Ce qui se fait de mieux,

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Ce qui se fait de mieux,
Enquête vélo et gares
Ce qui se fait de mieux,
ou presque
Troisième et dernier volet de notre petite enquête sur
les gares, grosses ou petites. Avec quelques exemples
de nature à rendre optimistes les plus découragés.
Mais les bons élèves ont aussi leurs faiblesses.
Grenoble
Lorient
A la gare de Grenoble (155 000
habitants), on trouve :
• 87 arceaux soit 174 places gratuites réparties sur la place,
• 413 places en consigne sécurisée sur abonnement en sous-sol
de la gare sur les 800 de l’agglomération et les 31 MétrovéloBox,
soit un total de 587 places.
• 100 vélos sont disponibles en
location en gare à la journée/
semaine/mois/année sur un parc
de 5 000 Métrovélos en location.
L’entretien du vélo est compris
dans le prix de la location. Le
service donne toute satisfaction.
200 heures par an de location à
Métrovélo à l’année sont offertes
aux abonnés TAG (réseau de TC
de l’agglomération).
A Lorient (58 000 habitants), on
dispose d’un bonne soixantaine de
places pour stationner son vélo, dont
une quarantaine sous abri sécurisé,
capacité qui vient d’être doublée.
Apparemment les usagers en sont
satisfaits.
Le nombre de places en consigne
dans les gares SNCF d’agglo d’Echirolles et de Gières est insuffisant.
Dans le programme du PEM (Pôle
d’échanges multimodal) qui prévoit
sur 2014-2017 de moderniser les
gares de Grenoble (SNCF et routière), il est prévu à terme :
• deux silos à vélos respectivement
de 552 et 598 places abritées et
sécurisées,
• 362 places sécurisées en soussol de la gare,
• 48 places dans la Maison du vélo
sur le parvis Est (pour la location),
• 480 places gratuites sur arceaux
répartis sur les parvis est et ouest,
soit un total de 2 040 places pour
les gares de Grenoble en 2017.
Les accès cyclables à la gare ne sont
pas parfaits, mais la gare doit être
entièrement revue dans la décennie
qui vient, et on peut espérer une
amélioration. Pour les accès aux
quais, il n’y a toujours pas de goulottes, malgré des interventions répétées auprès des comités de réseau
TER. Il n’y a pas de station de gonflage pour l’instant, mais le futur local
de l’association Vél’Orient sera
devant la gare, et elle envisage d’en
faire sortir un tuyau...
Enfin, on peut disposer de vélos en
libre service en gare, et en boutique
(longue durée) un peu plus loin.
Albertville
A Albertville (19 000 habitants),
c’est assez simple : la consigne pour
10 vélos abritée et sécurisée par la
carte d’abonnement « OùRA » est
enfin disponible.
Quelques arceaux existent à l’extérieur de la gare mais ici la plupart
des usagers voyagent avec leurs
vélos.
Pas de goulotte ni d’autres services,
d’autant que certains trains sont
remplacés par des bus (où le vélo
peut voyager en soute).
Chambéry
La gare de Chambéry (56 000 habitants) propose déjà un accueil significatif pour le vélo, mais ce sera
encore mieux dans un avenir proche.
A l’heure actuelle, il y a environ 200
places de stationnement vélo dont
160 dans une consigne collective
provisoire avec accès par badge (tarification très souple, à la journée, au
mois ou l’année, bonification pour
les abonnés TER), et une quarantaine d’arceaux à proximité de la
gare. Ces derniers sont toujours saturés en journée, et avec souvent des
dégradations constatées sur les
vélos. On trouve cependant des
arceaux libres en s’éloignant de
quelques dizaines de mètres.
Une nouvelle consigne de 800
places, située dans le futur pôle
d’échanges multimodal de la gare,
est en construction. Livraison attendue en 2016.
Les pistes cyclables sont plutôt mal
bricolées sur les trottoirs et à travers
Vel’Orient
Des prévisions jugées « insuffisantes » par l’ADTC « vu le potentiel
et les objectifs de part modale à
15 % du PDU 2014-2030 ». Pour
l’association, « le prévisionnel devrait
se situer mathématiquement à
3 000 places dès 2020, et 3 900 en
2030, sans tenir compte de l’évolution de la fréquentation des TER. »
Stationnement vélo en gare de Lorient : sous abri sécurisé
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Enquête vélo et gares
A. Buchwalter
• la circulation était initialement
prévue réservée aux bus et aux
vélos devant la gare, donc sans
voitures. La nouvelle équipe rétablit la circulation des voitures, à
sens unique comme actuellement, mais à double sens pour
les cyclistes ;
• concernant l’accessibilité, les
négociations sont toujours en
cours entre les collectivités et la
SNCF.
Abri à vélos situé sur le parking derrière la gare de Dole
la gare routière, avec de fait un stationnement sauvage (« j’en ai pour
deux minutes », etc.) qui constitue
une gêne constante pour les vélos. A
l’heure actuelle, les ascenseurs sont
étroits et il n’y a pas de goulottes.
De nouveaux accès cyclables sont
prévus dans le cadre du futur pôle
d’échanges multimodal, dans lequel
sont prévus de nouveaux ascenseurs
grand format pouvant accueillir les
vélos... avec remorque ! Et on y
retrouvera la station de gonflage,
provisoirement éloignée de 200 m
pour cause de travaux.
Dole
A Dole (25 000 habitants), il existe
actuellement 12 accroche-vélos
devant la gare, et un abri simple
d’une dizaine de places derrière la
gare.
A l’heure actuelle, concernant les
vélos :
• l’abri derrière la gare est toujours
là ; il est situé sur un parking voitures d’environ 250 places, vers
les escaliers d’accès au souterrain ;
• les douze range-vélos qui étaient
devant la gare n’y sont plus pour
cause de travaux, interrompus fin
mars ; ils doivent bientôt
reprendre, et de nouveaux
range-vélos de type arceaux sont
prévus en trois endroits sur le
parvis ;
• le principe d’une consigne sécurisée et d’un abri est maintenu,
mais sans doute pas à l’endroit
prévu initialement (c’était de
toute façon mal parti) ;
Les aménagements prévus sont
annoncés dans un courrier du
Président du Grand Dole en réponse
à un courrier envoyé par l’association pour essayer d’y voir un peu
plus clair dans tout ce qui se disait,
car les modifications apportées au
projet initial par la nouvelle majorité
ont créé une grosse polémique,
dans laquelle les militants vélo n’ont
pas voulu entrer.
Strasbourg
Strasbourg (272 000 habitants) :
2 200 places de stationnement
vélo, dont 1 350 sécurisées : qui dit
mieux ?
Au choix : le sécurisé payant (850)
places sous la gare, avec station de
gonflage, ou le sécurisé gratuit (505
places) dans les parkings auto. Tout
le reste en arceaux autour de la
gare. Appréciation des usagers : pas
Sont prévus cette année, dans le
cadre de la transformation de la gare
en pôle d’échanges multimodal :
• un abri et une consigne sécurisée
d’une vingtaine de places chacun
(à re-confirmer),
• des gouttières à vélos et valises
là où ce sera possible,
• théoriquement des ascenseurs
sur les quais, mais à confirmer.
A. Caraco
Les élections municipales sont passées par là et la nouvelle majorité
(ville et agglomération) se démarque
par rapport à ce qu’avait prévu la
précédente.
Stationnement vélo en gare de Strasbourg
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Vélocité n°127  septembre-octobre 2014
assez de places. Il faut dire aussi
qu’à Strasbourg, il y a beaucoup
d’usagers du vélo.
Attente entendue : à court terme, il y
aura 1 000 places sécurisées supplémentaires, puis à plus long terme
sans doute encore un bon millier.
Place au vélo Nantes
Les accès ne sont nulle part pris en
défaut : le bon réseau cyclable strasbourgeois se prolonge dans la gare
jusqu’à votre stationnement ou votre
quai.
Le stationnement payant fait l’objet
d’une ristourne sur présentation d’un
abonnement TER. Gestion dynamique des vélo-parcs sécurisés via
Internet et la carte TER. Que demander de mieux ?
Nantes
La gare de Nantes (282 000 habitants) a deux sorties : au nord avec
l’arrêt tram de la ligne 1 et un accès
facile à l’hyper-centre, au sud avec
un pôle d’échanges multimodal pas
encore terminé avec une ligne de
« chronobus », le BHNS local.
Un grand projet de nouvelle gare
devrait voir le jour en 2018. Il
consiste globalement à couvrir les
voies et créer l’accès aux quais par
en haut.
Appuis vélos devant la gare de Nantes, à proximité du tramway
Côté nord, un parking vélo couvert a
été créé en septembre 2012, avec
station de gonflage. Il est géré par
EFFIA, gestionnaire du parking voitures attenant, et propose une centaine de places sécurisées sur abonnement annuel, accessibles par
badge, et 222 places en accès libre.
Il complète une offre abritée en extérieur d’environ 50 places et une
trentaine d’appuis vélos anciens sur
le devant de la gare près du tram.
Côté sud, un double parking couvert
a été créé en 2011. Il contient 144
places en accès libre et 144 sécurisées en accès par badge. Géré par
EFFIA. La partie sécurisée est bien
moins utilisée. A noter que la carte
est spécifique au parking. Il y a une
carte Effia, une carte Semitan pour
les parkings P+R gérés par celle-ci.
On n’en est pas encore à la carte
unique ou au smartphone permettant d’accéder à tous les services,
chaque exploitant a une carte pour
ses parkings. Donc Effia à la gare, et
Semitan aux stations de tram.
Cette offre s’ajoute à l’offre ancienne
de 200 places dans un espace
réservé du parking voitures. L’offre
d’appuis vélos en extérieur est d’une
vingtaine d’appuis au total disséminés sur le parvis.
Les accès vélo à la gare sont corrects, l’accès nord est en cours
d’amélioration très nette avec une
piste bidirectionnelle qui longera les
voies depuis le centre.
Tous les quais sont accessibles par
goulottes ou rampes, les ascenseurs
sont trop petits pour accueillir des
vélos.
ADAV Lille
Lille
Vélostation en gare de Lille Flandres
A Lille (228 000 habitants), on est
dans l’improvisation depuis quelques
mois, puisque le parc à vélos de 550
places (dont 400 sécurisées et
réservées aux abonnés TER et TC)
de la gare Lille Flandres, inauguré en
grande pompe par Guillaume Pépy
et Martine Aubry en septembre
2010, a été fermé le 20 mai pour
travaux de rénovation de la gare. Et
sans concertation préalable avec ses
– nombreux – usagers alors que ces
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Enquête vélo et gares
En-dehors de ce (gros) problème
ponctuel, on trouve de quoi attacher
son vélo autour des deux gares : 92
places à Lille Flandres (trafic TER
essentiellement) et 62 à Lille Europe
(gare TGV). On se rend facilement à
pied d’une gare à l’autre.
Les accès cyclables à la gare sont
corrects, de même que l’accès des
vélos aux quais à Lille Flandres, ce
qui n’est pas le cas de Lille Europe.
Les deux gares sont bien desservies
par le système de vélos en libre service.
Et aux dernières nouvelles, la direction régionale de la SNCF n’oublie
plus l’ADAV dans ses consultations.
Bordeaux
A Bordeaux (240 000 habitants),
ville un peu plus gâtée que bien
d’autres question équipements
cyclables, la gare fait l’objet de toutes
les attentions du fait de l’arrivée du
TGV en 2017. Ou plus précisément
du TGV sur LGV, la ligne grande
vitesse en cours de construction
entre Tours et Bordeaux, qui mettra
la capitale à 2h05 de Bordeaux au
lieu de 3h actuellement. La nouvelle
ligne desservira aussi Angoulême et
Poitiers.
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Vélocité n°127  septembre-octobre 2014
M. Sola - VéloCité Bordeaux
travaux étaient prévus pour durer
deux ans. On touche là un problème
récurrent beaucoup plus général : le
peu de considération des pouvoirs
publics pour le citoyen à vélo, systématiquement oublié dès qu’il y a
des travaux, alors que le citoyen en
voiture se voit proposer des itinéraires de déviation toujours bien
identifiés, tandis que le cheminement piéton est reporté au plus près.
Sur insistance de l’ADAV, des supports de stationnement vélo ont
finalement été installés pour le
temps des travaux. En principe, c’est
pour aller vers du mieux, puisqu’à
terme un stationnement de 1 000 à
2 000 places en ouvrage et à niveau
devrait être réalisé. L’ADAV plaide
pour une répartition de ce potentiel
en plusieurs petites unités, pour faciliter l’accès aux voies.
Parking vélos de la gare Saint-Jean à Bordeaux
Dans ce contexte d’un avenir en
train de s’écrire, le militant cycliste
bordelais regarde moins les 200
places sécurisées actuelles (pour
seuls abonnés TER ou TC) et les 82
arceaux de stationnement, que les
1 400 places correspondant aux
besoins à l’horizon 2017. Le réaménagement de la gare n’en prévoit
que 700. Et dans le même temps, la
capacité d’accueil des voitures va
augmenter de 1 600 places.
Le chiffre de 1 400 places n’est pas
donné au hasard, il s’appuie « sur les
objectifs d’une part modale de 15 %
pour le vélo préconisée par le plan
vélo de la Communauté urbaine de
Bordeaux », selon Pascal Derache, de
l’association Vélo-Cité, qui parle
d’une « sous-estimation des besoins
de places pour les cyclistes. Alors
que la SNCF prévoit le passage de
18 millions de voyageurs dès 2017,
voir 20 millions par la suite, au lieu
des 11 millions actuels (par année),
dans un environnement urbain totalement redéfini ». Sans compter que
la LGV, en libérant la ligne classique,
va ouvrir de nouvelles perspectives
aux TER.
L’accès aux quais pour les vélos est
« assez facile pour les TER mais
beaucoup moins pour les TGV ». Et
une station de gonflage fonctionne
en accès libre pour ceux qui ont
accès au parking sécurisé. Et on
trouve juste en face de la gare une
station de 44 vélos en libre service
de la CUB, très utilisée.
FUB
avec le retour des associations membres
Réservations avec vélo en place sur le site de la SNCF
C’est en place sur le site de la SNCF : voyages-sncf.com. On peut enfin
réserver ses billets de train avec une option « vélo ». On dispose désormais d’une case à cocher « vélo » et de deux options : vélo monté ou
vélo démonté (inutile car dans ce cas il est assimilé à un bagage !).
Les trajets proposés ne mentionnent alors que les trains acceptant les
vélos, pour lesquels l’achat du billet est désormais possible.
Mais ce n’est pas parfait. Il n’est toujours pas possible de trouver un itinéraire quand il y a plus d’un changement ! A vous de connaître votre
géographie (et le réseau SNCF) pour indiquer les différentes étapes.