Laodicée : pauvre, nue et aveugle

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Laodicée : pauvre, nue et aveugle
Église É vangéliq ue Libre d'Aix en Provence
BP 510 3 Avenue du Deffens
13 091 Aix en Provence Cedex 02
Pasteur Frédéric Baudin
Prédication du 25 août 2013
Laodicée : pauvre, nue et aveugle
Apocalypse 3.14-22
Frédéric Baudin
Lecture :
Apocalypse 3.14-22 (dernière lettre aux Eglises)
Écris à l’ange de l’Église de Laodicée :
« Voici ce que déclare l’Amen, le témoin fidèle et véritable, qui est à l’origine de tout ce que Dieu a
créé :
Je connais ton activité ; je sais que tu n’es ni froid ni bouillant.
Si seulement tu étais l’un ou l’autre !
Mais tu n’es ni bouillant ni froid, tu es tiède, de sorte que je vais te vomir de ma bouche !
Tu dis : “Je suis riche et j’ai fait de bonnes affaires, je ne manque de rien.”
En fait, tu ne sais pas combien tu es malheureux et misérable ! Tu es pauvre, nu et aveugle.
C’est pourquoi je te conseille d’acheter chez moi de l’or purifié au feu, pour devenir réellement riche.
Achète aussi des vêtements blancs pour t’en couvrir et n’avoir plus la honte de paraître nu, ainsi
qu’un remède pour soigner tes yeux et leur rendre la vue.
Je réprimande et corrige tous ceux que j’aime.
Fais donc preuve de zèle et change de comportement.
Écoute, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai
chez lui, je prendrai un repas avec lui et lui avec moi.
A ceux qui auront remporté la victoire j’accorderai le droit de siéger avec moi sur mon trône, tout
comme moi, après avoir remporté la victoire, je suis allé siéger avec mon Père sur son trône.
Que chacun, s’il a des oreilles, écoute bien ce que l’Esprit dit aux Églises ! »
Prédication :
J’aimerais tout d’abord lever un malentendu sur les termes froid et bouillant !
On interprète souvent ce verset comme un reproche adressé par Jésus à cette Eglise parce
qu’elle ne serait pas assez bouillante, sous entendu, pas assez enthousiaste ou zélée pour servir
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le Seigneur. Mais alors, on ne comprendrait pas pourquoi Jésus préférerait éventuellement
qu’elle soit froide !
En fait, l’explication la plus claire de ce verset tient à ce que la ville de Laodicée n’avait pas de
source d’eau potable. En revanche, les villes voisines de Hiérapolis, au nord, et de Colosses, à
l’est, avaient des sources d’eau très chaude (95°), aux vertus médicinales, ou au contraire, pour
Colosses, des sources d’eau froide et pure, potable et rafraichissante.
Pour l’eau tiède, deux explications (complémentaires) nous sont données : à Laodicée, on pouvait
trouver des sources autour de la ville, mais elles donnaient une eau tiède, et surtout une eau
troublée, avec des propriétés émétiques : elles faisaient vomir…
On pense aussi à l’eau qui venait de Hiérapolis, acheminée par un aqueduc, et qui arrivait tiède à
Laodicée, et qu’il fallait donc refroidir avant de la boire…
Le sens de ce reproche paraît ainsi plus clair, surtout si on tient compte du contexte, c'est-àdire des six autres lettres adressées aux Eglises (dans un cercle de 80 km autour d’Ephèse) et
du livre tout entier de l’Apocalypse : ce que le Seigneur reproche à Laodicée, c’est de ne pas
donner de l’eau chaude avec ses vertus bienfaisantes, ou de l’eau froide qui peut désaltérer celui
qui la boit, mais de donner une eau tiède qui rend malade…
Et l’explication de cette métaphore, c’est que cette Eglise ne rend pas vraiment témoignage de
sa foi en Jésus, elle ne permet pas à l’Evangile de se répandre autour d’elle, en paroles et en
actes…
Mais j’aimerais surtout parler de la suite de ce verset :
Cette Eglise de Laodicée est déclarée « malheureuse, misérable, pauvre, nue et aveugle » !
On sait que ce reproche « symbolique » (contexte du livre de l’Apocalypse) s’adresse aussi à
l’Eglise de tous les temps et de tous les lieux (=> les 7 Eglises c'est la totalité de l’Eglise
universelle)…
En premier lieu, je dirais que ces termes contrastent avec ceux qui sont employés pour désigner
le Seigneur dans ce livre de la « révélation » (= apocalypse, en grec) de Jésus-Christ.
Jésus est le « témoin fidèle », son regard est semblable à des flammes de feu, son visage est
brillant comme le soleil, il est revêtu d’une longue tunique avec une ceinture d’or, il est glorieux,
monté sur un cheval blanc, il est présenté comme le vainqueur du combat sur le mal et sur la
mort.
Il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, il règne sur toutes les nations : il est donc
riche, bien vêtu, son regard est clair et perçant, il est victorieux et rempli de gloire !
C’est exactement l’inverse de cette Eglise de Laodicée qui est malheureuse, misérable, pauvre,
aveugle, et nue…
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Ce qui me frappe surtout dans l’état lamentable de cette Eglise de Laodicée, c’est la rapidité
avec laquelle cette communauté ou ces chrétiens ont pu devenir « pauvres, aveugles et nus » (on
peut prendre ce texte individuellement (tu) et collectivement (la communauté)).
Si on considère que Jean a écrit ce livre à la fin de sa vie, dans les années 90, les Eglises d’Asie
mineure (actuelle Turquie) étaient encore récentes, elles avaient été fondées environ une
quarantaine ou au plus une cinquantaine d’années avant la rédaction de ces « lettres », c’est très
peu ! (à titre de comparaison, notre Eglise du Jas de Bouffan a été fondée il y a 30 ans !)
On peut encore considérer, bien sûr, que ces lettres ont une portée prophétique et universelle
et qu’elles sont donc un avertissement pour toutes les Eglises de tous les temps, ce qui est
absolument certain…
Mais cela signifie toujours que toute église, et tout individu chrétien, court le danger de devenir
une eau tiède, imbuvable, et qui rend malade ceux qui la consomment.
On peut alors se souvenir que ces sept lettres ont comme point commun d’encourager les Eglises
à rendre un bon témoignage de leur foi au Seigneur des seigneurs, au Roi des rois, à Jésus qui a
vaincu le mal et la mort.
Nous sommes donc tous invités, individuellement et collectivement, à veiller à ne pas se laisser
se développer une quelconque corruption parmi nous.
J’emploie volontairement ce mot, car la corruption évoque l’idée d’une altération, d’une
dégradation qui vient lentement, comme le métal qui rouille au contact de l’oxygène et de
l’humidité. Cela ne vient pas d’un coup, le mal gagne peu à peu du terrain et finit par rendre
l’objet complètement inutilisable. Et au final, c’est assez rapide !
Vous connaissez bien les domaines où les chrétiens et les Eglises, et les êtres humains dans
l’ensemble, peuvent se laisser gagner par cette dégradation, cette corruption lente mais
efficace qui finit par nous laisser pauvres, malheureux, aveugles, et nus…
Cela peut être dans le domaine de l’intellect , lorsqu’on se laisse aveugler par une connaissance
formelle des lois divines, une science religieuse vidée de toute véritable connaissance de Dieu.
· On peut même devenir des champions de l’interprétation des textes bibliques, mais sans
chercher à mettre ces textes en pratique de tout notre cœur...
On croit « voir » tous les mystères, mais en réalité on est aveugle.
· Cela peut aussi se manifester par le fait qu’on observe scrupuleusement des rites, des
devoirs religieux, qu’on a de bonnes habitudes spirituelles, des temps précis pour la prière, et
qu’on accomplit même des actes bien chrétiens, mais tout cela sans réel amour pour Dieu et pour
notre prochain.
On devient alors rapidement tiède…
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C’est un peu comme si on voulait se donner bonne conscience, pour gagner l’estime de Dieu et des
hommes, comme pour se rassurer par notre façon de bien faire, d’agir conformément ce que
Dieu demande en respectant ses commandements à la lettre, mais non selon l’Esprit qui les
inspire…
Cela peut arriver même dans nos bons milieux évangéliques !
On a, le plus souvent, qualifié cette attitude de « pharisaïsme » ! On appelle cela aussi plus
généralement le formalisme…
« Qu’il y a loin de la connaissance de Dieu à l’aimer ! » écrit Pascal dans ses Pensées…
Il ne suffit pas de savoir beaucoup de choses sur Dieu, mais surtout de l’aimer. Et Paul écrit que
« même s’il avait la science de tous les mystères, sans amour, ce ne serait rien »…
Le deuxième domaine dans lequel nous pouvons être gagnés par une forme de corruption, c’est
celui de nos sens, ou plus exactement notre rapport au monde pour ainsi dire physique, notre
vie dans ce monde, nos rapports avec les autres êtres vivants, hommes et animaux, nature…
· Là encore, on peut se laisser gagner insensiblement par la culture ambiante et participer au
renversement des valeurs spirituelles qui caractérise ce monde où l’on veut vivre le plus souvent
sans Dieu, ou avec un dieu à notre image…
· Ce renversement consiste à remplacer tout simplement Dieu par nous-mêmes ou par un
autre « dieu », qui peut prendre toutes sortes de formes, vous le savez bien…
Au lieu de prendre Dieu comme référence dans nos choix, nos objectifs, notre façon de vivre,
nous avons tendance à nous prendre nous-mêmes comme référence, ou bien les autres hommes
et femmes, leurs modes, leurs idées, leur façon de vivre.
En d’autres termes, cela revient à vivre sans plus se référer à ce qui bien ou mal selon Dieu,
selon ce que nous pouvons connaître dans sa loi, dans sa parole, comme si notre code éthique
était malléable en fonction des époques, ou de nos envies, de nos idées, de notre situation
particulière, de notre société, etc.
Et cela peut nous rendre particulièrement misérables, pauvres et nus, du moins d’un point de vue
spirituel…
· Or il y a une façon de vivre dans ce monde qui révèle la présence de Dieu dans nos vies, qui
montre que Dieu est présent dans nos choix, dans nos objectifs, dans notre façon de vivre, bref,
qui montre que nous souhaitons témoigner de cette présence…
Si Dieu est présent dans nos vies, alors sa lumière transparaît dans notre regard et sa richesse
dans nos paroles et nos actes !
Enfin, il y a un troisième domaine où il arrive que nous soyons pauvres, aveugles et nus, et qui
recoupe les deux précédents :
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c’est celui de notre pouvoir, notre domination dans ce monde, qui peut devenir excessif sur ceux
qui nous entourent ; ou bien le pouvoir d’une grande richesse, ou d’une grande connaissance,
jusque dans l’Eglise…
· C’était semble-t-il le cas de cette Eglise de Laodicée.
D’après les indications des historiens, comme le Romain Tacite (58-120 : contemporain de Jean),
Laodicée était une ville riche, une ville de commerce, d’industrie, et de banques !
Et c’était non seulement une ville riche, mais une ville qui ne voulait compter que sur ses propres
ressources et qui en était fière !
Par exemple, lorsque cette ville fut détruite par deux tremblements de terre en l’an 17 et en
60, elle refusa toute aide extérieure pour sa reconstruction, ce qui pourrait être considéré
comme une bonne chose (contrairement à l’assistanat systématique !).
Mais le problème, c’est qu’on retrouve de nombreuses inscriptions anciennes dans les sites
archéologiques de cette ville et de cette région, et qui sont comme une sorte de devise : « Par
notre force ! ». Sous-entendu : C’est par notre seule force que nous avons fait ceci ou cela, etc.
Comme si ces Laodiciens se vantaient de n’avoir besoin de personne ! (orgueil, présomption).
· C’est peut être pour cette raison que Dieu, par cette lettre, avertit les chrétiens de cette
ville « qui se croient riches et qui pensent n’avoir besoin de rien »…
Je me demande parfois si nous-mêmes, chrétiens de nos pays riches, chrétiens européens, de
France, d’Aix-en-Provence, qui est une ville riche, il faut bien le reconnaître, nous ne sommes un
peu « déformés » par nos richesses, au point qu’insensiblement nous finissons par penser que
nous n’avons pas vraiment besoin de Dieu pour vivre…
bien que nos richesses nous sont pour ainsi dire données comme une bénédiction, sans que nous
ayons à les partager avec nos frères et sœurs les plus démunis (il y a mille façons de le faire, et
pas seulement avec l’argent qui peut devenir aussi la source d’autres problèmes…)
Ou encore, comme il semble que c’était aussi le cas de Laodicée, nous pensons que nous n’avons
pas besoin des autres chrétiens, des autres communautés locales, y compris peut être des plus
pauvres, de leur soutien spirituel et amical, afin de pouvoir vivre une authentique communion en
Jésus-Christ et les uns avec les autres.
Cela est valable aussi sur le plan individuel ou de nos familles, lorsqu’on pense pouvoir vivre notre
foi sans rapport avec une Eglise, ou en prenant nos distances.
Alors, comme le dit l’apôtre Paul pour le repas de la Sainte-Cène, nous devons nous examiner
nous-mêmes pour voir où nous en sommes dans notre relation avec Dieu et avec les autres
chrétiens…
J’aime beaucoup la suite de cette lettre, précisément sur ce point.
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D’abord, le Seigneur nous rappelle qu’il reprend et corrige tous ceux qu’il aime…
Les reproches qu’il adresse à Laodicée ne sont pas des reproches « à la française », pour les
enfoncer encore plus…
Non, le Seigneur nous corrige parce qu’il nous aime…
· Il souhaite, d’une part, nous avertir, car ces dangers nous guettent réellement et peuvent
affaiblir notre témoignage.
· Et d’autre part, il veut nous relever, nous encourager, nous renouveler afin que nous
puissions continuer à témoigner de sa présence spirituelle parmi nous, une présence
bienfaisante, une présence qui apporte la guérison (l’eau chaude) et le rafraichissement spirituel
(l’eau froide)…
L’Eglise chrétienne s’est laissée souvent gagner par la corruption et il a fallu alors combattre
cette corruption intellectuelle, théologique, et pratique, dans son rapport au monde, son pouvoir,
ses richesses, son indifférence...
La mise en garde n’est donc pas inutile, y compris pour nous !
Enfin, cette lettre contient un ordre précis et elle s’achève par une invitation : un ordre à
acheter (les Laodiciens étaient sensibles à ce vocabulaire !) de l’or pour être vraiment riches, un
vêtement pour nous couvrir de façon efficace, et un collyre (spécialité médicinale de Laodicée !)
pour guérir nos yeux et pour que nous puissions y voir clair.
Il est évident que cet or purifié au feu, ce vêtement banc et ce médicament pour les yeux,
Jésus seul peut nous les fournir, et même nous les donner gratuitement !
En fait d’acheter, il suffit de les lui demander !
Car comme nous l’avons vu, Jésus est celui qui voit mieux que tous, qui a le plus bel habit, et qui
est le plus riche, car son regard, son vêtement et ses richesses sont spirituels et éternels.
Et pour nous rendre accessibles ces richesses, ce vêtement, cette lumière, il s’est fait pauvre, il
a accepté de vivre et de mourir comme un simple homme ; il était sans éclat, aveugle et nu pour
ainsi dire, en tout cas aux yeux des hommes ; Jésus s’est laissé dépouiller et crucifier sur une
croix…
Mais il a finalement vaincu le mal et la mort, la corruption sous toutes ses formes, il est revenu
à la vie !
C’est d’amour que nous avons besoin pour y voir clair, d’une vraie connaissance de Dieu notre
Père, c’est de la grâce que nous avons besoin, le vêtement blanc du salut en Jésus-Christ, car
nous pouvons « blanchir nos tuniques dans son sang » ; et enfin, c’est de la vraie richesse de son
Esprit Saint, si souvent symbolisé par le feu, c’est de sa force, de sa présence, que nous avons
besoin dans nos vies et dans nos communautés…
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Et tout cela est accessible auprès de notre Père, de Jésus son Fils, et par son Esprit Saint,
auprès de Dieu qui ne se lasse pas de nous corriger (rendre droit), de nous pardonner, de nous
relever, de nous encourager, car il nous aime…
Enfin, le Seigneur nous invite à ouvrir notre porte, largement, la porte de notre maison, de notre
vie, de notre cœur, car il souhaite manger avec nous.
Il ne nous force pas, il se contente de frapper à la porte, il attend notre réponse, et lorsque
nous le laissons entrer, lorsque nous le laissons pendre place à notre table, lorsque nous sommes
en communion avec lui, nous pouvons alors l’entendre nous dire :
« Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me
suis assis avec mon Père sur son trône. »
« Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises ! »
Pour méditer, quelques promesses aux « Sept Eglises » :
· Au vainqueur je donnerai à manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu.
· Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.
· Le vainqueur se vêtira de vêtements blancs, je n’effacerai pas son nom du livre de vie et
je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
· Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.
· Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises !
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