COMPÉTITION CLIPS

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COMPÉTITION CLIPS
Focus sur…
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Focus sur…
compétition clips
texte - Philothée Buttol
LET’S DANCE
Le FIFF, c’est aussi un espace pour
d’autres formats cinématographiques que les courts et les longs métrages. Hier soir, pour la deuxième
année consécutive, une sélection de
23 clips musicaux était projetée en
compétition.
POURQUOI LE CLIP ?
Comme nous explique Hervé Le
Phuez, pogrammateur, l’envie était
présente depuis longtemps et en
parallèle on voyait déjà apparaître
ce format dans d’autres festivals,
comme Clermont-Ferrand ou Berlin.
L’idée a donc été testée, il y a trois
ans, sous forme d’une séance spéciale. Le succès de la formule a
permis de franchir le pas de la compétition. Pour lui, le clip vidéo est intéressant car il permet de montrer
d’autres types de créations cinématographiques. De nombreux réalisateurs s’y essaient et d’autres, plus
confirmés, s’y frottent aussi, attirés
entre autres par la grande liberté
qu’il permet. Le clip sert aussi, à
la base, de médium de promotion.
Avec la crise du disque, les moyens
sont plus faibles et forcent donc la
créativité, à sortir du lot. Le Jury
courts métrages, qui s’occupe de juger cette catégorie, intègre depuis
lors un membre venu du domaine
de la musique. Cette année, c’est
au tour d’Emilie Simon.
APPEL AUX PROJETS
Le principe de base est de choisir
des clips de réalisateurs de l’espace
francophone et d’offrir une majeure
représentativité de celui-ci. Mais
le festival aimerait recevoir encore
plus de propositions, il y a toujours
une grande part de prospection
pour l’élaboration de la programmation. Avec les années, il y a bien plus
de contacts avec les maisons de disque par exemple, mais pas encore
assez de soumissions spontanées.
N’hésitez plus pour la prochaine
édition !
En compétition...
Avec des clips de réalisateurs venus de Belgique, France, Suisse,
Luxembourg, Roumanie et Québec,
le festival offrait hier soir une sélection riche, autant par les genres musicaux représentés que par
leurs formes visuelles éclectiques.
Les possibilités sont en effet multiples pour le clip vidéo : le schéma
narratif fictionnel, la prestation
musicale classique, l’animation, les
univers atmosphériques, etc. Pour
la France, pointons parmi les nombreux clips en compétition (dix au
total), le travail d’Alexandre Rochon,
déjà présent lors de l’édition précédente. Chanteur du groupe The
Delano Orchestra, pour lequel il a
réalisé « Not An Ending », il était
là hier, avec un clip à l’univers musical et visuel en parfaite synergie. Ce
film est un exemple de la créativité
qui peut allier les deux domaines. Il
y a une vraie démarche artistique
derrière, le clip s’intégrant dans un
projet global de mise en images de
l’entièreté de son dernier album,
« Now That You are Free My
Beloved Love ». Dans un style différent, mais encore atmosphérique, retenons également « Wastin
Time » de Yoann Lemoine pour The
5
Shoes. Et puis, nous avons ensuite
vibrés au rythme de « She Wants »,
du groupe anglais Metronomy, dans
un clip réalisé par les français Ju
et Mat. A noter également « Au
départ », collaboration entre Le
Groupuscule et Alex Beaupain, juré
longs métrages cette année, et
« La Musique » de We Are From LA
pour Yelle. Présents sur scène avec
le français Alexandre Rochon et le
luxembourgeois Jeff Desom (« The
key » de Hauschka), les réalisateurs
belges sont aussi tous venus défendre leurs projets. Dans la sélection,
nous retrouvons beaucoup d‘univers
décalés : le génialissime « Couques
de Dinant » de Julien Bechara pour
Hoquets, (alliant chorégraphie et
patrimoine belge !), la collaboration
de Christine Massy et Julien Doré
pour « Kiss me forever » et aussi
« Jump » de François Chandelle
pour Baja. Des autres pays en
compétition, on retient surtout
« Grind », réalisé par Marie Taillefer
et Thomas Koenig. Ici, l’univers est
aussi énergique que la musique,
les images explosent en textures et
couleurs et proposent une création
très originale. Un coup de cœur !
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