GUIDE DU PROPRIÉTAIRE D`AIDES À LA NAVIGATION PRIVÉES
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GUIDE DU PROPRIÉTAIRE D`AIDES À LA NAVIGATION PRIVÉES
PROVISOIRE GUIDE DU PROPRIÉTAIRE D'AIDES À LA NAVIGATION PRIVÉES Garde côtière canadienne Édition 2000 Préparé en conformité de la Loi sur la marine marchande du Canada PROVISOIRE Table des matières Section Page Le Système canadien d'aides à la navigation • • • • • Généralités Le Système canadien d'aides à la navigation Règlement sur les bouées privées Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux Loi sur la protection des eaux navigables ... 1 ... 1 ... 2 ... 3 ... 4 Responsabilités ... 5 Choix des bouées et construction ... 6 Marques et dimensions ... 9 • Règlement sur les bouées privées - Exigences • Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux - Exigences • Figures : Bouées latérales tribord et bâbord Bouées cardinales Bouée de danger Bouée de renseignements Bouée de contrôle Bouée d'endroit interdit Autres bouées spéciales (amarrage / avertissement) ... 9 ... 10 ... 11 ... 12 ... 13 ... 14 ... 15 ... 16 ... 17 Feux et matériau rétroréfléchissant ... 18 PROVISOIRE DRAFT Mouillage ... 20 • • ... 20 ... 21 ... 22 ... 23 ... 24 ... 25 ... 28 ... 30 Généralités Le système de mouillage ♦ Flottabilité ♦ Type de système ♦ Longueur de l'amarre ♦ Matériau constitutif de l'amarre ♦ Ancre de mouillage ♦ Calcul du poids Redressement ... 35 Entretien ... 36 Fabricants et fournisseurs ... 37 Contacts provinciaux - Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux ... 41 Bureaux régionaux des aides à la navigation de la Garde côtière canadienne ... 43 Marques réglementaires des filets de pêche ... 46 Fiche des travaux de construction ... 48 PROVISOIRE Le Système canadien d'aides à la navigation GÉNÉRALITÉS Au Canada, les particuliers, les clubs, les corporations ou les autres groupes ont le droit d'installer des aides à la navigation à leurs fins personnelles. Ces aides sont connues sous le nom d'aides "privées" . De plus, comme le précise le Règlement sur les bouées privées, une aide privée s'entend d'une aide à la navigation ou d'une bouée d'amarrage qui n'appartient pas à l'administration fédérale, ni à une administration provinciale, ni à un organisme gouvernemental. La Garde côtière canadienne reconnaît que ces aides contribuent à la sécurité et au bien-être des plaisanciers, surtout dans les zones où la politique et les ressources limitées de la Garde côtière ne permettent pas au public d'avoir accès à un service d'aides à la navigation. Le présent guide a été préparé dans le but d'aider les propriétaires privés à comprendre la réglementation, les exigences et les responsabilités visant la mise en place d'aides à la navigation privées. À terme, on croit qu'en respectant les règles de base du Système canadien d'aides à la navigation, le système sera mieux adapté à tous les plaisanciers. Il n'est pas nécessaire d'obtenir l'autorisation de la Garde côtière pour mettre à l'eau et exploiter une aide à la navigation privée. Toutefois, quiconque à l'intention de mettre à l'eau et d'exploiter une aide de ce genre doit s'assurer que l'aide est conforme au dispositions du Règlement sur les bouées privées et, lorsque la conduite des bateaux est restreinte, du Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux. NOTE : Une fiche des travaux de construction figure à la fin du présent document. Vous pouvez consulter et remplir la fiche au fil de votre lecture du présent guide. LE SYSTÈME CANADIEN D'AIDES À LA NAVIGATION La publication de la Garde côtière canadienne intitulée Le Système canadien d'aides à la navigation (TP 968) contient des renseignements détaillés sur l'utilisation normalisée, les couleurs, les formes et l'identification des aides à la navigation du Système canadien des aides à la navigation. Il est fortement recommandé aux personnes intéressées à installer une aide à la navigation privée de consulter ce document. On peut se procurer la publication Le Système canadien d'aides à la navigation auprès de tout distributeur autorisé du gouvernement ou en écrivant à : Les Éditions du gouvernement du Canada TPSGC Ottawa, Ontario K1A 0S9 Tél. (819) 956-4800 Téléc. (819) 994-1498 1 PROVISOIRE RÈGLEMENT SUR LES BOUÉES PRIVÉES Le Règlement sur les bouées privées qui découle de la Loi sur la marine marchande au Canada s'applique à toutes les bouées privées mises à l'eau comme aide à la navigation ou à l'amarrage, sauf celles qui servent à signaler des engins de pêche. Le Règlement a été adopté pour garantir que les bouées privées canadiennes sont conformes aux normes reconnues à l'échelle internationale et par la Garde côtière. Si une bouée privée ne satisfait pas à ces normes, la Garde côtière est autorisée à la faire enlever ou à la faire réparer en conformité du présent Règlement. De façon très large, les principes généraux du présent Règlement incluent ce qui suit. 1. Il est interdit de mettre dans les eaux canadiennes une bouée privée qui nuit ou pourrait nuire à la navigation des navires ou qui induit en erreur ou pourrait induire en erreur les opérateurs de navires. 2. Il est interdit de mettre dans les eaux canadiennes une bouée privée sauf si les exigences de couleur, de forme et d'identification sont respectées (voir la section portant sur les marques et les dimensions, à la page 9). Le propriétaire d'une bouée privée doit aussi s'assurer que les renseignements prévus demeurent à jour. 3. Toutes les bouées privées doivent être conformes aux normes et aux directives énoncées dans la publication Le Système canadien d'aides à la navigation (TP 968), avec ses modifications successives. 4. Le Ministre peut exiger la modification d'une bouée privée, y compris l'augmentation des dimensions minimales ou l'ajout d'un matériau rétroréfléchissant, si la bouée privée doit être plus visible ou mieux indiquée. 5. La construction et l'entretien de l'ancre de la bouée ainsi que les matériaux utilisés doivent permettre à celle-ci de rester en place. 6. Pendant les heures d'obscurité, toute bouée éclairée doit afficher les feux requis par la Garde côtière et prescrits dans la publication Le Système canadien d'aides à la navigation (TP 968). 7. Le Ministre peut faire enlever des eaux canadiennes toute bouée privée non conforme au présent Règlement. En vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada, quiconque néglige de respecter les directives de la loi, est passible, sur déclaration sommaire de culpabilité, d'une amende maximale de 200,00$. En cas d'accident, le propriétaire de la bouée privée peut aussi être trouvé responsable des dommages par suite d'une utilisation ou d'un entretien négligents de l'aide à la navigation. NOTE : Consultez le Règlement dans sa totalité pour de plus amples renseignements. 2 PROVISOIRE RÈGLEMENT SUR LES RESTRICTIONS À LA CONDUITE DES BATEAUX Un Règlement a aussi été adopté en vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada et régit le marquage des aides à la navigation privées servant à restreindre la navigation (par exemple limites de vitesse, zones d'accès interdit). En vertu du Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux, les demandes de restrictions émanent d'administrations locales et sont transmises à l'autorité provinciale désignée pour examen avant d'être envoyées au ministère des Pêches et des Océans (Bureau de la sécurité nautique) pour examen final et publication subséquente dans le Règlement. Une fois approuvées, ces restrictions doivent être appliquées en vertu de la loi. Les principes généraux visant l'établissement d'aides à la navigation privées incluent ce qui suit : 1. Il est interdit de placer ou d'enlever un écriteau visant à restreindre la navigation de tout bateau dans les eaux canadiennes à moins d'en avoir reçu l'autorisation du Ministre responsable. Toute bouée ou tout écriteau doit être conforme aux exigences énoncées dans le Règlement. 2. Il est interdit de modifier, masquer, endommager ou détruire un écriteau autorisé ou de l'utiliser comme point d'amarrage. 3. Il est interdit de conduire un bateau en violation d'une restriction indiquée sur un écriteau autorisé, sauf avis contraire en vertu du règlement ou d'en avoir reçu l'autorisation du Ministre responsable. 4. Il est interdit d'organiser des activités non autorisées, telles que la tenue d'une régate, d'un défilé ou d'une course de bateaux sans en avoir reçu un permis délivré conformément au présent Règlement. 5. Il est interdit d'organiser une régate, un défilé ou une course de bateaux d'une manière et à un endroit qui aurait pour effet de nuire inutilement à la navigation. 6. Le Ministre peut autoriser toute personne ou tout groupe de personnes à placer un écriteau dans une zone pour y indiquer les restrictions applicables à la conduite des bâtiments prescrites par le présent règlement, mais peut aussi annuler ces autorisations et faire enlever l'écriteau au besoin. 7. L'autorité désignée qui désire que des eaux soient assujetties à une restriction à la navigation peut soumettre sa demande au Bureau de la sécurité nautique, Garde côtière canadienne, accompagnée de tous les renseignements concernant sa mise en œuvre. 8. Tous les écriteaux et les bouées autorisés doivent être conformes aux exigences de dimensions et de marquage prescrites dans le Règlement. 3 PROVISOIRE 9. Toute personne qui met en place un écriteau autorisé doit payer tous les frais de construction, de mise en place, d'entretien et d'enlèvement de l'écriteau et doit faire en sorte que la forme et la construction de l'écriteau, exigées par le présent Règlement, soient conservées telles quelles. Les restrictions peuvent être appliquées par tout agent du gouvernement fédéral, d'un gouvernement provincial, d'un agent de la paix municipal, d'un agent de police portuaire ou par tout autre agent désigné par le ministre des Pêches et des Océans. Afin de favoriser la sécurité, le Règlement prévoit aussi qu'un agent de la paix peut diriger ou interdire les mouvements de tout bateau. Quiconque enfreint le présent Règlement est passible, sur déclaration sommaire de culpabilité, d'une amende d'au plus 500,00$. Dans les zones où les dispositions de la Loi sur les contraventions s'appliquent, les contrevenants seront normalement accusés en vertu de cette loi. Le Règlement sur les contraventions contient un tableau des amendes. NOTE : La page 41 du présent document présente une liste des personnes ressources au niveau provincial pour l'obtention de renseignements sur les restrictions à la conduite des bateaux. Consultez le Règlement dans sa totalité pour de plus amples renseignements. Communiquez avec les superviseurs des BSN (Bureau de la sécurité nautique) régionaux pour obtenir plus de précisions ou de l'aide à ce sujet. LOI SUR LA PROTECTION DES EAUX NAVIGABLES En vertu de la Loi sur la protection des eaux navigables (LPEN), le propriétaire de tout ouvrage proposé pouvant avoir un impact sur la navigation doit d'abord présenter une demande d'approbation à la Direction de la protection des eaux navigables, Garde côtière. La LPEN vise à protéger le droit du public à naviguer dans les eaux canadiennes. Tous les "ouvrages" se trouvant sous la laisse de hautes eaux dans toute eau navigable et qui constituent un obstacle à la navigation doivent être approuvés en vertu de la Loi. Pour que le projet soit approuvé, la Garde côtière peut exiger l'emploi d'aides privées pour indiquer l'ouvrage ou ses approches, y compris les quais, les jetées, les ponts et les zones d'aquiculture. Si elle est requise, l'approbation des aides en vertu de la LPEN est conditionnelle à l'emploi de marques appropriées. Il incombe au propriétaire d'établir et d'entretenir les aides, conformément au Règlement sur les bouées privées, au Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux et à toutes les normes pertinentes de la Garde côtière canadienne. NOTE : Consulter la Loi dans sa totalité pour de plus amples renseignements. 4 PROVISOIRE Responsabilités Les propriétaires d'aides à la navigation privées au Canada doivent s'assurer que ces aides sont conformes à toutes les exigences du Règlement sur les bouées privées et du Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux et que leur mise en place ne crée pas de danger ou d'obstacle à la navigation normale. En cas d'accident mettant en cause une aide à la navigation privée, le propriétaire de cette aide peut être tenu responsable des dommages causés. Il y a plusieurs façons d'éviter ou de minimiser cette responsabilité, notamment : 1. Prendre soin de choisir correctement le type de bouée et ses matériaux de construction et de placer celle-ci de manière appropriée. 2. Établir un tableau de surveillance et de réparation pour assurer que les aides sont bien placées et en bon état de fonctionnement. Tenir un registre de ces vérifications. (Consultez la section sur les exigences d'entretien à la page 36.) 3. Il est fortement recommandé de toujours utiliser des feux et (ou) des matériaux rétroréfléchissants. 4. L'exploitation d'aides privées par des organismes tels un club nautique permet de s'assurer que tous les usagers locaux connaissent l'objet des aides et qu'il y a suffisamment de personnes pour contrôler la position et l'état des aides. 5. Si un problème survient dans le cas d'une aide indiquée sur une carte (par exemple, une aide hors position), si l'aide est supprimée ou si des modifications sont apportées à une bouée, les propriétaires doivent prendre les mesures appropriées pour en faire part dans les Avis à la navigation et les Avis aux navigateurs (si cela est justifié). Ils doivent notamment communiquer avec le bureau de la GCC le plus près. 6. Avant toute autre mesure de prévention, il convient d'envisager l'acquisition d'une assurance responsabilité. Les propriétaires doivent avant tout prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que les aides à la navigation privées sont conformes aux exigences, aux normes et aux directives énoncées dans les règlements et dans la publication le Système canadien d'aides à la navigation (TP 968). Si les bouées sont placées dans des eaux cartographiées, il est souhaitable de fournir à la Garde côtière les renseignements pertinents en vue de la publication des caractéristiques et des positions des bouées dans les avis pertinents (Avis aux navigateurs; Avis à la navigation) et de leur relevé cartographique par le Service hydrographique du Canada. Les personnes désireuses de procéder ainsi doivent communiquer avec le bureau de la Garde côtière canadienne le plus près. NOTE : Le personnel des aides à la navigation de la Garde côtière peut conseiller les groupes ou les particuliers qui désirent mettre en œuvre un système d'aides à la navigation dans une voie navigable. 5 PROVISOIRE Choix des bouées et construction CHOIX Au moment de choisir des bouées comme aides à la navigation ou point d'amarrage, il faut s'efforcer de garder le système simple en limitant le plus possible le nombre et les types de bouées utilisées. Il faut reconnaître que certains navigateurs connaissent peu l'objet et la signification des aides à la navigation. Par conséquent, en limitant le nombre de bouées de différents types (formes, dimensions), et en adoptant des bouées de type courant (par exemple des bouées latérales), l'usager peut plus facilement comprendre le système et observer les exigences pertinentes. De façon générale, dans les zones de navigation de petites embarcations et de faible trafic, il n'est pas nécessaire normalement d'employer à des fins de navigation des aides privées autres que les bouées de bâbord (vertes), de tribord (rouges) et de danger (blanches avec un losange orange entre deux bandes orange). D'autres bouées populaires peuvent être employées, par exemple les bouées d'avertissement, de natation et de renseignements ainsi que les bouées prescrites en vertu du Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux (par exemple bouées de contrôle, d'endroit interdit). Dans des eaux non cartographiées ou des lacs où l'identification "sens de la remontée" peut poser un problème, il vaut mieux employer des bouées cardinales. CONSTRUCTION Avant de mouiller une bouée, il faut déterminer le matériau de construction approprié à chaque usage particulier. Idéalement, une bouée doit être suffisamment robuste pour résister aux éléments, elle doit être munie d'un signal visuel en bon état de marche et être suffisamment "molle" pour absorber l'impact des embarcations et ainsi réduire les dommages résultant d'un abordage. Même si ces critères sont souvent en conflit les uns avec les autres, il existe sur le marché plusieurs types de bouées qui satisfont à ces exigences. Les produits fabriqués commercialement constituent un choix préférable pour les bouées privées, mais cela ne signifie pas que les propriétaires soient tenus "d'acheter" une bouée. Bien souvent, des aides à la navigation "artisanales" peuvent être employées à la place de dispositifs fabriqués commercialement. Les tableaux 1 et 2 aux pages 7 et 8 montrent certains des matériaux les plus couramment employés dans la construction des bouées et décrivent certains des dispositifs "artisanaux" les plus en vogue, ainsi que leurs avantages et inconvénients. NOTE : Dans la plupart des cas, les bouées manufacturées constituent l'option normalisée la plus sûre et la plus fiable à l'intention des propriétaires privés. Une liste de divers fournisseurs et fabricants nord-américains est présentée à la page 37. NOTE : Au moment d'acheter un bouée, il faut s'assurer que les pattes d'amarrage et de levage de la bouée offrent une résistance à la rupture suffisante en fonction du poids du corps mort installé. 6 PROVISOIRE TABLEAU 1 : Aides à la navigation manufacturées AVANTAGES INCONVÉNIENTS MOUSSE PLASTIQUE RIGIDE * le matériau le moins robuste * entretien annuel de la peinture et des marques * les bouées plus grosses sont moins courantes et plus coûteuses * elles ne résistent pas à l'abrasion par les glaces * faible densité; la plus "molle" et la moins sujette à causer des dommages * peu coûteuse et facilement disponible * légère, facile à mouiller et à déplacer * facile à mettre en forme * la peinture et les marques d'ID y adhèrent bien * ne s'enfonce pas dans l'eau et ne se gorge pas d'eau PLASTIQUES MOULÉS RIGIDES * les types de bouées manufacturées sont coûteuses * le fini "ciré" rend difficile, voire impossible l'adhérence de la peinture * il faut remplir la bouée de mousse * robustes, peu enclines à causer ou subir des dommages en cas de choc * légères, faciles à mouiller et à déplacer * facilement disponibles * pas d'entretien lorsque la bouée est fabriquée à la couleur voulue ACIER * matériau dur qui ne cède pas, et qui peut causer des dommages importants aux petites embarcations * les bouées sont lourdes; les plus grosses sont difficiles à déplacer * sujettes à la corrosion en eau salée * très robustes, même en présence de glaces en mouvement * peu coûteuses * fabrication facile * le seul matériau fournissant un écho radar * faciles à peindre * les bouées peuvent être remplies de mousse pour en accroître la flottabilité BOIS * facilement disponible, faciles à fabriquer, peu coûteuses * faciles à peindre * les bouées peuvent être très robustes * bouées normalement denses et lourdes pouvant endommager les petites embarcations * selon l'essence de bois, les bouées peuvent se gorger d'eau CAOUTCHOUC * certaines formes gonflables peuvent être très "molles" * les bouées sont sujettes à des dommages par exposition au soleil * elles doivent être gonflées ou remplies de mousse * la peinture y adhèrent mal TABLEAU 2 : Aides privées de fabrication artisanale 7 PROVISOIRE BOUTEILLES D'EAU DE JAVEL ET CRUCHES DE LAIT * En général, ces contenants n'ont pas la hauteur minimale requise au-dessus de l'eau, soit 30,5 cm (12 pouces). * Ils sont trop petits pour y apposer les marques d'ID appropriées. * NON RECOMMANDÉES FÛTS OU BARILS EN PLASTIQUE * Doivent avoir une contenance minimale de 22 litres (5 gallons imp.). * Gros, lisses et bien visibles. * La peinture y adhèrent mal, mais certains sont déj à offerts dans la plupart des couleurs. * Doivent être remplis de mousse ou leur bonde doit être fermée hermétiquement. * S'ils ont servi antérieurement, il faut les nettoyer à fond pour éviter la pollution. * Il faut les ballaster ou les munir d'une lourde chaîne pour qu'ils flottent à la verticale. * S'ils sont employés comme bouées latérales, ceux de tribord (rouges) doivent avoir une extrémité supérieure conique (pointue) * USAGE RECOMMANDÉ FÛTS OU BARILS EN ACIER * Gros et bien visibles. * La peinture y adhère bien. * Sont durs, ce qui peut endommager les petites embarcations. * RECOMMANDÉS SEULEMENT DANS LES ZONES PEU FRÉQUENTÉES PAR DES PETITES EMBARCATIONS BOUTEILLES DE PROPANE * Compte tenu de leur taille, elles sont très dures et ne cèdent pas. * Elles comportent des arêtes métalliques tranchantes. * NON RECOMMANDÉES 8 PROVISOIRE Marques et dimensions RÈGLEMENT SUR LES BOUÉES PRIVÉES - EXIGENCES En vertu des modifications au Règlement sur les bouées privées, Loi sur la marine marchande du Canada, toutes les bouées privées au Canada doivent être conformes aux exigences concernant l'identification et les marques des bouées. Par ailleurs, ces bouées n'ont pas à être conformes aux exigences portant sur la taille minimale et l'identification alphabétique énoncées dans le manuel Le système canadien d'aides à la navigation (TP 968) de la Garde côtière canadienne. Pour ce qui est de la taille des bouées privées, le Règlement sur les bouées privées prescrit que la partie de ces bouées qui émerge de l'eau doit mesurer au moins 15,25 cm (6 pouces) de largeur et au moins 30,5 cm (12 pouces) de hauteur. Il doit s'agir de dimensions minimales absolues convenant à des zones bien abritées et à faible trafic. En général, une bouée doit être assez grosse pour être bien visible d'une certaine distance pour permettre au navigateur de bien interpréter le signal et d'y réagir en temps opportun. Il faut en outre tenir compte des conditions météorologiques défavorables et des fluctuations de l'état de la mer. En vertu du Règlement sur les bouées privées, la Garde côtière peut exiger que les bouées soient de plus grandes dimensions que les dimensions minimales, qu'elles soient munies d'un matériau rétroréfléchissant, ou qu'elles soient modifiées de toute autre façon (par exemple, ajout de feux, de dispositifs sonores, etc.) pour accroître la sécurité des navires et en fonction des conditions sur place. Le Règlement sur les bouées privées exige aussi que toutes les bouées privées portent, sur les côtés opposés, les lettres majuscules "PRIV". Ces lettres doivent être aussi grandes que possible, compte tenu des dimensions de la bouée et de couleurs contrastantes (blanches, si le fond est rouge, vert ou noir, et noires si le fond est blanc ou jaune). De plus, la bouée doit porter bien en vue une inscription en caractères lisibles et permanents, indiquant les noms, adresse et numéro de téléphone de son propriétaire. Si le propriétaire d'une bouée privée désire apposer des caractères alphanumériques supplémentaires sur la bouée à des fins d'identification, les nombres et les lettres ne doivent pas correspondre à ceux du système qu'emploie la Garde côtière dans le secteur immédiat. De cette façon, il n'y a pas de confusion possible entre les aides exploitées par le gouvernement et les aides privées. NOTE : Les renseignements concernant une utilisation particulière de l'aide à la navigation, s'il y a lieu, doivent se trouver à l'intérieur du symbole orange (p. ex. DANGER - RAPIDES). RÈGLEMENT SUR LES RESTRICTIONS À LA CONDUITE DES BATEAUX - EXIGENCES 9 PROVISOIRE En plus d'être conformes aux exigences susmentionnées, toutes les bouées privées autorisées en vertu du Règlement sur les bouées privées (p. ex. endroit interdit, contrôle) doivent aussi afficher les marques et les caractéristiques énoncées à l'annexe I du Règlement. NOTE : La figure 1-7 montrent les détails des marques de chacune des bouées privées les plus courantes. 10 PROVISOIRE FIGURE 1 : Bouées latérales TRIBORD Description : - - Sert à marquer le côté tribord (droit) d'un chenal ou l'emplacement d'un danger devant être laissé sur tribord ( à droite) lorsque le navire se dirige vers l'amont; si non lumineuse, a un dessus conique; feu rouge (Fl) 4s ou (Q)1s, si lumineuse; matériel rétroréfléchissant rouge, si équipé. BÂBORD Description: - - Sert à marquer le côté bâbord (gauche) d'un chenal ou l'emplacement d'un danger devant être laissé sur bâbord ( à gauche) lorsque le navire se dirige vers l'amont; si non lumineuse, a un dessus plat; feu vert, (Fl) 4s ou (Q)1s, si lumineuse; matériel rétroréfléchissant vert, si équipé. 11 PROVISOIRE FIGURE 2 : Bouées cardinales Description : - - - indiquent la position des eaux les plus sécuritaires par rapport à la bouée (p. ex. bouée cardinale nord = les eaux les plus sécuritaires sont au nord); si la bouée porte un feu, ce feu est blanc et ses caractéristiques de scintillement correspondent à celles d'une bouée de la GCC (voir le document TP 968); si elle porte un matériau rétroréfléchissant, ce matériau est blanc; elle peut être munie de deux voyants coniques noirs dont la direction des pointes indiquent sa signification. DANGER NW = NO DANGER = DANGER SW = SE WL = FEU BLANC 12 PROVISOIRE FIGURE 3 : Bouées de danger Description : - sert à marquer un danger isolé comme un récif ou un haut-fond; si elle porte un feu, il s'agit d'un feu jaune à éclats (Fl) 4s ; si elle porte un matériau rétroréfléchissant, ce matériau est jaune; le symbole orange international peut être un matériau rétroréfléchissant orange. 13 PROVISOIRE FIGURE 4 : Bouées de renseignements Description : - présente à l'aide de mots ou de signes conventionnels, des renseignements d'intérêt pour le navigateur; si elle porte un feu, il s'agit d'un feu jaune à éclats (Fl) 4s; si elle porte un matériau rétroréfléchissant, ce matériau est jaune; le symbole orange international peut être un matériau rétroréfléchissant orange. 14 PROVISOIRE FIGURE 5 : Bouées de contrôle Description : - - balise une zone où des restrictions à la conduite des embarcations ont été établies conformément au Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux; si elle porte un feu, il s'agit d'un feu jaune à éclats (Fl) 4s; si elle porte un matériau rétroréfléchissant, ce matériau est jaune; le symbole orange international peut être un matériau rétroréfléchissant orange. 15 PROVISOIRE FIGURE 6 : Bouées d'endroit interdit Description : - signale une zone interdite aux embarcations en vertu du Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux; - si elle porte un feu, il s'agit d'un feu jaune à éclats (Fl) 4s; - si elle porte un matériau rétroréfléchissant, ce matériau est jaune; - le symbole orange international orange peut être un matériau rétroréfléchissant orange 16 PROVISOIRE FIGURE 7 : Autres bouées spéciales BOUÉE D'AMARRAGE Description : - sert à amarrer un navire, un hydravion, etc.; - si elle porte un feu, il s'agit d'un feu jaune à éclats (Fl) 4s; - si elle porte un matériau rétroréfléchissant, ce matériau est jaune. BOUÉE D'AVERTISSEMENT Description : - balise une zone où les navigateurs doivent être avertis de la présence : a) de dangers comme des zones de tir, des zones de régate, des bases d'hydravions, des ouvrages sous-marins; b) des zones où il n'existe aucun chenal sûr; et c) des zones de séparation du trafic; - si elle porte un feu, il s'agit d'un feu jaune à éclats (Fl) 4s; - si elle porte un matériau rétroréfléchissant, ce matériau est jaune. 17 PROVISOIRE Feux et matériau rétroréfléchissant La réglementation n'exige pas que toutes les bouées soient munies de feux ou d'un matériau rétroréfléchissant, mais il est fortement recommandé d'y ajouter ces dispositifs de sûreté. Comme l'énonce le Règlement sur les bouées privées, si les bouées privées sont munies de feux ou de matériaux rétroréfléchissants, la couleur et les caractéristiques des feux doivent être conformes aux normes de la Garde côtière. FEUX De nuit, la couleur et les caractéristiques du feu d'une bouée lumineuse en indiquent le type ainsi que la fonction et la signification que le navigateur doit lui donner. Il est donc important que ces aides affichent les caractéristiques appropriées. En vertu du Règlement sur les bouées privées, le feu de toutes les bouées privées qui en sont munies doit être allumé en permanence pendant les heures d'obscurité. Une liste complète des couleurs et des caractéristiques des feux pertinents est contenue dans la publication Le Système canadien d'aides à la navigation (TP 968) de la Garde côtière canadienne. MATÉRIAU RÉTRORÉFLÉCHISANT Une bouée sans feu munie d'un matériau rétroréfléchissant constitue une solution économique à une bouée lumineuse lorsque l'installation de cette dernière n'est pas justifiée ou si l'aide utilisée est trop petite pour porter un feu. Lorsqu'il est posé sur une aide lumineuse, le matériau rétroréfléchissant assure la relève en cas de panne du feu et facilite la détection et la compréhension de l'aide la nuit. Couleur Dans le cas de toutes les bouées autres que les bouées spéciales, la couleur du matériau réfléchissant doit être la même que celle du feu qui devrait surmonter cette bouée (p. ex. vert pour bâbord; rouge pour tribord). Le matériau des bouées spéciales est de couleur jaune. Un matériau rétroréfléchissant orange peut servir à afficher les signes conventionnels orange des bouées de danger, de renseignements, de contrôle et d'endroit interdit. Les bouées blanches de natation et de plongée portent un matériau rétroréfléchissant jaune. La Garde côtière canadienne est autorisée à exiger l'ajout d'un matériau rétroréfléchissant s'il faut accroître la visibilité d'une bouée ou en faciliter l'identification. 18 PROVISOIRE Applications La principale méthode d'affichage d'un matériau rétroréfléchissant sur des bouées ou des écriteaux consiste à employer des nombres, des lettres, un fond ou des bandes horizontales rétroréfléchissants. Si des bandes horizontales sont employées, celles-ci doivent avoir une largeur d'au moins 4 pouces (10 cm) et être disposées autour de la circonférence de la bouée. Niveaux d'intensité L'intensité lumineuse ou de réflectivité du matériau doit aussi être étudiée. Il existe deux niveaux d'intensité lumineuse offerts pour les matériaux posés sur les aides à la navigation ainsi que divers types d'adhésifs. NOTE : Une liste des fournisseurs et fabricants canadiens figure à la page 37 du présent document. Dégradation des matériaux L'expérience a démontré que les excréments d'oiseaux peuvent réduire considérablement les propriétés rétroréfléchissantes de certains matériaux, même à la suite d'un nettoyage approfondi. Les propriétés réfléchissantes peuvent aussi diminuer à la suite de l'exposition aux rayons du soleil. En raison de la possibilité de ce genre de dégradation, non apparente de jour, il faut vérifier les propriétés rétroréfléchissantes du matériau le soir à l'aide d'une source lumineuse afin de s'assurer de son meilleur niveau d'intensité possible. Il faut remplacer tout matériau dégradé ou dont le niveau d'intensité est réduit. 19 PROVISOIRE Dispositif de mouillage GÉNÉRALITÉS L'étape probablement la plus difficile, mais la plus importante de la mise en œuv re d'une bouée fiable et sûre pour la navigation porte sur la conception d'un dispositif de mouillage efficace. Le vent, le courant, les vagues et la glace exercent des contraintes sur la bouée. Le dispositif de mouillage sert à résister à ces efforts et à maintenir la bouée à poste. Si la bouée doit demeurer à sa place, il faut équilibrer la capacité de tenue du système de mouillage en fonction des forces exercées par le vent et l'eau. Par conséquent, la conception d'un dispositif de mouillage doit faire appel à une amarre efficace présentant un rayon de déplacement acceptable de la bouée, à un coût non prohibitif. Conformément au Règlement sur les bouées privées, "Il est interdit de mettre dans les eaux canadiennes une bouée privée, sauf si la construction et l'entretien de la bouée ainsi que les matériaux utilisés lui permettent de rester en place et de conserver les caractéristiques prévues". En outre, le Règlement précise que "la construction et l'entretien de l'ancre de la bouée ainsi que les matériaux utilisés doivent permettre à celle-ci de rester en place". De façon générale, cela signifie que le dispositif de mouillage doit être conçu pour maintenir une bouée à poste dans les conditions environnementales les plus difficiles. Bien souvent on se sert, à titre de référence, d'autres bouées similaires dont le rendement s'est révélé satisfaisant dans des conditions similaires. Ainsi, l'expérience joue un rôle tout aussi important que tout autre facteur au moment d'établir les exigences du dispositif de mouillage. Si on ne dispose pas d'autres bouées de référence ou lorsque des circonstances spéciales sont en vigueur, le processus de recherche d'un dispositif approprié peut faire appel à une méthode laborieuse par essais et erreurs. Il serait exagéré de dire que ce processus est simple. Il y a trop de variables à considérer. Toutefois, une grande part de ce processus par essais et erreurs peut être éliminée si on dispose d'une bonne connaissance des divers composants et des dispositifs de mouillage, ainsi que des problèmes d'installation connexes. NOTE : En raisons de questions de responsabilité, la Garde côtière canadienne n'offrira pas de conseils sur la conception des bouées d'amarrage privées. Il est conseillé aux propriétaires privés qui désirent mettre en place des bouées d'amarrage de consulter un ingénieur compétent bien au fait des applications particulières et des conditions locales. NOTE : Comme il est difficile d'établir avec précision les exigences relatives au mouillage, les renseignements suivants ne doivent être employés qu'à titre informatif seulement. NOTE : Sur demande, les bureaux régionaux de la Garde côtière peuvent offrir des conseils sur la conception de systèmes d'aides à la navigation privées et il faut communiquer avec eux en cas de doute sur la fiabilité d'une bouée. 20 PROVISOIRE LE DISPOSITIF DE MOUILLAGE Les exigences visant le mouillage des bouées doivent être établies conformément aux sections suivantes. FIGURE 8 : Dispositif de mouillage simple En général, au moment de choisir le système de mouillage approprié d'une bouée, il faut tenir compte des points suivants : 1. Flottabilité 2. Type de système 3. Longueur de mouillage (touée) 4. Matériau de la ligne d'amarrage 5. Ancre de corps-mort 21 PROVISOIRE 1. Flottabilité Même s'il peut être difficile de bien comprendre le concept de la flottabilité, celui-ci est très important au moment de concevoir un dispositif de mouillage fiable et efficace. Techniquement parlant, la flottabilité est la force résultant de la poussée de l'eau d'une densité donnée qui s'exerce sur le volume d'un objet. Cette poussée peut en quelque sorte se définir comme suit : “Tout corps plongé dans un fluide est soumis à une poussée verticale dirigée vers le haut et qui est égale au poids du fluide déplacé". À nos fins toutefois, la flottabilité peut simplement se définir comme étant la force vers le haut qu'exerce l'eau sur un objet submergé. FIGURE 9 : Flottabilité - Poids submergé Pour ce qui touche les bouées et les amarres, la flottabilité est exprimée en termes de capacité portante de la bouée ou de son poids submergé. Ces deux expressions désignent le poids requis pour immerger complètement la bouée. Dans le contexte des bouées, ces concepts ont leur importance au moment de choisir les composants de mouillage appropriés et d'en déterminer le calibre. Par exemple, une bouée plus petite ayant un poids submergé plus faible fera probablement appel à des composants de mouillage plus légers (p. ex. chaîne de plus petit diamètre, amarre plus courte, etc.). L'emploi de composants plus lourds avec ces petites bouées, particulièrement en eaux profondes, pourrait faire en sorte que la bouée se trouve complètement immergée du fait que le poids des composants est plus important que la flottabilité ou le déplacement du poids submergé de la bouée. L'inverse est aussi vrai dans le cas des bouées plus grosses et des bouées ayant une plus grande flottabilité. 22 PROVISOIRE Dans ce contexte, des composants de plus fort calibre peuvent être nécessaires pour maintenir la bouée suffisamment hors de l'eau et en place. Dans tous les cas, quand vient le temps d'établir les exigences de conception, il importe de se rappeler que plus la flottabilité de la bouée ou son poids submergé est élevé, plus les composants de mouillage doivent être résistants et de fort calibre. De plus, il faut toujours s'assurer que le poids combiné de la ligne d'amarrage et des accessoires ne dépasse pas le poids submergé de la bouée. 2. Type de dispositif Comme le montre la figure 10, on emploie trois principaux types de dispositifs de mouillage des bouées allant de l'amarre simplement tendue au dispositif de mouillage de type "caténaire", plus sophistiqué. Comme dans le cas de tout autre dispositif de mouillage, chaque type est destiné à des usages particuliers et comporte des exigences spéciales quant à ses composants. FIGURE 10 : Types de dispositifs de mouillage 23 PROVISOIRE A. AMARRE TENDUE Ce dispositif est employé dans des situations exigeant un faible rayon de déplacement de la bouée (voir à la page 25). Il requiert une ancre plus lourde, surtout si une amarre en cordage est employée. Il peut être muni d'un contrepoids pour améliorer la stabilité verticale de la bouée. Il est recommandé seulement lorsque le niveau des eaux varie peu, que le courant est minimal, que les vagues sont peu importantes et que les composants de la bouée sont de grande qualité. B. AMARRE SEMI-TENDUE Dispositif employé comme celui à amarre tendue, mais qui laisse plus de jeu pour le déplacement de la bouée. Les composants doivent tout de même être surdimensionnés. C. CATÉNAIRE De par sa forme optimale, ce dispositif offre la meilleure tenue. Il requiert une ligne d'amarrage plus longue, mais la taille de l'ancre peut être réduite. L'amarre plus longue absorbe une grande quantité d'énergie et offre une stabilité de la bouée en position verticale, tout en absorbant les forces qui s'exercent latéralement sur la bouée (p. ex. vent, courant, vagues) par l'entremise du soulèvement et de l'abaissement de la section de "marnage" de l'amarre. 3. Longueur de l'amarre Comme pour toutes les autres exigences de mouillage, la longueur de la ligne d'amarrage est fonction des conditions particulières sur place. Les principaux facteurs à considérer pour établir la longueur de la ligne d'amarrage comprennent notamment la profondeur d'eau, l'emplacement de la bouée et les conditions environnementales existantes (marée, vagues, vent et courant). Il faut principalement tenir compte de la profondeur d'eau, un élément essentiel à l'efficacité du système, et c'est pourquoi il faut la mesurer avec autant de précision que possible. Du point de vue de la tenue, un rapport de 3 à 1 (p. ex. si la profondeur d'eau est de 30 mètres, la longueur de l'amarre doit être de 90 mètres) s'est révélé efficace dans le cas des dispositifs de mouillage à chaînes. Ce rapport constitue aussi la règle généralement reconnue et il est recommandé par l'Association internationale de signalisation maritime (AISM). Cependant, dans bien des cas, ce rapport n'est ni sûr, ni pratique. Dans des eaux peu profondes, par exemple, il faut souvent un rapport plus élevé pour empêcher le déplacement de l'ancre, et dans d'autres cas, il faut diminuer ce rapport afin d'éviter le déplacement de la bouée dans des zones de trafic ou à l'écart d'une marque particulière (p. ex. un danger). De plus, si on emploie une amarre plus lourde, il peut être nécessaire de réduire la longueur de la chaîne, et vice versa. Dans ces situations, il n'y a pas lieu de respecter rigoureusement la règle de la longueur de l'amarre correspondant à trois fois la profondeur d'eau; en réalité, cela pourrait même être dangereux. 24 PROVISOIRE FIGURE 11 : Rayon de déplacement de la bouée 4. Matériau constitutif de l'amarre Le choix du matériau constitutif de l'amarre représente aussi un aspect important de la construction du dispositif de mouillage et, à terme, de son efficacité. Le dispositif dépend grandement de l'amarre pour absorber les chocs et l'ajout de poids, et chaque matériau constitutif de l'amarre possède des propriétés qui lui sont propres (élasticité, poids et résistance); c'est pourquoi il importe de choisir le matériau convenant le mieux à chaque application. Par exemple, il vaut mieux employer de lourdes chaînes plutôt qu'un cordage de faible calibre pour des grosses bouées qui requièrent un poids supplémentaire pour maintenir la bouée à la verticale, ainsi qu'une capacité portante plus élevée. D'autre part, la même chaîne peut être trop lourde pour des bouées plus petites nécessitant plutôt une amarre de cordage plus légère. A. Cordage en matière synthétique Pour certaines applications, il peut convenir de munir le dispositif de mouillage d'un cordage en matière synthétique. Par exemple, comme on l'a mentionné précédemment dans l'explication de la flottabilité, en eaux profondes, le poids de la chaîne peut être plus élevé que la capacité portante de la bouée et une amarre plus légère est alors de mise. L'élasticité du cordage sert aussi à absorber l'énergie des mouvements d'une bouée dans des conditions environnementales défavorables (p. ex. fortes vagues et vent violent) et c'est pourquoi il faut en tenir compte dans ces situations. 25 PROVISOIRE Dans tous les cas, le cordage en matière synthétique ne doit être employé que dans la partie du dispositif de mouillage qui n'est pas en contact avec le fond de l'eau ou avec le corps de la bouée. Si le dispositif de mouillage est constitué exclusivement d'un cordage en matière synthétique, des flotteurs spéciaux doivent être fixés à l'amarre pour l'empêcher de toucher le fond et pour en améliorer les propriétés d'absorption d'énergie. B. Chaîne Compte tenu de sa résistance, de sa durabilité et de son poids, la chaîne est le dispositif de mouillage le plus répandu. En raison de ces propriétés, une chaîne peut résister aux forces exercées par de grosses bouées. Les propriétés d'absorption d'énergie de la chaîne permettent d'employer des ancres plus petites et la fréquence d'inspection périodique du système est moindre. L'ajout de poids de la chaîne offre plus de rigidité à l'amarre, ce qui permet d'absorber une plus grande quantité d'énergie que les amarres en cordage. De plus, le poids de la chaîne augmente la stabilité de la bouée en position verticale. Dans des eaux très profondes ou lorsqu'on emploie une bouée de plus petite taille, une chaîne de mouillage peut être trop lourde pour l'aide flottante ou la bouée d'amarrage. Le cas échéant, il convient d'employer une chaîne de plus petit calibre ou une amarre en cordage. Les amarres de bouée sont normalement constituées d'une chaîne ouverte. Peu importe le type de chaîne, elle doit être faite d'acier allié à faible teneur en carbone ou d'un type d'acier au carbone plus coûteux (si la chaîne fait l'objet d'une usure excessive). 26 PROVISOIRE TABLEAU 6 : Matériaux des amarres (*recommandés par la GCC) MATÉRIAU TYPE CORDAGE EN MATIÈRE SYNTHÉTIQUE * * est léger (un avantage) * sujet à l'usure dans la section de marnage (la partie près du fond qui frotte sur le lit de la mer) et facilement vandalisé ou coupé * recommandé pour les petites bouées dans les zones abritées Nylon * grandes résistance et élasticité * bonne résistance à l'abrasion * peut retenir de lourdes charges * relativement peu coûteux Polyester * * grandes résistance et élasticité * plus lourd Polypropylène * matériau le plus répandu * bonne résistance, bon allongement et bonne efficacité dans l'eau salée * peut se détériorer sous les rayons directs du soleil Polyéthylène * moins résistant et moins flottant que le polypropylène * recommandé seulement pour des usages non critiques Torsadé * bonne résistance * facile à manipuler * tend à se "décommettre" en charge; peut ainsi se rompre Natté * résiste bien au vrillage et ne fait pas de coques ou de torsade * bonne résistance, poids approprié et bon allongement Tressé * * plus grande résistance/durabilité et moins d'allongement * très malléable et facile à manipuler * plus difficile à épisser * coût plus élevé * les types à tressage simple et à tressage rigide sont plus fiables que celui à tressage double CÂBLE MÉTALLIQUE * plus résistant que le cordage en matière synthétique et pas aussi sujet à l'usure * se corrode et se décommet; par conséquent, il est plus difficile à manipuler et à entretenir CHAÎNE * * Choix de prédilection de la Garde côtière pour la plupart des bouées * pas aussi sujette à l'usure et ne peut être coupée ni vandalisée * en raison de son poids, la chaîne augmente la stabilité en position verticale * permet l'emploi d'ancres plus légères * propriété d'absorption d'énergie en raison de son poids Acier allié * * plus courant Acier au carbone * plus grandes résistance et durabilité Alliages multiples ou nickel/chrome * peut se rompre sous l'effet de contraintes, de fissures, de la corrosion ou de la fatigue 27 Chaîne ouverte* * le type le plus courant pour le mouillage Chaîne à étais * assure plus de résistance * plus lourde que la chaîne ouverte PROVISOIRE 5. Ancre de corps-mort La dernière étape avant la mise en place de la bouée vise la conception, la construction et la détermination de la taille de l'ancre de corps-mort. Au moment des calculs à cette fin, il importe de se rappeler que le poids de l'ancre doit être suffisant pour résister à toute force verticale ou horizontale qui s'y exerce et pour ainsi maintenir la bouée en place. Si l'ancre ne satisfait pas à ces exigences, des conséquences très graves peuvent se produire. Il est donc essentiel que l'ancre ait un poids approprié et qu'elle soit bien mise en place. En règle générale, la capacité d'une ancre à demeurer en place dépend des facteurs suivants : i. Type de fond Une ancre de corps-mort doit être soigneusement adaptée au type de fond sur lequel elle doit se trouver. En termes simples, la plus grande part de la tenue de l'ancre est fonction du frottement qui s'exerce entre l'ancre et le fond. En règle générale, plus le type de fond est adhérent, plus le frottement horizontal est grand entre les deux matériaux et plus il faut de force pour déplacer l'ancre. Par contre, si le fond est moins adhérent, il faut envisager l'emploi d'une ancre plus lourde ou d'ajouter une deuxième ancre au dispositif de mouillage. Comme la nature du fond peut varier dans un plan d'eau donné, les personnes désireuses de mettre en place une bouée privée doivent se familiariser avec les types de fond afin de pouvoir établir les exigences de mouillage. Avant tout, le lieu de mise en place doit être relativement plat et ne doit pas présenter de pentes abruptes ou des angles de plongée prononcés. Si les conditions du fond sont médiocres, il faut accroître le poids de l'ancre de corps-mort pour en assurer le maintien en place. Si on ne peut déterminer avec précision le type de fond existant, il faut considérer que le fond présente les pires conditions. NOTE : Les fonds meubles offrent en général une meilleure tenue que les fonds de roche, de gravier ou de coquillages. ii. Matériau constitutif de l'ancre Au moment de choisir une ancre de corps-mort, il faut se rappeler que la masse volumique (densité) de son matériau constitutif est critique en raison de la perte de poids engendrée lorsque le corps est complètement submergé. C'est ce qu'on appelle le poids submergé d'un corps et il est exprimé comme étant un coefficient du poids à sec du matériau en question. Comme le montre le tableau 7, certains matériaux sont plus efficaces que d'autres sous l'eau (p. ex., une ancre en béton de 100 lb (45,5 kg) a un poids de seulement 56 lb (25,5 kg) sous l'eau, comparativement à une ancre en acier de même poids à sec qui pèse 87 lb (39,5 kg). Le tableau 8 précise certains des avantages et des inconvénients de chaque matériau constitutif des ancres. 28 PROVISOIRE TABLEAU 7 : Poids submergé des matériaux constitutifs des ancres dans l'eau. BÉTON GRANITE FER ACIER - 56 % du poids 64 % du poids 86 % du poids 87 % du poids à sec à sec à sec à sec Compte tenu de son coût modique et de sa facilité de fabrication, le béton est le matériau le plus couramment employé dans la construction des ancres de corps-mort. La diminution importante du poids du béton dans l'eau exige toutefois une ancre de plus grande taille pour satisfaire aux exigences de poids voulues. Cette diminution du poids peut être compensée par l'ajout de pièces d'acier ou de morceaux de chaînes dans le béton. Il est aussi possible d'employer des ancres plus coûteuses faites d'acier, de fer ou de granite. Sauf pour celles en granite, ces ancres sont normalement plus petites et sont plus faciles à manipuler et à arrimer comparativement aux ancres en béton. Ces matériaux sont aussi plus durables que le béton. Parmi les matériaux constitutifs des ancres de corps-mort, c'est le granite qui présente la durée utile la plus longue. TABLEAU 8 : Matériaux constitutifs des ancres BÉTON * faible poids submergé; donc ancre plus grosse pour compenser le poids * peu coûteux et facile à fabriquer * moins durable que les autres matériaux * peut être renforcé d'autres matériaux pour en augmenter le poids GRANITE * matériau présentant la durée utile la plus longue, mais prix élevé et difficile à obtenir * poids submergé moyen ACIER/FER * poids submergé élevé; donc des ancres plus petites peuvent être employées * facile à manipuler et à arrimer * un peu plus coûteux que le béton * durable et facilement disponible NOTE : La page 34 présente un tableau détaillé du déplacement relatif des ancres métalliques et de béton. 29 PROVISOIRE iii. Forme de l'ancre Trois règles empiriques concernant la forme de l'ancre permettent d'accroître la tenue et l'efficacité générale de celle-ci. ♦ Premièrement, pour que l'ancre ne bascule pas sens dessus dessous, sa forme doit être telle que sa hauteur correspond à moins de la moitié de sa largeur. ♦ Deuxièmement, prévoir de l'espace pour une petite cavité dans la partie inférieure de l'ancre, ou acheter uniquement des ancres manufacturées présentant cette caractéristique. De telles cavités servent de "chambre d'aspiration" et peuvent accroître la tenue de façon appréciable. ♦ Troisièmement, les ancres de forme carrée ont tendance à s'appuyer à plat sur le fond tandis que les ancres rondes sont sujettes à se déplacer en roulant dans des conditions environnementales particulières comme le vent ou la houle. (Voir le tableau 9 à la page 32) iv. Poids de l'ancre Les conditions sur place constituent le facteur le plus important à considérer au moment de calculer le poids de l'ancre. Il importe de se rappeler que la tenue de l'ancre se mesure en partie en fonction de son poids et aussi du frottement entre l'ancre et le fond. Par temps calme, par exemple sur des lacs ou dans des anses abrités, l'ajout de poids à l'ancre de corps-mort est peu justifié. En revanche, dans des endroits où les conditions sont défavorables, par exemple par courant et vent forts et par grosse mer, il est fort possible qu'il soit nécessaire d'employer une ancre lourde. Il est donc recommandé de tenir compte de toutes les conditions environnementales avant de terminer la conception de l'ancre. NOTE : Dans le cas de touées de mouillage réduites (c.-à-d., la longueur de la ligne d'amarrage par rapport à la profondeur d'eau), une ancre plus lourde peut être nécessaire pour maintenir la bouée en place, car celle-ci aura davantage tendance à soulever l'ancre par grosse mer. CALCUL DU POIDS La méthode suivante sert à calculer le poids minimal de l'ancre pour l'application en question. Elle tient compte de facteurs élémentaires et mesurables, notamment la flottabilité de la bouée, le poids connu correspondant au poids à sec initial de la ligne d'amarrage et de toute bouée, ainsi que de coefficient de déplacement prévu de l'ancre elle-même. Un petit coefficient de sécurité est ensuite ajouté pour tenir compte de problèmes imprévus. NOTE : La nouvelle édition de la présente publication contiendra un tableau montrant le poids de l'ancre en fonction de divers types de bouées, de la touée de mouillage, du type de fond et de facteurs environnementaux. 30 PROVISOIRE CALCUL : On peut calculer le poids minimal de l'ancre à l'aide de la formule suivante : [(SW - OW) x coefficient de déplacement des matériaux] x coefficient de sécurité = Poids minimal de l'ancre L'abréviation "SW" désigne le poids requis pour submerger complètement la bouée. L'abréviation "OW" correspond au poids de tout accessoire à déduire; pour calculer ce poids, il faut additionner le poids à sec de la bouée, celui de la ligne d'amarrage et celui de tout autre accessoire du dispositif (par exemple des flotteurs ou des contrepoids de redressement). Pour calculer le coefficient de déplacement des matériaux, il faut diviser le poids de l'ancre à sec par le poids de l'ancre dans l'eau. On a traité du coefficient de déplacement des matériaux aux pages 29 et 30. La Garde côtière recommande d'employer un coefficient de sécurité de 2.5 avant d'effectuer le calcul du résultat final. EXEMPLE : Aux fins du présent exemple, les calculs de poids portent sur une ancre en béton, mais des facteurs pour d'autres types d'ancre ont été inclus. A Poids à submerger = 100 lb (46 kg) = = 20 lb (9 kg) 25 lb (11 kg) SW TOTAL = 100 lb (46 kg) B Poids à sec de la bouée Poids de la ligne d'amarrage OW TOTAL = 45 lb (20 kg) C Coefficient déplacement matériaux = (béton à 56 % = 1,79) * (granite/roche à 67 % = 1,56) (fer/acier à 86 % = 1,16) 1,79 D Coefficient de sécurité 2,5 Poids minimal acceptable de l'ancre = = [(SW - OW ) x MDF] x S = [(100 - 45) x 1,79] x 2,5 = (55 x 1,79) x 2,5 = 98,45 x 2,5 = 246,125 lb ou 111,875 kg 31 PROVISOIRE Après avoir déterminé le poids minimal de l'ancre, il faut ensuite tenir compte de tous les autres facteurs pertinents. Le calcul du poids de l'ancre ne sert qu' à déterminer le poids minimum nominal mais ne tient pas compte des effets du courant, du vent, des vagues, du type de dispositif de mouillage et du fond sur le poids. Par exemple, si l'ancre est placée à un endroit présentant un fort courant, il peut être nécessaire d'ajouter du poids à l'ancre pour la maintenir en position. Dans la plupart des cas, il faut faire preuve de jugement afin de déterminer s'il est nécessaire ou non d'employer une ancre plus lourde qu'une ancre de poids minimum. Plus l'endroit prévu et le type de système présentent des caractéristiques défavorables, plus il est probable qu'une ancre plus lourde devra être employée. Par contre, plus ces conditions sont favorables, plus il y a de chances que le poids minimum de l'ancre soit acceptable. Le tableau suivant présente les dimensions approximatives requises d'une ancre pour respecter un poids particulier. Le tableau convient uniquement à des ancres en béton. Comme on l'a mentionné précédemment, on peut ajouter des armatures d'acier ou des morceaux de chaînes au béton pour augmenter le poids de l'ancre. 32 PROVISOIRE TABLEAU 9 : Dimensions approximatives requises d'une ancre en béton DIMENSIONS EN mm A B 1 500 520 940 360 820 320 700 280 580 240 460 200 * Les poids sont approximatifs. 33 POIDS EN lb * POIDS EN kg * 4 500 1 200 800 550 375 200 2 060 560 380 250 170 100 PROVISOIRE TABLEAU 10 : Poids submergé des matériaux constitutifs de l'ancre EAU SALÉE Poids de l'ancre à l'air libre (lb) 5 000 3 000 2 000 1 000 500 300 200 100 (kg) 2 300 1 380 920 460 230 138 92 46 Poids de l'ancre en béton submergée (lb) 2 780 1 668 1 112 556 278 167 111 56 (kg) 1 261 756 504 252 126 76 50 25 Poids de l'ancre en acier/fer submergée (lb) 4 280 2 568 1 712 856 428 257 171 86 (kg) 1 941 1 165 776 388 194 116 78 39 EAU DOUCE Poids de l'ancre à l'air libre (lb) 5 000 3 000 2 000 1 000 500 300 200 100 (kg) 2 300 1 380 920 460 230 138 92 46 Poids de l'ancre en béton submergée (lb) 2 835 1 701 1 134 557 284 170 113 56 (kg) 1 286 771 514 257 129 77 51 25 34 Poids de l'ancre en acier/fer submergée (lb) 4 300 2 580 1 720 860 430 258 172 86 (kg) 1 950 1 170 780 390 195 117 78 39 PROVISOIRE Redressement Dans la conception d'une bouée, il ne faut pas négliger le redressement, c'est-à-dire l'action permettant à la bouée de reprendre sa position verticale. Dans bien des cas, en présence de vents, de vagues et de courants forts, un bouée tend à s'incliner, parfois à un point tel qu'il est difficile de la voir ou de l'identifier dans l'eau. Cela est particulièrement vrai lorsque la ligne d'amarrage est faite de matériaux légers comme un cordage en matière synthétique ou un câble métallique, ou lorsque la touée est de longueur insuffisante. Une bonne partie de cette "inclinaison" découle d'un contrepoids insuffisant. Autrement dit, le poids vertical sous la bouée est insuffisant pour compenser les contraintes horizontales que l'état de la mer ou les conditions environnementales exercent sur la bouée. FIGURE 12 : Redressement lbs Il y a deux façons de corriger le problème s'il survient. Comme le montre la figure 12, la première méthode consiste à fixer un poids additionnel au corps de la bouée. Pour ce faire, il suffit de suspendre une section de chaîne lourde au bas de la bouée (voir le détail "A"). S'il faut encore ajouter du poids, on peut fixer un poids additionnel (une roche, par exemple) au bas de la bouée. La deuxième méthode employée pour redresser la bouée consiste à augmenter la longueur de la chaîne employée (voir le détail "B"). 35 PROVISOIRE Entretien La durée de vie d'un système de bouées est relativement limitée en raison de l'effet de l'usure et de la corrosion sur ses composants et de l'effet de la végétation marine et des intempéries sur ses marques. Il est donc nécessaire de l'entretenir et de l'inspecter périodiquement afin d'éviter la possibilité de défaillance du système. Dans les zones où les conditions hivernales, par exemple le mouvement des glaces ou les embruns, sont rigoureuses, il convient d'enlever les bouées à la fin de la saison de navigation et de les remettre en place au printemps. En général, il faut inspecter les bouées mouillées au moins une fois l'an. Un contrôle plus fréquent est nécessaire lorsque les conditions locales sont difficiles et que le risque d'usure est élevé (par exemple, le transport de sédiments sablonneux, les eaux libres, les mauvaises conditions météorologiques et la glace augmentent l'usure et la corrosion). De plus, immédiatement après de violentes tempêtes, il convient de vérifier une bouée privée pour en déceler les dommages et en contrôler la bonne position. La bouée elle-même peut nécessiter uniquement des réparations occasionnelles pour contrer les effets du temps ou de la végétation marine, mais il est important de bien vérifier le dispositif de mouillage. Il est recommandé de procéder à l'entretien suivant selon un calendrier approprié : a) réévaluer la précision de la position d'une bouée; b) s'assurer que toutes les marques des bouées, y compris les couleurs, sont en bon état; c) enlever les coquillages et les algues qui pourraient causer des coques dans les chaînes ou les cordages; d) vérifier le degré d'usure des accessoires de fixation et s'assurer que les pièces se déplacent librement; e) Vérifier les mailles de la chaîne ou la longueur de l'amarre dans la section de marnage de la ligne qui est en contact avec le fond (voir le schéma à la page 21); f) Remplacer la chaîne, le cordage ou tout composant si un de ses éléments présente une usure excessive. L'ancre, qui n'est pas exposée à l'usure, requiert un examen moins fréquent (p. ex. à tous les 2 ou 3 ans). L'Association internationale de signalisation maritime (AISM) recommande de remplacer la chaîne de corps-mort d'une bouée lorsque le diamètre de la barre des maillons est réduit à au moins 60 % de son épaisseur d'origine. Dans certains cas, comme lorsque la chaîne est exposée à une usure importante (p. ex. dans la section de marnage), ce pourcentage peut être plus grand. Une diminution de 25 % dans les zones à découvert et de 40 % dans les zones abritées constitue des limites acceptables à des fins de sécurité. L'usure acceptable selon les types de cordages, de câbles métalliques et d'autres types d'amarres reste à déterminer; par conséquent, il faut faire preuve de jugement pour ce qui touche l'entretien. 36 PROVISOIRE Fabricants et fournisseurs La liste suivante précise les fournisseurs d'aides à la navigation connus de la Garde côtière canadienne. La Garde côtière ne fournit pas et n'exige pas l'approbation du matériel d'aide à la navigation; toutefois, ce matériel doit porter les couleurs et avoir les formes prescrites dans la publication Le Système canadien d'aides à la navigation (TP968) s'il est employé à des fins d'aide à la navigation. Pour obtenir des renseignements sur les schémas et (ou) les fiches techniques des bouées en acier, il faut s'adresser à : Directeur Direction des systèmes de navigation Garde côtière canadienne 200, rue Kent Ottawa, Ontario K1A 0E6 Est du Canada DOWNEAST PLASTICS LTD. 3M CANADA LIMITED C.P. 509 2598, chemin Arcadia Cap-Pelé, Nouveau-Brunswick E0A 1J0 Tél. : (506)577-4351 Téléc. : (506)577-4335 201, avenue Brownlow, pièce 44 Dartmouth, Nouvelle-Écosse B3B 1W2 Tél. : (902)468-4765 Téléc. : (902)468-6434 TIDELAND SIGNAL CANADA LTD. TIDELAND SIGNAL CANADA LTD. (Terre-Neuve) a/s de Mcloughlan Supplies Limited C.P. 877 22-24 Blackmarsh Road St. John's, Terre-Neuve A1E 1S3 Tél. : (709)576-4091 Téléc. : (709)576-0904 (Maritimes) a/s de Tide Island Marine Inc. C.P. 678 Cornwall, I-P-É. COA 1H0 Tél. : (902)566-2301 Téléc. : (902)566-4929 37 PROVISOIRE DRAFT 38 Est du Canada (suite) OCEANS LIMITED GO DEEP INTERNATIONAL 65A Lemarchant Road St. John's, Terre-Neuve A1C 2G9 Tél. : (709)753-5788 Téléc. : (709)753-3301 (Nouveau-Brunswick) C. P. 493, succursale A Fredericton, Nouveau-Brunswick) E3B 4Z9 Tél. : (506)454-5341 Téléc. : (506)462-9883 POL-E-MAR POL-E-MAR (Terre-Neuve et Labrador) 243 Airport Heights Drive St. John’s, Terre-Neuve A1A 4X3 Tél. : (709)685-6826 Téléc. : (709)754-7023 (Nouvelle-Écosse, NouveauBrunswick et I-P-É. 17 Maitland St. Dartmouth, Nouvelle-Écosse B2Y 3L8 Tél. : (902)466-2151 Téléc. : (902)466-2264 Centre du Canada POL-E-MAR INC. KINGSTON ANCHORS LTD. (Ontario, Alberta, Manitoba, T. N.-O. et Arctique) Unité 2, 203 chemin Colonnade sud Nepean, Ontario K2E 7K3 Tél. : (613)723-1541 Téléc. : (613)723-8692 143, avenue Hickson Kingston, Ontario K7K 2N8 Tél. : (613)549-2718 3M CANADA LIMITED N.D. GRAPHICS (Siège social) 9, promenade Antares Nepean, Ontario K2E 7V5 Tél. : (613)225-1175 Téléc. : (613)225-7514 4309, avenue Steeles ouest Downsview, Ontario M3N 1V7 Tél. : (416)663-6416 POL-E-MAR INC. (Québec) LIGHT WAVE OPTIONS 8389, av. Sous le vent Charny, Québec G6X 1K7 Tél. : (418)832-0013 Téléc. : (613)342-6417 6 Maplewood Circle Brockville, Ontario K6V 1N4 Tél. : (613)342-0618 38 PROVISOIRE DRAFT 39 Centre du Canada (suite) HYDRAUNAV ALUMINUM DUFRESNE 1795, boul Wilfrid-Hamel Québec, Québec G1N 3Y9 Tél. : (418)681-5895 2821, boul St-Jean Saint-Maurice, Québec G0X 2X0 Tél. : (819)376-2624 DIBBLEE TOOLS LTD. CANTIN ET FILS 90, Vinet Montréal, Québec H3J 2C9 Tél. : (514)931-3071 175, St-Vallier est Québec, Québec G1K 3N9 Tél. : (418)525-7123 HUBBELL CANADA REFLEXITE CANADA INC. 100, chemin Howden Scarborough, Ontario M1R 3G1 Tét. : (416)288-9444 Téléc. : (416)759-9053 6790, chemin Kitimat, unité 18 Streetsville, Ontario L5N 5L9 Tét. : (905)821-3991 Téléc. : (905)821-8330 COGI-PRO Inc. DOMINION CHAIN DIVISION 5820, avenue Martel Saint-Hubert, Québec J3Y 7S8 Tél. : (514)678-3512 Téléc. : (514)678-1789 Rte no 2 Port Hope, Ontario L9A 3W3 Tél. : 1-800-461-0339 Ouest du Canada TIDELAND SIGNAL CANADA LTD. NORTHWEST PLASTICS 105-3650 Bonneville Place Burnaby, C.-B. V3N 4T7 Tél. : (604)421-0988 Téléc. : (604)421-0987 224-D Cayer Street Coquitlam, C.-B. V3K 5B1 Tél. : (604)525-8331 39 PROVISOIRE Ouest du Canada (suite) 3M CANADA LIMITED CARMANAH RESEARCH LTD. 7100 River Road Richmond, C.-B. V6X 1X5 Tél. : (604)273-2211 Téléc. : (250)920-9800 Immeuble no 4, 203 Harbour Rd. Victoria, C.-B. V9A 3S2 Tél. : (250)920-9900 POL-E-MAR è Bureau 103C, 145 ouest 15 rue Vancouver Nord, C.-B. Tél. : (604)986-2876 Téléc. : (604)986-6246 Sources internationales NELSON A. TAYLOR CO. INC. SMITH & NEPHEW INC. ROLYAN BUOYS th 10W-9 Avenue P.O. Box 1190 Gloversville, New York 10278 USA Tél. : 1(518)725-0681 Téléc. : 1(518)725-4335 N104 W13400 Donges Bay Rd. Germantown, Wisconsin 53022 USA Tél. : 1(414)251-7840 Téléc. : 1(414)253-6079 GILMAN CORPORATION BALMORAL GROUP LIMITED One Polly Lane Gilman, Connecticut 06336 USA Tél. : 1(860)887-7080 Téléc. : 1(860)886-5402 Balmoral Park Loirston Aberdeen AB12 3GY Royaume-Uni Tél. : (0) 1224 859037 Téléc. : (0) 1224 859059 HIPPO MARINE PRODUCTS LTD. PROTONNA BV Churchill Industrial Estate Marlborough Road Lancing, West Sussex B15 8UF Angleterre Tél. : (0)903 752535 Téléc. : (0)903 87232 Sint-Jobsweg 30 3024 EJ Rotterdam Tél. : (010) 2441441 Téléc. : (010) 2441444 SEAWARD INTERNATIONAL INC. C3470 Martinsburg Pike P.O. Box 98 Clearbrook VA. 22624-0098 USA Tél. : 1(703)667-5191 Téléc. : 1(703)667-7987 40 PROVISOIRE Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux Contacts provinciaux ALBERTA Department of Environmental Protection Fish and Wildlife Services Main Floor, North Tower, Petroleum Plaza 9945-108th Street Edmonton, Alberta T5K 2G6 ATTN : Neil Maki Staff Officier, Enforcement, Field Services Tel: (403)427-6735 Fax: (403)422-9560 COLOMBIE-BRITANNIQUE Ministry of Environment, Lands and Parks 800 Johnson Street, 2nd Floor Victoria, Colombie-Britannique V8V 1X4 ATTN : Jim Dehart Rafting / Boating Regulations Officer Tél. : (250)387-4427 Télec. : (250)387-5757 MANITOBA Ministère desz Ressources naturelle Direction Corrodination de la politique C. P. 38, 200 Salteaux Crescent Winnipeg, Manitoba R3J 3W3 ATTN : M. D. Purvis Tél. : (204)945-5584 Téléc. : (204)945-4552 NOUVEAU-BRUNSWICK Ministère des Ressources naturelles et de l'Énergie C. P. 6000 Fredericton, Nouveau-Brunswick E3B 5H1 ATTN : M. J. Fitton Directeur, Recreation of Crown Land, Tél. : (506)453-2440 Téléc. : (506)453-6699 NOUVELLE-ÉCOSSE Department of Justice P.O. Box 7 Halifax, Nouvelle-Écosse B3J 2L6 ATTN : Mme C. Mosher Tél. : (902)424-7792 Téléc. : (902)424-4556 41 PROVISOIRE ONTARIO Direction de l'intendance des ressources et développement Ministères des Ressources naturelles ATTN : M. P. Evans C.P. 7000, 300 rue Water Agent de réglementation Peterborough, Ontario Tél. : (705)755-1946 K9J 8M5 Téléc. : (705)755-1201 QUÉBEC Services Juridiques Ministère des affaires municipales 20, avenue Chauveau Québec, Québec G1R 4J3 ATTN : Mme O. Roy Tél. : (418)691-2022 Téléc. : (418)644-5772 SASKATCHEWAN Saskatchewan Department of Environment And Resource Management Provincial Enforcement Section C. P. 3003 Prince Albert, Saskatchewan S6V 6G1 ATTN : M. A. Orr Agent de conservation Tél. : (306)953-2977 Téléc. : (306)953-2999 42 PROVISOIRE Bureaux régionaux des aides à la navigation de la GCC (B) Service bilingue (E) Service en anglais seulement (TF) Sans frais (H/N) Jours fériés et nuit Région de Terre-Neuve : ST. JOHN'S, T.-N. SURINTENDANT, AIDES À LA NAVIGATION CPANO, White Hills C. P. 5667 St. John's, Terre-Neuve A1C 5X1 Tél. : 1(709)772-5195 (E) Centre régional des opérations : 1-800-563-9089 (B)(H/N)(TF) Région des Maritimes : CENTRE RÉGIONAL DES OPÉRATIONS : 1(902)426-6030 (B)(H/N) DARTMOUTH, N-É. DIRECTEUR RÉGIONAL C. P. 1035 176 Portland St. Dartmouth, Nouvelle-Écosse B2Y 1J3 Tél. : 1(902)426-3907 CHARLOTTETOWN, I.P.É. AGENT, AIDES À LA NAVIGATION C. P. 1236 Charlottetown, I.P.É. C1A 7M8 Tél. : 1(902)566-7936 (B) 1(800)565-1633 (B)(TF) 43 PROVISOIRE DARTMOUTH, N.-É. SURINTENDANT, AIDES À LA NAVIGATION C. P. 1000 Dartmouth, Nouvelle-Écosse B2Y 3Z8 Tél. : 1(902)426-3151 (E) 1(800)565-1633 (B)(TF) SAINT-JEAN, N.-B. AGENT, AIDES À LA NAVIGATION C. P. 700 Saint-Jean, Nouveau-Brunswick E2L 4B3 Tél. : 1(506)636-4703 (E) 1(800)565-1633 (B)(TF) Région des Laurentides : QUÉBEC, QUÉBEC DIRECTEUR GÉNÉRAL RÉGIONAL 104, rue Dalhousie Québec, Québec G1K 4B8 Tél. : 1(418)648-4158 (B) Centre d'information : 1(514)928-4544 (B)(H/N) Bureau de Montréal : 1(800)465-9017 (B)(TF) Région du centre et Arctique : SARNIA, ONTARIO DIRECTEUR GÉNÉRAL RÉGIONAL 201, rue North Front, bureau 703 Sarnia, Ontario N7T 8B1 Tél. : 1(519)383-1800 (E) Centre des opérations : 1(519)383-1841 (B)(H/N) Surintendant régional, aides à la Navigation : 1(519)383-1859 (E) PARRY SOUND, ONTARIO SUPERVISEUR, AIDES À LA NAVIGATION C. P. 310 Parry Sound, Ontario P2A 2X4 Tél. : 1(705)746-2196 (E) 44 PROVISOIRE PRESCOTT, ONTARIO SUPERVISEUR, AIDES À LA NAVIGATION C. P. 1000 Prescott, Ontario K0E 1T0 Tél. : 1(613)925-2865 (E) HAY RIVER, T. N.-O. SUPERVISEUR, AIDES À LA NAVIGATION C. P. 5002 Hay River, T. N.-O. X0E 0R0 Tél. : 1(403)874-5501 (E) Région du Pacifique : VANCOUVER, C.-B. DIRECTEUR GÉNÉRAL RÉGIONAL 800, rue Burrard Vancouver, C.-B. V6Z 2J8 Tél. : 1(604)631-3702 (E) Centre des opérations : 1(604)866-3131 (E) (H/N) VICTORIA. C.-B. SURINTENDANT, AIDES À LA NAVIGATION 25, rue Huron Victoria, C.-B.. V8V 4V9 Tél. : 1(250)480-2600 (B) 45 PROVISOIRE Marques réglementaires des filets de pêche Pour de l'information décrivant les marques réglementaires des filets de pêche commerciale, prière de communiquer avec les contacts régionaux suivants : Région de Terre-Neuve : Surintendant du Programme de protection de la navigation maritime (PPNM) Tél : (709)772-2284 Région des Maritimes: Gestion des pêches - Scotia Fundy Directeur, Conservation et Protection C. P. 1035 176 rue Portland Dartmouth, N.-É. B2Y 1J3 Tél. : (902)426-2392 Gestion des pêches - Golfe Directeur, Conservation et Protection C. P. 5030 343 rue Archibald Moncton, N.-B. Tél. : (506)851-7795 Région des Laurentides : 46 PROVISOIRE Région du Centre et de l'Arctique : Ontario Fish Producers Association 45, rue James, C. P. 2129 Blenheim, Ontario N0P 1A0 Tél. : (519)676-0488 Téléc. : (519)676-0944 Région du Pacifique : Direction de la Gestion des pêches Section de réglementation Bureau 470, 555 rue Hastings ouest Vancouver, C.-B. V6B 5G3 Tél. : (604)666-6408 47 PROVISOIRE FICHE DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION Endroit : Usage des bouées : Construction des bouées : Date : Exigences en vertu du Règlement sur les bouées privées et (ou) du Règlement sur les restrictions à la conduite des bateaux Marques Couleurs Forme Dimensions Feux ou matériau réfléchissant Autres exigences Caractéristiques de mouillage Type de mouillage Flottabilité ou déplacement de la bouée Poids à sec de la bouée Profondeur d'eau Matériau de la ligne d'amarrage Matériaux constitutifs de l'ancre Poids par pi / m : Valeur de déplacement : Calcul du poids de l'ancre : MINIMUM = [(DW - OW) x coefficient de déplacement du matériau] x Coefficient de sécurité = = Dimensions calculées de l'ancre (béton seulement):_________________________________ Facteurs environnementaux à considérer Vent - maximum Vagues - maximales Courant - maximum Entretien Composant Bouée Amarre Ancre Entretien Cycle terminé 48