le_monde/pages 05/01/12 - Office de Tourisme de Saint

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le_monde/pages 05/01/12 - Office de Tourisme de Saint
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0123
Jeudi 5 janvier 2012
Le lino, du sol à la besace
De loin, on croirait une feuille de bois pliée.
De près, on reconnaît une imitation parquet
en linoléum. Un matériau inattendu pour une
besace. Le mot bag (« sac » en anglais) s’affiche d’ailleurs sur le revers de l’objet, comme
pour éviter toute confusion. Spécialisée
dans le recyclage et la récupération de produits divers, la marque lyonnaise Réversible propose une collection de sacs originaux (tous uniques) fabriqués dans des chutes de sol en vinyle (entre 77 et 86 euros pièce). Impliquée dans l’écologie et le développement durable, la société s’engage à récupérer le sac lorsqu’il sera usagé afin de le recycler. Ses fondateurs, Marie et Jean-Marc Imberton, « écodesigners », ont été distingués par les
Trophées du Business Vert, catégorie Espoirs, en
2010. Leur entreprise s’est lancée en 2006 avec un
concept inédit : créer des objets et accessoires en utilisant des bâches publicitaires en PVC. Depuis, ils ont
diversifié leurs matériaux de base, mais ont conservé
leur esprit écoresponsable. p Sylvie Kerviel
(PHOTOS DR) Reversible.fr
Saint-Malo entre bien-être et histoire
Une escapade dans la cité bretonne après les fêtes permet de conjuguer culture et détox
Tourisme
Huit procès-verbaux visant des sites
commerciaux ont été transmis au parquet
L
es lendemains de fête laissentsouvent la bouche pâteuse et la langue comme une
pantoufle. La simple évocation
d’un repas festif rend nauséeux. La
solution : une solide reprise en
main. Mais par quoi commencer ?
Pourquoi ne pas essayer un grand
week-end tonique en thalassothérapie. Le mois de janvier est une
période d’autant plus propice
qu’elle correspond à la fois à celle
des bonnes résolutions qu’à celle
de la basse saison en termes de
tarifs hôteliers. Dans ces conditions, ne pas hésiter, pour une fois,
à voir grand.
Le Grand Hôtel des thermes à
Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), qui
vient d’obtenir sa cinquième étoile, reste cher l’été, mais à cette
période de l’année les prix deviennent abordables. On peut ainsi
réserver une chambre à partir
d’une centaine d’euros pour deux
personnes (hors taxes locales),
offrant tout le confort y compris
l’Internet à haut débit et la télévision câblée. Certes, la chambre ne
donne pas sur la mer… Compter en
sus 21 euros par personne pour un
buffet de petitdéjeuner pantagruélique. Ceux qui veulent s’alléger
après les agapes de fin d’année y
trouveront aussi leur bonheur.
Et les soins, pensez-vous ?
D’abord, il faut savoir que la chambre donne accès, sans supplément
de prix, à la piscine de détente, à la
salle de sports et de cardio-training ainsi qu’au sauna et au hammam. Côté thalasso et remise en
forme, l’offre ne manque pas. La
seulelimite reste votreporte-monnaie. Les soins commencent à partir de quelques dizaines d’euros.
Ne pas négliger pour autant les
forfaits. Le Grand Hôtel propose
ainsi 4 jours et 4 nuits en chambre
double pour 780 euros par personne. Ce forfait inclut la demi-pension ainsi que 4 jours de soins
« mer et remise en forme » avec
modelage détente ou « mer et capital santé » à raison de quatre soins
par jour et par personne avec accès
libre à la piscine, au sauna, au hammam et au parcours Aquatonic.
Reste que vous n’avez pas forcément envie de déambuler toute la
journée en peignoir blanc dans les
couloirs de l’hôtel. Si vous êtes
plus sportif que tonique, vous
vous laisserez peut-être tenter par
la marche « océanique », un sport
doux mis au point par Thomas
Wallyn à Dunkerque en 2005 comme complément à l’entraînement
de son équipe de rameurs. Une
méthode que Corentin Rousseau,
maître-nageur à Saint-Malo, a faite sienne depuis 2009.
Comment cela se pratique-t-il ?
Une combinaison de plongée, des
chaussons, on s’immerge jusqu’en
dessous de la poitrine et l’on marche pendant environ une heure en
groupe de 25 personnes en longeant la côte (d’où le nom de longe
côte). Pour Corentin Rousseau,
dont l’association compte désormais 300 adhérents, ce sport doux
Les faux «avis»
de consommateurs traqués
par les cyberenquêteurs
Consommation
Q
La marche « océanique » consiste à longer les côtes par groupe de 25 personnes. FLORENCE DURAND/SIPA
peut se pratiquer jusqu’à l’âge de
90 ans…
Amoureux de l’histoire marine
et des vieilles pierres, filez à la
découverte de Saint-Malo intramuros, la cité malouine regorgeant
demusées.Apied,audépartde l’hôtel, empruntez la digue de Rochebonne, puis la chaussée du Sillon.
Une première halte peut alors
s’imposer au château situé juste à
l’entrée de la ville historique. L’édifice, qui date du XVe siècle, abrite à
la fois la mairie et le musée municipal. Fermé le lundi et les jours
fériés, il est ouvert le reste de la
semaine de 10 heures à 12heures et
de 14 heures à 18 heures. Près de
8 500 objets y sont présentés sur
l’histoire et le patrimoine maritime de Saint-Malo et du pays
malouin : la grande pêche à la
morue sur les bancs de Terre-Neuve,le grandcommerce maritime, la
guerre de course avec les célèbres
corsaires René Duguay-Trouin et
Robert Surcouf, le long cours, ou la
construction navale.
Au sortir du musée, reprendre le
chemin des remparts qui ceint la
vieille villejusqu’à lachaussée Eric-
Tabarly pour rejoindre la tour Solidor. Comptez trois quarts d’heure
de marche. Au passage, admirez le
Fort national auquel on accède à
marée basse et qui offre une vue
imprenable sur Saint-Malo intramuros, les îlots du petit Bé, et surtout celui du grand Bé où repose
Si vous êtes plus
sportif que tonique,
vous vous laisserez
peut-être tenter
par la marche
«océanique»
Chateaubriand, autre enfant de
Saint-Malo.
C’est à la fin du XIVe siècle qu’a
commencé la construction de la
tour Solidor. L’histoire rapporte
que Jean IV, duc de Bretagne, voulait à l’aide de cette tour contrôler
la ville de Saint-Malo qui refusait
de se soumettre. Par la suite, la tour
a notamment servi de prison à
l’époque de la Révolution et de
l’Empire. Depuis 1969, c’est un
Carnet de route
Y aller
Par la route : environ 410 km au
départ de Paris par les autoroutes
A 11 ou A 13. En train : TGV direct
au départ de Paris-Montparnasse
(3 h 11).
Y loger
Le Grand Hôtel des thermes.
Tél. : 02-99-40-75-75.
Le-grand-hotel-des-thermes.fr.
A faire
Le longe-côte ou marche océanique. Baptême, 13 ¤ avec prêt de
combinaison. Saintmalo.longeco-
te.fr ou Corentin Rousseau.
Tél. : 06-30-49-31-23.
Voir
Le Château, esplanade FélicitéLamennais. Tél. : 02-99-40-71-57.
La tour Solidor, quai Sébastopol,
Saint-Servan. Tél. :
02-99-40-71-58. Le Musée Jacques-Cartier, manoir de Limoëlou,
Limoëlou-Rothéneuf, 35400
Saint-Malo. Tél. : 02-99-40-97-73.
Musee-jacques-cartier.com
Renseignements
Saint-malo-tourisme.com
musée consacré au long cours caphornier. On y trouve tout ce qui
faitlajoie desfanatiquesdela marine : des maquettes, des instruments de bord, des objets réalisés
par lesmarins au cours de leurs traversées ou alors rapportés de leurs
lointaines escales. On peut accéder
au chemin de ronde supérieur afin
de profiter d’un superbe point de
vue sur l’estuaire de la Rance.
Si vous êtes motorisé, nombre
d’excursions et de promenades
dans le pays malouin s’offrent à
vous. Quelques belles visites et
demeures sont aussi accessibles en
bus régulier au départ de la gare
routière. C’est le cas du manoir de
Limoëlou, l’unique héritage de Jacques Cartier, découvreur du Canada en 1534. Ce manoir ne se visite
qu’en compagnie d’un guide (à
10 heures et à 15 heures, jusqu’au
31 mai).
Restauré grâce à un mécène
canadien, cet ancêtre des malouinières – les demeures bourgeoises
qui seront construites plus tard
par les riches corsaires et armateurs de Saint-Malo – restitue l’ambiance et l’atmosphère de la vie
quotidienne au XVIe siècle.
En profiter pour aller voir, à un
quart d’heure à pied, les fameux
Rochers sculptés de Rothéneuf en
suivantla route de Cancale. Un universétrange de personnages sculptés à même le rocher. Une œuvre
de l’abbé Adolphe Fouré décédé en
1910. En 1894, à 55 ans, une attaque
cérébrale le laisse sourd et muet.
L’abbé se retire à Rothéneuf et va y
sculpter plus de 300 personnages,
s’inspirant de la légende des
Rothéneuf, lignée effrayante de
corsaires, pirates et nobles au tempérament sanguinaire. Bien-être
et histoire, une bonne façon de
commencer l’année ! p
François Bostnavaron
uel appareil photo, quel ordinateur ou quelle machine à
laver choisir ? Dans quel
hôtel descendre ? Faute de pouvoir
se fier aux conseils des vendeurs,
souvent commissionnés, de nombreux consommateurs lisent les
avis que des internautes publient,
sur les sites de vente en ligne ou
d’avis de consommateurs – Mistergooddeal.com, Amazon.fr, Tripadvisor, etc. Un quart d’entre eux le
font « toujours », selon une étude
de l’institut Easy Panel réalisée
entre le 30 août et le 2 septembre
2011 auprès de 1 047 d’entre eux.
Mais ils sont plus de 75 % à penser
que certains de ces avis sont faux :
ils auraient été rédigés par le vendeur, lorsqu’ils sont élogieux, ou
par ses concurrents, lorsqu’ils sont
négatifs.
Les sondés n’ont pas tort d’être
méfiants : la Direction générale de
la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
(DGCCRF) a fait travailler six
cyberenquêteurs sur le sujet
depuis le début de l’année 2011.
« Même si on soupçonne un avis
d’être faux, il est difficile de le prouver, avait expliqué à la presse l’un
des inspecteurs, en janvier 2011. Il
faut se rendre dans la société
concernée, et lui demander une
série d’informations très techniques, sur l’émetteur de l’avis, qu’elle n’est pas obligée de garder. »
Néanmoins, huit procès-verbaux ont été transmis au parquet.
Ils concernent des faits assimilables à de « la pratique commerciale
trompeuse et passibles de deux ans
de prison et 187 500 euros d’amende », a indiqué Frédéric Lefebvre, le
secrétaire d’Etat à la consommation. Les sites visés concernent la
téléphonie, les produits cosmétiques, les enchères, les voyages, les
loisirs et la location.
«Pour queles avis de consommateurs aient une certaine crédibilité,
il faudrait une norme », affirme
Thierry Spencer, commanditaire
du sondage d’Easy Panel et cofondateur d’un nouveau site d’avis de
consommateurs, Testntrust.com.
En juin 2011, il a donc fait cette suggestion à l’Association française
de normalisation (Afnor). Celle-ci
lui a proposé de financer une étude préalable de faisabilité, ce qu’el-
le a accepté. L’Afnor a donc interrogé les responsables des sites Priceminister.com, Voyages-sncf.com,
mais aussi l’institut de sondages
TNS-Sofres,la DGCCRF, deuxsyndicats hôteliers (UMIH et Synhorcat)
ainsi que l’Institut national de la
consommation (INC). Tous se sont
dits favorables à l’élaboration
d’une norme. L’Afnor a constaté à
cette occasion qu’un tel texte
n’existe nulle part.
A partir du 10 janvier, un groupe de travail va donc se réunir tous
les mois, jusqu’en juillet, pour le
mettre au point. Les organismes
que l’Afnor avait interrogés ont
donné un accord de principe pour
participer et pour financer l’élaborationde la norme si leurs entreprises comptent plus de 250 salariés.
Participeront aussi aux travaux
Cettepratique
commerciale
trompeuseestpassible
dedeuxansdeprison
etde187500euros
d’amende
Testntrust, La Poste, la Fédération
de la vente à distance (Fevad), Tripadvisor.fr et son concurrent Vinivi.com, la société Fia-net et l’Association pour le management de la
réclamation client (Amarc).
«Nous allons d’abord nous interroger sur le périmètre d’application de la norme, indique StéphaneMoulière, responsabledu département des technologies de l’information de l’Afnor. Doit-elle concerner les seuls sites marchands et spécialisés, ou aussi les réseaux
sociaux ? Nous nous demanderons
s’il suffit de mettre en place des
moyens humains comme la modération ou s’il faut aussi des moyens
techniques particuliers. »
«Nous allons faire un panorama
des techniques permettant de certifier les identités », précise M. Spencer, qui juge l’anonymat responsable des dérives actuelles. « Nous
devons en même temps respecter la
confidentialitédes données », précise M. Moulière. La norme pourrait
être publiée en décembre. Elle ne
sera pas obligatoire. Les sites
seront libres de l’adopter ou pas. p
Rafaële Rivais
Mode de vie Facebook responsable d’un divorce
sur trois en Grande-Bretagne
Selon un sondage réalisé par le cabinet d’avocats animant le site Divorce-online et portant sur 5 000 cas, une demande de divorce sur trois en
Grande-Bretagne met en avant le réseau social Facebook parmi les raisons justifiant la séparation. Trois raisons sont fréquemment invoquées: la découverte par l’un des conjoints de messages jugés « inappropriés » sur le profil de son partenaire émanant d’une personne du sexe
opposé; des commentaires désobligeants envers le partenaire; la découverte d’un comportement déplaisant du conjoint à travers le récit d’un
« ami » du réseau. Une précédente enquête menée en 2009 révélait
qu’une demande de divorce sur cinq mentionnait Facebook.

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