Tunisie, la victoire de Boughmiga

Transcription

Tunisie, la victoire de Boughmiga
Tunisie, la victoire de Boughmiga
Tout homme peut désormais, se réjouir de cette Odyssée,
Cette myriade d’idées, ce rêve commun réalisé.
Le rêve de toute l’Humanité, de toutes les nationalités.
Le rêve des Aztèques et Mayas, du grand militant Guevara,
D’Aboulkacem Chabbi, le génie, de Germinal d’Emile Zola.
C’est le rêve de justice d’Omar, des religieux et des anars ?
Le rêve de tous les opprimés, dans tous les âges et les contrées,
Le rêve de l’ultime délivrance, de toutes les peines et souffrances,
De l’esclave sur la potence, de Rome, Memphis et Byzance.
Le rêve légitime et inné de tous les pauvres et les damnés
Qui tendent irrésistiblement à reconquérir leur liberté.
C’est le rêve de tous les morts qui n’en ont pas du tout goûté,
Assujettis et cloîtrés dans des ghettos et des tranchées,
Abrutis et formatés, dans des parcours prédestinés.
C’est grâce à la sagesse des hommes, dans la mémoire commune
Que chacun porte dans son cœur, dans son esprit et ses coutumes.
C’est grâce à une société qui a parié sur le savoir,
Sur la raison et la piété, sur la sagesse et le devoir,
Qui quand la population, du Mal excédée et saturée,
A déclenché cette réaction en chaîne pour la Liberté.
C’étaient aussi les immolations de Trimech à Monastir,
De Heni à Metlaoui et Bouazizi à Sidi Bouzid,
Qui déclenchèrent l’effet boule, de la colère et du raz le bol,
Dans toutes les régions de Tunisie, et peut être jusqu’à Séoul.
C’est une petite colère d’un petit peuple frère
Qui sème la paix sur la terre par cette révolution sincère.
Il n’y avait pas de grandes idées, ni de dogmes derrières les têtes,
Seule la détermination spontanée dans un beau climat de fête.
Il n’y avait que les cœurs qui vibrent et le youyou joyeux des femmes
Pour envoyer dans les cieux le flambeau de la paix des âmes.
C’est aussi grâce aux bloggeurs, ces jeunes qui ont beaucoup d’honneur,
Qui ont réagi avec brio, devant les massacres et horreurs.
Ainsi, le grand petit Boughmiga, le petit homme de la rue,
Le jeune diplômé des unis et le héros de l’avenue,
Sans attendre les partis, ni les corporations de la place,
Brisèrent les chaînes et la glace pour que la vie fasse surface.
Ainsi ce fameux Boughmiga, ce militant de droite et de gauche,
Ce religieux puni pour sa foi, ce pauvre qui cherche l’embauche,
Cet oublié, cet humilié, ce meurtri, ce fakir imbu de sainteté,
Cet homme qui n’a jamais été, ni respecté ni remercié,
Assoiffé de dignité, d’affirmation et d’équité,
Cet homme qui ne possède rien, seul son cœur entre ses mains,
Qu’il a offert avec entrain, généreusement à son prochain.
Un grand salut aux comités de quartiers qui se sont vite formés
Pour organiser la nouvelle vie d’une citoyenneté confirmée.
Et maintenant, je viens de savoir que les policiers de leur part
Ont rejoint le peuple dans la rue, pour un réel nouveau départ
De solidarité humaine, pour une révolution juste et saine,
Qui serait certainement très crédible et pérenne.
Alors, puisqu’elle comporte dans son charisme,
Des musulmans sans islamisme, des comités sans communisme,
Ô citoyens du monde entier, ne la laissez pas tomber !
C’est la vôtre, votre œuvre, elle vous appartient en entier !
Essayez de soutenir, Sidi Bouzid et Monastir.
Il suffit de les aider, il suffit de venir s’investir
Dans une sorte de tourisme éthique, magnifique,
Une sorte de pèlerinage, culturel et historique.
Honneurs aux martyrs de la Liberté, notre fierté !
Honneurs à la libre pensée, dans le respect !
Honneurs à cette communion, entre les nations !
Pour un monde nouveau, équitable et conséquent.
Lihidheb Mohsen, éco artiste 21.01.2011 Zarzis
Mémoire de la mer et de l’homme
(À la mémoire et en l’honneur des martyrs et des vivants)

Documents pareils