Une cinquième génération de Brunschwig à la boutique

Transcription

Une cinquième génération de Brunschwig à la boutique
20 Riviera - Chablais
24 heures | Jeudi 16 avril 2015
Vevey
Port-Valais s’inquiète
pour ses digues
La Commune s’impatiente
de voir se concrétiser
le projet de 3e correction
du Rhône. Et insiste
sur l’importance
du référendum de juin
Samuel Brunschwig a fondé Au Bon Marché, rebaptisé Le Lido, à l’angle des rues du Lac et de l’Hôtel-de-Ville, en 1872. LDD
Une cinquième génération
de Brunschwig à la boutique
Julien Brunschwig,
cinquième du nom,
vient de reprendre
le commerce
familial ouvert
en 1872 à Vevey
Christophe Boillat
Le Lido, commerce de confection
masculine et féminine, est une
institution à Vevey. Situé à l’angle
des rues du Lac et de l’Hôtel-deVille, c’est le plus ancien magasin
de la ville depuis la fermeture de
Moriggi. Sur 700 m2 répartis sur
deux étages, direction et employés proposent des marques célèbres. Entre vêtements de ville et
sportswear, le Lido est un magasin plutôt chic. «Nous avons toujours habillé les employés de chez
Nestlé et ceux des banques. Mais
aussi fourni, pendant trente ans,
les uniformes des scouts veveysans du Vieux-Mazel», détaille Patrick Brunschwig, représentant de
la quatrième génération.
Le Lido présente la particularité d’être dans les mains de la
même famille depuis… 1872. Le
mois prochain, une exposition de
photos anciennes retracera sa longue histoire.
De Samuel à Julien
Le magasin est fondé par Samuel
Brunschwig, natif d’Avenches.
Installé depuis 1860 à Vevey, ce
Patrick (à gauche) et Julien Brunschwig présentant le portrait
de Samuel, fondateur du magasin. CHANTAL DERVEY
père de huit enfants ouvre
d’abord Au Bon Marché à l’angle
des rues précitées. Draps de
bonne qualité, bonneterie et confection sont proposés. La qualité
des produits rallie les Veveysans
et autres clients de la région. Samuel s’éteint en 1908, son fils
Adolphe (né en 1883) reprend le
flambeau. En 1916, à la suite de
demandes pressantes, cet ami du
chef d’orchestre Ernest Ansermet
et du patron de Nestlé Edouard
Müller ouvre son enseigne à la
confection dames.
Adolphe est un sportif émérite.
Il fonde avec des amis le Football
Club Young Boys, qui deviendra le
Vevey-Sports. Avec d’autres partenaires, il crée l’Ecole d’étalagistes, future Ecole des arts et mé-
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tiers de Vevey. Au Bon Marché
étant un peu vieillot, le commerçant décide de le moderniser en
1929. L’immeuble est démoli et,
en attendant la construction de
l’édifice actuel, le commerce s’installe rue Paul-Cérésole. Le 2 mai
1931, Adolphe revient en face de
l’Hôtel de Ville, créant le Lido. Ce
mot dissyllabique n’est pas un
hommage au cabaret parisien ou à
la plage de Venise, mais l’addition
de LI contenu dans le prénom de
son épouse, A[li]ce, et de DO tiré
du sien, A[do]lphe.
Charlot et le livre d’or
Pierre Brunschwig succède à son
père. Egalement sportif émérite, il
développe l’entreprise. Avant de
céder les rênes à la quatrième gé-
nération représentée par ses deux
fils, Didier et Patrick, qui agrandiront la surface de vente. L’aîné,
qui vient de prendre sa retraite, a
dirigé la Société des industriels et
commerçants. Le cadet est notamment conseiller communal à
Saint-Légier.
Des clients célèbres ont régulièrement poussé la porte du Lido.
«A l’instar de Charlie et Oona Chaplin, de James Mason ou de l’ancien président de la Confédération Paul Chaudet», note Patrick.
Tous ont paraphé le livre d’or.
Des rumeurs ont récemment
fait état en ville d’une fermeture du
Lido. «Les clients m’interpellaient:
«Mais ce n’est pas possible! Vous
n’y pensez pas. Où allons-nous aller?» résume Patrick Brunschwig
qui organise sa succession. Si la majorité des sociétés mettent la clé
sous le paillasson faute de successeurs ou de repreneurs, cela n’arrivera pas au Lido. Julien, fils de Patrick, a décidé de renoncer à sa carrière de conducteur de train
(comptable auparavant) pour faire
vivre le magasin. «C’est une belle
opportunité de carrière et l’occasion pour moi de faire perdurer
cette belle histoire familiale.» Patrick met actuellement le pied à
l’étrier de la cinquième génération.
Et l’histoire de l’entreprise de Samuel ne s’arrêtera peut-être pas là.
Julien a deux enfants. «Je ne sais
pas s’ils me succéderont, mais
mon petit garçon de 5 ans dit être
très fier que son papa dirige le
Lido», conclut Julien.
Vente-échange
La Tour-de-Peilz
la jeunesse
Bien cuisiner avec pour
Aigle L’Association des parents
un petit budget
d’élèves et la Ludothèque
Dans le cadre de ses Info-seniors,
Pro Senectute Vaud propose,
le mercredi 6 mai de 14 h 15
à 16 h 15, au Centre de loisirs
pour aînés l’Escale à La Tourde-Peilz, une information
et une discussion autour
de la thématique «Bien cuisiner
avec un petit budget». Dans
ce cadre, Cathya Valério Orciuli,
assistante sociale à Pro Senectute Vaud, donnera des astuces
et des conseils de nutritionnistes
pour préparer des repas sains
et pas trop onéreux.
Renseignements et inscriptions
obligatoires (jusqu’au 5 mai):
tél. 079 917 61 27. C.B.
organiseront samedi
une vente-échange de jouets
et affaires de puériculture
à la salle de l’Aiglon. Une bourse
aux vélos aura lieu en parallèle.
Réception du matériel dès 9 h.
Vente de 11 h à 14 h. R.H.
Les carnets de Manz
Vevey Le Musée Jenisch
accueille ce soir le vernissage
du livre et de l’exposition
consacrés aux carnets de JeanLuc Manz. Dès 18 h, l’ensemble
des carnets sera présenté
en présence de l’artiste peintre.
Basé à Lausanne, il est l’un
des membres fondateurs
du groupe M/2 à Vevey. R.H.
C’est le fleuve qui menace de quitter son lit mais c’est la Municipalité qui peine à trouver le sommeil. Le 14 juin prochain, la population sera questionnée sur le décret accepté en septembre par le
Grand Conseil et permettant la
création d’un fonds de 60 millions de francs pour le projet
Rhône 3, en complément du budget ordinaire. Et le résultat pourrait impacter fortement la commune de Port-Valais, à l’embouchure du fleuve. «Il est impératif
que la population refuse le référendum et vote donc oui au décret, met en garde le président
(syndic) Pierre Zoppelletto. Il faut
souligner cette ambiguïté pour
éviter les erreurs.» D’autant plus
que certains habitants mèneraient «une campagne de désinformation en faisant miroiter
n’importe quoi», selon la municipale Sonia Tauss.
Si ce fonds est confirmé, les travaux devraient recommencer en
novembre, comme prévu par le calendrier initial. «Par la suite, on
peut contester la mise à l’enquête
mais ce serait aberrant de refuser la
manne de la Confédération», poursuit le président qui s’inquiète aussi
du mauvais signal envoyé au département en cas de vote négatif.
Pour les cinq kilomètres de
fleuve concernant la commune,
deux types de mesures sont prévus. «Certaines urgentes, sur le
tronçon des Evouettes, et d’autres
anticipées, sur la dernière partie
du fleuve, de la passerelle à l’embouchure», détaille Sonia Tauss.
Le premier secteur demeure la
cible des fouisseurs tels que les
castors ou les blaireaux dont les
terriers fragilisent la digue. «Depuis 2009, d’importants travaux
sont réalisés et nous effectuons
un contrôle mensuel. Si les trous
subsistent, leur impact est amoindri», insiste le chef des Travaux
publics, Christian Schopfer.
Quant au tronçon du Bouveret, il a fait l’objet d’une pétition
citoyenne de 1000 signatures dès
février 2009. Preuve qu’il y a «un
vrai souci de la population à propos de ce projet», avance Pierre
Zoppelletto. Si un décret de
53 millions de francs a été voté
dans la foulée, les travaux n’ont
toujours pas débuté.
Sur ce secteur, les habitations
existantes se trouvent en zone de
danger rouge et les riverains, eux
aussi, ne dorment probablement
que d’un œil. L’autre rivé sur le
niveau du fleuve. Et sur les urnes.
Romaric Haddou
Le vieux platane
de Vevey était incurable
L’arbre veveysan vieux
de plus de 200 ans a été
abattu. Son tronc, digéré
par les champignons, puis
colonisé par des insectes,
était réduit en compost
«On a bien fait de l’enlever!» JeanFrançois Fave, responsable des
végétaux de Vevey, peut souffler:
même si cela lui a fait «mal au
cœur», lui et son service ont
abattu à juste titre le platane vieux
de plus de 200 ans qui bordait la
place du Marché. Une fois tron-
çonné, il est apparu que le tronc
était creux. «Le bois s’était décomposé en compost, comme du terreau, constate Jean-François Fave.
Des champignons avaient digéré
le bois, puis des insectes l’avaient
colonisé, creusant de grosses galeries. Ses branches aussi étaient
très affaiblies, comme on s’y attendait.» ST.A.
Découvrez la vidéo
de l’abattage sur
platane.24heures.ch
L’Aigl’in Music veut faire
éclore la scène romande
Le festival aiglon gratuit
repart pour un tour
les 12 et 13 juin.
Et continue d’offrir
une large vitrine
aux artistes du cru
En deux éditions, l’œuf qui apparaît sur les affiches de l’Aigl’in
Music est devenu un symbole:
clin d’œil au rapace qui donne
son nom à la commune, d’abord.
Métaphore d’une scène locale qui
ne demande qu’à éclore, surtout.
Pour sa 2e édition, le festival
aiglon confirme sa vocation de vitrine pour les artistes du cru. «Notre but est de leur offrir un espace
professionnel où se produire et
de payer ces musiciens», insiste
Marc-Olivier Drapel, président du
comité.
On pourra découvrir, les 12 et
13 juin dans la cour du Collège des
Ormonts, les Aiglons de Funkmates (funk, comme leur nom le
laisse deviner), le Montreusien
Bastoun (entre rock latin, blues,
folk et jazz klezmer) ou encore les
Lausannois de The Antipods.
«Nous accueillerons également le
groupe Anach Cuan, détaille Ma-
thieu Pierson, responsable communication. Son rock celtique a
un énorme succès en Valais. Nous
visons cette année surtout un bassin de population entre Lausanne
et Martigny. Nous espérons que
ce groupe incitera davantage de
Valaisans à nous rejoindre.» Quelques têtes d’affiche de renom figurent également à l’affiche, dont
Stevans «qui rentre tout juste
d’une tournée en Asie où le
groupe s’est produit dans des stades!» souligne Mathieu Pierson.
Deux membres d’Aloan se produiront avec leur nouveau projet
Elvett le samedi, aux côtés de The
Rambling Wheels.
Comme l’an dernier, le jeune
rendez-vous, qui tourne avec un
budget de 55 000 francs cette année, contre 60 000 en 2014, est
totalement gratuit. «Nous bénéficions du soutien de sponsors privés et d’une aide communale de
15 000 francs, salue Marc-Olivier
Drapel. Et de l’aide de nombreux
bénévoles.» Les organisateurs
sont d’ailleurs à la recherche de
bras pour l’édition à venir.
D.G.
www.aiglinmusic.ch

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