amore e omicidio

Amore e omicidio
O bello Amore, scabello di Morte ! – O bel amour,
marchepied de la mort !!
Q
uelle langue sinon l’italien pouvait si bien
exprimer la déconcertante proximité de l’amour
et de la mort ?
De tout temps, de grands homicides ont conclu de tragiques
et grandes histoires d’amour : entre une déesse et un mortel,
entre un roi et une roturière, une princesse et un courtisan…
Autant d’amours impossibles dont l’opéra italien naissant fera
son cheval de Troie – et de bataille : nul livret qui puisse attirer foule, sans évoquer tour à tour Cupidon et les Parques !
Dans l’Italie méridionale, où l’on ne « badine pas avec l’amour »,
cette cruelle qualité quitte parfois le virtuel de l’opéra ou du
madrigal, pour faire d’un compositeur un assassin (Carlo
Gesualdo), ou… un assassiné (A. Stradella) ! À Venise, un
Monteverdi finira ses jours ordonné prêtre, tout en connaissant une ultime gloire avec son « couronnement », dans lequel l’amour inquiétant de Nérone pour Poppea ne sera qu’au prix de la mort de Seneca et d’Ottavia. Le maître de chapelle
de Saint-Marc n’en était certes pas à son coup d’essai, après le franc succès remporté par son « combattimento », dans lequel
Tancrède occit malgré lui sa bien-aimée et infortunée Clorinde.
La Rome très catholique d’un Carissimi trouvera dans l’histoire sacrée de Jephté le même émoi, avec un guerrier contraint par
sa victoire à sacrifier sa propre fille (Heu mihi !). Thème intemporel transcendé par la passion qui animait les artistes peintres
et musiciens du premier baroque italien, le voici donné à entendre par l’ensemble La Fenice ! Ses instruments se feront l’écrin
tant de la voix de velours que de la main de fer de notre « ténor héroïque » Jan van Elsacker, qui fut déjà notre mémorable
Orfeo lors de l’année de commémoration de sa création : et qui d’autre, sinon Orphée, pouvait nous chanter la fatale omniprésence de l’amour et de la mort ?
E vivete Felice
Jean Tubéry
Œuvres de Monteverdi (Orfeo, madrigaux : Il Combattimento di Tancredi e
Clorinda ; Ecco vicine, o belle tigre, l’hore), Carrissimi (Lamento di Jephte),
Gesualdo, Stradella, Strozzi, etc.
Effectif
1 ténor (Jan Van Elsacker, sous réserve de disponibilité)
Jean Tubéry (cornets et flûtes)
3-4 instrumentistes de La Fenice (violon, viole de
gambe, théorbe, orgue/clavecin)
1 accompagnateur
Information
Programme créé en mai 2013 à Wroclaw (Pologne), repris en
version réduite 1 soliste en juin 2013 à Sankt-Pölten (Autriche).
Si vous êtes intéressé par la reprise de ce programme, veuillez
nous contacter à l’adresse suivante :
• [email protected]
• +33 (0)3 86 40 95 55