agefi_2016-06-02

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Partenariat stratégique avec une référence locale
SUISSE
PAGE 4 jeudi 2 juin 2016
SMARTCOCKPIT. L’éditeur genevois de logiciel innovant dans la prise de décision a signé une collaboration intéressante avec les Transports publics genevois (TPG) et se renforce.
Smartcockpit a annoncé la conclusion d’un partenariat stratégique avec les Transports publics genevois (TPG). Faire face aux défis majeurs dans le domaine de la mobilité, offrir aux voyageurs des
services de qualité, tout en respectant les objectifs
fixés par les autorités sont les principaux challenges
des TPG, peut-on lire dans le communiqué.
Dans ce contexte, les TPG étaient à la recherche
d’une plateforme de management qui permette de
superviser de manière interactive toutes les activités
et risques liés. Pour ce faire, ils ont ciblé la solution
développée par la société genevoise Smartcockpit.
ORASCOM DH:
destinations autonomes
La société de développement immobilier Orascom DH, spécialisée dans la gestion de destinations
touristiques, se réorganise. Les
différentes destinations deviendront des entités autonomes, avec
leur propre directeur général, et
ne dépendront plus de directeurs
nationaux, indique Orascom
dans les diapositives de la présentation qui se tiendra dans la matinée. Les directeurs des destinations seront responsables de
toutes les activités, hôtellerie, immobilier et gestion touristique.
RINGIER: Hansjörg Gerster
nommé Head Operations
Ringier annonce la nomination de
Hansjörg Gerster au poste de
Head Operations au 1er juillet
2016. Il sera responsable du centre
des relations à la clientèle à Zofingue, ainsi que des services
d’abonnements, de production et
de rédaction à Zurich. Il rapportera
directement à Alexander Theobald, Chief Operating Officer de
Ringier Suisse, écrit le groupe de
presse dans un communiqué.
SV GROUP: Roland Ulmer
à la tête du Renaissance
L’entreprise de gastronomie SV
Group, via sa filiale SV Hotel, a
nommé Roland Ulmer à la direction du Renaissance Tower Hotel
à Zurich. M. Ulmer a déjà la charge
de deux autres établissements du
groupe, le Courtyard by Marriott
à Bâle et l’Hotel La Pergola à
Berne. Il est responsable depuis
2014 des marchés bâlois et bernois
pour SV Hotel.
SMG: Gisel, Hirzel et Serra
rejoignent le comité
Schweizerische Management Gesellschaft (SMG) a élu Patrik Gisel,
président de la direction générale
de Raiffeisen, Martin Hirzel, directeur général (CEO) d’Autoneum et Yves Serra, CEO de
Georg Fischer, au comité de l’association. Ils remplacent Thomas
Ladner et Zeno Staub, respectivement président de Quantum Global Investment et CEO de Vontobel, indique SMG.
PRIMEX: A. Knox nommé
directeur marketing
Primex Pharmaceuticals a nommé Alan Knox au poste de directeur marketing au niveau mondial.
Il rejoint également le comité de
direction, a indiqué la société pharmaceutique helvético-finlandaise.
M. Knox sera en charge de la stratégie de commercialisation mondiale d’une nouvelle solution pour
l’anesthésiologie pédiatrique, dont
Primex a rachetée récemment les
droits mondiaux à Advicenne.
Le logiciel est un support innovant dans la prise de
décision.
En effet, la direction résume la solution comme un
outil de management intelligent et personnalisable,
adapté à toutes les entreprises qui ont la volonté de
travailler de manière collaborative. «Il offre une vue
d’ensemble des indicateurs décisifs au manager pour
comprendre son environnement, puis organiser ses
actions, et mesurer l’impact des choix effectués»,
avance le document officiel.
Avec la mise en place de Smartcockpit, les TPG ont
recours à un instrument dynamique permettant de
piloter les activités. Le logiciel a permis l’obtention
de la nécessaire certification ISO 9001, en démontrant l’attention du management porté aux actions
correctives.
Pour rappel, la société a inauguré au début de l’année ses nouveaux locaux proches de la gare de Cornavin. Lors de l’inauguration, l’éditeur a ainsi présenté la nouvelle version de son logiciel avec un but
précis, celui d’amorcer une nouvelle étape dans son
développement commercial. A savoir devenir un
acteur de référence sur le marché national et international.
La direction se montre prête à accélérer le développement de l’entreprise. Et en particulier dans des
domaines bien définis comme la conformité, la qualité , l’audit et la sécurité.
Au bénéfice d’une quarantaine de clients dont le
Groupe Mutuel ou d’illustres noms dans le secteur
bancaire. Forte de ces contacts et de sa structure entrepreneuriale de quatorze collaborateurs, l’entreprise réaffirme sa volonté d’internationalisation
comme le démontre la création d’antennes et de
succursales à Londres et dans la région du Benelux.n
L’adjudication record qui fera date
GREUBEL FORSEY. La vente de la Montre Ecole pour 1,46 million pose un jalon dans l’horlogerie de collection. Un achèvement dans un marché atone.
STÉPHANE GACHET
Les garde-temps Greubel Forsey,
à La Chaux-de-Fonds, font référence depuis la création de la
marque par Robert Greubel (Alsacien) et Stephen Forsey (Anglais) en 2004. Une consécration
aussi évidente que discrète par les
grands collectionneurs dans le
monde. Plusieurs prix de prestige, dont deux aiguilles d’or à
Genève. La maison vient de franchir un nouveau seuil de notoriété avec la vente public d’une
montre école (L’Agefi du 20 janvier), chez Christie’s Hong Kong,
adjugée au marteau pour 1,46
million de dollars, largement plus
du double de l’estimation haute
(650.000 dollars), plus de trois
fois le prix public des 11 pièces
en cours d’édition (450.000). Le
montant obtenu démontre l’intérêt majeur de ce projet et porte
l’ouvrage au rang des pièces de
collection les plus recherchées,
juste derrière certaines références
ultimes signées Patek Philippe.
La vente prouve aussi que les collectionneurs sont toujours présents sur les objets d’exception et
de réelle exclusivité. Contraste
saillant avec le recul actuel de l’industrie horlogère.
La montre école apparait d’ores
et déjà comme un jalon essentiel
dans l’importance et la transmission du savoir-faire horloger au
plus haut niveau de l’art. Tout le
projet, initié sur l’établi en 2010,
mais pensé depuis 2008 , avec la
création de la fondation Time
aeon (par Greubel Forsey et trois
indépendants, Philippe Dufour
et Vianney Halter), tient sur ce
postulat: la formation horlogère
actuelle, alignée sur les besoins
de l’industrie, a écarté des métiers
essentiels, dans la finition en particulier, comment faire pour
combler cette absence? Le premier projet sera d’ouvrir une
école, mais les mentors ne trouveront pas le soutien nécessaire.
L’équipe s’oriente alors vers la
montre école, avec l’objectif de
remettre un horloger confirmé à
l’établi, l’accompagner dans la
réalisation complète d’un gardetemps à tourbillon et documenter
l’expérience de manière exhaustive, base d’un futur enseignement à plus large échelle. L’horloger en question sera Michel
Boulanger, Français, professeur
à Paris. Sa signature apparait au
dos de sa réalisation, au côté des
mentors, Greubel Forsey et Philippe Dufour.
Le projet est lancé, rapidement
commenté par les spécialistes,
mais la communauté horlogère
attendra 2015 pour le vrai déclic.
Plusieurs partenaires rejoignent
l’aventure, Christie’s, plusieurs
détaillants (Ahmed Seddiqui &
Sons aux Emirats, Les Ambassadeurs en Suisse, Elegant Watch
& Jewellery à Hong Kong, Kamine au Japon, Pisa Horologeria
en Italie), également l’Espace
Horloger de la Vallée de Joux et
la Fondation de la Haute Horlogerie à Genève, qui a sponsorisé
la présence du projet au dernier
SIHH. La vente de Hong Kong
n’est qu’une étape, de même que
la mise sur le marché des 11
pièces prévues pour une édition
unique, l’objectif étant de soutenir financièrement la fondation
Time aeon et pérenniser la transmission des connaissances acquises. Cette première réussite
publique est essentielle, l’enjeu
est large: «La transmission du savoir-faire est fondamental pour
tous les collectionneurs: qui s’occupera dans le futur de leur collection?»
Ce n’est pas un hasard si Greubel
Forsey est à l’origine de tout ça.
Robert Greubel et Stephen Forsey sont indépendants depuis
1999 et développent des mouvements pour les tiers à travers leur
structure, CompliTime (toujours
active, l’une de leur quatre entités
actuelles). Mais ils ne créent leur
marque qu’en 2004, pour réaliser
certaines inventions impossibles
à vendre à d’autres marques existantes. Surtout pour développer
une approche dont l’objectif n’a
jamais été purement commercial.
«Trop compliqué, trop difficile,
trop exigeant en termes de performance, fiabilité et finition.
Seule une totale liberté pouvait
nous permettre de faire ce que
nous avons fait.» C’est à peu près
à ce moment que le groupe Richemont a décidé de prendre une
participation de 20%, moins pour
s’assurer une proximité avec la
marque Greubel Forsey que pour
s’assurer un accès aux prestations
de CompliTime.
La première étape est technique,
dictée par la volonté de revisiter
le tourbillon et lui donner un sens
pour la montre bracelet (le tourbillon a été inventé à l’origine
pour compenser les effets de la
gravitation sur la montre de
poche). L’entreprise s’est ensuite
développée sur les métiers de la
finition: «Nous nous sommes très
rapidement trouvés au-delà des
compétences de la sous-traitance
et nous avons dû intégrer des métiers.» Stephen Forsey insiste toutefois, il ne s’agit pas de verticalisation, ni d’une construction de
type «manufacture», une appellation complètement «galvaudée
par la récupération marketing».
Une visite de l’atelier suffit à
convaincre aussi que les créateurs
ne visent pas l’optimisation industrielle ou commerciale. La
mise en place de l’appareil de production est conséquente, sinon
lourde, mais la maison n’a jamais
quitté le domaine des grandes
complications en petits volumes.
Un positionnement très exigeant
en termes de procédés de production et de logistique: la maison
réalise une centaine de pièces par
année et a créé vingt calibres en
douze ans, ce qui représente plus
de 11.000 composants en réfé-
rences. L’usinage est tout à fait irrationnel d’un point de vue commercial: les composants ne sont
fabriqués qu’en petits lots, souvent en dizaines d’unités, mais
nécessite énormément de réglage.
Le résultat est un coût d’exécution de 10 à 100 fois plus élevé
que la norme. Impossible de se
rattraper sur l’équipement: Greubel Forsey ne fait des prototypes,
mais des petites séries et la recherche de fiabilité, en plus de
l’architecture des composants,
exigent un parc machine extrêmement sophistiqué et complet.
«Des très petits lots, mais avec une
précision semblable à une production en milliers d’exemplaires.» Ces quantités limitées
posent encore d’innombrables
problèmes d’approvisionnement
en matière brute. Pas de standardisation possible non plus au ni-
veau des procédures: à part
quelques rouages, chaque calibre
est une réinvention totale,
jusqu’aux vis, toutes décolletées
à l’interne. Absolument ingérable
si la maison était dépendante de
la sous-traitance. D’autant plus
que la finalité est d’aller le plus
loin possible sur la finition, ce qui
élève encore le niveau d’exigence
au niveau de l’usinage.
Le soin porté à la décoration met
à lui seul Greubel Forsey en dehors de l’industrie. Stephen Forsey parle de 450 heures de terminaison main en moyenne sur
chaque garde-temps. Et chaque
pièce est assemblée deux fois,
avec une batterie de tests entre
deux. Il n’y a aucun droit à l’erreur: «Nous produisons cent unités par an et chaque pièce est vitale pour l’équilibre de
l’entreprise.»n
En décalage permanent et visible avec l’industrie
Greubel Forsey fait régulièrement parler d’elle depuis
sa création, en 2004. La marque a toujours tenu son
positionnement, sophistiqué, exclusif, très haut de
gamme, destiné à une clientèle de collectionneurs.
Stephen Forsey, l’un des deux créateurs, précise
quelques perspectives.
Quelle vue avez-vous sur 2016?
Nous sommes en décalage avec l’industrie, l’exercice
2016 est plus prometteur que 2015. Nous avons réalisé
un bon SIHH (Salon de la haute horlogerie de Genève), avec la visite d’une trentaine de collectionneurs,
ce qui constitue un signe plutôt positif.
Vous avez récemment dû procéder à dix licenciements, pour la première fois de votre histoire. Avezvous retrouvé votre équilibre?
En réalité, nous n’avons supprimé que cinq postes.
Nous étions 115 (sur l’ensemble des entreprises, Greubel Forsey, CompliTime, CT Design et CT Time),
nous sommes maintenant 110, et nous n’avons pas
touché à la production. Aucun redimensionnement
n’est prévu, notre priorité est de maintenir les développements et la continuité.
Vous vous êtes aussi séparés de votre directeur,
Emmanuel Vuille, et vous avez sorti un modèle
«Signature» sur un segment de prix un peu inférieur
à votre moyenne (entre 300.000 et 1,5 million de
francs). S’agit-il de signes de crise?
Nous nous sommes séparés d’Emmanuel Vuille parce
que notre structure de direction est bien en place. Notre modèle n’est pas en cause.
Quant au modèle Signature, nous avons mis six ans
à le développer et ce n’est absolument pas une réponse
à la crise.
Qu’en est-il du volume, allez-vous revenir à votre
rythme de 100 pièces par an?
Nous avons été un peu en-dessous en 2015, mais nous
devrions retrouver le seuil de 100 unités cette année.
A quoi correspond d’ailleurs ce volume?
Nous n’avons jamais trouvé le moyen de passer à un
volume supérieur!
Qu’en est-il de votre distribution et du risque de surstockage?
Nous travaillons toujours avec un réseau de confiance
de 40 détaillants, nos ambassades, et nous ne travaillons
jamais en direct avec les collectionneurs. L’inventaire
n’est pas très important. La plupart des partenaires
n’ont qu’une à deux pièces en rotation dans l’année,
quelques rares en ont plusieurs en stock.
Vous êtes très exposés à la clientèle russe. Parvenezvous à compenser avec d’autres débouchés?
Les collectionneurs russes avaient déjà disparu en
2014. Nous avions connu une situation similaire en
2008-10, mais nous avons toujours réussi à conserver
un bon équilibre. En 2015, nous avons été assez soutenus par l’Asie du Sud est et l’Europe. Les Etats-Unis
se sont très bien repris également. Nous sommes présents dans 25 pays et notre défi est toujours le même:
trouver 100 collectionneurs chaque année.
Votre objectif a toujours été de viser la «croissance
qualitative», impliquant un renforcement régulier de
votre notoriété. Où en êtes-vous?
Nous n’existons virtuellement pas… Notre difficulté
est surtout que nous ne pouvons pas faire de campagne image: où faut-il être présent pour atteindre
100 personnes dans le monde? La plus grande partie
de notre budget est investit dans notre présence au
SIHH, qui est plus une plateforme de relation que
d’expansion commerciale. Le plus important pour
nous est de rencontrer la clientèle.
Que pensez-vous enfin du plateau statistique que
l’industrie a atteint?
Les statistiques ne sont que des statistiques. Si l’on regarde l’évolution d’année en année, la perte de croissance est évidente, mais à plus long terme, le potentiel
de l’horlogerie suisse demeure incroyable. Si l’on continue de proposer des produits avec des valeurs et de la
créativité, il n’y a pas de raison que cela s’arrête.– (SG)

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