉMATIQUE ET DIAGNOSE DE L'ESPÈCE
1-Systématique
Les Crustacés (Crustacea, Pennant, 1777) appartiennent au phylum des
Arthropodes, se caractérisant par un corps segmenté, protégé par un exosquelette
chitineux, et des appendices articulés (Zariquiey, 1968). Ces organismes se distinguent
des autres classes par la présence de deux paires d'antennes, par la possession de
nombreux appendices et par des dispositifs spécifiques comme les branchies, pour
extraire l’oxygène de l’eau indispensable à leur respiration (Grimes et al, 2004).
La systématique des Crustacés a fait l’objet de plusieurs révisions à travers
l'histoire. Parmi celles-ci, nous retrouvons la sous-classe des Malacostracés qui
constituent les Crustacés supérieurs. Cette sous-classe comprend quatre super ordres
dont celui des Eucaridés qui renferme deux ordres: Les Euphausiacés et les Décapodes
(Latreille, 1803). Les Décapodes se caractérisent fondamentalement par la présence de
cinq paires d’appendices thoraciques (péréiopodes) d'où leur nom, qui sont utilisés
pour la nage pour le sous ordre des Natantia et pour la marche chez celui des
Reptentia.
Le sous ordre des Reptentia (Burkenroad, 1963), représenté par environ 2500
espèces, regroupe trois (3) infra ordres dont celui des Astacidea (Latreille, 1802) qui se
distinguent par plusieurs caractères, notamment, les pleurons du deuxième segment
abdominal recouvrant ceux du troisième, et la présence d’un organe copulateur chez
les mâles au niveau de la première paire de pléopodes.
Les Astacidea, regroupent plusieurs branches qui sont elles mêmes très ramifiées en
au moins 06 branches, l’une forme la super-famille des Nephropoidea défini par Dana,
5
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
en 1852 et qui se caractérise par la présence des pinces sur les trois premières paires de
pattes, et par le fait que la première paire est de loin l plus grande et la plus robuste.
Les deux dernières paires de pattes se terminent dans un dactylus simple.
Cette super-famille englobe quatre familles et 11 espèces, une d’entre elles, la
famille Nephropidés (Dana, 1852) qui représente quarante genres et inclut le genre
Nephrops (Leach, 1814). Les espèces de la famille Nephropidés est presque
entièrement constitueé d'espèces commerciales ou potentiellement commerciales sont
localisées généralement dans les eaux profondes sur fond de vase, et dont, au moins
deux sont présentent en Méditerranée; Nephrops norvegicus et Homarus gammarus
(Linnaeus, 1758).
Nephrops norvegicus fût décrite pour la première fois par Linné en 1758 sous le
nom de Cancer narvegicus. Elle a ensuite porté les noms de Astacus norvegicus
(Fabricius, 1775) ; Homarus norvegicus (Weber, 1795) ; Nephrops norvegicus (Leach,
1814) ; Nephrops norvegicus meridionalis (Cenarro, 1935).
La nomenclature utilisée de nos jours est : Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758), se
classant comme suit (De Grave et al. (2009) selon Holthuis, 1987) :
6
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
-Embranchement
:
Arthropodes
-Sous- embranchement
:
Mandibulates (Brunnich, 1772)
-Classe
:
Crustacés (Pennant, 1777)
-Sous-classe
:
Malacostracés (Latrielle, 1806)
-Super Ordre
:
Eucaridés (Calman, 1904)
-Ordre
:
Décapodes (Latrielle, 1802)
-Sous-ordre
:
Macroures reptantia (Burkenroad, 1963)
-Infra-Ordre
:
Astacidea (Latreille, 1802)
-Super Famille
:
Nephropoidea ( Dana, 1852)
-Famille
:
Nephropidés (Dana, 1852)
-Genre
:
Nephrops (Leach, 1814)
-Espèce
:
Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758)
1.1- Noms vernaculaires :
Les noms vernaculaires de la langoustine diffèrent d’une pêcherie à une autre.
— Royaume uni
:
Norway lobster
— Espagne
:
Cigala, Escamarlanc, Maganto.
— Tunisie
:
Jarradh el bahr.
— Maroc
:
Azeffane, Langoustine.
— Italie
:
Scampo, Scampolo.
— France
:
Langoustine.
Yengec
— Turquie
— Algérie
:
Gramento.
7
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
2-Description et diagnose
La
famille Nephropidae
a été initialement décrite par James Dwight
Dana en 1852. Cet auteur présente la diagnose suivante : ″ces animaux de taille
moyenne à grande, à tégument fortement calcifié. Carapace cylindrique, avec un rostre
médian denté, bien développé, dépassant le niveau antérieur de l'œil, et orné
diversement d'épines, surtout dans la moitié antérieure; yeux mobiles, généralement
bien développés et pigmentés de noir. Antennes plus longues que le reste du corps.
Queue puissante, avec un éventail bien développé. Les 3 premières paires de
péréiopodes terminées par de vraies pinces, la première paire, en particulier ses pinces,
extrêmement développées.
Mais récemment, plusieurs travaux ont été réalisés dans lesquels, on peut voir
une diagnose exhaustive de l’espèce, mener par Farmer (1975), Morizur (1978),
Holthuis (1984), Fisher et al, (1987), Sarda, et Lleonart, (1993), Sarda (1995),
Rotllant (2005) et Scolding (2012).
Chez N. norvegicus le corps formé d’une série de métamères qui ont fusionné
en deux tagma. Chez les décapodes, ces deux tagma sont le céphalothorax et
l’abdomen (Fig.1).
Le rostre dépassant le bord antérieur du pédoncule antennaire, relevé à la base
puis infléchi et terminé par une pointe légèrement tournée vers le haut; armé latérodorsalement de 3 à 4 épines de tailles décroissantes vers l'arrière, et ventralement par 2
épines. Mise à part la portion apicale, le rostre est muni dorsalement de 2 carènes
longitudinales qui divergent en arrière sur la carapace où elles portent quelques dents
aigües plus fortes. En dehors de celles-ci, sur la carapace et de chaque côté, une autre
carène, dont la dent antérieure, s'élève en épine post-orbitaire, et sous cette épine une
seconde (Fig.1).
La partie dorsale du premier segment abdominal perte un sillon transversal
entier; les deuxième et troisième segments avec un sillon antérieur entier et un sillon
postérieur interrompu; les quatrième et cinquième segments avec les 2 sillons
interrompus et se rejoignant de chaque côté d'une saillie longitudinale, médiane et
lisse; sixième segment avec 2 sillons longitudinaux. Les pleurs abdominaux sont
8
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
terminés par un angle très aigu, seul le bord antérieur de la première plaque est très
convexe. Les yeux grands, sont aplatis sur la face supérieure et réniforme. Les
flagelles antennulaires presque égaux et plus courts que la carapace. Les flagelles
antennaire est plus long que le corps. La première paire de chélipèdes puissants. Bord
supérieur de l'ischion très court, et bord inférieur long avec une épine juste à l'apex et
parfois d'autres, en arrière, plus petites.
Le mérus apparait comprimé latéralement, légèrement convexe vu de face,
avec, sur le bord inférieur, 7 dents dont la taille augmente de la base vers l'apex. La
carpe à 5 rangées d'épines. Le propode est, très large, à face supérieure aplatie et
portant 3 rangées de tubercules, une rangée sur chaque bord et la troisième médiane, la
rangée externe possédant des tubercules sur les trois-quarts postérieurs et le quart
antérieur étant constituée d'une carène lisse. La face inférieure du propode, plus
convexe, présente des rangées de tubercules ou des carènes identiques à celles de la
face supérieure. Les doigts des deux chélipèdes se recourbent fortement à leur
extrémité; ceux du plus petit chélipède possèdent, sur le bord interne, quelques
granulations et sont recouverts de soies courtes et denses; ceux du grand chélipède
portent quelques gros tubercules et sont dépourvus de pilosité.
Les extrémités latérales du telson sont terminées par une épine. Une suture
transversale sur la lame externe des uropodes. Le bord postérieur des uropodes et du
telson, de même que toutes les dépressions de la carapace, de l'abdomen et des
chélipèdes, sont garnis de poils courts et serrés ayant l'aspect du velours (Fig.1).
Nephrops norvegicus marche davantage qu'il nage (Fisher et al, 1987 ; Relini et al,
1999).
9
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
PINCE
ANTENNE
ANTENNULE
MAXILLIPEDES
OEIL
TÊTE
CÉPHALOTHORAX
PEREIOPODES
THORAX
ABDOMEN
TELSON
5 cm
Figure 1. Morphologie générale externe (vue dorsale) d’une langoustine Nephrops
norvegicus (Linnaeus, 1758) (Fiche F.A.O, 1987).
10
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
Cette espèce se distingue par une coloration orange pâle, avec des taches
rougeâtre foncé (Fig. 2), particulièrement distinctes sur les doigts de la pince et sur le
segment la précédant souvent masquées par la vase ou le sable accroché aux poils.
5cm
Figure 2. Aspect général de Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758).
Nephrops norvegicus est une espèce gonochorique. Un dimorphisme sexuel très
marqué permet de reconnaître immédiatement les mâles et les femelles.
Chez le mâle, les deux premières paires de pléopodes sont plus développées que
les paires suivantes et dirigées vers l'avant ; elles servent à canaliser l'écoulement du
sperme lors du rapprochement sexuel. Les orifices sexuels mâles sont situés à la base
de la dernière paire de pattes locomotrices (P5).
Chez la femelle, tous les appendices abdominaux sont sensiblement identiques
sauf ceux de la première paire qui sont atrophiés et permettent ainsi le jeu des organes
copulateurs mâles. Il existe sous l'abdomen des soies ovigères. Les orifices sexuels
sont situés à la base de la troisième paire de pattes locomotrices (P3). Il existe
également un dimorphisme au niveau des sternites thoraciques.
La différence sexuelle externe la plus marquante se trouve chez l'adulte dans la
morphologie de la première paire de pléopodes, chez le juvénile dans la morphologie
des sternites thoraciques. La différenciation sexuelle externe par la présence d’organes
sexuels : Thélycium chez les Femelles et le Pétasma chez les Mâles (Fig.3).
11
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
Figure 3. Morphologie des caractères sexuels externes du Nephrops norvegicus mâle et femelle (Og:
Orifices sexuels; Th: thélycium; Pc: pléopodes copulateur (Pétasma); 3, 4, 5, troisième, quatrième et
cinquième paire de pléopodes).
Le pétasma (Fig.4b), avec les appendices masculins, constitue l'appareil
copulateur des mâles; il se situe à la base de la dernière paire de pattes locomotrices
(P5). Le thélycium (fig.4a) est une modification externe et a une forme triangulaire et
ventralement situé à la base de la troisième paire de pattes locomotrices (P3). Il existe
également un dimorphisme au niveau des sternites thoraciques, la femelle reçoit le
spermatophore du mâle.
12
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
Bekrattou D, 2015©
Figure 4a. Aspect général d'un appareil génital
femelle de N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
Bekrattou D, 2015©
Figure 4b. Aspect général d'un appareil
génital mâle de N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
La différence sexuelle externe la plus marquante se trouve chez l'adulte dans la
morphologie de la première paire de pléopodes, chez le juvénile dans la morphologie
des sternites thoraciques.
II- Reproduction et cycle biologique de l’espèce
La reproduction chez les Crustacés est un processus complexe et la clé dans la
stratégie biologique qui interagit avec d'autres aspects biologiques, comme la
croissance, le comportement et l'alimentation et dépend de divers facteurs
environnement (Aiken et Waddy, 1980; Sastry, 1983; Conan, 1985b, Sinclair, 1988,
Ligas et al., 2011). Il existe une abondante littérature sur les différents aspects
biologiques de la langoustine de reproduction dans différents domaines (Figueiredo et
Thomas, 1967a; Farmer, 1975 et Sarda, 1995, Arnold et al., 2009), bien que les
mécanismes physiologiques et environnementaux régulation du cycle reproduction
restent encore largement méconnus.
Les sexes sont séparés et les glandes génitales, situées au-dessus de l'intestin,
forment de longs cordons recourbés latéralement en crosse et unies au niveau du
13
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
cœur par une bandelette transversale, et d'où partent les canaux évacuateurs des
produits génitaux : les spermiductes chez les mâles et les oviductes chez les
femelles.
Lors de la copulation, le sperme est déposé sous forme de spermatophore (sorte
de paquets de spermatozoïdes englués dans une pâte nutritive),
La copulation s'effectue ventre à ventre, et ne peut avoir lieu qu'entre un mâle
mur et une femelle qui vient de muer (Talidec, 2003). Le mâle, attiré
vraisemblablement par une phéromone émise par la femelle venant de muer et qui
inhiberait tout cannibalisme, déposerait à l'aide des deux premières paires de
pléopodes un seul spermatophore dans la spermathèque de la femelle (Farmer, 1974).
Le spermatophore se présente sous la forme d'une gelée dans laquelle se
trouvent pris des spermatozoïdes. Le spermatophore, initialement mou, durcit en
l'espace de quelques heures. La spermathèque de la femelle porte le nom de
"thelycum". C'est une logette située entre les deux dernières paires de péréiopodes; elle
est formée par les sternites des deux dernières paires de segments thoraciques. La
présence d'un spermatophore dans le thelycum n'est pas décelable extérieurement. La
femelle portera le spermatophore jusqu'à la prochaine mue où elle le perdra avec
l'exuvie. La femelle adulte mue une fois par an au printemps (Farmer, 1974).
Au moment de la ponte, les femelles doivent donc déjà porter un
spermatophore. Les œufs, après la ponte, sont fixés aux soies ovigères sous l'abdomen
où ils sont incubés. L'incubation dure environ 8 mois. Au cours de l'incubation, les
femelles ovigères disparaissent des captures. (Poulsen, 1946 ; Karlovac, 1953 ;
Figuueiredo et Thomas, 1967 ; Rice et Chapman, 1971 ; Conan, 1978). Selon ces
dernies auteurs les femelles ovigères sont néanmoins capturées durant les premiers
jours d'incubation.
Les larves éclosent au stade pré-zoé (Farmer, 1975). L'éclosion se produirait
essentiellement en mars-avril (Conan, 1978) et coïnciderait donc avec le bloom
phytoplanctonique du printemps. La phase larvaire durerait 2 à 3 semaines selon
(Poulsen 1946). Elle est pélagique et favorise ainsi une dissémination des larves et un
14
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
meilleur ensemencement des fonds. Les post-larves mèneraient une vie benthique
semblable à celle des adultes (Farmer, 1975) (Fig. 5).
Le développement larvaire de la langoustine diffère dans la littérature, avec
entre 3 et 5 stades larvaires séparés suggérés. Trois stades pélagiques nage libre ont été
historiquement documentée (Andersen, 1962; Farmer, 1974; Jorgenson, 1925;
Karlovak, 1955; Santucci, 1926; Sarda, 1984; Nicosa et Lavalli, 1999, Burton, 2003)
et ont été décrits comme: stades I-III; Zoé I-III; Zoé I, Mysis I et II Mysis. Stade IV est
généralement considéré comme la première étape post larvaire.
Stade 1 (Zoea)
De ce stade les 13 premières paires d'appendices sont complètement
développées. Vers la fin de la scène, les appendices des deuxième et cinquième
segments abdominaux peuvent être considérés comme de petits bourgeons (Jorgensen,
1925). Chromatophores orange sont présents avec des taches jaunes sur les bases et les
articulations des péréiopodes. Ces taches jaunes sont visibles au moment du
développement des stades larvaires et disparaissent dans la phase post larves (Farmer,
1974). La longueur moyenne des larves à ce stade a été signalée à environ 6,5 mm
(Jorgensen, 1925).
Stade 2 (Protozoe)
Les appendices des deuxième et cinquième segments abdominaux sont présents
sous forme de petites structures, mais il n'y a aucun signe des appendices du premier
segment. Au moment de l’approche de la seconde mue, les uropodes en
développement deviennent visibles sous la nouvelle cuticule en face de la fourche
caudale. La taille moyenne d'une larve à ce stade est d'environ 8 mm (Jorgensen,
1925).
Stade 3 (Zoea)
Les pléopodes des deuxième et cinquième segments abdominaux sont
pleinement développés comme le sont les uropodes, mais le premier segment
abdominal n'a pas d'appendices. La fourche caudale devrait maintenant être segmentée
15
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
hors du dernier segment abdominal. Les larves de cette moyenne des étapes d'environ
10 mm de longueur (Jorgensen, 1925).
Stade post larvaire (Mysis)
Une fois le troisième stade achevé, la larve entame le premier stade post
larvaire. Les jeunes juvéniles de petite taille, possèdent de longues pinces et ont toutes
les caractéristiques d'un adulte (Jorgensen, 1925), (Farmer, 1975) suggèrent, que
durant la mue qui transforme la larve en un jeune adulte, les juvéniles semblent
focaliser leurs énergies dans la production d'une nouvelle forme, en plus d'une petite
réserve pour la croissance. Leur taille moyenne est d'environ 11 mm (Jorgensen,
1925).
Figure 5. Cycle vital de la langoustine N. norvegicus (Linnaeus, 1758) (Mente et al. 2009).
Les larves éclosent au stade prezoè (Farmer, 1975). L'éclosion se produirait
essentiellement en mars-avril (Conan, 1978) et coïnciderait donc avec le bloom
phytoplanctonique du printemps. Selon Farmer (1975), les larves de N. norvegicus
restent de 50 à 60 jours dans le plancton. ). Tuck et al. (1994) ont rapporté que la
16
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
langoustine Nephrops norvegicus parut prendre préférentiellement résidence dans des
terriers adultes existants. Les juvéniles ont construit leurs propres terriers comme une
extension. La phase larvaire durerait 2 a 3 semaines selon Poulsen, 1946. Garrod et
Harding (1980) estiment que le taux de mortalité des larves est de 87 %.
 La métamorphose.
Au cours de sa croissance, la langoustine abandonne sa carapace qui devient un
peu plus étroite pour la renouveler d'une autre; c'est le phénomène de mue ou
exuviation (Quero et Vayne, 2004).
La croissance chez
Nephrops norvegicus varie géographiquement et, est
négativement corrélée avec la densité de terriers (Tuck et al, 1997). Elle est également
liée à la disponibilité de la nourriture, à la température de l'eau, et au type du sédiment
(Tuck et al, 1997 ; Talidec, 2003).
En absorbant le carbonate de calcium (CaCO 3 ) contenu dans l'eau, mais
aussi dans une moindre mesure à partir du calcium des gastrolithes contenus dans
l’estomac, les Crustacés fabriquent leur nouvelle carapace. Pendant ce temps, leur
corps mou et fragile devient la proie des prédateurs. La croissance est donc
discontinue, par paliers; on note une brusque augmentation du poids et de la longueur
à chaque mue. Les mues sont plus ou moins régulières, mais s'espacent avec l’âge, ce
qui correspond à un ralentissement de croissance (Petit, 2004 in Mouffok 2008).
III – Comportement et déplacement
 Migration
Cette espèce qui mène une vie benthique à des profondeurs variant de 15m à
plus de 800m préférerait un substrat vaseux (Farmer, 1972). Cette préférence est sans
doute liée au fait que la langoustine creuse des terriers dans lesquels elle s'abrite. Elle
quitte le terrier pour rechercher de la nourriture. Ces périodes d'activité dans la
recherche de nourriture se situent à la tombée de la nuit (elle se retire la nuit dans le
faux corail) et au lever du jour (Chapman et Howard, 1979).
17
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
La langoustine est sédentaire, et n’effectue aucune migration. Elle peut
cependant se déplacer si des facteurs défavorables agissent sur son habitat, telle que la
mise en suspension de la vase lors d'une tempête (Marine Institute, 2012).
IV – Distribution géographique, et habitat
Beaucoup d’incertitudes persistent concernant ce Crustacés Nephropidae. Pour
certains auteurs la langoustine serait une espèce relique glaciaire et recherchait les
eaux plutôt froides. Pour d’autres, il s’agit au contraire d’une espèce méditerranéenne
dont l’aire de distribution aurait progressée vers le Nord grâce au Gulf Stream
(Barquin et al., 1998).
L’espèce recherche les fonds de vase ou de sable vaseux pour y creuser un
terrier (Vincent, 2005 ; Kilada et al., 2012). Ceux-ci peuvent être morphologiquement
assez simples (Rice et Champman, 1971) ; d’autres apparaissent beaucoup plus
complexes (Pampoulie, 2011). Nephrops norvegicus est une espèce marine boréale,
vivant en mer Méditerranée et sur le plateau continental du Nord-Est de l'océan
Atlantique.
La langoustine est présente depuis la bordure orientale de l’Atlantique Nord
avec le sud de l’Islande et le nord des côtes norvégiennes jusqu’en Mauritanie. La
langoustine est présente à la côte, en Écosse, et plus généralement entre 20 et 800 m
environ.Elle fréquente aussi sur les côtes méditerranéennes (Morizur, 1982; Missaoui,
1984; Whithead et al, 1986 ; Quéro et Vayne, 1998). Cependant, cette espèce est
absente en Méditerranée orientale, mais très répandue dans tout le bassin occidental,
notamment en Espagne, en Sicile, dans l’Adriatique sur les côtes italiennes et en
Algérie où on la retrouve abondamment à l’extrême Ouest des côtes de Ghazaouet à
Bouzedjar dans les milieux du faux corail plus précisément de la région de Ghazaouet
aux Iles Habibas, la langoustine est rare ou presque inexistante au fur et à mesure en se
déplaçant a partir de ces îles vers les côtes est du pays (Bekrattou, 2010).
18
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
Abondance de l’espèce
Figure 6. Répartition géographique de Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758) (FAO, 2013).
a- Environnement :
Elle vit sur des fonds de -15 à -800 m (Quéro et Vayne, 1998). Sa répartition est
davantage déterminée par la nature du fond que par la profondeur (Chapman & Bailey,
1987 ; Tully et Hillis, 1995). La langoustine est un animal sédentaire, donc les
juvéniles et les adultes viennent dans les mêmes zones géographiques (Chapman, 1980
, Tuck et al, 1994).
La langoustine vit seule dans un terrier creusé dans le sédiment qu’elle peut
partager avec d’autres espèces comme le gobie (Gibson & Erzi, 1978 ; Tuck et al,
1994). Les terriers présentent un nombre variable d’orifices, selon la taille de
l’individu et la région. Ceux des femelles disposent, en plus, d’orifices d’oxygénation,
pour permettre une meilleure circulation de l’eau autour des oeufs (Talidec, 2004).
Cet animal préfère des sédiments meubles de type sablo-vaseux (Tuck et al.,
1997 ; Leotte et al., 2005). Ainsi, les fortes densités de langoustines sont présentes sur
les bancs de sédiments fins comme la grande vasière située au Nord du golfe de
Gascogne (Abbes, 1991).
19
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
La langoustine semble présenter une grande tolérance aux variations de
température entre 6,4 et 17,3°C. La langoustine est généralement réservée aux eaux
marines (avec une salinité entre 31,8 et 38,8%) et la concentration d'oxygène dissous
relativement élevée (entre 5,9 et 9,4 mg O2 / dm3). (Johnson et al, 2013).
b- Position dans la chaîne trophique de la langoustine
La langoustine est un prédateur omnivore qui chasse toutes les proies
potentielles proches de son terrier. Elle chasse ses proies à la vue (Oakley, 1979 ;
Cristo et Cartes, 1998 ; Baden et al., 1990). La Langoustine est également capable
d'enlever le plancton en suspension pour se nourrir (Loo et al., 1993).
Le jour elle reste dans son terrier ; elle le quitte durant les périodes de faible
éclairement (aube et crépuscule) pour rechercher sa nourriture (Fig, 7) (Chapman et
Rice, 1971, Chapman et al., 1975 ; Aguzzi et al., 2003 ; Talidec, 2004 ; Aguzzi et al.,
2004a). le printemps et l’été, la luminosité permet des périodes de chasse plus longues
que pendant l’hiver et l’automne (Aguzzi et al., 2004b). Cependant, une forte turbidité
de l’eau empêchera la langoustine de sortir pour s’alimenter (Hillis, 1996 ; Maynou et
Sarda, 2001). Cette espèce est capturée au chalut lorsqu’elle sort de son terrier à l’aube
et au crépuscule (Talidec, 2004 ; Aguzzi et al., 2004b).
Figure 7. Langoustine dans son terrier camera de surveillance (Adopté par
ICES Science ; 2005).
20
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
L’analyse des contenus stomacaux a montré la présence d’une grande variété
d’organismes benthiques et épibenthiques comme des Polychètes, des Mollusques
Bivalves, des Echinodermes, des Euphausiacés et des Poissons (Thomas & Davidson,
1962 ; Gual-Frau et Gallardo-Cabello, 1988 ; Mytilineou et al., 1992 ; Cristo, 1998 ;
Cristo et Cartes, 1998 ; Parslow-Williams et al., 2002, Aguzzi et al., 2003 ; Aguzzi et
al., 2004b ). Étant donné que la langoustine reste toujours près de son terrier (Burrows
et al., 2003), elle se nourrit des espèces qui vivent à proximité. Ainsi, l’alimentation
des langoustines composée essentiellement de Polychètes et les Mollusques Bivalves
renseigne bien sur les organismes benthiques présents dans le sédiment (Tuck et al.,
1997 ; Leotte et al., 2005 ; Le Loc’h et Hily, 2005). Enfin, elle peut compléter son
alimentation par des Poissons (Cristo, 1998 ; Cristo et Cartes, 1998).
V- Prédateurs de Nephrops norvegicus
N. norvegicus est une proie facile pour les espèces suivantes (Coll et al. 2006,
Fishbase, 2013 ):
Architeuthis dux (Steenstrup, 1860)
Calmar géant (pêché dans les eaux
Ouest algerien,Bouzedjar)
Chimaera monstrosa (Linnaeus, 1758)
Rat de mer
Conger conger (Linné, 1758)
Congre d’Europe
21
Partie I: Bilan des connaissances – Présentation de l’espèce
Trisopterus minutus (Linnaeus, 1758)
Capelan (Faux-merlan)
Raja clavata ((Linnaeus, 1758)
Raie bouclée
Merluccius merluccius (Linnaeus, 1758)
Merlu commun
Scyliorhinus canicula (Linnaeus, 1758)
Petite roussette
22
PARTIE I: BILAN DES CONNAISSANCES: CARACTERISTIQUE DE
LA ZONE D’ETUDE
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
INTRODUCTION
La distribution et l'abondance de l’espèce N. norvegicus (L.1758) sont liées
directement aux conditions environnementales qu’elle rencontre. L'environnement
peut être considéré comme un espace multidimensionnel dont les axes sont des aspects
du biotope dans lequel vit l'espèce (Chapman, 1980). Ainsi, les communautés qui
vivent dans un écosystème reflètent la variabilité de l’habitat et les mêmes composants
abiotiques.
Chaque espèce vit, se reproduit et s’épanouit dans un milieu naturel restreint de
variations, qui répond à ses besoin. De ce fait, pour une meilleure approche de l’espèce
étudiée et pour apporter plus de précisions sur ses particularités, il est très important de
connaître les caractéristiques du biotope dans lequel elle développe sont cycle
biologique (Zeghdoudi, 2006 in Taleb Bendiab, 2014).
La distribution et l’abondance des espèces sont régies par les conditions
environnementales est, ainsi, considérés comme un espace multidimensionnel dont les
axes sont des aspects du biotope dans lequel vit l’espèce (Levinton, 1982). Ces axes
sont représentés par la profondeur, la température, la salinité, la granulométrie du
sédiment ainsi que la géomorphologie (Gray, 1974; Somers, 1987; Somers et al, 1987;
Pères, 1989 ; Nystrôm, 2005 ; Carney Almroth et al., 2012). De plus, dans le cas de
l'espèce qui nous intéresse, la concentration d’oxygène dissous (Gordina et al, 2001 ;
Haselmair et al., 2010.) et l'intensité lumineuse (Tobar et Sarda, 1992).
Dans cette partie et dans le cadre de notre étude, nous allons, d’une part, passer
en revue les caractéristiques générales du littoral algérien, les aspects physiques,
biosédimentaires et hydrologiques qui caractérisent, notre zone d’étude, la baie de
Béni Saf, et d’autre part, nous présenterons deux zones portuaires de la wilaya
maritime d’Ain Témouchent : les ports de Béni Saf et de Bouzedjar, caractérisés par
une activité de pêche d’un grand intérêt économique.
23
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
1- Caractéristiques générales du Littoral algérien
L’Algérie dispose d’un littoral riche et diversifié qui se situe au cœur de la
Méditerranée et s’étant sur une superficie de 2381741 km2. Cette façade maritime
longe la Méditerranée d'Est en Ouest sur 1622 km et s’étirent du Nord vers le Sud sur
prés de 2000km (MATET, 2009) alternant rivage rocheux, plages sablonneuses et
zones humides. Cette dernière est caractérisée par un plateau continental réduit à
l’exception de la région de Ghazaouet (Wilaya de Tlemcen) à l’extrême Ouest, et la
région d’El Kala (Wilaya d’El Taref) à l’extrême Est (Fig. 8).
Figure 8. Carte représentative de la côte algérienne (Bekrattou, 2015).
1.1 Géomorphologie du littoral algérien
Le bassin méditerranéen occidental a acquis sa configuration actuelle après une
série d’interactions complexes de la convergence des plaques tectoniques africaines et
euro-asiatique (Cabane, 2007), avec une arrivée par la suite de sédiments.
Actuellement, on peut distinguer cinq unités morphologiques (Fig. 9): le plateau
continental, le talus continental, la plaine abyssale, la fosse hadale et le bassin
sédimentaire dans la de ces zones, deux d'entre elles sont un intérêt dans notre
24
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
recherche, elles sont de grande importance dans la distribution de l'espèce et dans
l’exploitation de la ressource; il s’agit du plateau continental et du talus continental.
Figure 9. Étagement des différentes zones du bassin méditerranéen occidental
(Collignon, 1991).
Le premier apparaît comme une surface irrégulière et de largeur variable, formé
principalement par les sédiments récents (Néogène et Quaternaire) déposé sur une
superficie érosive (Diaz del Rio, 1991). Au niveau de notre zone d’étude, le littoral
occidental algérien, les sédiments sont rapportés par les principaux oueds, cours d’eau
qui les déversent en mer.
Le talus continental quant à lui présente par fois, des parties accidentées de
grande importance, étendues à partir du bord du plateau, qui constitue des canyons
sous-marins (Diaz del Rio, 1991). Les canyons sont des vallées de morphologie
abrupte, étroite, en forme de "V". En général, et selon le même auteur, leur origine
démarre à proximité de la côte, au niveau du plateau continental jusqu'à la zone
25
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
supérieure du talus. Leur formation est due à plusieurs mécanismes et processus
érosifs et sédimentaires, ainsi qu’aux processus de type tectonique.
Généralement, l’érosion sous-marine peut se faire par une combinaison de
processus de transport de masse de sédiments de divers types (courants), dans des
zones favorisées, pouvant subir une érosion subaérienne. La présence des structures
accidentées dans la marge continentale est, dans certains cas, la cause d’oueds qui se
jettent en mer, et qui sont des facteurs déterminants pour la genèse des Canyons
(ITGME, 1990).
Le plateau continental de la baie de Béni Saf est très homogène d’aspect, il est
large : plus de quinze kilomètres en moyenne et présent trois zones différentes : une
bordure littorale de 0 à 50 m, de pente plus forte que la plate-forme continentale qui lui
fait suit de 50 à 150 mètres. Cette plate-forme est limitée à son tour vers le large par le
rebord continental, nettement dessiné, qui descend au-dessous de 200 mètres sur un
glacis de faible déclivité formant le début de la pente continentale. La bordure littorale
peut être abrupte, voire même subverticale (Cap Noé) tandis que la plate-forme
continentale est exceptionnellement plane et en pente très douce, sculptée
superficiellement en reliefs peu prononcés (Leclaire, 1972).
Plus vers l’Est, jusqu’au Cap Figalo, se situe une zone de transition où l’on
assiste à la différenciation des unités topographique de la marge continentale
algérienne. Il est à remarquer qu’aucune vallée sous-marine ni aucun canyon ne
perturbent la régulation de ce plateau (Leclaire, 1972).
Les observations du navire océanographique "Thalassa", au cours de sa
campagne en 1982 sur le plateau continental algérien précisent que la zone de pêche de
Ghazaouat à Bouzedjar, possède un plateau continental qui est l’un des plus larges,
sinon le plus étendu de notre côte (Leclaire, 1972, I.S.T.P.M., 1982) (Fig.10).
26
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
Figure 10. Extension comparée du plateau continental et du talus de la côte algérienne (Leclaire, 1972).
27
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
II- FACIES SÉDIMENTAIRES ET PEUPLEMENTS BENTHIQUES
II-1 Couverture sédimentaire
Les recherches environnementales actuelles ou sédimentaires consacrées à la
zone marine Ouest algérienne ont fait l’objet de plusieurs études. Nous citons les
travaux de Tinthoin (1952); Maurin (1962); Leclaire (1972); Boutiba (1992); Bakalem
(2004); Bouras (2007), Kerfouf (2007) et Grimes (2010) qui montrent que le
constituant majeur des sédiments au niveau de la côte ouest algérienne est représenté
par le calcaire qui tapisse la plate-forme littorale et le rebord continental précisément
dans la baie de Béni Saf jusqu’au port de Bouzedjar (Feuille de la baie d’Oran)
(Leclaire,1972).
Seul le secteur de la Tafna, les îles Habibas et l’île Rachgoun compose un
ensemble de roches volcaniques dures. Dans la basse Tafna (Rachgoun à Bled El
Haouaria), la prédominance des plages localisées au débouché des oueds ou au pied
des falaises est notée, et des falaises qui terminent la partie avale d’un plateau. Ces
falaises sont soit des falaises vives (El Guedime) ou des falaises mortes (au Nord de
l’embouchure d’Oued El Hallouf). De Sidna Youchaâ à Sidi Med El Ouardini, le
littoral se caractérise par le passage brutal des versants vers la mer. A l’extrême Ouest,
le littoral des Traras est une façade maritime qui s’étend sur une centaine de km. Elle
débute à Rachgoun (embouchure de la Tafna), prés de Béni Saf à l’Est et se termine à
l’Ouest près de Foum Kiss à la frontière algéro-marocaine. Ce tracé présente une
dessin très sinueux et suit presque régulièrement (Leclaire, 1972).
L’orientation générale de la côte algérienne qui est en respect avec les grandes
lignes structurale telloatlasique entre Cap Tarsa à l’Est et le Cap Milona à l’Ouest, on
distingue deux types morphologiques: des falaises qui forment l’essentiel de ce secteur
et des plages ponctuelles et se localisant souvent aux embouchures des oueds ; les
exemples les plus frappants sont ceux de Ghazaouet, oued Abdellah, plage des Sels et
Marsa Ben-M’hidi (Leclaire, 1972).
Le flux des eaux océaniques entrant par le détroit de Gibraltar sous forme de
méandres associe son effet à d’autres phénomènes complexes pour engendrer des «
upwellings» (Lascaratos, 1998) ou remontées des eaux profondes, d’où un apport en
28
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
sels minéraux et éléments nutritifs. En effet, Bosc et al., (2004) note que les
concentrations en nutriments sont plus élevées dans le bassin occidental que dans le
bassin oriental ; ce qui permet le développement de phyto et zooplancton (Fig. 11).
Figure 11. Productivité phytoplanctonique en Méditerranée. Concentrations annuelles (mg.m3) en chlorophylle totale à la surface entre septembre 1997 et décembre 2001 (Bosc et al.,
2004 in Bensahla Talet, 2014).
La végétation est majoritairement représentée par les herbiers de Posidonies
peuplant les fonds marins du Sud de la Méditerranée et ayant un rôle très important en
apport en O2, frayères et nurseries pour plusieurs espèces de Poissons, Mollusques et
Crustacés, ajoutés à cela l’effet du Courant algérien font que la biomasse planctonique
et micro-nectonique sont très importantes en saison hivernale. Les travaux de Maurin
(1962), Boutiba (1992) mentionnent la présence de :
13 espèces de Mammifères marins (dauphins et phoques)
Environ 300 espèces de Poissons
Près de 8 espèces de Mollusques dont Calliostoma Millegranus.
Les reptiles sont majoritairement représentés par la tortue caouane Caretta
caretta et le tortu luth Dermochely scoriacea.
On retrouve aussi la présence de Bryozoaires (F. quadrangularis); de
Spongiaires (T. miracata); d’Annélides polychètes (A. pallida); de Crustacés (X.
couchi), ainsi que huit espèces de Cnidaires, dont Peanatularubra, Veretillum
29
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
cynomorium et, ainsi que six espèces d’Échinodermes dont Brissopsis lyfera (Maurin,
1962).
A partir de 300 jusqu'à 400 m par exemple, les fonds sont recouverts de vase
molle en surface plus compacte en profondeur, où vit différentes espèces de fond telles
que les squales Eugaleus galeus, Scyliorhinus canicula (Linneaus, 1758), très
fréquents ; les crevettes, Aristeus antennatus et Plesionika antigai (Maurin, 1962), les
Céphalopodes, Sepietta oweniana (D’Orbigny, 1841), ainsi que d’autres poissons tels
que Merluccius merluccius (Linnaeus, 1758), Caelorinchus caelorhincus (Risso,
1810), Epigonus denticulatus (Dieuzeide, 1950), Notacanthus bonapartei (Risso,1840)
et Ceratoscopelus maderensis (Lowe, 1839) (in Taleb Bendiab, 2014). Mai, ces fonds
restent très souvent dégradés par l’activité intensive des chalutiers (Boutiba, 1992;
Madron et al., 2005).
II-2 Hydrologie
La mer Méditerranée est une mer intercontinentale presque entièrement fermée,
située entre l'Europe, l'Afrique et l'Asie et qui s'étend sur une superficie d'environ 2,5
millions de km2. Son ouverture vers l'océan Atlantique par le détroit de Gibraltar est
large de seulement 14 kilomètres.
Le littoral algérien fait partie de la Méditerranée qui est connue pour être un
bassin de concentration où l’évaporation dépasse les apports fluviaux et les
précipitations. Ce déficit est responsable d’une baisse du niveau de la mer d’un mètre
par an, il est compensé par un flux d’eau atlantique entrant avec une salinité de 36,2
PSU (Benzohra et Millot, 1995). Selon la répartition verticale et horizontale de la
température, de la salinité et de la densité en Méditerranée, on distingue trois masses
d’eau qui se superposent :
2.1. Les eaux atlantiques modifiées (MAW, Modified Atlantic Water)
Du point de vu hydrodynamique, la Méditerranée occidentale est une région
complexe où coexiste différents types d’eau. Une eau Atlantique Modifiée (MAW) qui
pénètre en surface dans le bassin méditerranéen par le détroit de Gibraltar et circule
30
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
d'Ouest en Est le long des côtes maghrébines en formant de vastes tourbillons
anticycloniques (Millot, 1999).
A la sortie de cette mer, la circulation est pratiquement permanente, dirigée des
côtes espagnoles (2°W) vers les côtes algériennes (1°W); cette circulation prend
ensuite la forme d'une veine de courant qui coule vers l'Est le long de la côte Nord
africaine et devient généralement instable à partir de 1-2°E (Millot, 1985). Arrivé aux
côtes algériennes, le courant porte le nom de « Courant algérien ». Des méandres puis
des tourbillons cycloniques et anticycloniques se développent; les tourbillons dérivent
vers l'Est à des vitesses de quelques cm.s-1, mais seuls les anticycloniques peuvent
atteindre 100 km de diamètre (fig. 12), puis s’éloignent de la côte. Ils peuvent atteindre
des dimensions de plus de 200 km et revenir vers la côte interagir avec la veine de
courant. Cette eau est soumise à l’évaporation et au mélange avec les eaux
méditerranéennes sous-jacentes ; elle peut atteindre une salinité de 38,3 PSU au niveau
du détroit de Sicile (Millot, 1987).
Figure 12. Circulation générale de l’eau atlantique modifiée (MAW) en Méditerranée
occidentale (Millot & Taupier-Letage, 2005).
31
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
2.2. Eaux intermédiaires levantines (L.I.W: Levantine Intermediate Water)
Les eaux de la Méditerranée subissent un refroidissement en hiver qui accroît
leur densité et les oblige à plonger en profondeur. La LIW, masse d’eau chaude (13-14
°C), la plus salée (∼ 38.5-38.75 PSU) de la Méditerranée occidentale (Lacombe &
Tchernia, 1972), se forme lors de la convection hivernale en mer Levantine, en
Méditerranée orientale (Fig. 13). Elle se forme principalement au Sud-Ouest de l'Île de
Rhodes dans la partie Nord du sous-bassin Levantin en période hivernale (Doglioli,
2011).
Figure 13. Circulation générale de l’Eau intermédiaire Levantine (L.I.W) en
Méditerranée occidentale (Doglioli, 2011 modifiée).
La L.I.W pénètre en Méditerranée occidentale par le détroit de Sicile et effectue
alors un parcours cyclonique en longeant les côtes entre 300 m et 800 m de
profondeur. Une petite partie de la LIW est entraînée en mer d’Alboran par la MAW,
et s’écoule le long des côtes algériennes, mais sans aucune orientation précise d'Est en
Ouest sous forme de poches, entraînées probablement par des tourbillons d’intensité
moyenne depuis les côtes de la Sardaigne. Le parcours de la LIW entre les détroits de
Sicile et de Gibraltar dure environ 25 ans (Millot, 1987a).
32
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
2.3. Eaux profondes (WMDW Western Mediterranean Deep Water)
Le mélange de l’eau superficielle atlantique MAW et la LIW forment l’eau
profonde du bassin Ouest-méditerranéen « WMDW, West Mediterraneen Deep Water
» (Fig. 14), qui plonge dans la zone centrale du golfe du Lion pour tapisser le fond du
bassin occidental. L’eau intermédiaire d’hiver « WIW, Winter Intermediate Water »,
prend naissance sur le plateau continental du golfe du Lion et dans le mer Ligure, et
forme une veine d’eau entre la MAW et la LIW, qui se retrouve jusque dans le bassin
algérien (Benzohra et Millot, 1995).
Figure 14. Circulation générale de l’eau profonde (DW : Deep Water) en Méditerranée
(Millot & Taupier-Letage, 2005b).
AeDW : Aegean Deep Water
AdDW : Adriatic Deep Water
TDW : Tyrrhenian Deep Water
WMDW : Western Mediterranean Deep Water
Des mesures récentes ont montré qu’une masse d’eau plus salée, plus chaude et
plus vieille que la WMDW, s’étend entre 600 et 1900 m dans le bassin algérien (Rhein
et al., 1999 in Grimes, 2010), appelée Eau Tyrrhénienne Profonde « TDW », elle suit
33
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
le même trajet que la LIW et contribuerait aux flux sortants au détroit de Gibraltar
(Millot et al., 2006).
a. Le Courant algérien
Le Courant algérien (AW), où ses caractéristiques sont spécifiques (Millot,
1985), est un courant côtier initialement (près 0° de longitude) d'une dizaine de km de
largeur et entre 100 à 200 km d'épaisseur. Ce courant Est manifestement instable et,
comme d'abord déduit de la série de temps actuelle et les images satellites rassemblées
pendant la Mediprod-5 expérience (Millot et al., 1997), souvent produit deux sortes de
phénomènes méso-échelles.
La plupart du temps, le Courant algérien produit des tourbillons relativement
petits (dizaine de km dans le diamètre) et peu profonds (100-200 m) qui n'ont pas de
conséquences significatives sur la circulation des masses d'eau (Fig. 15). Cependant, à
quelques occasions, ce courant se forme relativement en grande méandre qui a en
réalité des conséquences pour la circulation de toutes les masses d'eau (Millot et al.,
2006).
Les tourbillons peuvent transporter de grandes quantités de chaleur et de sels
aussi bien que des communautés entières de plancton sur de grandes distances. La
durée de vie des tourbillons est connue pour dépasser les 9 mois (Millot, 1987b;
Taupier-Letage & Millot, 1988; Millot, 1997).
Figure 15. 1) Image de température de surface (SST) obtenue par radiométrie infrarouge (juin 1998).
2) Trajectoires des flotteurs # 09, # 11, # 14, # 39 et # 88 du 31 septembre 1997 au 26 décembre 1997
couleurs codées selon la température potentielle in situ. Emplacement des ancrages (croix) équipé de
4. Facteurs
physiquesà 100,
du milieu
courantomètres
350, 1000 et 1800 m de profondeur (Testor & Gascard, 2005).
34
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
3.1. Salinité
La salinité est un paramètre très important en Océanographie (Fig, 16a). Elle
joue un rôle primordial dans la densité et la qualité de l’eau, mais aussi pour la
détermination de la vitesse du courant géostrophique Guillard et al, 2004 in Bensahla
Talet, 2014). Ce paramètre peut varier d’une région à une autre au sein du bassin
méditerranéen en relation avec l’hydrodynamisme et dépend de l’évaporation, d’une
part, et des arrivées des eaux douces, dont le débit peut varier considérablement en
fonction de la pluviométrie, d’autre part.
Figure 16a. Salinité de surface dans le bassin méditerranéen (psu) (Millot & TaupierLetage, 2005a).
La salinité de surface est légèrement supérieure en hiver à celles des autres
saisons, à cause des vents froids évaporant l'eau et augmentant la salinité. Les valeurs
pour les quatre saisons varient en général entre 36.4‰ à l'Ouest et 37.6 ‰ à l'Est, les
valeurs sont faibles à l'Ouest, car elles représentent les caractéristiques des eaux qui
35
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
viennent de l'Atlantique qui a une faible salinité (MAW). Dans la baie d’Oran (Figure,
16b), le taux de salinité est de 36.42 ‰ à 20 m (Millot & Taupier-Letage, 2005 a).
Figure 16b. Distribution de la salinité associée avec la LIW dans le bassin Est-Algérien
(profondeur entre 250 et 650 m) campagne Mediprod-5,6 et ELISA (Millot & Taupier-Letage,
2005a).
En descendant à des profondeurs de 50 à 100 m, la salinité est de 36.38 ‰. Par
contre, elle est de 38‰, à des profondeurs de 150 à 200 m. Sous l’influence de l’eau
levantine intermédiaire à des profondeurs de 300 à 500 m, la salinité est forte et varie
de 36‰ à 38.3‰ (Assassi, 2011).
Les salinités enregistrées témoignent bien l’influence des eaux d’origine
Atlantique dans cette zone et sont comparables à celles trouvées au large de Béni-Saf
lors des travaux de la campagne océanographique Almofront
(Folkard
et
al.,
1994) et celles mesurées dans les eaux des îles Habibas et au large des eaux du golfe
d’Arzew (Boudjellal et al., 2000).
36
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
3.2. Températures
Comme pour la salinité, la température est un élément fondamental en
Océanographie (Rainboth, 1980; Recasens et al., 2007). Selon ces même auteurs ce
facteur contrôle en surface l'intensité des échanges mer-atmosphère et conditionne
largement et significativement l'écologie des systèmes marins et côtiers. La
température de l’eau est un facteur prépondérant dans la vie des organismes marins, et
contribue de façon importante à la distribution géographique des espèces marines.
Ainsi, la température détermine les périodes de migrations et de reproduction et bien
d’autres facteurs éthologiques et physiologiques.
La température moyenne de l’eau atlantique longeant les côtes algériennes est
de 20,5°C, les températures sont comprises entre 10.8°C et 15.5°C en période
hivernale, contrairement à l’été où ces valeurs atteignent 20°C et plus de 24°C. La
colonne d’eau est divisée en trois couches, celle de surface d’eau chaude (15°C), de
500 m à 2000 m Les eaux froides dans les températures sont de l’ordre de 13°C à
13.5°C. se situent au-delà de 2000 m (Figure, 17) (Zemenzer, 2011).
La variation des températures moyennes mensuelles enregistrées à la station
météorologique de Béni-Saf, sur une période de dix années (2000-2010), révèle
l’existence de deux saisons (Annexe 2):
- une saison tempérée où la température maximale relevée, en hiver, a atteint 12,60°c
en janvier et 13,50°c en février;
- une saison chaude avec une température maximale, notée, en été, de 24,71°c en
juillet et 26,05°c en août.
37
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
Fig. 17 - Distribution de la température associée avec la LIW dans le bassin Est-Algérien (profondeur
entre 250 et 550 m) campagne Mediprod-5,6 et ELISA (Millot & Taupier-Letage, 2005b).
3-3 Précipitations
En Algérie, les précipitations diminuent du Nord en Sud et d’Est en Ouest: trait
caractéristique du climat méditerranéen classique. La région de Béni-Saf reçoit en
moyenne 300 à 500 mm/an. Les faibles précipitations de la région occidentale
s’expliquent par (Annexe 2):
- la courbure anticyclonique presque permanente qui s’étend au-dessus des territoires
marocain et espagnol et qui empêche l’arrivée des dépressions atmosphériques;
- l’Oranais se situe à une altitude plus base que les régions Centres et Est du pays;
- les barrières géographiques (abri) représentées par l’Atlas marocain et la cordillère
bétique;
- la masse d’air polaire maritime froide qui traverse toute la péninsule ibérique et une
partie de la mer méditerranéenne perd de son intensité avant d’arriver au dessus de
l’Algérie; ce qui explique la faible pluviosité dans l’Ouest algérien (ONM., 2015)
38
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
les précipitations moyennes mensuelles enregistrées à la station météorologique de
Béni-Saf, sur une période de dix années (2000-2010) indique deux saisons distinctes:
- une saison pluvieuse avec des précipitations maximales de 52,8 mm en janvier et
59,4 mm en novembre;
- une saison sèche avec une précipitation minimale très faible : 0,5 mm en août et 1
mm en juillet.
3-4 Vents
La région côtière de Béni-Saf est située à proximité de l’embouchure de l’Oued
Tafna; elle se trouve à une altitude de 68 mètres en pleine exposition maritime axée
sur le couloir de la vallée de la basse Tafna orientée globalement du Nord au Sud
(Aimé, 1991).
Cette région se caractérise par des vents plus au moins moyens à faibles. La
répartition annuelle de la vitesse moyenne des vents calculée au niveau de la station de
Béni-Saf sur la décennie 2001-2010, montre deux maximums : l’un en decembre
(2,5m/s), l’autre en janvier (2.6m/s) et un minimum de 1,5 m/s en juillet et août
(Annexe 2) (ONM., 2015).
III - Aperçu sur les donnés des ports de la zone d’étude
1. Situation de la zone
La wilaya d'Ain Témouchent s'étend sur une superficie de 5 000 m2 sur tout le
long des 80 km de façade maritime limitée à l’Ouest et à l’Est respectivement par les
méridiens 2°00’E et 2°30’E et au Nord par les parallèles 35°20’N et 35°40’N (Fig.18).
Elle renferme une biomasse de plus de 60 000 tonnes, selon une évaluation faite en
1982 (I.S.T.P.M., 1982).
La capacité d'accueil au niveau des deux ports que compte la wilaya est de 452
unités dont 267 au port de Béni-Saf et 185 au port de Bouzedjar. Les deux ports
comportent 14 chantiers de construction et de réparation navale, 6 unités de
transformation et une école de formation aux techniques de pêche et d'aquaculture
(Bekrattou, 2010).
39
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
Figure 18. Localisation de la côte d’Ain Témouchent (Bekrattou, 2015).
1-1. Le port de Béni Saf
Le port de Béni Saf a été construit en 1877, et est orienté vers le Nord et
dispose de deux bassins. L’un destiné uniquement pour les chalutiers et le second
comportant des sardiniers et des petits métiers, situé au milieu d’une baie qui s’étend
sur 14 Km environ (Fig. 19a).
40
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
Figure 19a. Vue du port de Béni Saf.
Il est protégé naturellement contre les vents d’Ouest. Cependant, il reste exposé
à la houle de Nord-Ouest (EGPP., 2009) (Fig. 19b) (Coordonnée géographique :
Latitude : 35°13ʼ26ʼʼ N et longitude : 01°23ʼ16ʼʼW).
Figure 19b. Port de Béni Saf (plan d’amarrage, de circulation et organisation des publics
portuaires) (Bekrattou, 2015).
41
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
L'accès au port d'effectue par une passe d'environ 160 m de large qui donne sur
un plan d'eau de 17 hectares. Le port est abrité par une digue Nord de 500 m qui se
raccorde avec la jetée Ouest de 400 m, par une courbe de 60 m de rayon. Le quai Sud
de 500 m de long, scinde en deux parties, dont l'une réservée au débarquement des
produits halieutiques et l'autre a l'entretien et à l'avitaillement. Le quai est long de 270
m sert à l'accostage des navires de pêche.
1.2. Le port de Bouzedjar
Le nouveau port de Bouzedjar fût réalisé en 1985. Les structures d'appuis de ce
port sont représentées par des poissonneries, des chantiers navals, des stations
d'avitaillement et des fabriques de glace (Fig. 20a).
Figure 20a .Vue du port de Bouzedjar.
Le port de Bouzedjar (Coordonnée géographique : Longitude 00°00'01"W
Latitude 35°33'04" N) se situe au fond de la baie de Béni-Saf compris entre la pointe
de Ras Lindles à l'Est et Borj Bouabed à l'Ouest.
42
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
Les installations portuaires s'étendent sur une largeur totale de 1272 m. Ce canal
d'accès à l'Est du port a une largeur de 70 m et une profondeur de 06 m. Le port de
Bouzedjar est doté d'un terre-plein et d'une surface de 06 hectares (Fig. 20b).
Figure 20b. Port de Bouzedjar (plan d'amarrage, de circulation et organisation des espaces publics
portuaires) (Bekrattou, 2015).
1.3 - Evaluation de la flottille et des débarquements au niveau des deux ports.
A partir des données qui ont été fournies par la Direction de la Pêche et des
Ressources Halieutiques, nous avons essayé de décrire la flottille de pêche au niveau
des deux ports. En ce qui concerne la flottille (Tableau, 1) au niveau des deux ports,
elle connait une évolution dans la mesure de 185 embarcations enregistrées en 2001, le
chiffre est porté à 363 unités en 2010. En termes de collectif marin, et selon les
chiffres en notre possession, celui-ci est passé de 3 679 éléments en 2001 à 5000
inscrits en 2009. Les quantités des débarquements capturées annuellement au niveau
des deux ports (Béni-Saf et Bouzedjar) augmentent. En effet, l'efficacité de cette flotte
43
Partie I: Bilan des connaissances – Caractéristiques de la zone d’étude
chalutière s'accroît d’année en année: les navires sont plus puissants (Annexe, 2) et les
méthodes de pêche sont devenues de plus en plus efficaces.
Tab 1. Etat de la flottille de pêche des principaux ports de la région ouest (DPRH, 2010).
Type de métiers
Béni-Saf
Bouzedjar
Ghazaouet
Oran et Arzew
Chalutiers
36
48
72
27
Sardinier
20
66
48
70
Petits métiers
131
62
69
131
Thoniers
--
02
--
--
Total
187
176
189
228
44
PARTIE I: BILAN DES CONNAISSANCES :
TECHNIQUES DE PECHE ET REGLEMENTATION
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
I- GÉNÉRALITÉS
La baie de Béni-Saf se caractérise par une forte intensité de pêche, et
notamment au niveau des ports de Béni-saf et Bouzedjar, lesquels sont présents
comme les principaux producteurs en divers produits de pêche et surtout en poisson
bleu. L'importance de la flottille de ces deux ports est différente. En effet, c'est au
niveau du port de Bouzedjar que l'activité de pêche est la plus importante. Cette
activité s'articule autour de trois axes:
- La pêche de poissons blancs et Crustacé (chalutiers).
- La pêche du Poisson bleu (senneurs).
- La pêche réalisée par les petits métiers (palangriers et filets maillants).
Les chalutiers sont destinés à la capture des espèces démersales (ou espèces de
fond) appelées communément «Poisson blanc» et Crustacés. Les filets utilisés sont
désignés sous le terme de «chaluts de fond» et la zone de pêche se situe
essentiellement sur le plateau continental. A l’exception des chalutiers appartenant aux
sociétés mixtes qui peuvent aller jusqu’à 50 jours en mer, les chalutiers font, dans leur
majorité, des marées de moins de 24 heures (Kadari, 1984).
Les chalutiers, des navires d’une jauge brute comprise entre 25 et 100
tonneaux, utilisent les arts traînants sur des profondeurs allant de 50 à 500 m sur des
fonds non accidentés. Les engins les plus utilisés sur le littoral algérien sont les chaluts
de fond de type espagnol (le Huelvano et le Minifalda), le chalut de fond type français
(le Charleston) et le chalut de fond de type italien (Magliouche), et le chalut semipélagique (04 faces) (Kadari, 1984).
Les senneurs ciblent la capture du poisson pélagique (ou de surface) appelé
également «Poisson bleu», représenté principalement par la sardine, l’anchois,
l’allache, la melva, la bonite, le maquereau et les thonidés. Les filets utilisés sont, en
général, de même conception, mais différents sur le plan du montage, de la longueur,
etc., en fonction du type de navire utilisé. On distingue le lamparo (en voie de
disparition), les sennes (filets de grandes dimensions) à sardines, à bonites ou à thons
(Kadari, 1984).
45
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
-la pêche aux petits métiers, une appellation locale qui désigne la pêche effectuée à
l’aide de petites embarcations de pêche côtière. Ces dernières utilisent des filets
maillants, des palangres, des nasses ou des lignes et capturent différentes espèces de
Poissons, de Crustacés, et de Mollusques Céphalopodes qui fréquentent les différents
fonds, en particulier, les fonds rocheux (Kadari, 1984).
Cette flottille se caractérise par des petites embarcations, de moins de 12 m de
longueur et d’une jauge brute allant de 01 à 10 tonneaux. Les engins les plus
fréquemment utilisés sont les lignes et les filets maillant sous leurs différentes formes
et même la senne est utilisée. Les filets dérivants, quant à eux, malgré leur stricte
interdiction, sembleraient exister au niveau des deux ports (Béni Saf et Bouzedjar). Le
temps passé en mer varie selon les unités, de 02 heures, allant jusqu’à 48 heures
II-Les chaluts
Le principe de la technique de pêche au chalut est le même quelque soit le
type de filet et le procédé de remorquage utilisé (Fig. 21).
Figure 21. Caractéristiques d’un chalut de fond deux faces (Deschamps et al., 2003).
46
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
Sur la boucle qui termine chaque aile de chalut, est fixée à un câble mixte
(textile acier) dont la longueur varie de 150 à 200 mètres et le diamètre de 16 à 24 mm.
Chaque câble mixte se prolonge par un câble d’acier, la jonction des deux
câbles est obtenue par l’intermédiaire d’un panneau. Il existe deux panneaux par
chalut. Ceux utilisés au niveau des ports de Béni Saf et de Bouzedjar sont tous
métalliques (Fig. 22).
Figure 22. Caractéristiques des panneaux utilisés pour le chalut (Refes, 2011).
Le câble mixte est fixé sur une face du panneau et le câble d’acier est fixé sur
l’autre face. Le poids d’un panneau peut varier de 120 à 150 kg environ et la longueur
du cadre varie de 1,5 à 2m. La hauteur est de 0,9 0 à 1 m et la semelle est de 7 à 10 cm
la taille des panneaux est proportionnelle à la puissance des moteurs. A un cheval de
puissance correspond approximativement à un poids de 1kg par panneau (Dalouche,
1980).
Les panneaux agissent au cours de la calée comme de véritables cerfs-volants
et éloignent les ailes l’une de l’autre permettant ainsi une grande ouverture de la
«bouche» du filet (Rey et al, 1997).
47
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
Les chaluts sont confectionnés de plusieurs nappes de filet (alèzes) en
polyamide dont la taille des mailles diminue graduellement des pointes d’aile à la
poche du chalut. La poche du chalut est formée d’une maille étirée de 20 mm (Fig.
23).
Figure 23. Schéma d’un petit chalut (Structure des mailles) (Ifremer, 2010).
48
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
Au cours de l’opération de mise à l’eau, les chaluts ont été tractés au contact
du fond à une vitesse moyenne d’environ 2,5 nœuds. Ils présentent dans le plan
horizontal une grande extension de son ouverture due à la présence des ailes. Les
panneaux, également responsables de l’ouverture horizontale, sont reliés aux
guindineaux ou triangles par des bras (Fig, 24). L’ouverture verticale est assurée par
des flotteurs fixés sur la ralingue supérieure appelée corde de dos, la ralingue
inférieure de cette ouverture verticale est garnie par des chaînes appelées bourrelet, qui
a pour but de déloger les poissons tapis sur le fond et de maintenir le chalut sur le
fond.
Figure 24. Gréement au niveau d’un guindineaux (Deschamps et al., 2003).
1- Manœuvre des chaluts utilisés
Tous les traits de pêche réalisés sont les lieux de pêche habituels des chalutiers
professionnels, On a retenu uniquement les traits réalisés durant le jour, la période
diurne est définie comme le temps compris entre le lever du soleil et le coucher du
soleil selon le protocole MEDITS. La durée du trait a varié de deux à quatre heures en
fonction des zones de pêche et on a retenu les traits réalisés sur une sonde constante ou
compris dans un étage bathymétrique en sens de la classification MEDITS. La
direction du trait est déterminée par la topographie pour maintenir le chalut sur une
49
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
même isobathe ou à défaut minimiser le dénivellement. La vitesse du trait était
comprise entre 2,5 et 3 nœuds (Bertrand et al., 1997).
Il est important que l’engin de pêche garde un bon contact sur le fond pendant
toute la durée du trait. Ce point a été vérifié régulièrement par l’observation de l’usure
des chaînes du bourrelet ou la présence d’organismes benthiques dans les captures
(Gastéropodes ; Bivalves ; Echinodermes ; Ascidies).
1.1-Relevés bathymétriques
Afin d’appréhender finement la topographie des zones d’étude, on a relevé
automatiquement les profils bathymétriques des sorties en mer réalisés à bord des
chalutiers professionnels (Tab. 2). Tous les navires possèdent au moins un sondeur –
enregistreur papier ou vidéo d’une fréquence de 12 à 200 kHz. Il s’agit surtout de
sondeurs de marque « FURUNO » ou « SIMRAD », qui sont utilisés pour le repérage
des fonds de pêche.
Tableau 2. Caractéristiques des équipements acoustiques embarqués.
Navires
Marque
Affichage
Fréquence
Amina (BS0665)
FURUNO – LS6100
Vidéo – couleur
50/200 kHz
R'Mila (BSO476)
SIMRAD – ES60
Vidéo – couleur
12/200 kHz
El Jazair (BS0636)
FURUNO – FCV585
Vidéo – couleur
50/200 kHz
Mimouna Rabeha (BS0663)
NAVMAN– Fish4607
Vidéo – couleur
50 kHz
Meziane (BS0622)
FURUNO – LS 6100
Vidéo – couleur
50/200 kHz
50
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
2-Différent types de chalut de fonds (ou différents gréements)
On peut caractériser comme suit les principaux engins de capture, leurs prises
fortuites et leurs effets sur les fonds marins :
2.1-Le chalut espagnol (MINIFALDA)
Le chalut espagnol ou chalut de fond à deux faces est un filet dérivé de l’engin
utilisé dans l’île ibérique. Son introduction en Algérie remonte vers la fin du XIXe
siècle (Kadari, 1984). Il est employé essentiellement à l’Ouest, en l’occurrence au
niveau de notre zone d’étude. Il est utilisé pour la pêche aux Poissons de fond et des
Crustacés. Les espèces capturées sont représentées principalement par le rouget, le
merlu, la rascasse, le pageot, la roussette, les faux merlans, la mustelle et les différents
Crustacés: crevettes, langoustines (Kadari, 1984).
Ce type de chalut possède une forme et un maillage adaptés à la capture de ces
Crustacés et son ouverture horizontale est assurée par l’écartement de panneaux
divergents. Ils peuvent être fixés directement sur les ailes du chalut ou par
l’intermédiaire de câbles (entremises) très courts.
Dans un chalut classique à deux faces, Il existe toujours une partie supérieure, le
« dessus » et une partie inférieure, le « dessous ».
La face du dessus comporte deux ailes supérieures, un grand dos, un dessus
d’amorce et un dessus de poche.
La face du dessous est constituée de deux ailes inférieures, un ventre, un
dessous d’amorce et un dessous de poche. Toute la partie inférieure est plus forte en
maillage que la partie supérieure.
Les Poissons en déplacement se prennent dans les mailles par les branchies ou
les nageoires. Les prises fortuites sont peu nombreuses. Mais à partir d’une certaine
hauteur, de petits Cétacés, des Tortues de mer et des Oiseaux marins plongeurs
peuvent y rester empêtrer. Ce filet ne cause aucun dégât pour les fonds marins (Rey et
al, 1997; Cf. Fig. 25).
51
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
Figure 25. Chalut de fond à deux faces (Deschamps et al., 2003).
52
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
2.2- Le chalut de fond à quatre faces (semi pélagique) (G.O.V)
Par rapport aux filets à deux faces, les chaluts à quatre faces se distinguent par
la présence de deux faces latérales supplémentaires ou côtés (Fig, 26). Selon
l'utilisation de l'engin, pêche au fond à faible ou grande ouverture ou pêche pélagique,
l'importance relative des faces latérales sera d'autant plus marquée que la hauteur
d'ouverture sera plus grande.
Le filet lui-même pouvant être traîné à des distances variables du fond
(Ribensahm et al, 2004). Ces types de chaluts permettent de capturer des espèces de
tailles différentes, qui se trouvent à proximité immédiate du fond.
Figure 26. Chalut de fond à quatre faces (in Ribensahm et al, 2004).
53
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
2.3-Le chalut sélectif
Ce type de chalut se caractérise par une largeur importante et une ouverture
verticale particulièrement faible (Fig, 27).
Il peut être utilisé en chalut simple ou double (chalut jumeaux), avec ou sans
tangons. Il est parfois équipé d’un dispositif sélectif permettant d’épargner les
juvéniles de Poissons tout en gardant une bonne efficacité sur les Crustacés.
Figure 27. Chalut sélectif de type « Asselin » (in Ribensahm et al, 2004).
54
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
3- Caractéristiques des chaluts
Le chalut est un engin de pêche remorqué par un bateau. Sa forme est celle
d’un entonnoir dont les dimensions à l’ouverture sont assurées par différents
« accessoires » (câbles, panneaux, flotteurs,….).
Le chalut de fond se caractérise par une grande largeur et une faible ouverture
verticale. Le chalut pélagique, quant à lui, a des dimensions très importantes à
l’ouverture pour pouvoir filtrer un volume d’eau important (Fig, 28).
55
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
Figure 28. Caractéristiques des chaluts (Deschamps et al., 2003).
(Deschamps et al., 2003)
56
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
3.1- Equipements complémentaires
L’utilisation d’un dispositif de contrôle de la géométrie de chalut (ouverture
verticale, posée du chalut sur le fond et écartement des pointes ailes), à l’aide de
capteurs (capteur d’ouverture de chalut, capteur de hauteur du chalut, capteur de
profondeur, capteur de distance parcourue et capteur de vitesse du chalut), est
systématique, ils sont placés à des positions précises sur le chalut (Fig. 29 et 30).
Figure 29. Positionnement des capteurs sur le chalut GOC73 (Bertrand et al., 1997).
Figure 30. Différents types de bourrelets (Deschamps et al., 2003).
57
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
a- Le treuil
Le treuil monobloc classique (Fig, 31) comporte deux tambours pour le virage
et le stockage des câbles de traction (funes) et des poupées latérales pour la manœuvre
du chalut ; le treuil monobloc tend à être éclaté, remplacé par deux treuils scindés
indépendants et distincts pour la traction (à tension constante) et le stockage des funes.
Les deux treuils scindés complétés par des treuils auxiliares de manœuvre qui
remplacent les poupées notament et éventuellement une grue hydraulique articulée.
Figure 31. Le treuil (Deschamps et al., 2003).
4-Equipements de navigation et de télédétection
Dans cette partie, nous aborderons les équipements électroniques qui serviront
à la navigation et à la télédétection.
58
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
Tous les chalutiers sont équipés d’un sondeur qui permet la détection des
bancs par ultrason, improprement baptisé «radar» par les pêcheurs (Fig, 32). La
détection des Poissons démersaux et Crustacés n’est pas obtenue au sondeur, mais il
donne des informations en image sur le relief des fonds marins. Les traits se font par
des calées connues. En effet, la majorité des pêcheurs vont depuis des années vers les
mêmes lieux de pêche.
Figure 32. Equipement de navigation : le sondeur.
On retrouve régulièrement le GPS (Global Position System) qui est très
important dans la navigation; il a un rôle de positionnement en mer, mais il reste par
fois inutile, car une partie des patrons de pêche ne savent pas l’utiliser pour la
navigation (Fig, 33).
Figure 33. Equipement de télédétection : le GPS.
59
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
Il existe un nouvel appareillage utilisé actuellement dans la rive Nord de
Méditerranée. le sont en faite des sortes de capteurs nommés: système Scanmar
(Fig.34 et 35) qui donne de nouvelles informations aux patrons de pêche, et les aident
à détecter la position du banc de Poissons ou Crustacés, au niveau du cul de chalut,
ainsi que le contrôle de l’ouverture de la poche et toutes autres informations relatives
au bon déroulement de la cale.
Figure 34. Accessoires du Scanmar.
Figure 35. Emplacement du Système Scanmar sur le chalut.
60
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
III-REGLEMENTATION
Le secteur de la pêche en Algérie a inscrit sa politique de gestion et de
développement dans un cadre responsable et durable. L’application rigoureuse de cette
vision stratégique est nécessaire au regard de la problématique alimentaire et de la
ressource halieutique.
C’est dans cette optique que la loi N°01-11 du 03 juillet 2001 (M.P.R.H, 2004)
relative à la pêche et l’aquaculture a consacrée un ensemble de principes et de
dispositions devant permettre, entre autres:
-Une exploitation rationnelle et une protection de l’environnement et des ressources
halieutiques;
-De maîtriser la connaissance de nos ressources biologiques à travers leur évaluation
scientifique périodique et l’instauration du suivi de l’effort de pêche.
Ainsi, la concrétisation des objectifs contenus dans ce nouveau dispositif
juridique se fera progressivement à travers la mise en place des textes d’application
qui permettra sans nul doute de pérenniser l’activité de pêche et d’édifier un
développement durable. Il s’agit, notamment, des textes traitants les aspects suivants:
1-Autorisation de pêche
Décret exécutif n°03-481 du 19 Chaoual 1424 correspondant au 13 décembre
2003 (M.P.R.H, 2004) fixant les conditions et les modalités d’exercice de la pêche.
Dans ce décret, il est indiqué que l’exercice de la pêche est subordonné à l’obtention
d’une autorisation ou permis de pêche délivré par l’autorité chargé de pêche.
2-Zones de pêche
Décret exécutif n°03 481 du 19 Chaoual 1424 correspondant au 13 décembre
2003 (M.P.R.H, 2011) fixant les conditions et les modalités d’exercice de la pêche.
Le régime relatif aux zones de pêche prévoit trois zones de pêche (Fig, 36):
La première zone située à l’intérieur de 6 milles marins à partir de la
ligne de base mesurée du cap à cap
La deuxième zone allant de 6 milles à 20 milles marins
61
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
La troisième zone est située au de là de 20 mille marins.
L’exercice de la pêche dans chaque zone est relatif aux caractéristiques techniques des
navires de pêche.
La zone de
pêche réservée
32 Milles
Marins
La zone contiguë
24 Milles
Marins
Eaux territoriales
12 Milles
Marins
3 Milles Marins
Zone interdite à la pêche
Du 01 Mai jusqu'à 31 Aout
Figure 36. Le régime relatif aux zones de pêche (Bekrattou, 2015 modifiée).
62
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
3-Engins de pêche
Selon le décret du 4 Rabie El Aouel 1425 correspondant au 24 avril 2004
(M.P.R.H, 2004) fixant les limitations d’utilisation des chaluts pélagiques, semi
pélagiques et de fond dans le temps et dans l’espace.
Outre la nomenclature des engins de pêche dont l’importation, la fabrication,
la détention et la vente sont interdites dans l’article 51 de la loi cadre du 01-11 du 03
juillet 2001, ce décret traite les interdictions relatives à l’utilisation des chaluts dans le
temps et dans l’espace. Dans ce décret est interdit l’emploi des arts traînants (chaluts)
à l’intérieur des 3 milles marins dans la période allant du 1 er mai au 31 août de chaque
année sur tout le littoral algérien. Sont prohibés, également, les chaluts de fond, dont la
petite maille étirée est inférieure à 40 mm et les chaluts crevettiers, ainsi que les
chaluts pélagiques doivent avoir une maille étirée de 20mm (M.P.R.H, 2004).
4-Tailles minimales marchandes
Selon le décret exécutif n°04-188 du 19 Joumada El Oula 1425 correspondant au 7
juillet 2004 (M.P.R.H, 2004) fixant les modalités de capture, de transport et de
commercialisation des produits de la pêche n’ayant pas atteint la taille minimale
réglementaire.
Dans ce cadre sont prohibés la capture, le transport et la commercialisation des espèces
n’ayant pas atteint la taille minimale marchande. Celle-ci est indispensable pour
empêcher la capture des individus immatures, afin d’éviter la sur exploitation des
stocks et assurer la pérennité de la ressource. Le Tableau 3 montre les tailles
minimales marchandes des principales espèces de Crustacés (M.P.R.H, 2011).
63
Partie I: Bilan des connaissances – Techniques de pêche et réglementation
Tableau 3. Tailles minimales marchandes des principales espèces de Crustacés.
CLASSE
FAMILLE
NOM VERNACULAIRE
NOM SCIENTIFIQUE
TAILLE MINIMALE
(cm)
Crevette rouge
Aristeus antennatus
4
Gambon rouge
Aristeomorpha foliacea
6
Crevette blanche
Parapenaeus longirostris
2,5
Crevette japonaise
Penaeus japonicus
4
Caramote
Penaeus kerathurus
10
Homard
Homarus gammarus
10
Langoustine
Nephrops norvegicus
5
Palinuridae
Langouste rouge
Palinurus vulgaris
10
Squillidae
Squille
Squilla mantis
3
Crustacés
Aristeidae
Penaeidae
Nephropidae
64
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
INTRODUCTION
La connaissance des processus de développement morphologiques, de
maturation gonadique, liés à la reproduction d'une espèce, est une base, à prendre en
compte afin de mieux comprendre certains comportements de cette dernière.
Afin d'établir cette connaissance, il est nécessaire de déterminer la proportion
qui existe entre les sexes, la taille de première maturation sexuelle, l'évolution dans le
temps de cette maturation, le potentiel maximum de reproduction (MRP), et la
détermination, le plus précis que possible, de la période de ponte le long d'un cycle
annuel.
Pour y parvenir, une série de prélèvements biologiques sur une période de 12
mois s’étalant du mois juin 2011 au mois de juin 2012 (excepté le mois de janvier
2012, où pour cause de mauvais temps, aucune pêche n’a été réalisée).
Une étude approfondie a été réalisée sur des individus de l’espèce Nephrops
norvegicus (Linnaeus, 1758) capturé par la flottille commerciale au niveau des ports
de Béni Saf et de Bouzedjar. A partir des prélèvements biologiques, on procèdera à la
détermination du sexe, l’état de maturité des gonades et leurs poids, ainsi que la
présence de spermatophores.
I-MATERIEL ET MÉTHODES
1. Sex-ratio
1.1-Sex-ratio global
La proportion des sexes est une caractéristique de l’espèce dont les variations
sont par fois en relation avec le milieu. Selon Kertas et Quignard (1984), la sex-ratio
est l’un des paramètres qui contribuent au maintien, dans une certaine limite, de la
capacité reproductrice de l’espèce. Cet indice représente l’abondance d’un sexe par
rapport à l’autre d’une population d’une espèce donnée. La valeur de la sex-ratio, dans
ce travail, est donnée par l’expression suivante:
Taux de féminité = F/ (F+M) x 100 ou Taux de masculinité = M/ (M+F) x 100
65
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
1.2-Sex-ratio en fonction de la taille
Cette étude permet d’étudier la distribution des sexes par rapport aux classes
de taille de 1 mm de longueur céphalothoracique.
1.3-Sex-ratio en fonction des saisons
La détermination de la sex-ratio en fonction des saisons permet de suivre la
dynamique de la proportion des deux sexes durant les 12 mois de prélèvements. Il sera
calculé un test χ2 (Chi carré) d'hétérogénéité, au risque d’un degré de liberté et de
p<0.05 de signification, en utilisant le logiciel STATISTICA Software (StatSoft Inc,
2001) pour déterminer si les prédominances de chaque sexe dans chaque classe de
taille, et au cours de tous les mois d’échantillonnage, sont significatives ou non.
2-Ecart-réduit
La valeur de l’écart-réduit Ɛ (Schwartz, 1983) est un test d’homogénéité qui
permet de comparer les tailles moyennes des mâles et des femelles, dans le cas des
grands échantillons:
X1: moyenne de l’échantillon femelle
X2: moyenne de l’échantillon mâle
Б12: variance des femelles
Б22: variance des mâles
n1: nombre des femelles
n2: nombre des mâles
66
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
3-Etude des stades de maturité sexuelle
3.1-Etude macroscopique des ovaires
Le moyen le plus simple de suivre l’évolution des gonades, c'est-à-dire de
connaître l’état de maturité sexuelle d’une espèce est l’observation macroscopique des
ovaires en place.
La
maturité sexuelle a été déterminée à partir
des observations
macroscopiques adoptant cinq stades de maturité (i) immature ; (ii) début de
maturation ; (iii) maturation avancée ; (iv) ponte ; (v) Post-ponte, les œufs sur
l'abdomen de la femelle.
Le suivi de l’évolution des gonades s’effectue par le moyen le plus simple,
C’est-à-dire l’observation macroscopique des ovaires en place, afin de connaître l’état
de maturité sexuelle de l’espèce. Les principaux caractères représentatifs du degré de
maturité de l’ovaire, visibles à l’œil nu sont : la taille de l’ovaire, et leur coloration
(Fig, 37).
Sur la base des travaux de plusieurs auteurs sur l’espèce Nephrops norvegicus
(Linnaeus, 1758)
(Farmer (1974) ; Smith (1987) ; Mellinger, (1994) ; Cabello-
Rodriguez, (2008) ; Capape et al., (2008), la maturation est définie en 5 stades qui sont
résumés sur le tableau 4.
67
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
Tableau 4 : Aperçu sommaire des stades de maturité appliqués chez les femelles N. norvegicus,
ainsi que les caractéristiques macroscopiques équivalentes.
Code
Stade
Couleur
Aspect macroscopique
1
Immature
Blanc
2
Développement ou début Crème
de maturation
Ovaires à peine visibles sans
dissection. Les gonades se prolongent
jusqu'à la première somite de
l'abdomen et ont un aspect granulaire.
3
Ponte ou
avancée
Ovaires sont clairement visibles à
travers le tégument. La gonade
occupe un tiers de l'espace
céphalothoracique. Les gonades se
prolongent jusqu'à premier somite de
l'abdomen.
4
Ponte
Vert sombre
Ovaires turgescents occupant l'espace
céphalothoracique dorsal ensemble et
étendant jusqu'au 2ème somite. Oeufs
visibles.
5
Post-ponte ou repos
Blanc et
Ovaires flasques avec des tâches
vertes. Réabsorption de la matière de
l'ovaire. Très probablement avec des
œufs verts sur pléopodes.
Ovaires non visibles sans dissection.
Les ovaires sont translucides, minces
et filiformes.
maturation Vert pâle
tâcheté de vert
68
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
1
2
4
3
5
Figure 37. Aspect macroscopique des stades de maturité sexuelle chez la femelle de N. norvegicus à
travers l’examen macroscopique des gonades (stades:1 à 5).
4- Indice gonadosomatique (I.G.S)
Pour préciser l’époque et la durée de ponte, on peut suivre l’évolution
saisonnière du poids des gonades par rapport au poids total de l’individu. Dans notre
étude, nous avons utilisé la relation de Giese (1958) décrite et appliquée
antérieurement sur les Crustacés par plusieurs auteurs (Demestre, 1990 ; MartinezBaños, 1997; Garcia et Rodriguez, 2003). Giese (1958) a utilisé sur les Invertébrés et
Vertébrés marins, le rapport du poids des gonades p à celui du poids total du corps P,
exprimé en pourcentage, définissant ainsi l’index gonadosomatique:
IGS = (p/P) x 100.
5- Étude du facteur de condition
De nombreux auteurs se sont efforcés d’exprimer l’état général du Poisson,
l’indice de condition (kn) est utilisé afin de connaître les variations morphologiques, le
degré d’embonpoint ou de finesse consécutive au développement génital et à l’état de
réplétion de l’espèce cible.
69
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
Comme chez N. norvegicus, il existe une différence de taille et de poids entre
les mâles et les femelles, alors nous avons étudié ce facteur de condition à sexes
séparés dans le but de mettre en évidence, pour chaque sexe, les différences en
fonction du temps.
Plusieurs coefficients sont proposés, mais du fait, de l’absence d’isométrie
pour la relation taille-poids chez cette crevette (b est différent de 3), nous avons
considéré dans cette étude le facteur de condition Kn (Lecren, 1951) qui n'assume pas
la croissance isométrique comme d'autres index de condition; et qui reste aussi
l’expression la plus fréquemment utilisée (Garcia et Rodriguez, 2003; Guijarro, 2010).
Cet index compare le poids corporel (observé) réel d'un individu donné à une norme
estimée par la relation taille-poids basée sur la population à partir de laquelle l'individu
a été prélevé.
Kn = W/Wth avec Wth = a x Lb
où W = le poids observé, Wth= le poids théorique estimé à partir de la relation taillepoids, et L= est la longueur totale de l’individu.
Pour la détermination de Kn, les calculs sont effectués mensuellement à partir
de classe d’1mm de longueur céphalothoracique.
6- Taille à la première maturité sexuelle
Elle permet de connaître la contribution des Poissons et des Crustacés de
petite taille au renouvellement du stock (reproduction). Plusieurs définitions ont été
données à la taille de première maturité sexuelle :
Nous avons opté pour une :
 Approche biologique: La méthode citée par Mac Gregor (1966) pour
déterminer la taille à la première maturité sexuelle est la méthode biologique
utilisée.
70
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
 Approche statistique : elle a été décrite par Fontana et al., (1969) comme la
taille pour laquelle 50 % des individus sont matures. Cette taille est déterminée
à partir de l’abscisse correspondant à l’ordonnée 50 % (L50) de la courbe
logistique liant le pourcentage de femelles matures aux classes de taille
(Nelder, 1961 in Cardenas et al., 1997), correspondant à l’expression :
pi = exp (a+b * Li)/ 1+ exp (a+b * Li)
pi étant le pourcentage du stade maturité de la classe de taille i; Li étant la classe de
taille ; a, b des paramètres qui sont ajustés par un processus logistique.
II RÉSULTATS
1-Sex-ratio global
À partir d’un échantillonnage de 12 mois représenté par un effectif de 1072
individus de la langoustine sexés, nous obtenons un taux de féminité total de 38,06%
pour un taux de masculinité total de 61,94%. Selon le test de significativité, nous
remarquons au regard du test de significativité que les mâles sont significativement
plus nombreux que les femelles (Tab.5).
Tableau 5 : Pourcentage des sexes de Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758).
Sexe
Effectif
Pourcentage
Femelles
408
38,06
Mâles
664
61,94
Total
1072
100%
La répartition globale des sexes étant insuffisante pour fournir les
renseignements sur ces variations en fonction des mois de prélèvements, et de leur
taille, il nous est nécessaire de compléter cette partie par une étude de la sex-ratio en
fonction de ces paramètres.
71
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
1-2 Sex-ratio en fonction de la taille
A partir de fréquences de femelles et de mâles par classe de taille, on fera ressortir les
courbes d’abondance de taille sur la figure 38 ci-après :
100
90
Frequence %
80
%M
%F
70
60
50
40
30
20
10
0
Longueur céphalothoracique (mm)
Figure 38. Courbe d'abondance des mâles et des femelles en fonction de la taille chez Nephrops
norvegicus (Linnaeus, 1758). Les résultats du test-2 mettent en évidence la dominance des sexes
en fonction des mois de prélèvement (* p<0.05 significatif).
72
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
1.3- Sex-ratio en fonction des mois
La figure 39 illustre graphiquement les variations d’un mois à un autre du taux de
masculinité, le pourcentage des mâles reste assez dominant durant tout l’année ; début de l’été
et le début de l’automne jusqu’en hiver avant de diminuer dans la période printanière.
90
%M
%F
80
Frequence %
70
60
50
40
30
20
10
0
j- 11 j- 11 A- 11 S- 11 O- 11 N- 11 D- 11 F -12 M- 12 A- 12 M- 12 J- 12
Mois
Figure 39. Distribution des sexes en fonction des mois chez Nephrops norvegicus (Linnaeus,
1758) Les résultats du test-2 mettent en évidence la dominance des sexes en fonction des mois
de prélèvement
(* p<0.05 significatif).
73
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
2-Ecart réduit
Les résultats sont comparés à Ɛ théorique (1.96) au taux de sécurité de 95% (Tab. 6a
et 6b).
Tableau. 6a -Différents paramètres de taille des mâles et des femelles chez
N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
Sexes
Mâles
Femelles
Effectifs
664
408
4,72
4,02
1,26
0,52
12,49
Différence
Significatif
Tableau. 6b -Différents paramètres de poids des mâles et des femelles chez
N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
Sexes
Mâles
Femelles
Effectifs
664
408
48,90
90,89
562,11
4059,57
15,30
Différence
Significatif
Les deux valeurs calculée de ε= 12, 49 ; ε= 15, 30 concernant la taille et le
poids supérieur à la valeur 1,96 de l’écart-réduit (Tab. 6a et 6b) le constat indique donc
un résultat significatif, qui par conséquent, traduirait que les mâles sont en moyenne
plus grands que les femelles et plus lourds.
74
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
3-Etude des stades de maturité sexuelle
3.1-Etude macroscopique des ovaires
Les résultats des observations macroscopiques mensuelles sont illustrés dans
la figure 40 ci-dessous.
I
II
III
IV
V
100
90
Frequence %
80
70
60
50
40
30
20
10
0
J
J
A
S
O
N
D
F
M
A
M
J
Mois
Figure 40. Evolution mensuelle des fréquences des différents stades de maturité
sexuelle chez les femelles Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758).
4- Etude du facteur de condition
La figure 41 représente l’évolution du facteur de condition Kn en fonction des
saisons chez les deux sexes de l’espèce étudiée .Nous pouvons noter que les valeurs
mensuelles et saisonnières du facteur de condition Kn, présentent des variations
irrégulières, notamment chez les mâles.
75
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
Mâles
indice de condition Kn
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
J
J
A
S
O
N
D
F
M
A
M
J
M
A
M
Mois
Indice de condition Kn
1,4
Femelles
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
J
J
A
S
O
N
D
F
J
Mois
Figure 41. Evolution de l’indice de condition (Kn) avec erreur standard en fonction des saisons
chez les deux sexes chez Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758).
76
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
5-Taille de première maturité sexuelle
La taille de première maturité est estimée à 33 cm à partir d’une courbe au point
L50 (Fig, 42)
Maturité %
100
90
80
Maturité %
70
60
50
40
30
20
10
0
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
Longueur céphalothoracique (mm)
Figure 42. Taille de première maturité sexuelle de l’espèce N. norvegicus (L. 1758).
III–SYNTHESE ET DISCUSSION
1-Distribution des sexes et Ecart réduit
Après un sexage de 1072 individus effectué tout au long des 12 mois
d’échantillonnage, nous retrouvons un taux de masculinité de 61,94 %, les mâles sont
significativement plus nombreux que les femelles.
Ces résultats sont en accord avec les différents travaux réalisés dans différentes
régions de la Méditerranée (Tab. 7).
77
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
Tableau .7- Pourcentages des femelles et des mâles chez N. norvegicus (Linnaeus, 1758)
des différentes régions méditerranéennes.
Auteurs
Région
Mâles (%)
Femelles(%)
Ayza et al (2011)
Portugal
51,15
43,33
Aguzzi et al (2004)
Espagne
56,67
48,85
Mario et al, (2001)
Italie
68,99
31,01
Orsi Relini (1998)
Italie
70,28
29,72
Mytilineou et al (1998)
Portugal
52,42
47,58
Present travail
Béni Saf
61,94
38,06
(Ouest Algérie)
Cependant, cette répartition ne fournit pas de renseignements sur ces
éventuelles variations. L'étude de la sex-ratio en fonction des paramètres comme la
taille et les saisons, nous apporte donc d'autres informations. On peut observer une
dominance significative du taux de masculinité durant toute l’année ; les mâles sont
plus nombreux chez les individus de grandes tailles (supérieur 56.5 mm) et leur
proportion croît avec la taille. Les très grands individus sont exclusivement des mâles.
Ce constat pourrait traduire une croissance légèrement plus rapide pour les mâles.
Charuau en 1978 (in Mytilineou et al, 1998) formulent une hypothèse selon laquelle la
croissance des femelles serait ralentie par des mues moins fréquentes constat confirmé
par Bell et al., (2006) travaillant sur la même espece sur les côtes du Royaume-Uni.
Dans le même sens, Fontaine et Warluzel (1961) lient la différence du nombre
de mues accomplies par les deux sexes à taille égale, à la reproduction. En effet les
femelles mobilisant leur réserves de matières organiques pour la maturation des
ovaires, n'ont pas le temps nécessaire pour constituer les réserves indispensables à la
mue et donc à la croissance.
Tendis-que Bailey, (1986); Parslow-Williams et al., (2001) affirment que
l’observation de petites tailles chez les femelles est due à la concurrence pour la
nourriture ou de l’espace, ou les deux en même temps.
78
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
Il existe une différence de la sex-ratio en faveur des mâles au cours de la
période d'échantillonnage qui peut s'expliquer, d'une part, par la faible proportion de
femelles dans les captures vu qu'elles sont moins actives et se cachent plus souvent
dans des terriers (Crnkovic, 1965, Jukie, 1971 ; Froglia et Gramitto, 1981 ; Orsi Relini
et al, 1998 ; Ungaro et al, 1999).
2- Echelle de maturité et période de ponte
Pour ce qui est de la détermination du cycle de reproduction et de la précision
de la période de ponte, nous avons abordé une approche macroscopique des différents
stades de maturation des ovaires. Nous pouvons avancer, de part l'observation des
ovaires du mois de juin jusqu'au mois d’avril, que la période de ponte de l'espèce
étudiée dans la zone de Béni-Saf a lieu de novembre à avril avec une phase maximale
de maturation des gonades en mars.
Nos résultats sont pratiquement similaires à ceux obtenus par d'autres auteurs
qui définissent tous, clairement, la période de ponte entre printemps et début d'été.
Selon Karlovac (1953), Morizur (1979), Main et Sangster (1981), Froglia et Gramitto
(1979, 1981), Sarda et Cros (1984), Sarda (1983a et b, 1985, 1991), Froglia et
Gramitto (1988), Orsi Relini et Relini (1989), Sarda et Valladares (1990), Sarda et al.
(1993) et Sarda et Lleonart (1993), Tuck et al. (2000), Briggs et al., (2002), Elisabetta
et al (2009), ICES, (2012c), cette situation est courante sur toute la côte
méditerranéenne.
Plusieurs indices sont, aujourd’hui, utilisés pour déterminer et préciser les
périodes de reproduction et de ponte des espèces démersales. Ils sont bien décrits avec
leurs inconvénients dans le rapport du groupe de travail ISRA-IRD (1979). Il est
préférable d’utiliser au moins deux indices lors de l’étude de la reproduction d’une
espèce. Pour notre cas, nous avons utilisé pour visualiser les périodes de ponte
éventuelles de l’espèce ciblée: l’indice gonado-somatique (IGS) et l’indice de
condition (Kn).
Les variations mensuelles de l’indice gonado-somatique sont utilisées pour
confirmer la période de reproduction déterminée par l’étude des stades de maturation
de l’ovaire de l’espèce exploitée dans notre zone d’étude. Il présente un maximum se
79
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
situant entre les mois de juillet et d’août pour toute la période d’échantillonnage
jusqu’à diminuer en septembre pour encore chuter tous les mois d’automne et d’hiver;
puis les valeurs recommencent à augmenter au début du printemps (Cf. Fig. 40).
3- Taille de première maturité sexuelle
Concernant la taille de première maturité (L50), celle-ci se situe entre 21 et 27
mm Lc (Tab.8) et les femelles de N. norvegicus pêchées dans la Baie de Béni-Saf
semblent mûrir tardivement à une taille de 33 mm observation déjà signalée par
Powell et Eriksson, (2013) dans la population méditerranéenne où ils ont constaté que
les petites femelles ovigères étaient rencontrées entre 23 et 30 mm de longueur
céphalothoracique (Lc), avec 50% des femelles mature entre 30 et 36 mm. Nous
pouvons aussi rajouter que la taille à la première maturité sexuelle est relativement
variable suivant la zone géographique (Cartes et al, 1993).
Tableau.8- Tallies de premières maturités sexuelles (L50) des femelles chez N.norvegicus
(Linnaeus, 1758) de différentes régions.
Auteurs
Zones
Femelles (L50)
Morizur, 1976
France
27 mm
Mc quaid et al, 2006
Irlande
21 mm
Aguzzi et al, 2004
Espagne
23 mm
Sarda et al, 1998
Espagne
24 mm
Elisabette et al, 2009
Italie
31 mm
Castro et al, 2005
Grèce
26 mm
Tuck et al. 2000
Royaume-Uni
21 mm
Powell et eriksson, 2013
Royaume-Uni
30-36 mm
Présent travail
Béni Saf (Ouest algérien)
33 mm
80
PARTIE II: ETUDE DE LA REPRODUCTION
Finalement, nous pouvons conclure que les résultats de notre étude suggèrent
que les diverses caractéristiques décrivant les aspects de la reproduction de la
langoustine dans les eaux Ouest algériennes ne diffèrent nullement de manière
significative des autres secteurs méditerranéens.
81
PARTIE III: DEMOGRAPHIE, CROISSANCE ET AGE
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
INTRODUCTION
Dans cette partie, nous décrirons la structure de taille de la population, sa
croissance, son âge, ainsi que la relation taille-poids de l’espèce N. norvegicus, au
niveau de la zone d'étude afin d’établir une base de données d’entrée pour l’étude de
l’état de l'exploitation de la ressource.
I-MATERIEL ET METHODES
1-Echantillonnage
La plupart des quantités de produits de la mer étudiées en matière de recherche
sur les pêches ne peuvent être observées ou mesurées sur l'ensemble de la population.
En effet, il est pratiquement impossible de mesurer toute la masse de poisson prise,
encore moins tout le poisson de la mer. En supposant que cet échantillon est
représentatif de l'ensemble, on peut estimer la valeur réelle de toute la population. Si le
système d'échantillonnage utilisé est bon, il est dès lors probable que le résultat sera
très proche de la réalité (Gulland, 1966 ; in Mouffok, 2008).
1.1-Protocole d’échantillonnage
Les spécimens que nous proposons d’étudier proviennent de pêches effectuées
par des navires professionnels a manière régulière, durant la période de 12 mois allant
de juin 2011 à juin 2012 (excepté le mois de janvier 2012, où aucune pêche n’a été
effectuée).
Au débarquement, le prélèvement d’échantillons était difficile car le transfert
des captures par les mareyeurs à leurs destinations se fait très rapidement. En effet, les
prises une fois mises en glace sont acheminées vers les points de vente souvent
éloignés. De ce fait, l’échantillonnage se fait à bord du navire, lors de l’arrivée du sac
du chalut.
82
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
1.2 - TRAITEMENTS DES ÉCHANTILLONS
1.2.1- Détermination du sexe
Les deux sexes se reconnaissent aisément grâce au dimorphisme sexuel, du
fait de la différence de conformation de la première paire de pléopodes (Farmer, 1974a
) (Cf. partie I).
Chez la femelle, elle se présente sous forme de deux flagelles, souples et
pileux. Chez le mâle, elle est développée en deux stylets copulateurs rigides.
Les sexes se distinguent entre autres par la position des orifices génitaux.
Ceux-ci se situent à la base de la cinquième paire de péréiopodes chez les mâles et de
la troisième chez les femelles.
1.2.2- Mensurations
-Longueur céphalothoracique (LC): elle est mesurée de l’échancrure supraorbitaire au bord postérieur dorsal du céphalothorax. Cette mesure a été retenue
comme paramètre de base, car elle est une mesure plus aisée et plus précise que la
longueur totale (Fig. 43).
Figure. 43- Mensuration de la longueur céphalothoracique chez N. norvegicus
(Linnaeus, 1758) au moyen d’un pied à coulisse.
83
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
-Poids total (Pt): comme mesure, nous avons considéré le poids de l’animal à
l’état frais (Fig, 44).
Figure.44 –Mesure du poids total chez N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
Les mesures de longueur sont effectuées avec un pied à coulisse au 1/10 de
millimètres prés, et les poids à l’aide d’une balance de précision au 1/100 de gramme
prés.
2-Démographie
Une première étape a été la détermination de la structure de taille de la
population provenant des prélèvements mensuels. L’objectif est de constituer et
obtenir une image fiable de la structure démographique des populations de la
langoustine de la zone d’étude.
3-Etude de la croissance
L'objectif de cette partie est la détermination de caractéristiques des
organismes vivants et leur capacité à l'augmentation de taille dès la naissance. A un
moment donné, ce phénomène ralentit légèrement avant la mort de l'organisme,
jusqu’à même un arrêt total dans certains cas. Il existe une différence du taux de
croissance au moment où la différenciation sexuelle commence.
84
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
La croissance moyenne individuelle des espèces exploitées est une donnée de
base pour l’étude de la dynamique de populations. Sa connaissance, même
approximative, permet une meilleure compréhension de l'évolution des stocks.
3.1- Croissance linéaire :
L’étude de la croissance chez les Crustacés est une tache délicate en
halieutique. Pour parvenir à ses fins, chaque biologiste des pêches essaye toujours de
trouver la méthode qui s’adapte le mieux au cas qui l’intéresse; cela aussi bien pour
l’obtention des données de base, c'est-à-dire les données taille-âge, que pour le choix
du modèle décrivant la relation entre ces deux variables.
De plus, même avec l’aide des techniques les plus récentes, un facteur reste
toujours difficile à appréhender, il s’agit du facteur temps, c’est à dire la détermination
de l’âge exact des organismes qui est souvent peu sûr, assez approximative, et même
voire impossible dans certains cas.
3.1.1- Principe de base de l’équation de croissance de Von Bertalanffy (1938)
Il existe plusieurs modèles mathématiques pour exprimer la croissance chez
les Crustacés. Une revue détaillée en a été faite par Beverton et Holt (1957), Ursin
(1967), Gulland (1983), Sparre et Venema (1996) et Pauly et Moreau (1997). Le
modèle le plus utilisé reste celui de Von Bertalanffy (1938) :
Lt = L∞ [1-e –k (t-to)]
Bien que Von Bertalanffy (1938) ait justifié son modèle par des considérations
métaboliques, il est préférable de le voir comme un modèle descriptif, et être prudent
de ne pas attribuer trop de signification biologique aux paramètres L∞, K et to qui ne
font que résumer l’ensemble des données disponibles. En voici les définitions
actuelles:
L∞ : longueur asymptotique. Théoriquement, c’est la taille moyenne
qu’atteindrait un Poisson qui pourrait vivre et grandir indéfiniment.
K : coefficient de croissance (ou paramètre de courbure). Il caractérise la
rapidité avec laquelle le Poisson croît vers la longueur asymptotique.
85
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
to : âge théorique pour lequel le Poisson a une longueur nulle. Il désigne le
point de départ de la courbe de croissance sur l’axe des temps si le Poisson avait grossi
selon le modèle de croissance de Von Bertalanffy (1938). L’expression de l’âge dans
l’équation de Von Bertalanffy est en âge conventionnel, qui est compté en référence à
une date choisie de manière conventionnelle ou arbitraire. Le plus souvent, cette date
est fixée au 1er janvier; l’âge conventionnel est alors égal au nombre du 1er janvier
que l’espèce a connu dans sa vie.
Des auteurs ont montré que pour les espèces dont la croissance suit l’équation
de Von Bertalanffy (1938), les paramètres de croissance L∞ et K sont liés par la
relation :
Ø’= log K+2log L∞
Toujours, selon ces auteurs, Ø’ est caractéristique de l’espèce et les valeurs de
Ø’ d’une espèce donnée suivent une distribution normale ; ce qui implique que leur
moyenne permet d’estimer K. Par ailleurs, quelle que soit la méthode utilisée pour
estimer L∞ et K, les valeurs de Ø’ d’une espèce donnée devraient être voisines. Pour
l’espèce que nous avons étudiée, nous allons calculer Ø’ à travers la méthode de Pauly
et Munro (1984).
3.1.2- Méthode ELEFAN (Electronic Length Frequency Analysis)
Dans le cadre de ce mémoire, nous utilisons une méthode numérique présentée
dans le paragraphe ci-après.
La méthode ELEFAN a été proposée pour la première fois par Pauly & David
(1981) et modifiée par Sparre (in Sims, 1985), Pauly (1985), Thiam (1986) et Pauly
(1987). La description la plus récente peut être trouvée dans Pauly & Moreau (1997).
Nous avons utilisé le logiciel LFDA (Kirkwood et al, 2001), outils
d'évaluation courante de la FAO pour faciliter aux utilisateurs l’application des
modèles mathématiques se composant entre autres de la méthode ELEFAN
méthodologies robustes.
86
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
3.2- Croissance relative (relation taille-poids)
Le but de cette étude est de disposer de relations, formalisées en équations,
qui permettent de passer d’une dimension à une autre. Parmi ces relations, nous avons
retenu celle qui relie la longueur totale (Lt) au poids total (WT).
La relation qui lie le poids d’un Crustacé à la longueur est décrite par la
formule :
W = a Lb
W : poids total en gramme.
L : longueur en centimètre.
a : ordonnée à l’origine.
b : coefficient d’allométrie (pente).
Grâce à cette équation, il nous est possible maintenant d’estimer a et b par
régression linéaire.
Si :
b < 3 : allométrie minorante.
b = 3 : isométrie.
b > 3 : allométrie majorante.
Ces évaluations ont été déterminées pour les mâles et les femelles séparément,
puis il est réalisé un test "S" de significativité (Sokal et Rohlt, 1981) sur la valeur
obtenue de b, pour déterminer s'il était ou pas sensiblement différent de la valeur
théorique d’isométrie de 3, comparant la valeur obtenue en expression:
S= 3 – b/ erreur b
87
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
II-RESULTATS
1-Démographie
Pour l'ensemble des prélèvements mensuels réalisés, les longueurs
céphalothoraciques oscillent entre 24 millimètres à un maximum de 81 millimètres. Il
est à signaler que Les tailles minimales correspondent aux femelles et les tailles
maximales correspondent aux mâles (Tab.9).
Tableau 9 : Résumé de la composition de taille de la capture totale de
Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758).
Femelles
Mâles
Total
408
664
1072
Taille maximales (mm)
62,01
81
71,5
Taille minimale (mm)
24
25
24,5
Moyenne
43
53
48
Individus capturés
La distribution des fréquences de taille a été établie. Ainsi, pour l’espèce, des
structures de fréquence en taille et par sexe ont été établies mensuellement pour la
période allant de juin 2011 à juin 2012. Nous donnons ci-après la structure de la
population échantillonnée (Fig. 45).
88
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
60
%
40
%
Juin
M=40
F=22
20
0
60
50
40
30
20
10
0
mm
60
50
40
30
20
10
0
Aout
M=52
F=14
mm
mm
Octobre
M=44
F=19
%
%
Décembre
M=86
F=28
mm
Mars
M=65
F=38
%
%
60
50
40
30
20
10
0
mm
60
50
40
30
20
10
0
mm
60
50
40
30
20
10
0
Févrie
M=55
F=47
mm
Avril
M=93
F=84
mm
Mai
M=55
F=30
%
%
Novembre
M=53
F=15
60
50
40
30
20
10
0
mm
60
50
40
30
20
10
0
Septembre
M=33
F=13
60
50
40
30
20
10
0
%
%
%
60
50
40
30
20
10
0
%
mm
60
50
40
30
20
10
0
Juillet
M=46
F=21
Juin
M=38
F=77
60
50
40
30
20
10
0
mm
mm
Figure 45. Distribution mensuelle de fréquence de longueur (barres rouge: femelles;
barres bleu: mâles) de la langoustine capturée sur le littoral d’AinTémouchent. Le
nombre d'individus mesurés par sexe (F: femelles; M: mâles).
89
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
2-Etude de la Croissance
2-1 Méthode ELEFAN
L’analyse porte sur la distribution de la totalité des captures échantillonnées
lors des 12 mois de travail, de juin 2011 à juin 2012.
Les valeurs des paramètres de croissance ont été calculées à l’aide du logiciel
LFDA (sous-programme ELEFAN) (Kirkwood et al, 2001). Les tableaux 10 et 11 cidessous, exposent les valeurs de L∞ de K et de to, estimées pour notre espèce, puis
remplacés dans l’équation de Von Bertalanffy (1938), ainsi que celles de Ø’ calculées
dans la présente étude.
Tableau 10 : Résultats des paramètres de croissance pour les femelles et les mâles
Nephrops noprvegicus (Linnaeus, 1758).
Sexe
K (an-1)
to
Ø’
84
0.29
-0.337
3.150
61.95
0.73
-0.180
30447
L∞ (mm)
Mâles
Femelles
Tableau 11 : Equation de croissance de Von Bertalanffy (1938).
Femelles
Lct = 61,95(1-e-0,73 (t + 0,180))
Mâles
Lct = 84(1-e-0,29 (t + 0,337))
90
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
2-2 Croissances relatives (Relation taille- poids)
Les relations biométriques obtenues sont consignées dans le tableau 12. Cette
relation reliant la longueur céphalothoracique au poids total indique une forte
allométrie minorante (b significativement inférieure à 3) pour les deux sexes et pour
tous les mois d’observation.
Tableau.12 : Croissance pondérale chez N. norvegicus (L.1758).
Sexe
Femelles
Mâles
Sexes combinés
3
Femelles
y= 0.003 x 2.294
R² = 0.954
2,5
2
Pt (Kg)
2
r2
0.949
0.954
0.951
b
2. 294
2.282
2.840
Mâles
y= 0.0011 x- 2.282
R² = 0.949
2,5
1,5
1
1,5
1
0,5
0,5
0
0
0,25
0,45
0,65
Lc (mm)
0,85
0,25
1,05
Figure 46. Détermination de a, b et r2
chez les mâles N. norvegicus (L.1758).
3
0,45
0,65
Lc (mm)
2
1,5
1
0,5
0
0,25
0,35
0,45
0,85
Figure 47. Détermination de a, b et r2 chez
les femelles N. norvegicus (L.1758).
Sexes combinés
y= 2.840x- 0.036
R² = 0.951
2,5
Pt (Kg)
Pt (Kg)
a
0.003
0.0011
0.036
0,55
0,65
0,75
0,85
0,95
Lc (mm)
Figure 48. Détermination de a, b et r2 chez les deux sexes N.
norvegicus (L.1758).
91
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
Dans l’ensemble, la relation allométrique est comparable pour les mâles et les
femelles. Pour les deux sexes, les coefficients de détermination obtenus et proches de
1 montrant ainsi, une bonne dépendance entre les différentes variables étudiées.
La courbe de croissance résultante pour les femelles et les mâles est
représentée respectivement sur la figure 49.
Tableau. 13 : Correspondance des âges en poids chez N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
Age (an)
1
Femelles
Mâles
Lc(mm)
35.77
Lc(mm)
26.99
2
49.31
41.34
3
55.86
52.08
4
59.01
59.93
5
60.09
65.99
6
60.71
70.52
7
61.57
73.98
8
61.76
76.53
9
61.86
78.41
10
61.91
79.80
11
61.93
80.87
12
61.95
81.66
13
82.25
14
82.69
15
83.01
16
83.26
17
83.45
18
83.59
19
83.69
20
83.77
21
83.83
22
83.88
23
83.91
24
83.93
25
83.94
26
83.96
92
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
90
80
Carapace Lenght (mm)
70
60
50
Lc(mm)
40
Lc(mm)
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1011121314151617181920212223242526
2526
Age (an)
Figure 49. Courbe de croissance linéaire de N. norvegicus (Linnaeus, 1758).
III–SYNTHESE ET DISCUSSION
1-Croissance et âge
L’étude de la croissance de l’espèce cible Nephrops norvegicus (Linnaeus,
1758) a été réalisée en estimant les paramètres de croissance avec des techniques
reposant essentiellement sur l’étude de la structure en longueur de la population.
L’utilisation du logiciel LFDA (sous-programme ELEFAN) nous a permis de
calculer pour la première fois les paramètres de croissance de l’espèce cible au niveau
de la façade maritime d’Ain Témouchant.
Les paramètres obtenus à partir de l’équation de Von Bertalanffy (1938) ne
différent pas significativement entre les deux sexes. Nous obtenons une valeur de la
longueur asymptotique (L∞), du coefficient de croissance (kn) et de l’index de
croissance (Ф), légèrement différents, en faveur des mâles.
93
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
En général, Les résultats obtenus dans cette étude de croissance sont
pratiquement similaires a ceux obtenus par d'autres auteurs en Méditerranée. Nous
citons les travaux de : (Morizur, 1979 ; Froglia et Gramitto, 1979 ; Sarda, 1982 ;
Sarda et Cros, 1984 ; Sarda, 1983a et b ; Froglia et Gramitto, 1988 ; Orsi Relini et
Relini,1989 ; Sarda et al, 1993 ; et Sarda. et Lleonart, 1993 ; Elisabetta et al ,2009 ;
Maiorano et al, 2010) et (Bekrattou, 2010) en Algérie, (Cf.Tab.14).
Tableau. 14 : Paramètres de croissance obtenus par différents auteurs, par sexe dans
différents secteurs de Méditerranée.
Loo
89
Males
K
0.14
to
-0.56
Loo
71.3
Femelles
K
0.12
to
-1.15
83.4
0.13
-0.33
70.7
0.12
-1.36
Espagne
158.3
85.2
86.8
0.04
0.14
0.14
-2.25
-0.80
-0.84
90.4
75.5
72. 6
0.07
0.14
0.16
-2.11
-0.87
-0.87
Aguzzi et
al, 2004
Mario et
al,2001
Espagne
91.3
85.7
86.8
94.2
86.5
0.12
0.10
0.10
0.09
0.12
-1.08
-0.52
-0.30
-0.81
-1.05
93.9
71.4
67.0
171.1
67.6
0.09
0.12
0.15
0.03
0.14
-1.61
-0.53
-0.33
-1.80
-0.97
Elisabette
et a!, 2009
Italie
Orsi
Relini,
1998
Italie
83.2
89.0
79.9
81.6
99.8
83.3
0.12
0.11
0.13
0.13
0.09
0.11
-0.87
-1.08
-1.02
-0.89
-1.39
-1.24
63.2
77.4
70.0
65.0
87.8
68.5
0.15
0.11
0.12
0.15
0.08
0.14
-0.89
-1.32
-1.08
-0.76
-1.26
-1.02
81.5
0.11
-0.95
67.0
0.14
-0.88
Castro et
al, 2005
Grece
Bekrattou,
(2010)
Beni-Saf
(Ouest
algérien
Beni-Saf
(Ouest
algérien
120.8
86.4
82.7
93.2
77,50
0.06
0.11
0.12
0.10
0.16
-1.92
0.89
-0.95
-1.10
-0.16
81.8
75.7
73.9
90.3
62.14
0.10
0.13
0.14
0.09
0.36
-1.36
-0.89
-0.47
-1.27
-0.67
84
0.29
-0.337
61.95
0.73
-0.180
Auteurs
Mytilineou
et al,1998
Region
Portugal
Sarda et
al, 1998
Present
travail)
Italie
94
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
Les paramètres de croissance de Von Bertalanffy (1938) diffèrent
considérablement entre les sexes, avec des valeurs plus élevées de la longueur
asymptotique (L∞), du coefficient de croissance (K), et de l'index de croissance (Ф)
en faveur des mâles. D’après Sarda (2003a), l’hypothèse d’existence d’un phénomène
d’accélération et de déblocage liés à l’activité reproductrice des femelles pourrait être
à l’origine de cette différence.
Les différents auteurs citent ci-dessus ont également observés cette mémé
modèle, mais avec des valeurs plus basses de coefficient de croissance (K),
particulièrement pour les femelles. De toute manière, les paramètres de croissance
estimes (qui peuvent surestimer ou sous-estimer les paramètres du modèle utilise) au
niveau de la zone d'étude sont en accord avec la croissance rapide et la longévité
importante (pouvant atteindre 12-26 ans) considérée pour ce Crustacé en
Méditerranée.
2- Relation taille poids
Les résultats de la relation taille-poids montrent une légère allométrie minorant,
contrairement a ce qui est observé dans d'autres secteurs méditerranéens (Tab. 15).
Les valeurs ajustées de a et b (W= aL C b) serviront de données d’entrées dans les
modèles d’évaluation des stocks.
Tableau.15 : Relation taille-poids de N.norvegicus selon divers auteurs.
Auteurs
Froglia et Gramitto.,
1988
Aguzzi et al., 2004
Marano., 1998a
Morizur., 1981
Mytilineou et al., 1995
Sarda et al., 1993
Bekrattou., 2010
Présent travail
Region
Italie
Femelles
Males
a
0.000489
b
3.07
a
0.000246
b
3.28
0.00056
0.0004
0,002
0.0004
0.00043
0,002
3.11
3.169
2,466
3.169
3.12
2,056
0.00036
0.0006
0,004
0.0006
0.00028
0,001
3.19
3.059
2,318
3.059
3.26
2,828
0.003
2.294
0.0011
2.282
Espagn
Espagne
France
Portugal
Espagne
Beni-Saf (Ouest
algerien)
Beni-Saf (Ouest
algérien)
95
Partie III : Démographie, Croissance et Relation taille - poids
Finalement, nous pouvons conclure que les résultats de notre étude suggèrent
que les diverses caractéristiques décrivant les aspects de la reproduction et de la
croissance de la langoustine dans les eaux de la wilaya d'Ain Témouchent ne diffèrent
nullement de manière significative des autres secteurs méditerranéens.
96
PARTIE IV: PECHERIE
Partie IV : Pêcherie
INTRODUCTION
Cette partie a pour objectif de fournir des informations sur la pêcherie des
Crustacés. D’une part, c’est connaître la composition spécifique des captures
débarquées, et la flotte qui participe à cette capture, afin d’obtenir une première
approche du niveau d’exploitation de ces espèces particulièrement N. norvegicus au
niveau des ports de pêche de Béni Saf et de Bouzedjar, et d’autre part, d’avoir des
confirmation sur les distributions spatiales et bathymétriques de cette espèce.
I MATERIEL ET METHODES
1- Flottille et Effort de pêche
Pour réaliser ce travail d’investigation, nous avons consulté les documents
archivés au niveau de la Direction de la Pêche et des Ressources Halieutiques de la
wilaya d’Ain Témouchent (DPRH). Les caractéristiques de la flotte de pêche
regroupant chalutiers et petits métiers qui représentent les embarcations pêchant les
Crustacés, et son évolution dans le temps, ainsi que les statistiques de pêche annuelles
de ces espèces pêchées au niveau des ports de Béni saf et de Bouzedjar ont été
récoltées auprès des services concernés et compilées pour la période 1999-2012.
Les données acquises ont été employées pour obtenir des valeurs annuelles de
captures par unité d'effort (CPUE) pour ces espèces selon l’expression suivante :
CPUE = E / Nb.
où E = W / J.
E : Effort de pêche.
Nb : Nombre de bateau.
W : Poids des captures (Tonne).
J : Jour.
97
Partie IV : Pêcherie
De
plus,
un
monitoring
quotidien
(observations
personnelles)
des
débarquements des sept chalutiers pêchant exclusivement les Crustacés (Langoustine)
a été réalisé (sept à Bouzedjar, et trois à Béni saf). Les données obtenues ont été
employées pour le calcul de la capture par unité d'effort (CPUE) «standardisée»,
considérant donc le Jour de pêche Jp comme unité d'effort.
CPUE standardisé = E / Nb.
Où E= W / Jp.
E : Effort de pêche.
Nb : Nombre de bateau.
W : Poids des captures (Tonne).
J : Jour de pêche
2- Répartition spatiale et bathymétrique de la langoustine Nephrops norvegicus
(Linnaeus, 1758)
31 sorties ont été réalisées sur un chalutier professionnel (Fascicule de
navigation maritime. Annexe. 2), opérant d’une manière régulière de juin 2011 à juin
2012, au niveau de notre zone d’étude (de cap Noé jusqu’aux îles Habibas et des
enquêtes et ont été réalisées sur le terrain, auprès des patrons et marins pêcheurs des
ports de Béni Saf et de Bouzedjar ; afin d’acquérir une connaissance de la distribution
spatiale et bathymétrique de l'espèce. Nous avons distribué des fiches d’investigations
(Cf. Annexe. 1) sous forme de questionnaires à 20 patrons pêcheurs des chalutiers qui
développent leurs activités le long du littoral occidental algérien, où il est noté: le nom
du chalutier, le tonnage, la profondeur à laquelle est pêchée la crevette, et le lieu de
pêche (coordonnée GPS de la calle).
A chaque marée (sortie en mer), les bateaux se sont dirigés vers des zones de
pêche bien connues et parfois vers d'autres non prospectées. L'information obtenue
sera utilisée comme base de départ afin d’établir une cartographie illustrant les zones
98
Partie IV : Pêcherie
de pêche de la langoustine de la baie Béni Saf et du celle de Bouzedjar. Les
coordonnées GPS (Global Position System)
acquises seront représentées par le logiciel de navigation et de visualisation des
cartes marines MaxSea-marine software V.10.3
3-Abondance, biomasse et faune associée à la langoustine Nephrops
norvegicus (Linnaeus, 1758)
Pour compléter notre recherche scientifique, nous nous sommes référés aux
informations obtenues au cours de la campagne acoustique et de chalutage espagnole
qui a été réalisée sur les côtes algériennes en 2003 et 2004, à bord du navire
océanographique espagnol Vizconde de Eza (données non publiées), et a permis de
déterminer les rendements par traits de chalut de l’espèce cible, ainsi que sa faune
associée au niveau de la zone d’étude.
L’abondance standardisée (individus/km²) et la biomasse (kg/km²) de la
langoustine par sexe, ont été calculées pour le chalut expérimental. La prédominance
des sexes dans chaque échantillon, le rapport entre ces paramètres et la profondeur ont
été évalués par régression linéaire (Zar, 1996).
Les assemblages démersaux sur le talus et l'importance de la langoustine dans
ces derniers, aussi bien que sa distribution bathymétrique, ont été obtenues. Une
matrice de données a été réalisée en utilisant l'abondance standardisée (individuels/
km2) de chaque espèce, en considérant seulement les espèces apparaissant dans plus
de 15% des échantillons.
Un pourcentage de similitude a été calculé au moyen de l'index de Bray-Curtis.
L'analyse de pourcentage de similitude (SIMPER) a été employée pour estimer la
contribution de l'espèce à chaque trait de chalut. Toutes ces analyses ont été effectuées
en utilisant le logiciel Primer (Clarke et Warwick, 1994).
II RESULTATS
1-Flottille et Effort de pêche
1-1 Flottille chalutière de la wilaya maritime d’Aïn Témouchent.
99
Partie IV : Pêcherie
Nous avons représenté sur un graphe, l’évolution de la flottille au niveau des deux
ports Béni Saf et de Bouzedjar qui pêche au chalut de fonds sur une période allant de
2005 à 2014, Nous remarquons sur la figure 50, que le nombre de chalutiers pendant
cette période a augmenté de 11 à 48 chalutiers et représente 24,88% de la flottille de
pêche basée dans ces ports. Nous observons aussi la présence de petites embarcations
dont le nombre a connu une augmentation de 2005 à 2007, puis un déclin en 2009.
Chalutiers
55
50
45
40
Nombres
35
30
25
20
15
10
5
0
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
years
Années
Figure 50. Evaluation annuelle du chalutier au niveau de port de Bouzedjar.
Concernant le port de Béni Saf, on relève sur la figure 51 une diminution du
nombre de chalutiers de 39 à 36 durant cette même période (2005- 2014).
Actuellement, les chalutiers représentent 24,88% de toute la flottille de pêche
basée dans le port de Bouzedjar et 22,46% au port de Béni Saf.
Chalutiers
40
39
38
Nombres
37
36
35
34
33
32
31
30
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
years
Années
Figure 51. Evaluation annuelle du chalutier au niveau de port de Béni-Saf.
100
Partie IV : Pêcherie
1-2 Effort de pêche et capture par unité d’effort
Les débarquements annuels de 2008 à 2012 (Fig. 52) et les captures de
langoustine par unité d'effort (CPUE) (Fig.53) pour la pêche au chalut de fonds ont
augmenté respectivement de 2 à 24, 5 tonnes et de 0,4 à 4,1 tonnes/bateau/année
respectivement.
N. norvegicus
Crustacés
14500
90000
70000
9500
60000
50000
40000
4500
30000
N.norvegicus (tons)
Demersal fish (tons)
80000
20000
10000
-500
0
2008
2009
2010
2011
2012
Année
Figure 52. Débarquements annuels des poissons démarsaux et de langoustines
N. norvegicus (Linnaeus, 1758) (2008-2012).
70
60
t/bateau/an
50
40
30
20
10
0
2005
2006
2007
2008
2009
Années
2010
2011
2012
Figure 53. Moyenne mensuelle des CPUE des ports de Béni-Saf et Bouzedjar de la
langoustine N. norvegicus (L.1758) (2005-2012).
101
Partie IV : Pêcherie
Par ailleurs, la moyenne des CPUE standardisées pour le port a montré des
tendances similaires, avec des valeurs en été et en automne plus importantes (Fig. 54).
Mois
Figure 54. Moyenne mensuelle des CPUE standardisées (avec erreur standard) de port de Bouzedjar.
déparquements (Tones)
Ainsi, nous pouvons ajouter que les zones de distributions et de biomasse
élevée de ce décapode sont agrégées à proximité des zones coralliennes (Fig. 55).
9,00
8,00
7,00
6,00
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
2010
2011
2012
2013
2014
J
F M A M J
J
A
S
O N D
Mois
Figure 55. Productions mensuelle de la langoustine en (Tonnes) débarquée au port de Bouzedjar
102
Partie IV : Pêcherie
2- Répartition spatiale et bathymétrique de la langoustine Nephrops norvegicus
(Linnaeus, 1758)
En ce qui concerne les zones de pêche de langoustine de la wilaya maritime
d’Ain Témouchent, nous avons subdivisé cette partie de littoral en portions, de Cap en
Cap et que nous avons représentées dans une cartographie (Fig. 56).
Les zones de pêche de la baie de Béni Saf s’étendent depuis Ras Acra (Est de la
plage de Rachgoun) à l’Ouest et le Borj Bouabed à l’Est, et du Borj Bouabed au Cap
Lindles pour ce qui est des zones de pêche de Bouzedjar (Fig. 56).
Les différents secteurs réservés à l’activité de la pêche à la langoustine, ainsi
que les limites bathymétriques sont présentées sur le tableau 16.
Tableau 16 : Les zones de pêche de langoustine du la baie de béni saf.
Zones de
pêche
Latitude
Longitude
A1
35° 41’ 000’’ N
A2
Profondeur
minimale (m)
Profondeur
maximale (m)
01° 21’ 600’’W
336
357
35° 41’565’’ N
01° 21’ 770’’W
362
383
A3
35° 41’000’’ N
01° 22’ 560’’W
430
455
A4
35°47' 107’’ N
01° 15’967’’ W
330
463
A5
35° 45' 165’’ N
01° 19’461’’ W
626
650
A6
35° 47' 107’’ N
01° 15’967’’ W
530
863
A7
35° 30' 917’’ N
01° 38’692’’ W
376
380
A8
35° 37' 820’’ N
01° 37’274’’ W
441
454
A9
35° 22' 025’’ N
01° 49’970’’ W
321
359
A10
35° 40' 113’’ N
01° 28’464’’ W
404
419
103
Partie IV : Pêcherie
104
Partie IV : Pêcherie
3- Faune associée
L’analyse du logiciel PRIMER (Clarke et Warwick, 1994) des 14 traits de
chaluts expérimentaux, entrepris au niveau du secteur d’étude à des profondeurs
s’étalant entre 93-609 m a montré que la langoustine est présente de façon non
négligeable. Nous retrouvons aussi dans le même assemblage, l’espèce Parapenaeus
longirostris (Lucas, 1946), la famille des Gadidés, des Sélaciens, des Invertébrés
(Crustacés et les Céphalopodes). Au total, nous avons répertorié 20 espèces, tous les
Poissons et les Crustacés de ces échantillons de campagne expérimentale ont une
similitude de 90%. Ces similitudes sont équivalentes à la contribution distincte de
l'espèce dans l’assemblage (Fig. 57).
Figure 57. Fréquence de la faune associée à la langoustine
Nephrops norvegicus.
III- SYNTHESE ET DISCUSSION
1-Flottille et effort de pêche
Selon Alvarez et al, (1999), la connaissance des caractéristiques structurales
des bateaux de pêche qui contribuent à l'effort de pêche, et le rapport entre l'effort
de pêche et les captures représentent un point clé important dans la gestion d'une
pêcherie. En ce qui concerne nos résultats, ils montrent un développement clair de
l’activité de pêche à la langoustine, avec une stabilité du nombre de navires de la
flotte chalutière (saturation des quais) et une diminution des débarquements
concernant l'espèce cible.
105
Partie IV : Pêcherie
La pêche se développe donc au niveau de la région d'Ain Témouchent, et
montre une tendance saisonnière au niveau des débarquements, comme on peut
l'observer dans d'autres pêcheries a la langoustine en Mer Ligurienne (Froglia et
Gramitto, 1979, 1981); en Mer Adriatique (Abello et Sarda, 1982 ; Sarda 1983a et
b, 1985, 1991 ; Sarda et Cros,1984 ; Froglia et Gramitto 1988 ; Sarda et Valladares,
1990 ; Sarda et al, 1993 ; et Sarda et Lleonart 1993). Les valeurs les plus élevées
ont été relevées pendant l’été et l'automne, ce qui diffère des secteurs
méditerranéens du Nord-Ouest où les débarquements maxima ont été rapportés
durant la fin du printemps et de l’été.
Selon Cartes et Sarda (1992), pendant cette période la disponibilité de
nourriture pour les Crustacés décapodes est plus importante, ce qui pourrait
expliquer l'abondance des captures saisonnières de cette espèce.
On peut remarquer une forte abondance de ce Crustacé Décapodes dans les
eaux algériennes oligotrophiques. Cartes et al., (2002) considèrent que la mer
d'Alboran possède une production primaire exceptionnellement élevée par rapport
à d'autres secteurs méditerranéens. D'ailleurs, la forte influence des courants
atlantiques entrant en Méditerranée par le détroit du Gibraltar, et l'existence de
nombreux terriers au niveau de la zone coralliaire (Chandelier) fournit un scenario
environnemental idéal à l'enrichissement des eaux profondes algériennes
(upwellings).
2- Répartition spatiale et bathymétrique
Nephrops norvegicus (L. 1758) (Decapoda : Nephropidae) est une espèce avec
une large distribution, de côtes atlantiques du Nord-Ouest a l'Est de la
Méditerranée (Zariquiey-Alvarez, 1968).
La pêche à la langoustine sur la côte occidentale algérienne a été initiée
seulement ces dernières années. Selon Mouffok et al (2008b), les fonds de pêche de
cette espèce sont demeurés inexploités jusqu'd la fin du siècle dernier, en raison de leur
éloignement des ports et une activité de pêche fortement influencée par des conditions
atmosphériques (dangereux par temps peu clément), et du manque d'équipement
approprié (par exemple : câbles non suffisamment longs, matériels de bord non
106
Partie IV : Pêcherie
performants, équipage peu qualifié, vétusté de la flottille de pêche, cherté de la pièce
détachée,…….).
La pêche au chalut dans la zone d'étude visait du point de vue des Crustacés
seulement la crevette blanche Parapenaeus longirostris (Lucas, 1846).
Les zones de pêche qui on été relevées montre que les navires opèrent aux des
Iles Habibas vers la le Banc de l'Alidade jusqu'd buter vers la zone coralliaire, ou
les captures a la langoustine sont les plus abondantes.
Nos résultats montrent un développement clair de la pêche a la langoustine N.
norvegicus (L. 1758) effectuée sur une gamme de profondeur de 180 à 550 m.
Selon Mouffok et al (2008b), actuellement, les fonds de pêche de ce Crustacé
en Algérie, sont distribuées à des profondeurs avoisinant les 400 m, tandis que dans
d'autres régions de la Méditerranée, la pêche de la langoustine couvre des
profondeurs oscillant entre 200 et 750 m Fermer (1975) ; Morizur (1981); Dintheer
(1982) ; Relini et Relini (1985), Abello et al (2002).
3- Faune associée
Malgré l'imperfection des appréciations quantitatives que l'on peut tirer d'une
étude de la faune associée par chalutage (d'une sortie a l'autre, les récoltes en
nombre d'individus et en nombre d'espèces sont en effet très variables), l'analyse
des résultats met en lumière que les fonds à langoustines les plus riches en espèces
et surtout en individus sont situés dans la zone médiane du plateau, entre les
immersions 250 et 400 mètres. On constate ainsi très nettement que le poisson
capture (Tableau 17) sur ces fonds se rattachent pour la plus grande part à la
famille des Gadidés ; l'espèce la plus fréquente est le merlu, Merluccius merluccius
(L., 1758), puis par ordre d'importance, Phycis blennoides (Brannich, 1768). Les
Selaciens sont peu nombreux à l'exception de la petite roussette Scyliorhinus
canicula (L., 1758) qui est assez fréquente. Les Invertébrés qui apparaissent dans
les traits, en association avec la langoustine, se rattachent principalement à deux
groupes : les Crustacés et les Céphalopodes. Le Céphalopode le plus caractéristique
étant le poulpe Octobus vulgaris. (L., 1758). Le Crustacé le plus important de cette
faune est la crevette blanche, Parapenacus longirostris (Lucas, 1846).
107
Partie IV : Pêcherie
Espèce
Nom FAO
Nom locale
Nephrops norvegicus
langoustine
Gramento
Parapenacus longirostris
Crevette blanche
Gamba
Palinurus elephas
Langouste
Langouste
Phycis blennoides
Phycis de fond
Mystelle
Merluccius merluccius
Merlu commun
merlan
Conger conger
Congre d’Europe
Congre
Trachurus mediterraneus
Chinchard à queue jaune
Saourine, saurel,
thonino
Scorpaena loppei
Rascasse de Cadenat
Rascasse, Scorpa
Solea ocellata
Sole ocellé
Sole
Solea nasuta
Sole de mer Egée
Sole
Pagellus bogaraveo
Daurade rose
Gros yeux
Pagellus acarne
Pageot acarne
Bezzougue
Scyliorhinus canicula
Petite roussette
Chat de mer
Octopus vulgaris
pieuvre
Poulpe
Torpedo marmorata
Torpille marbrée
Raya
Hexanchus griseus
klipi
108
PARTIE V: EXPLOITATION DE STOCK
Partie V: Exploitation de stock
1. Introduction à l’exploitation des stocks
Pour la plupart des pêcheries, et selon l’avis des spécialistes en la matière il
est impossible d'obtenir toutes les données nécessaires à l’étude de l’exploitation des
stocks. Dans ce type de pêche, le scientifique est confronté au choix d'attendre d'avoir
une série suffisamment longue pour appliquer les méthodes et les modèles déjà conçus
pour cette étude.
Aujourd’hui, les Halieutes ont à leur disposition un certain nombre de
programmes et de logiciels, qui effectuent l'analyse virtuelle de la population ou
d'autres analyses normalement utilisées dans la dynamique des populations (Sims,
1985; Hightower, 1986; Sparre, 1987; Gayanilo et al, 1988; Mesnil, 1988 in Lleonart
& Salat, 1997).
Le programme VIT (1999-2011© Version 1.3, Lleonart & Salat, 1997) a été
conçu pour la pêcherie méditerranéenne afin d’analyser les populations marines
exploitées sur la base de données sur les captures, structurées par âges ou par tailles.
Ce programme fonctionne avec des pseudo-cohortes. D'après les données de captures
avec certains paramètres auxiliaires, le programme reconstruit la population grâce à
des vecteurs de mortalité et l’analyse de production par recrue est basée sur la
mortalité par pêche (F).
L'objectif principal du VIT est d'étudier la dynamique des populations d'un
stock soumis à un effort de pêche. Plus précisément, le VIT s’efforce d’étudier le taux
d'exploitation, l'interaction entre les engins de pêche et la réaction aux changements
dans le mode d'exploitation, à travers la population virtuelle et l'analyse du rendement
par recrue.
Au cours d’une analyse de cohorte, l’estimation des effectifs du stock à chaque
taille ou à chaque âge, ainsi que celle des coefficients instantanés de mortalité par
pêche correspondante, se font par la résolution d’un système à deux équations :
équation de survie (1) et équation de capture (2). Dans le cas d’une analyse par classes
de tailles, elles se présentent sous la forme suivante (Selama, 2008) :
109
Partie V: Exploitation de stock
Où :
Ci : capture en nombre de chaque âge ;
Zi et Fi : mortalités, totale et par pêche de chaque âge i.
𝛮𝑖+1: Nombre de survivants à la fin de l’année pour rendre compte d’une capture Ci
de chaque âge i.
Δti: intervalle de temps.
Une fois que la population a été reconstruite, il est possible d'effectuer une
analyse du rendement par recrue et des études sur les effets transitoires de
changements dans la structure de la pêche ou le niveau de l'effort de pêche.
Le stock de N. norvegicus de la baie d’Ain témouchant n’a pas fait l’objet
jusqu’à présent d’aucune étude sur la dynamique de sa population, il nous a paru donc
nécessaire et utile d’obtenir une première approximation du niveau d’exploitation
optimal de cette espèce au niveau de la zone ciblée dans notre étude.
Dans le cas de notre étude, nous avons pris en compte les captures totales de la
langoustine de l’année 2012 (DPRH : Direction de la Pêche et des Ressources
Halieutiques de la wilaya d’Ain Témouchent, 2012).
Outre les données mentionnées ci-dessus, il est nécessaire de saisir un certain
nombre de paramètres déjà calculés précédemment:
 Rapport longueur-poids (W=aLb);
 Pourcentage de maturité par rapport à la taille;
 Paramètres de croissance (L∞, K, t0);
 Mortalité naturelle (M);
 Proportions des captures par l’engin de pêche;
 Mortalité par pêche (F).
110
Partie V: Exploitation de stock
2. Mortalité
La mortalité étant la disparition des individus durant un intervalle de temps
donné. Plusieurs causes de diminution de l’effectif interviennent dans une population
soumise à la pêche.
- d’une part, les captures résultant des activités humaines.
- d’autre part, la mort dite naturelle.
2.1. Estimation de la mortalité totale (Z)
La mortalité totale (Z) résultante de la mortalité par pêche (F) et de la
mortalité naturelle (M), peut s’exprimer par l’équation :
Nt=N0 e-Zt.
N0: nombre initial des Poissons à t=0;
Nt: nombre de survivants au temps t;
Z: mortalité totale;
t: temps.
Afin d’estimer Z, nous nous sommes basés sur l’analyse des fréquences de
taille des captures selon la méthode de Jones & Van Zalinge (1981), méthode
graphique qui trace le logarithme népérien de la prise cumulée en fonction du
logarithme de la différence (L∞-Li), Li étant la longueur de la classe i, la pente de la
droite est Z/K (Connaissant K la constante de l’équation de Von Bertalanffy (1938)),
nous pouvons déduire Z.
2.2. Estimation de la mortalité naturelle (M)
En réalité, la mortalité naturelle englobe plus d’un seul phénomène naturel de
mort physique pour les Halieutes. En effet, dés qu’un animal sort de la zone où
s’exerce la pêche que ce soit par migration, maladie, prédation, vieillesse ou décès, il
est considéré comme mort.
Pour estimer tous ces facteurs, plusieurs méthodes empiriques peuvent être
utilisées pour l’évaluation de M (Taylor, 1959; Rikhter & Efanov 1976) et font appel
aux paramètres biologiques de l’espèce. Nous avons opté pour la méthode de Pauly
111
Partie V: Exploitation de stock
(1980) qui se rapproche beaucoup de la réalité vu qu’elle utilise la température,
variable physique mesurable. Ce même auteur a évalué les paramètres de croissance et
de mortalité de 175 populations de Poissons vivant dans des eaux de températures
moyennes, et il a pu établir la relation générale suivante avec un coefficient de
corrélation élevé (r=0,85) :
Log M= 0,654 Log K- 0,28 Log L∞ + 0,463 Log T
K et L∞: paramètres de l’équation de Von Bertalanffy.
T: température moyenne annuelle en degrés Celsius (C°).
2.3. Estimation de la mortalité par pêche (F)
Partant de la relation Z=M+F on déduit que F=Z-M.
3. Recrutement et sélection
Le recrutement est l’arrivée des jeunes individus dans la pêcherie (Bougis,
1976). D’après Laurec & Le Guen (1982), c’est le processus par lequel la fraction la
plus jeune de la population s’intègre pour la première fois à l’ensemble du stock
exploitable. On appelle sélection le processus par lequel les individus recrutés entrent
progressivement dans la phase exploitée. La sélection ou taux de rétention d’un
individu de taille donnée est la probabilité qu’il soit retenu par l’engin de pêche
(Garcia & Le Restel, 1981 in Mouffok, 2008).
La taille moyenne de recrutement Lr a été déterminée grâce au tracé de la
courbe portant les pourcentages des individus cumulés en fonction de la taille, la
courbe sigmoïde obtenue possède un point d’inflexion (ordonnée 50%) correspondant
en abscisses à la taille moyenne de recrutement Lr.
La sélection est le phénomène d’entrée du poisson ou du Crustacés dans les
captures (Bougis, 1976) qui dépend de plusieurs facteurs :
 L’accessibilité qui correspond à la probabilité de présence du poisson sur les
lieux de pêche.
 La vulnérabilité qui correspond à la probabilité que le poisson soit
effectivement capturé et dépend des interactions poisson-engin de pêche,
112
Partie V: Exploitation de stock
indépendamment du comportement du pêcheur. Accessibilité et vulnérabilité
constituent ensemble la disponibilité.
 L’efficience qui dépend de la stratégie ou la technique de pêche utilisée.
Concernant la taille moyenne de sélection Ls elle a été déterminée en
extrapolant la courbe de mortalité totale Z déjà établie auparavant vers la gauche.
4. Analyse virtuelle de la population de langoustine N. norvegicus
4.1. Rendement par recrue (Y/R)
Parmi les modèles d’évaluation des stocks, on distingue les modèles de
production globale équilibrée qui font intervenir les biomasses et statistiques de pêche
[modèle de Schaefer (1954, 1957) et Fox (1970)] et les modèles analytiques ou
structuraux qui se basent sur le concept de production par recrue, modèles développés
par Beverton & Holt, (1957); in Sparre & Venema , 1996).
Selon Lleonart & Salat (1997), l’analyse de rendement par recrue Y/R permet
une vision plus globale de la population étudiée. Le recrutement et le rendement
correspondent respectivement au nombre initial d’individus, et le poids total de la
capture. Ainsi, le rendement par recrue peut être obtenu en divisant la capture totale
par le nombre de recrues calculées par la VPA.
Le programme VIT (Lleonart & Salat, 1997) emploie l’équation ci-dessous qui
dérive de l’équation de capture par classe, exprimée en fonction du nombre moyen
annuel des individus par classe.
Où
113
Partie V: Exploitation de stock
4.2. État d’exploitation de la ressource
Un stock de poissons exprimé en nombre d’individus augmente suivant le
nombre de nouvelles recrues (R) et la biomasse du stock évolue à la fois en fonction
de ce nombre et de la croissance individuelle (C) de l’ensemble des poissons du stock.
Le stock diminue proportionnellement à la quantité de poissons qui meurent de causes
naturelles (M) (maladie ou prédation) ou par pêche (F), ce facteur étant généralement
le premier responsable de la chute des rendements et du déclin des stocks de poissons.
Dans le cas d’un stock vierge non exploité, nous avons à l’équilibre : M = R +
C Lorsque le stock est soumis à une pression de pêche, trois cas de figures peuvent se
présenter :
F + M < R + C: Stock sous exploité «underfishing»;
F + M > R + C: Stock sur exploité «overfishing»;
F + M = R + C : Situation idéale dans la mesure où la production est maximale
tout en assurant la pérennité de l’activité et de l’espèce « equilibrium ».
Concernant l’état d’exploitation de la ressource, nous avons utilisé le logiciel
VIT (Lleonart & Salat, 1997) pour créer différents scénarios par rapport au facteur de
mortalité par pêche (F).
114
Partie V: Exploitation de stock
5. Résultats
5.1. Estimation de la mortalité
5.1.1. Mortalité totale Z
Les valeurs de la mortalité totale (Z) estimée avec la méthode de la courbe de
capture (Fig. 58) à l'aide du FISAT II (Gayanilo et al., 2005) sont mentionnées dans le
(Tab. 17) :
Tableau 17 : Valeurs de la mortalité totale Z calculée pour N. norvegicus
de la baie d’Ain témouchent.
Deux sexes
Z
3.013
Mâles
Femelles
3.211
2.58
r2=0,95.
115
Partie V: Exploitation de stock
Figure 58. Courbe de mortalité totale (Z) de Jones & Van Zalinge (1981) des deux sexes chez N.
norvegicus (baie de Béni Saf).
5.1.2. Mortalité naturelle M
La méthode de Pauly (1980) employée pour l’estimation de la mortalité
naturelle (Fig. 59) a donné les résultats mentionnés dans le Tableau 18:
Tableau 18: Mortalité naturelle (M) de la langoustine N. norvegicus de la baie de Béni Saf.
Sexes confondus
M
0.496
116
Mâles
Femelles
0.59
1.52
Partie V: Exploitation de stock
Figure 59 : Mortalité naturelle (M) établie selon la méthode Pauly (1980) chez N. norvegicus de la baie
de Béni Saf.
5.1.3. Mortalité par pêche F
L’estimation de la mortalité par pêche de la langoustine est consignée dans le
tableau 19.
Tableau 19. Valeurs de la mortalité par pêche (F) de N. norvegicus de la baie de Béni Saf.
Sexes confondus
F
2.534
117
Mâles
Femelles
2.621
1.06
Partie V: Exploitation de stock
5.2. Recrutement et sélection
La taille moyenne de recrutement Lr a été déterminée grâce à l’extrapolation du
point 50% sur l’axe des abscisses et qui donne 40 mm Lc (Fig. 60) correspondant à 1.6
ans d’âge en se référant à l’équation de croissance de Von Bertallanffy (1938) (Cf.
Partie 3 : Démographie & croissance) obtenue pour l’espèce dans la baie d’Ain
Témouchent.
Frequence %
100
75
50
25
Lr = 35 mm
0
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Lc (mm)
Figure 60. Courbe de recrutement chez les deux sexes de la langoustine N. norvegicus
de la baie de Béni Saf.
L’analyse de la distribution des fréquences de tailles montre que l’intégration
des jeunes individus dans le stock exploitable semble importante pendant les mois de
juin et juillet (Fig. 61).
118
Partie V: Exploitation de stock
Figure 61. Probabilités de recrutement chez les deux sexes de la langoustine N.
norvegicus de la baie de Béni Saf données par le logiciel FISAT II.
La taille moyenne de sélection Ls ou taille de première capture semble être
égale à 35.58 mm de Lc, 1.4 ans (Fig. 62) où 50% des individus peuvent être capturés.
Results --------L-75: 30.86 mm
L-50: 35.58 mm
L-25: 40.30 mm
Figure 62. Probabilités de première capture de la langoustine N. norvegicus de la baie de Béni Saf.
119
Partie V: Exploitation de stock
5.3. Analyse de population virtuelle (Virtual Population Analysis)
5.3.1. Données de capture de la langoustine N. norvegicus.
Les données statistiques des captures mensuelles de la langoustine Nephrops
norvegicus (Linnaeus, 1758) de l’année 2014 récoltées au niveau des services
statistiques de la wilaya d’Ain Témouchent (Port de Bouzedjar), sont représentées
dans le tableau 20.
Tableau 20. Production mensuelle de la langoustine Nephrops norvegicus (Linnaeus,
1758) au port de Bouzedjar de l’année 2014, (DPRH, 2014).
Mois Jan
Fév
Mar
Avr
Mai
Jui
Jul
Aoû
Sep
Oct
Nov
Dec
Tot
0.516 0.150 0.570 1.245 0.900 0.705 0.978 1.545 0.725 1.150 1.105 0.400 10
D
D : Débarquement en tonnes.
5.3.2. Données d’entrée nécessaires pour la VPA
Tableau 21: Données d’entrée du logiciel VIT (Virtual Populations Analysis) et de l’analyse de
cohorte par la longueur et par l’âge de la population de N. norvegicus de la baie de Béni Saf.
n
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
Lc(m
m)
Clé âge longueur
t(an)
2
4
6
8
10
12
14
16
Lc(mm)
46
65.86
75.39
80.11
82.38
83.48
84.02
84.29
Équation de la croissance linéaire
Lt =84.53 (1-e- 0.36(t+0.183)).
Mortalités (an-1)
Z=3.013.
M=0.496.
F=2.534.
Taille de la première maturité sexuelle
L50%= 33 mm.
Production annuelle :
10 tonnes.
120
18
84.51
Partie V: Exploitation de stock
5.3.3. Évaluation du rendement par recrue
Après traitement des données sur VIT, l’évolution du rendement par recrue
(Y/R), la biomasse par recrue (B/R) et la biomasse du stock reproducteur SSB
(Spawning Stock Biomass) en fonction du facteur d’effort de pêche de la langoustine
N. norvegicus pêché dans la baie de Béni Saf sont représentés dans la figure 63 et le
B/R
SSB
Y/R
200
35
180
30
160
25
140
120
20
100
15
80
60
10
40
Rendement par recrue (g/recrue)
Biomasse par recrue (g/recrue)
Stock de Biomasse Reproductrice(g/recrue)
tableau 24.
5
20
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Facteur d'effort de pêche
Figure 63. Évolution du rendement pondéral par recrue Y/R, par biomasse B/R et par SSB pour
différentes valeurs du facteur d’effort de pêche de la langoustine Nephrops norvegicus (L. 1758)
pêché dans la baie de Béni Saf.
- - -Effort de pêche actuel, - - - Effort de pêche maximal
121
Partie V: Exploitation de stock
Tableau 22. Évolution du rendement pondéral par recrue Y/R, par biomasse B/R et par SSB
pour différentes valeurs du facteur d’effort de pêche (F’) de Nephrops norvegicus (L.1758)
pêché dans la baie de Béni Saf.
Facteur
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
1,8
2
2,2
2,4
2,6
2,8
3
3,2
3,4
3,6
3,8
4
Pente à l’origine
186.5726
Y/R
0
21,964
29,031
31,341
31,944
31,858
31,472
30,951
30,374
29,783
29,2
28,636
28,096
27,583
27,098
26,641
26,209
25,802
25,418
25,056
24,714
Biomasse vierge
418495.9
B/R
173,505
119,882
90,079
71,597
59,16
50,288
43,684
38,606
34,6
31,373
28,724
26,516
24,65
23,054
21,673
20,468
19,406
18,464
17,622
16,866
16,182
Résolution
0.2
SSB
128,186
78,991
52,959
37,703
28,042
21,571
17,052
13,797
11,392
9,576
8,178
7,083
6,213
5,51
4,934
4,457
4,056
3,717
3,425
3,173
2,954
Facteur d’effort Max
4
Il apparait de ces résultats (Tableau 21) que :
La biomasse du stock vierge est estimée à 186.5726 t (facteur d’effort de
pêche=0)
Le facteur d’effort actuel (F’=1) correspond à un rendement par recrue égal à
31.858 g, une biomasse par recrue égale à 50.288 g et une biomasse du stock
reproducteur égale à 21.571g.
Le facteur d’effort (F’=0.8) correspond à un rendement par recrue maximal
(MSY : Maximum Sustainable Yield ou production maximale équilibrée) égale à
31.944 g, une biomasse par recrue égale à 59.16 g et une biomasse du stock
reproducteur égale à 28.042 g.
122
Partie V: Exploitation de stock
5.3.3. État d’exploitation de la ressource
Il ressort après traitement des données que la population de la langoustine de la
baie de Béni Saf est constituée comme suit (Tab, 23):
L’âge moyen des individus capturés varie ente 0.632 et 8.276 ans avec un âge
moyen de 1.976 ans.
La taille moyenne des individus capturés varie de 21.48 à 80.48 mm avec une
moyenne de 43. 788 mm de Lc.
La taille moyenne du stock actuel est de 35.961 mm correspondant à un âge
moyen de 1.472 ans et les captures les plus importantes touchent les individus compris
entre 65 et 80 mm Lc avec un maximum pour la classe 17 (68.5mm) (1.511 t).
Le nombre de spécimens recrutés en une année a été évalué à 9337.11individus
avec un maximum (n=1510.4) enregistré pour la classe de taille 1 (20.5-23.5 mm) de
Lc, mais en se référant à la taille de recrutement (Lr=35mm) longueur à laquelle, les
jeunes poissons s’intègrent pour la première fois au stock exploitable, le nombre de
recrues a été évalué à 9337.11 correspondant à une biomasse de 17.63t.
La mortalité par pêche (F) analysée par classes de taille de N. norvegicus de la
baie d’Ain témouchent montre une forte exploitation de la ressource entre la classe 17
et la classe 18, c'està-dire entre 65.5 - 68.5 mm de Lc avec un maximum (F=2.793)
noté pour la cohorte 66 mm (Fig.64).
Mortalité par pêche
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Classe de taille (mm)
Figure 64. Mortalité par pêche (F) virtuelle par classes de taille chez la langoustine Nephrops norvegicus
(L.1758) de la baie de Béni Saf obtenue par analyse virtuelle de la population (VPA).
123
Partie V: Exploitation de stock
La biomasse exploitable (Bmean) est évaluée à 46.781 t et la biomasse du stock
reproducteur (SSB) représente 24.553 t.
Tableau 23 : Principaux résultats de l’analyse virtuelle de la population du Nephrops norvegicus de la
baie de BéniSaf obtenus par le logiciel VIT.
Class
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
Current
Stock Mean
Age
Current
Stock
MeanLength
Total Catch
7294,14
15111,28
44186,74
388973,44
360529,72
398991,8
809934,19
609776,31
885541,7
1061271,34
1033874,88
1185487,85
527917,14
727699,72
541996,25
308939,62
611636,28
130290,75
145894,77
Catch mean
age
Catch mean
length
1.976 an
VPA-Numbers
Initial number
1510,4
1341,47
1183,79
1035,72
878,82
742,92
621,92
503,76
407,84
320,13
243,58
180,77
127,87
92,14
61,76
39,65
24,45
11,9
5,87
VPA-Weight
Initial Weight
6883425,66
9092373,01
11365420,15
13559439,15
15216499,09
16591417,66
17543020,32
17632738,89
17445654,7
16514591,1
14979758,52
17117353,99
10849295,09
9066523,77
6996973,3
5137440,08
3600596,16
1980814,85
1099123,09
Mean Weight
1056038,19
1421489,73
1824344
2225210,52
2604469,46
2969754,88
3264404,85
3487227,8
3634416,9
3649114,95
3548925,11
3324896,99
3071136,03
2779134,27
2394388,21
2007494,15
1511598,43
1045350,47
672170,52
VPA-Mortalities
F of gear
Z
1
0,897
0,007
0,901
0,011
0,914
0,024
1,065
0,175
1,028
0,138
1,024
0,134
1,138
0,248
1,065
0,175
1,134
0,244
1,181
0,291
1,181
0,291
1,247
0,357
1,062
0,172
1,152
0,262
1,116
0,226
1,044
0,154
1,295
0,405
1,015
0,125
1,107
0,217
1.474an
Current Stock
Critical Age
1,66 an
Virgin Stock Critical
Age
1,859 an
35.961 mm
Current Stock
Critical Length
41 mm
Virgin Stock Critical
Length
44 mm
43.788 mm
Turnover
Number of
recruits, R
74.92%
9337.11
MeanBiomass,
Bmean
Spawning Stock
Biomass, SSB
46781075,1g
24553891,6g
L’âge et la longueur critiques pour le stock vierge sont respectivement 1.85 an
et 44 mm de Lc, tandis que pour le stock actuel la biomasse maximale (17117353.99g)
s’observe à 44 mm de Lc avec un âge de 4 ans.
Le taux de renouvellement annuel ou « Turnover » de la ressource a été obtenue
à partir du rapport entre la biomasse totale équilibrée (D) et la biomasse moyenne
(Bmean) et a été estimé à 74.92% indiquant un bon taux de renouvellement du stock.
124
Biomass Balance, D
51635156,83 g
Catch in
Weight
Partie V: Exploitation de stock
5.3.5. Biomasse totale équilibrée
La compilation de toutes les données introduites dans le logiciel VIT (Lleonart
& Salat, 1997) nous a permis de donner un aperçu global sur l’état de cette ressource
(Fig. 65).
Mortalité naturelle
41.64 tonnes
80. 63%
Recrutement
6.88 tonnes
13.33%
Biomasse totale
équilibrée
51.63 tonnes
Mortalité pêche
10 tonnes
19.37%
Croissance
44.75 tonnes
86.67%
Figure 65. Schéma représentant l’état du stock de la langoustine N. norvegicus (L. 1758) dans la baie de
Béni Saf obtenue par analyse virtuelle de la population (VPA).
Les résultats de l’analyse de la population de Nephrops norvegicus de la baie de
Béni Saf font ressortir les points suivants :
-la mortalité par pêche touche en majorité les individus dont la taille est comprise entre
65.5 et 68.5 mm.
-le rendement par recrue obtenu par l’effort de pêche déployé actuellement est égal à
31.858 g, alors qu’on pourrait avoir un rendement maximal (MSY=31.944g) avec un
125
Partie V: Exploitation de stock
effort moindre et cela nous laisse avancer que le stock de la langoustine N. norvegicus
de la baie de Béni Saf est à sa limite minimale d’exploitation.
6- Synthèse et discussion
La mortalité naturelle (M) de la langoustine N. norvegicus a été évaluée à 0.496 ce qui
est presque semblable aux résultats de Symondse et al., (1971), Powell (1979), Jones,
(1979), Sterk et Redant., (1989), Conane et al., (1992), Briggs et al., (2002). Ces
différences sont dues sans doute aux facteurs environnementaux qui diffèrent d’une
région à une autre.
L’absence totale de travaux concernant la dynamique des populations de ce
Crustacés en Algérie nous laisse juste les résultats de nos travaux comme seule
référence locale. Nous avons essayé de décrire la dynamique de ce Crustacé au niveau
de la baie d’Ain Témouchent. Toutefois, il apparait après l’analyse des deux
populations que la biomasse totale équilibrée D est de l’ordre de 21.53 tonnes dans la
mer d'Irlande en Grande-Bretagne et elle n’est que de 51.63 tonnes dans la baie d’Ain
Témouchent et ces différences sont sans doute dues au biotope qui change et aux
données d’entrée de l’analyse virtuelle (K, t0, L∞, Maturité, tonnage annuel, a, b,....),
ainsi qu’aux moyens de pêche utilisés (flottille, techniques et engins de pèches).
La mortalité par pêche (F) semble en étroite relation avec l’effort de pêche, car
pour la baie de Béni Saf, elle est égale à 2.793 contre seulement 1.13 pour le golfe du
Lion (France), 1.27 en mer Tyrrhénienne (Espagne) et 2.44 pour la Grèce en mer Egée.
La biomasse totale à l’équilibre (Fig. 65) de la langoustine N. norvegicus (L.
1758) de la région de Béni Saf a été estimée à 51.63 t, les gains sont représentés par
l’apport de la croissance pondérale qui participe avec 86.67% (C=44.75 t), tandis que
le recrutement n’apporte que (R=6.88 t), soit 13.33%. En contrepartie, les pertes sont
représentées par la mortalité naturelle (M=41.64 t), soit 80.63 % et la mortalité par
pêche (F=10 t), soit 19.37 %.
Le taux de renouvellement calculé (Turnover=74.92%) pour le stock de ce
Crustacé à Béni Saf est presque le même que celui trouvé par Guijarro, (2010)
travaillant sur la même espèce en Turquie (Turnover=75.62 %) indiquant un bon
renouvellement annuel des deux stocks.
126
Partie V: Exploitation de stock
La capture par pêche est importante pour les individus compris entre 15 et 20
mm et la langoustine de la baie de Béni Saf semble être capturée (Ls=35.58 mm)
tardivement comparés à celle du golfe du Lion en France qui est capturée à 26.70 mm
(González Herraiz et al., 2009).ou espagnoles 28.80 mm (Ragonese et al., 2004).
Rappelons que le plateau continental occidental algérien ne fait que 10 km de large au
niveau de la zone de Béni Saf (Rosfelder, 1955 ; Maurin, 1962 et Leclaire, 1972)
(Partie 2: Caractérisation de la zone d’étude) et que les chalutiers de la baie de Béni
Saf exercent entre 100 à 450 m.
Selon Quéro et al., (1997), La langoustine est une espèce sédentaire « boueaffectueuses », non limitées à une biocénose particulière ou à une zone biocenotical,
qui vit sur les fonds meubles de type sablo-vaseux entre 180 et 550 m (Quéro et al.,
1997). Mais elle est plus fréquente entre 280 et 400 m sur les côtes extrême Ouest (de
Ghazaouet à Bouzedjar).
Le faible taux de recrutement (13.33%), laisse conclure que l’activité du chalut dans
la baie de Béni Saf est malheureusement focalisée sur des nurseries et des frayères
non seulement de notre espèce, mais de plusieurs espèces démersales. Pour l’effort de
pêche actuel dans notre zone d’étude (F’=1, F=1.543), le rendement par recrue est égal
à 31.858 g. et semble meilleur que celui signalé par Stamatis et al., (2004) qui le note à
24.206 g (F=0.6) dans la région de l’Italie.
Pour exploiter la ressource de façon optimale et raisonnée, il serait préférable de
maintenir l’effort de pêche actuel, si ce n’est de l’abaisser de 20% (F’=0.8, F=1.12) du
facteur d’effort actuel, ce qui donnerait un rendement par recrue maximal (MSY :
Maximum Sustainable Yield) égal à 31.944g. Ce même constat a été observé par
Boufersaoui (2012) sur la même espèce et aussi confirmé par les résultats obtenus par
Nouar, (2001) ; Mouffok, (2008) travaillant sur la crevette Aristeus antennatus
respectivement de la baie d’Alger et la baie d’Oran où cette diminution de l’effort de
pêche améliorerait le rendement par recrue.
127
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Conclusion et Recommandations
L’ensemble des points abordés dans les différentes parties de ce travail nous a
permis de tirer des conclusions générales sur l’espèce cible Nephrops norvegicus
(Linnaeus, 1758) et de mettre en avant les différents résultats obtenus à partir de
l’étude de la biologie, la croissance la dynamique des populations, ainsi que de la
pêcherie au niveau de la façade maritime d’Ain Témouchent (ports de Béni-saf et de
Bouzedjar). Il nous a paru donne indispensable de rappeler nos principaux résultats,
avant de présenter nos recommandations et les perspectives de recherche que nous
souhaiterions développer à l’avenir.
Nos observations ont été échelonnées sur 12 mois d’observations et qui nous
ont permis d’estimer, pour la première fois à notre connaissance dans cette région, le
cycle de reproduction et les paramètres de croissance de l’espèce N. norvegicus.
Le calcul de la
sex-ratio pour nos échantillons met en évidence une
dominance significative des mâles dans les captures.
Nous avons retenu la taille de 33 mm de Lc comme taille de première maturité
sexuelle, et de 34 mm de Lc comme taille équivalente au potentiel maximum de
reproduction chez les femelles.
Le suivi de la maturité sexuelle par les observations macroscopique des
ovaires, définit une période de ponte de l'espèce étudiée dans la zone de Béni Saf
ayant lieu de novembre à avril avec une phase maximale de maturation des gonades
en mars.
L’étude de la croissance de cette espèce dans cette région a été effectuée grâce
au calcul des paramètres de croissance par analyse de fréquence de taille à partir de
l’équation de Von Bertalanffy (1938). Ces paramètres diffèrent significativement entre
les deux sexes avec des valeurs de la longueur asymptotique (L∞), du coefficient de
croissance (K) et de l'index de croissance (Ф), privilégiant les mâles des femelles. Ces
paramètres s’intègrent bien aux résultats obtenus par différents auteurs, mais avec des
valeurs légèrement supérieures pour la longueur asymptotique, et plus basse pour le
coefficient de croissance, mais ce constat confirme la croissance lente de l’espèce et
sa longévité considérable pouvant atteindre les 10 ans.
128
Conclusion et Recommandations
Nous avons pu calculer dans cette région, les paramètres de croissance de cette
espèce par analyse de fréquences de taille. Ces paramètres de croissance de Von
Bertalanffy (1938) diffèrent considérablement entre les sexes, avec des valeurs plus
élevées de la longueur asymptotique (L∞), du coefficient de croissance (k) et de
l'index de croissance (Ф) en faveur des mâles. Les différents auteurs s’étant intéressés
aux pêcheries méditerranéennes ont également observés ce même modèle, mais avec
des valeurs plus basses de coefficient de croissance, particulièrement pour les
femelles. De toute manière, les paramètres de croissance estimés au niveau de la zone
d’étude sont en accord avec la rapide croissance et la longévité importante (pouvant
atteindre 12-26 ans) considérées pour ce Crustacé en Méditerranée.
- Les résultats de la relation taille-poids montrent une forte allométrie majorante,
traduisant donc que le poids croît plus vite que le cube de la longueur.
Nous pouvons conclure que les différents aspects examinés sur la biologie et
la dynamique des populations de la langoustine Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758)
dans les eaux algériennes révèlent que les diverses caractéristiques décrivant son cycle
de vie ne diffèrent pas de manière significative des autres secteurs méditerranéens.
Ce travail, basé en grande partie sur des enquêtes et des investigations sur le
terrain, des statistiques de pêche commerciales personnelles ainsi que ceux provenant
des services concernés (DPRH), nous permet de constater que l’effort de pêche diffère
principalement entre les secteurs méditerranéens et la frange côtière de la région de
Béni-Saf. En outre, la quasi-absence de la pression de pêche dans les profondeurs audelà de 600 m, fait que la population de langoustine aux profondeurs > 400 m, reste
donc une ressource inexploitée. Ce qui peut suggérer qu’à l’avenir, cette espèce,
pourrait constituer une ressource potentielle pour la pêche algérienne.
Au niveau de la zone d’étude et la répartition de l’espèce cible, elle peut se
rencontrer entre 180 et 550 m avec un maximum d’abondance entre 280 et 400 m, sur
des fonds de vase molle et noire mêlée de sable au niveau des eaux de Béni-Saf.
- L’étude de la faune associée à l’espèce cible à partir des 44 traits de chaluts
expérimentaux, entrepris au niveau du secteur d’étude à des profondeurs s’étalant entre
129
Conclusion et Recommandations
180-550 m a montré que la langoustine est l’espèce la plus abondante de cet
assemblage, en répertoriant : 16 espèces.
On peut remarquer aussi l’importance des espèces bentho-pélagiques
(démersales) et benthiques en comparaison aux secteurs de Méditerranée occidentale
où l'abondance d’autres espèces commerciales est très rare.
Le fait que les fonds de pêche au dessous de 400 m en Algérie demeurent
quasiment inexploités jusqu’au siècle dernier pourrait expliquer l'importance plus
élevée de Poissons dans les assemblages sur les fonds de la zone d’étude, que d'autres
secteurs exploités en Méditerranée occidentale.
Cette étude, ayant pour objectif principal la détermination du niveau
d’exploitation d’un Crustacé Décapode Nephrops norvegicus (Linnaeus, 1758), nous a
permis et aide àestimer les paramètres d’exploitation dont certains sont toujours très
difficiles à obtenir, notamment les coefficients instantanée de mortalité naturelle
(0.338), (0.86) et par pêche (2.873), (1.72).
L’indice de croissance Φ (3.56) indique une forte croissance de ce Crustacé
Décapode dans ce secteur précis de la Méditerranée.
La mortalité totale a été estimée à 3.030, la mortalité naturelle à 0.496, tandis
que la mortalité par pêche est égale à 2.534 touchant en majorité les individus
appartenant aux classes de taille entre 65.5 et 68.5 mm.
La taille moyenne de recrutement Lr à laquelle les individus s’intègrent pour
la première fois au stock exploitable a été déterminée à 35 mm et la taille moyenne de
sélection Ls ou taille de première capture semble être égale à 35.58 mm de Lc (1.4
ans). Après analyse de la structure de la population de ce Crustacé, nous avons
constaté que :
Le facteur d’effort actuel (F’=1) correspond à un rendement par recrue égal à
31,858 g, une biomasse par recrue égale à 31.858 g et une biomasse du stock
reproducteur égale à 21.571g.
Le facteur d’effort (F’=0.8) reste l’idéal à retenir et correspond à un
rendement par recrue maximal (MSY : Maximum Sustainable Yield ou production
130
Conclusion et Recommandations
maximale équilibrée) égal à 31,944 g, une biomasse par recrue égale à 59,16 g et une
biomasse du stock reproducteur égale à 28,042g.
La biomasse du stock vierge est estimée à 4.15 t (facteur d’effort de pêche=0),
la biomasse du stock à l’équilibre est importante et représente 51.63 t avec un nombre
de spécimens recrutés en une année évalué à 219672 individus. La biomasse
exploitable (Bmean) a été évaluée à 46.78 t, la biomasse du stock reproducteur (SSB)
représente 24.55 t et la biomasse maximale est égale à 17.11 t représentée par la classe
56 mm.
Le taux de renouvellement annuel ou « Turnover » de la ressource a été
obtenue à partir du rapport entre la biomasse totale équilibrée (D) et la biomasse
moyenne (Bmean) et a été estimé à 74.92% indiquant un bon taux de renouvellement
du stock.
À la fin de notre travail, nous proposons quelques recommandations qui
pourraient être peu acceptées à court terme, mais à long terme assurer la pérennité des
espèces tout en conservant à la fois le stock exploitable et l’activité des pêcheurs.
Les résultats obtenus à la fin de notre étude peuvent être utilisés pour cerner la
bonne période de reproduction (fin d’été et début d’automne) vu que la législation
actuelle prévoit la fermeture de la pêche du 1er mai au 31 août, et ne protégeant pas
ainsi de manière efficace notre espèce à ponte unique à savoir N. norvegicus.
Selon le JORADP (2004), Décret exécutif n° 04-86 du 26 Moharram 1425
correspondant au 18 mars 2004 fixant les tailles minimales marchandes des ressources
biologiques, la taille minimale marchande (T.M.M) fixée pour N. norvegicus en
Algérie est égale à 5 cm de Lc, (voir partie 1 : contexte halieutique). Or cette taille est
inférieure à la longueur de première maturité sexuelle des femelles de l’espèce évaluée
à 3.4 cm. Cela nous semble plus qu’insuffisant et il serait recommandé d’augmenter la
T.M.M à 7 cm.
131
Conclusion et Recommandations
Il est nécessaire de poursuivre cette étude, en étalant nos observations sur
plusieurs cycles annuels, afin de vérifier nos estimations et nos hypothèses formulées
au cours de ces premiers travaux.
La modification de la sélectivité des engins de pêche s’avère indispensable,
car l’activité de pêche est concentrée sur les classes de taille 30-40 mm et que les
individus capturés à cette taille n’ont pas d’intérêt économique marquant.
L’activité chalutière au niveau de la côte occidentale algérienne ciblant les
stocks de ressources démersales teles que les Crustacés semble être focalisée sur une
profondeur n’excédant pas généralement les 250 m de profondeur où se trouvent les
jeunes individus de petite taille (30-40mm) vivant sur le plateau continental. Alors que
Nouar (2001), Mouffok (2008) travaillant sur la crevette rouge Aristeus antennatus, et
Bensahla Talet (2014) sur le pageot argenté Pagellus acarne pêché respectivement
dans la baie d’Alger et d’Oran ont déjà noté la quasi-absence de pression de pêche
dans les profondeurs s’étalant au-delà de 400 m, faisant alors des ressources qui se
trouvent au niveau de cette strate, y compris, la nôtre une richesse vierge à explorer et
à exploiter au-delà de cette profondeur.
Le chalutage intensif des zones de pêches exploitées à ce jour dans la baie de
Béni Saf a engendré des zones abiotiques (cas des îles Habibas, Banc de l’Alidade,
…..) et le remède à ce constat négatif serait :
La solution d’urgence, la plus rationnelle serait de pêcher dans d’autres zones
que celles où l’on pêche actuellement de façon systématique, afin d’améliorer les
rendements et capturant, ainsi, des individus de taille intéressante du point de vue
commercial tout en assurant un bon renouvellement du stock, et en respectant les
périodes de repos biologique, ainsi que la taille de première maturité sexuelle qui
s’avère être un outil indispensable pour assurer la pérennité des ressources halieutiques
exploitées.
De plus et afin d'éviter les erreurs stratégiques qui ont été commises par le
passé dans d'autres secteurs de Méditerranée, quelques aspects devraient être
considérés avant d'entreprendre n'importe quel développement de cette pêche
profonde. Comme un système de collecte de données permanent, aussi bien qu'une
132
Conclusion et Recommandations
stratégie régulière de surveillance de la pêche et des écosystèmes exploités doivent être
mis en place (Lleonart et Maynou 2003).
D'ailleurs, un système de gestion adapté et de précaution de la pêche est
nécessaire. Des rapports étroits entre la collecte de données, l'évaluation et la gestion
dans notre pays devraient être établis par les administrateurs-décideurs, les pêcheurs et
les écologistes marins. La prise de décision doit se baser sur l'avis scientifique, sans
oublier de prendre en considération l'aspect socio-économique du pêcheur.
En conclusion, les trois acteurs de la pêche (administration, scientifique et
professionnel) devront impérativement travailler ensemble, coopérer, et harmoniser
conjointement leurs politiques et leurs stratégies pour un développement durable des
méthodes et des engins de pêche, afin de protéger, préserver et gérer nos ressources
halieutiques, de manière que ces dernières continuent à répondre aux besoins des
générations actuelles et futures.
133
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152
ANNEXES
Annexes
Annexes.2 : Flottille chalutière de Beni Saf (DPRH, 2009).
Mt
Nom du Navire
Construction
Année
Lieu
Moteur
Marque
Pui
(CV)
Baudouin
200 cv
Baudouin
300 cv
003
004
Hadj Allal
Sidi Boucif
1950
1937
065
Khclil
1958
071
072
075
107
Abdellatif
Amine Omar
Ibil Rochd
Ahmed
Bouziane
Adda
Benyekhlef
Sofiane Farouk
Hadj Miloud
Moussafer
Otmane
Sidi Boubakeur
Moussa
Zakia
Miloud Bladi
Azziza el feth
Sid Ahmed
Farid
Selim Beni-Saf
Karim Ilies
Barakat Allah
Sidi Moussa
Meftah
Hadj Laaredj
EX Abdelrafea
Hadj Tayeb
Ibrahim Elkhalil
Boucif Said
BirAli
1954
1971
1937
1948
Boni-Saf
Beni Saf
Beni Saf
Beni-Sat
Espagne
France
Alger
15,32
14,20
5,22
4,00
30,03
20,19
Baudouin
300 cv
18,38
4,86
42,13
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
300 cv
200 cv
150 cv
430 cv
16,56
15,87
17,50
19,47
4,20
5,38
5, 34
5,31
28,41
41,98
32,15
43,63
1972
Espagne
Baudouin
430 cv
21,50
5,45
54,63
1979
1987
1964
1972
1982
Espagne
Espagne
France
Espagne
Espagne
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
430 cv
430 cv
300 cv
300 cv
300 cv
24,38
20,85
17,10
19,00
18,70
6,90
5,80
5,05
5,20
5,20 0
100,23
54,44
35,12
45,00
42,77
1982
1974
1984,
1954
Espagne
Espagne
Espagne
Beni-Saf
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
300 cv
430 cv
430 cv
300 cv
16,60
21,20
21,20
18,45
5,50
6,10
6.10
4,77
41,79
59,22
72.76
42,87
1985
1979
1981
1935
1974
1974
Alger
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Espagnc
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
300 cv
430 cv
287 cv
300 cv
287 cv
287 cv
16,00
15,66
17,92
18,00
21,72
21,72
5,10
5,44
5,60
5,80
6,40
6,40
28,73
47,42
47,23
42,54
69,67
69,67
1972
1972
1995
1980
Arzew
Espagne
Beni-Saf
Espagne
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
300 cv
240 cv
300 cv
430 cv
17,70
15,30
19,55
23,00
5,10
4,76
5,50
6,50
43,00
19,58
60,63
72,60
1981
1981
1997
Espagne
Espagne
Beni-Saf
Caterpillard
Baudouin
Baudouin
900cv
287 cv
287 cv
23,43
18,05
20,60
5,60
5,50
5,50
54,39
47,8
53,78
155
162
391
Sidi Kadda
Hayat
Houssame
Rayhana
Abdelmadjid
Ghania Halim
Si Rabah
1981
1982
1981
Baudouin
Baudouin
Baudouin
430 cv
287 cv
430 cv
23,55
21,00
19,68
6,00
5,85
6,54
71,41
51,92
107,50
142
257
Hadj Larbi
Hadja Maghnia
1977
1982
Espagne
Espagne
Mcrs
Elkebir
Espagne
Espagnc
Baudouin
Baudouin
300 cv
430 cv
19,78
20,30
5,00
6,00
76,00
247
Nihad Yamina
exe Mustapha
Med
1986
Khmisti
Baudouin
175 cv
12.00
4.00
31.66
123
129
130
170
193
174
180
189
208
240
276
302
356
358
132
135
367
378
383
137
138
140 1
394
Long
Larg
Jauge
Annexes
Annexes.2 : Flottille chalutière de Bouzedjar (DPRH, 2009).
Mt
Nom du Navire
Construction
Année
Lieu
BSO411
BSO432
BSO434
BSO436
BSO437
BSO444
BSO445
BSO446
BSO461
BSO464
BSO465
BSO470
hadj Brahim
Abdelazziz
Weatn II
Rais Houcine
Essafir
AEK Djillali
Hadj Hasni
Zineddine
Mehdi
Sidi Brahim
Rania
Hadj Med
Kherribat
Ayoub Yasser
Abdelmalek
R'Mila
Leila Reda
naoui El Kheir
Hassiba
Anis Rania
Sidi Ali I
Rania II
1959
1999
1999
2000
1983
2000
2000
1980
2001
1954
2001
2002
Algerie
Algerie
Algerie
Algerie
Espagne
Algerie
Algerie
Espagne
Algerie
Algerie
Algerie
Algerie
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Guascor
Guascor
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Guascor
1976
2001
1992
2001
2000
1971
2002
2001
2004
1973
2004
2001
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Algerie
Algerie
Algerie
Allemagne
Algerie
Algerie
2003
Ahmed Yacine
Ben Daoued
Abdelkrim
Meziane
Si Slimane
Med Amine
Meftahi
Ahmed
Wafaa
Safi
Melk Allah
Machaallah
El Jazair
Othmane
Miloud
Neptune IV
Erriane
El Firdous
El Chourouk
Mouaatad
Mimouna
Rabea
Amina
Hadja Fatna
BSO471
BSO474
BSO476
BSO498
BSO499
BS0518
BS0528
BS0534
BS0605
BS0609
BS0613
BS0614
BS0618
BS0619
BS0620
BS0621
BS0622
BS0624
BS0625
BS0628
BS0629
BS0630
BS0631
BS0632
BS0636
BS0637
BS0645
BS0648
BS0649
BS0659
BS0660
BS0663
BS0665
BS0669
BS 686
BS 674
Long
Larg
Jauge
(TX)
200
430
150
430
600
430
450
430
400
287
700
430
18
19,9
15,5
18,6
20
19,6
18,7
16,8
21
19,11
22
21,1
4,62
5,4
4,6
6
6
5,5
5,85
5,6
5,6
5,33
6
6
33,6
69,05
21,83
58,33
69,04
67,1
66,94
37,5
67,2
50,3
48,25
69,2
Baudouin
Guascor
Kati
Mustibushi
Mustibushi
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Guascor
Baudouin
Baudouin
Baudouin
400
600
650
620
720
450
600
300
370
660
660
600
14,92
26
22
25,68
23
20,7
21
18,35
21
21,15
21
22
5,35
6,2
6
6,48
6,6
6,02
6
5,75
6
6,61
5,7
6
39,98
86,53
47
56,49
47
73,68
67,5
64,67
47,07
94,25
44,98
50,03
Algerie
Baudouin
668
22
6
61,65
2005
2005
2005
2004
2005
2005
2004
2005
2005
2005
2005
Algerie
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Espagne
Turquie
Turquie
Turquie
Turquie
Turquie
Guascor
Baudouin
Baudouin
Guascor
Guascor
Guascor
Baudouin
Guascor
Baudouin
Baudouin
Baudouin
450
900
900
900
900
900
900
900
900
900
900
20
25,2
25,1
25,05
25,1
25,1
25
25
25,1
25,1
25,1
6,2
6,2
6,2
6,1
6,1
6,1
7
7
7
7
7
98,8
97,06
97,06
98,08
98,8
98,8
147,97
60
147,94
147,94
147,94
2004
2004
Espagne
Turquie
Baudouin
Baudouin
900
900
25,1
25
6,1
7
94,67
161,04
2007
2006
2006
2006
2006
2006
Turquie
Algerie
Algerie
Korea
Korea
Italie
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Baudouin
Guascor
900
900
900
900
900
670
28
20
22
25,1
25,1
23
7
5,7
6
6,5
6,5
6,3
194
69,85
68,33
145
145
90
2005
Espagne
Baudouin
900
25,2
6,2
97,6
2007
Algerie
Baudouin
960
22
6
65
Alicia Bey
2006
Espagne
Guascor
900
32.00
8.20
324.00
El Hadj
Benyouncs
2009
Algerie
Baudouin
500
22
6.40
67.38
Cheikh Benaissa
Sid Nacer
Hadj Hakim
Mohamed
Mohamed
yacine
Moteur
Marque
Pui (CV)
Annexes
Annexes.2:Fréquence de tailles des mâles et des femelles matures de N. norvegicus des côtes
ouest algériennes (Béni Saf).
Mâles
classe (3mm)
20,5
23,5
26,5
29,5
32,5
35,5
38,5
41,5
44,5
47,5
50,5
53,5
56,5
59,5
62,5
65,5
68,5
71,5
74,5
77,5
80,5
Totals
juin juil aout sept octo nov
0
0
0
0
0
1
0
1
0
0
0
1
1
1
0
0
0
2
9
7 10
2
8
10
4
4
3
3
5
3
0
3
0
1
2
1
6
2
4
5
4
3
0
2
2
2
3
2
0
2
5
3
2
6
0
8
4
1
4
4
9
5
3
2
7
2
1
8
6
5
3
6
1
2
5
1
0
4
2
0
4
4
1
2
3
0
3
1
1
3
2
1
1
1
2
1
2
0
1
2
2
2
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
40 46 52 33 44 53
dec févr mars avr mai juin
0
0
1
0
1
0
1
0
0
0
1
0
1
1
1
0
4
0
17 2
5
0
6
1
6
4
5
3
2
0
5
5
4
8
2
2
8
7
8
18 3
2
2
2
4
13 2
5
4
9
3
10 4
4
5
7
6
11 6
7
12 6
8
10 3
6
6
6
7
15 6
3
4
1
1
4
4
1
5
3
5
4
4
1
5
1
4
0
2
1
2
0
1
0
0
1
2
1
2
0
4
3
1
0
0
0
1
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
0
86 55 65 97 55 38
total
3
4
11
77
42
33
70
39
52
63
73
72
28
35
24
12
21
4
0
0
1
664
juin juil aout sept octo nov dec févr mars avr mai juin
2
0
0
0
0
0
2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
4
0
0
0
1
1
2
2
0
0
1
3
0
0
0
0
1
11 5
6
2
2
0 13 8
6
2
5
1
1
4
2
1
2
4
1 11 12
2 11 5
1
4
2
4
5
5
3
9
3
9
3
4
4
3
2
1
3
2
3 12
9
18 8
3
0
0
0
1
1
0
0
0
3
18 1 16
1
2
0
2
4
1
2
1
2
16 1 17
0
1
0
1
2
1
1
2
3
9
1 17
0
0
0
0
0
0
0
0
0
3
0
7
0
0
0
1
0
0
0
0
0
5
0
3
1
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
22 21 14 13 19 15 28 47 38 84 30 77
total
4
6
10
61
56
52
68
40
49
38
10
9
3
2
0
0
0
0
0
0
0
408
Femelles
classe (3mm)
20,5
23,5
26,5
29,5
32,5
35,5
38,5
41,5
44,5
47,5
50,5
53,5
56,5
59,5
62,5
65,5
68,5
71,5
74,5
77,5
80,5
Totals
Annexes
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D’ORAN
FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
Laboratoire Réseau de Surveillance Environnementale
FORMULAIRE DE RENSEIGNEMENT POUR LES PATRONS DE PECHE
Caractéristiques de la flottille
Nom du Rais
Nom du chalutier
Longueur
Largeur
Moteur
Puissance
Carburant
Tirant d’eau arrière
Equipage
Treuil
Type
Caractéristiques des marées
Date de la marée
Heure du départ
Zone et profondeur de pêche
Etat de la mer
Durée du trait de chalut
Nature du fond
Nature et taille de la maille
Captures
Annexes.2 : Modèle de fiche d’investigation.
Annexes
Annexe.2 : Caractéristiques météorologiques de la baie d’Ain Témouchent.
1- Humidite relative moyenne (en %)
Station : BENI SAF
Periode : 2001 - 2010
Altitude : 68 m Latitude : 35ー18 N
Longitude : 0121 W
Annee
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Moyen
Janv Fevr Mars Avri Mai Juin Juil Aout Sept Octo Nove Dece Annuel
74
77
75
74
74
80
74
78
81
78
77
76
74
81
77
71
79
79
80
79
78
77
72
73
81
79
83
77
68
73
82
83
77
73
75
78
75
74
79
82
71
70
82
76
80
69
79
78
72
84
63
72
77
72
75
75
79
77
78
77
80
68
76
73
75
76
68
76
72
76
70
78
67
74
71
76
81
77
75
74
75
68
84
76
78
75
79
74
78
76
76
79
80
79
78
79
76
73
76
83
80
79
74
80
74
79
77
78
75
78
81
68
77
80
76
68
73
77
71
74
74
79
79
70
79
79
78
71
80
76
73
76
77
76
77
77
76
77
72
76
77
77
76
2- CUMULS MENSUELS DES PRECIPITATIONS (en mm)
Station : BENI SAF
Periode : 2001 - 2010
Altitude : 68 m Latitude : 35°18 N
Longitude : 01°21 W
Annee
Janv
Fevr
2001 26.6 53.5
2002
2.7
6.1
2003 163,9 107.7
32.6
9.3
2004
22.7
68.2
2005
69.9 106.4
2006
25.9
65.7
2007
26.7
27.1
2008
90.8
13.3
2009
78
51.5
2010
Moyen 111.4 50.9
Mars Avri Mai Juin Juil Aout
Sept
5.7
24.6
25.4
48.9
31.6
24.4
23.5
11.6
34.2
77.6
30.8
8.5
0
1
2
4.0
7.1
21.9
5
65.5
22.0
28.0
21.2
16.4
69.9
9.4
34.9
28.9
29.7
11.9
30.5
17.2
48.1
3
31.1
3.4
18.8
5.4
10.2
17.7
0
1.1
3.2
7.9
1.2
7
0
1
0
28.5
4.3
0
0
2.1
1.9
4
0
0
7.9
0
1
39.6
0
7
0
1
0
3
5.7
1.3
4.7
0
4
Octo
Nove
Dece
10.6 159.4 33.8
23.5 123.4 12.3
32.1 56.7 77.9
69.4 30.3 91.9
23.8 62.4 32.6
8.7
9.6
76.7
101.1 89.6 17.1
19.9 105.5 80.0 134.4
3.3
117.6
23.8 44.0
20.5 39.3 48.1 14.4
19.9 41.7 68.3 53.8
Annuel
310.6
329.3
508.3
368.9
268.4
351.1
417.3
441.3
367.7
439.4
380.2
Annexes
3- Moyenne mensuelle des temperatures moyennes (en ーC)
Station : BENI SAF
Periode : 2001 - 2010
Altitude : 68 m Latitude : 35ー18 N
Longitude : 01ー21 W
Annee
Janv
Fevr Mars Avri Mai Juin
Juil
Aout Sept Octo Nove Dece Annuel
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Moyen
14.7
13.1
12.7
14.1
11.1
12.2
13.4
13.8
12.7
14.5
13.2
14.0
14.4
12.8
14.4
11.2
12.7
15.0
14.5
13.1
15.7
13.8
25.3
24.9
27.0
25.5
26.5
26.3
25.0
26.2
27.4
26.5
26.1
25.9
25.5
27.7
27.0
25.8
25.8
25.4
26.7
26.9
27.4
26.4
18.2
15.8
15.7
14.7
14.4
15.3
14.6
15.4
14.7
15.6
15.5
17.7
17.0
16.5
16.3
16.9
18.1
15.9
18.0
16.5
17.8
17.1
19.1
19.5
19.5
18.0
21.1
20.0
20.2
19.5
20.1
20.1
19.7
23.6
22.4
24.5
23.3
23.5
22.2
22.5
22.6
23.9
23.4
23.2
23.8
23.8
24.2
24.9
23.5
23.8
23.5
24.4
23.5
24.9
24.0
22.0
20.3
21.4
21.9
20.8
22.0
20.3
20.6
21.8
20.6
21.2
15.3
18.0
16.8
15.5
16.1
19.0
16.3
15.0
19.3
17.0
16.8
13.2
15.8
14.2
13.4
13.5
14.0
13.8
12.5
16.4
15.3
14.2
19.4
19.2
19.5
19.1
18.7
19.3
18.8
19.1
19.7
19.9
19.3
4- MOYENNE MENSUELLE DES VITESSES DU VENT MOYEN (en M/S)
Station : BENI SAF
Periode : 2001 - 2010
Altitude : 68 m Latitude : 35°18 N
Longitude : 01°21 W
Annee
Janv Fevr Mars Avri Mai Juin Juil Aout Sept Octo Nove Dece Annuel
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
Moyen
2.5
7
2.4
3.8
2.1
2.8
1.1
2.0
4.2
4.6
2.6
1.8
1.1
1.7
2.7
2.6
3.7
2.4
1.7
3.3
3.3
2.4
1.3
1.6
9
3.0
2.0
3.0
2.3
3.6
3.4
2.0
2.3
1.2
1.5
2.5
2.5
2.5
2.5
1.3
3.1
3.6
2.0
2.3
1.1
1.8
1.8
3.0
1.2
2.3
1.8
3.7
2.3
3.2
2.2
9
1.2
1.7
1.9
1.8
1.9
1.3
2.5
1.8
2.2
1.7
1.0
7
2.1
2.3
2.5
2.0
3
2.7
1.3
1.7
1.7
5
7
2.0
2.1
1.9
2.2
9
2.1
1.6
1.3
1.5
8
1.0
2.2
1.9
2.5
2.2
1.2
1.5
1.7
2.3
1.7
5
1.1
2.2
2.2
1.4
2.0
1.6
1.8
1.2
2.2
1.6
1.5
2.1
2.9
1.3
3.0
1.9
1.3
2.9
3.2
4.5
2.4
7
1.5
3.8
3.3
2.8
2.2
1.5
3.8
3.5
2.4
2.5
1.1
1.2
2.2
2.5
2.2
2.4
1.4
2.6
2.6
2.6
2.1