La Fondation Brigitte Bardot au chevet des chèvres de la Nerthe

Date : 24 MAI 15
Journaliste : Patrick Merle
Pays : France
Périodicité : Quotidien
OJD : 124580
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La Fondation Brigitte Bardot au
chevet des chèvres de la Nerthe
Elle a rencontre les interlocuteurs locaux du massif, à Châteauneuf-les-Martigues puis aux Pennes-Mirabeau
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es paroles aux actes, il n'y
a qu'un pas pour la honda
lion Biigitte Baidot En
charge du dossier des chevres de
la Nerthe, Romy i urpm avait annonce, le 7 niai à LaProvence,
une prochaine visite sur place Elle n'a pas tardé puisque c'est en
foice que la lesponbable jundique de la Eondation est descendue de Pans, mardi demier, accompagnée par Christophe Marie, diiectem du Pôle Protection
Animale et poite-parole médias,
ainsi que d'un photogiaphc ct
d'un cameraman, afin
d'immortaliseï cette journee de
rencontres ct dc travail. Avec un
planning chaigé La fin de matinée a été dédiée aux chevres de
Châteauneuf-les-Martigues et
du vallon de Valtrède. Rendez-vous était pris au musée
avec loomai Boucheiat et le collectif local de defense des chèvres, réuni autoui de
l'association hco-Relais. Roland
Mouton, malle dc Châteauneuf,
a également participé a cet
échange, qui s'est piolongé sur
Ic tciiain, à la icchcrchc dcs chevres si médiatiques, sur leur terrain de jeu de prédilection.
Rejoignant à pied Ic vallon, en
empiuntant un tunnel dense
sous l'A55, les membies de la
Fondation, au dctoui d un viiage, ont pu apercevoir, très lom et
tres haut dans les rocheis, un
beau spécimen qui se détachait
dans le contie-joiu. Le leste du
petit t r o u p e a u , alerte par
Tous droits réservés à l'éditeur
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haut perchées dans le massif escarpé de Valtrède, c'est au téléobjectif qu'on peut "saisir" les chèvres de la Nerthe.
/PHOTO SERGE UUEROULT
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Date : 24 MAI 15
Journaliste : Patrick Merle
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La Fondation va adresser
des recommandations
etpréconisations
distinctes à la Préfecture.
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l'arrivée des bénévoles les ayant
précédé, avait déjà reculé, à
l'abri de la vue des hommes.
En début d'après-midi, c'est
sur les hauteurs des Pennes-Mirabeau, là où un autre groupe de
chèvres -moins nombreux- fait
parler de lui, que Romy Turpin
et Christophe Marie ont cherché
- cette fois en vain - de les apercevoir, accompagnés par un garde-chasse et des vétérinaires de
la direction départementale de
la protection des populations
(DDPP).
Autant, le matin, les représentants de la Fondation Brigitte
Bardot ont pris conscience qu'il
y avait une réelle dimension affective et un fort soutien au maintien des chèvres dans le massif
de Châteauneuf, claironné par
les interlocuteurs locaux, autant
l'après-midi, c'est le désir d'en finir avec la divagation qui a prévalu. D'où une approche différenciée des deux sites, avec des préconisations et recommandations distinctes que la Fondation
va adresser à la Préfecture, en
vue des prochaines réunions sur
un dossier désormais à double
détente.
Patrick MERLE
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AUX PENNES-MIRABEAU
"On va installer un enclos pour
un début de capture mi-juin"
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Christophe Marie et Romy Tu r pm ont identifié un endroit où installer un enclos dans le
massif bordant les Pennes-Mirabeau. La Fondation le prendra à sa charge. /PHOTO FBB
Apres ses deux visites sur site, Christophe Marie est tres clair "Les deux problématiques n'ont pas grand chose a
voir Hy a une volonté globale de retirer
les chevres de la part des autorites
Apres, il y a une réalité du terrain Ce
n'est pas pertinent de mettre celles de
Châteauneuf et des Pennes-Mirabeau
dans un même lot Même si, sur ce der mer site, la situation est tres différente "
Le porte-parole médias de la Fondation Brigitte Bardot relevé "On ressent
une vraie opposition au maintien des
chèvres aux Pennes-Mirabeau Le chevner du Roue, notamment, quiétait présent lors de notre visite, est très remonte
contre leur présence, mettant en avant
les contraintes de vaccination sur son
cheptel, alors qu'on ne connaît pas l'état
sanitaire des chevres er rantes "
Ici, 28 bêtes ont été recensées, "dans
un espace plus restreint qu'à Châteauneuf-les-Martigues, moins accidenté
Poser un enclos est possible, un endroit
a eté identifie Nous sommes en train de
faire établir un devis C'est la Fondation
qui le prendra a sa charge, ainsi que
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l'achat de maîs pour l'egrainage On le
poser ait début juin Le but est de le laisser une dizaine de jour s pour que les chèvres y prennent l'habitude de venu s'y
alimenter La phase de capture
n'interviendra donc pas avant
mi-juin "
Transférées dans une bergerie
Une fois les bêtes endormies, "ilfaudra penser au transfertdu site vers le véhicule de transport, via une civière
peut-être" C'est l'Œuvie d'assistance
auxbêtes d'abattoir (OABA), également
investie sur ce dossier, qui fournira le
vehicule Pour aller où? "Nous sommes
en train de sécuriser une bergerie dans
les Bouches-du-Rhône, qui appartient à
un particulier, membre de la Fonda
lion, indique Christophe Marie Com
me elle est dédiée aux ovins, il faut y faire des amenagements pour pouvoir y
laisser des chevres" Puis d'ajouter "Le
garde-chasse a émis une preoccupation,
que ce dossier soit en tout cas régle
avant le 10 septembre pr oekam, date de
l'ouvertur e de la chasse"
P.M.
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A CHATEAUNEUF-LES-MARTIGUES
"Trouver un compromis pour
ces animaux intégrés à un site"
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Devant des représentants des associations Eco-Relais, Ecoute ta planète, Les
Amis de Castrum Vêtus ouTrazibule, Romy Turpin a maintes fois répété : "Nous
sommes là pour trouver des solutions. Notre priorité est le bien-être de ces animaux". Le tour de table de mardi a permis d'envisager des pistes de réflexion.
Sur le comptage, déjà: " Vous nous dites que les chèvres seraient 80, à la Préfecture, ils disent entre 150 et 200. Ce nombre est important pour affiner les actions'1. Animateur du musée, Toomaï
Boucherai rappelle que "80 est le dernierdécompte officiel, réalisé en 2012. Le troupeau ne peut pas avoir doublé en trois
ans. Hy a des naissances mais aussi une
régulation naturelle, l'hiver notamment" . " On nous a dit que des gens viennent en déposer", questionne Romy Turpin. " On aperçoit quèlques spécimens de
chèvres naines qui n'ont rien à voir avec
les chèvres d'Anatolie d'origine, admet Rolande Kiegel, qui suit ce dossier pour
Eco-Relais. Mais toutes ont l'air de bien
cohabiter". Un nouveau comptage est-il
possible ? Après avoir constaté sur place
le côté escarpé et parfois inaccessible du
vallon, la responsable du service juridi-
que de la Fondation Brigitte Bardot esquisse une solution, "par voie aérienne,
en faisant appel à des clubs locaux
d'ULMou à des drones".
Elle n'élude pas les questions sanitaires mais, selon elle, "il faut trouver un
compromis. En prélever quelques-unes
pour effectuer un bilan sanitaire. Si elles
sont saines, il n'y a pas de raison
d'éradiquer tout le troupeau. On pourra
en mettre un petit nombre dans des pensions privées".
"Rôle écologique à préserver"
Christophe Marie, au sortir du vallon
de Valtrède, a le même sentiment : " Que
de bruit pour pas grand chose... Les mesures envisagées me semblent disproportionnées. On peut toujours faire des suppositions sur leur état de santé mais le principe de précaution me semble ici poussé à
l'extrême. Même si on est conscient qu'on
ne peut pas faire tout et n'importe quoi".
Se disant favorable "pour avancer sur
une proposition d'actions mais revenir à
une raison gardée. On voit bien que ce
sont des animaux qui se sont totalement
intégrés dans un environnement. Ils ont
un rôle écologique à préserver".
P.M.
Les défenseurs locaux des chèvres de la Nerthe, réunis au musée de Châteauneuf, ont
éclaire les représentants de la Fondation, avant de les amener sur place. / PHOTO s G
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Un statut qui
compte aussi
Dans un pays aussi cartésien
que la France, ne dites surtout pas des chèvres de la
Nerthe qu'elles sont sauvages. "Par définition, la chèvre est une espèce domestique et ne peut donc pas se retrouver à l'état sauvage, rappelle Christophe Marie. On
parle donc de bêtes domestiques d;Vagantes". Une nuance qui, sur le plan juridique,
a aussi son importance. La
d o m e s t i c i t é implique
l'appartenance à un propriétaire... aujourd'hui difficile à
identifier, des décennies
après le lâcher du premier
couple de caprins dans le
massif. C'est donc aux élus
locaux qu'incombé une quelconque responsabilité, les
bêtes se trouvant sur leur
commune, au même titre
qu'un chien ou un chat
échappé d'une maison. Et à
la différence d'un sanglier
ou d'un chevreuil, eux animaux sauvages. C'est ce
qu'a tenu à rappeler Roland
Mouren lors de son intervention à la table ronde: "J'ai
moi-même été éleveur de gibier, faisans et perdreaux,
précisait le maire de Châteauneuf, par ailleurs chasseur. Sur le plan sanitaire, le
maire que je suis ne veut
prendre aucun risque".
La question se pose différemment en terme de sécurité
routière, souvent invoquée
dans ce dossier: "La pose de
grillages le long de la route
de Carry, que nous préconisons, est du ressort du
Conseil départemental, ont
souligné les défenseurs des
chèvres. L'entretien de ceux
le long de I'A55 revient à
l'État, via la Dirmed". Laquelle a réparé les trouées avérées en 2012. Ce qui a diminué les divagations au bord
de l'autoroute.
P.M.
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