Cessna C340 II

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Cessna C340 II
XP
EXTENSION
Carenado / Payware
Cessna C340 II HD Series
www.carenado.com
XP
chiffres de référence, procédures
normales et d’urgence en 38
pages. Privilège de la simulation,
l’appareil vaut un peu moins de 30
dollars. Nous avons le choix entre
une dizaine de livrées, dont la moitié de Carenado et l’autre de créateurs indépendants.
Visite prévol
Cessna C340 II
Sur le tarmac virtuel, il s’agit bien
là d’un Cessna 340, avec son élégante silhouette allongée, haut sur
train et aux moteurs fixés sur les
ailes. Les flammes, cales et cônes
sont posés. Chaque détail est présent : rivets, ailettes, poignées,
éclairages et antennes. Tout est en
haute définition, propre et sans
Le roulage se fait avec le ralenti.
HD SERIES
Au parking, toutes portes ouvertes.
Ci-dessus :
Vue en relief des instruments et des interrupteurs
de gauche.
Ci-contre :
Sortie de hangar d’un C340 beige.
Un bimoteur six places
des années 70
Si le constructeur Cessna est
surtout connu pour ses petits
monomoteurs d’école,
cela ne l’a pas empêché
de produire quelques
plus gros avions, dont un
bimoteur pressurisé destiné
aux affaires, le C340.
par Annick Peyremorte
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N° 245 Juin 2014
maginons que nous sommes
un chef d’entreprise virtuel.
Accompagné de quelques
collaborateurs, nous faisons
des déplacements fréquents en
Europe. Nous avons donc notre
licence IFR, il ne reste qu’à trouver un appareil adapté. Un bimoteur pressurisé fera l’affaire avec
2 700 km d’autonomie environ.
Notre choix se porte sur un C340
d’occasion équipé de deux
moteurs TSIO 520-NB de 310 ch
chacun. Nos recherches nous amè-
I
nent à Cannes où l’un d’entre eux,
datant de 1974, est disponible.
Rendez-vous est pris avec le
vendeur, en l’occurrence Carenado,
représenté par Daniel Klaue. Nous
voilà sur le tarmac de Mandelieu
dans la version 10.25 de X-Plane
(mais il existe aussi pour la
version 9), devant l’appareil
convoité.
Le vendeur nous présente
d’abord les documents numériques
livrés avec l’avion, tous rédigés en
anglais : réglages recommandés,
défaut. Les hélices MacCauley tripales et les casseroles brillent dans
le soleil. Le train et ses pneus sont
en excellent état, même si la suspension montre des traces
d’usage. Voilà qui est de bon
augure ! À l’aide d’une fenêtre popup à gauche de l’écran, le vendeur
nous montre comment ouvrir les
coffres et la porte avant gauche, qui
libère deux petites marches pour
accéder à la cabine. Il se positionne
en place pilote pour nous permettre de voir de l’extérieur l’animation
de l’empennage et des trains.
Maintenant, à nous de prendre sa
place sur les élégants sièges dont
la texture en cuir gris clair est très
réaliste.
Exploration
du cockpit
Avant toute chose, il faut attribuer
dans le menu Settings/Joystick and
Equipment chaque manette à sa
commande, de préférence en double. Leur manipulation à la souris
À Wichita, berceau de Cessna Aircraft Company.
La vue intérieure par défaut, le pilote automatique
et l’affichage des données de X-Plane.
n’est ni aisée, ni recommandée !
Deux autres fenêtres pop-up facilitent la vue agrandie des éléments
du tableau de bord, sauf en cas
d’utilisation du Track IR. On peut
ainsi voir de plus près les instruments à gauche ou à droite, les
manettes, le sélecteur de carburant, les radios, le pilote automatique, les ailes et l’empennage, le
sol ou l’arrière. Tout est correctement animé. Faisons disparaître le
volant en cliquant sur sa base pour
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inventorier et lire l’affichage de
chaque appareil. Le fond gris clair
contraste avec le noir des instruments en 3D et les rend très lisibles. La luminosité du cockpit varie
grâce à des curseurs sur la gauche.
La visibilité est correcte malgré les
montants des vitres avant et latérales imposés par la pressurisation.
L’avionique en T figure en double. Elle est assortie à gauche de
nombreux instruments qui affichent
la température extérieure, celle des
gaz d’échappement, un chronomètre, le débit de carburant, un radiocompas, un radioaltimètre, les éléments de pressurisation, un
émetteur de localisation d’urgence
et divers interrupteurs. Ceux
concernant les moteurs sont à double aiguille, L pour le gauche et R
pour le droit. Le copilote commande et surveille l’air conditionné
et l’oxygène de la cabine, la quantité de carburant et les constantes
du moteur. Entre eux deux se trouvent les six manettes, le pilote automatique et la commande des volets
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Carenado / Payware
www.carenado.com
La livrée « Coast Guard ».
de capot. L’extincteur se situe sous
le siège du copilote.
Le démarrage de cet avion
demande un peu de méthode,
moteur gauche en premier comme
préconisé. Le moteur critique est
le droit. Pour cela, on peut s’aider
soit de la check-list livrée dans les
documents, soit des vidéos en
français réalisées par Denis de
Fécamp qui détaillent sur Youtube
un vol Bastia-Cuers. Bientôt, le ronronnement des deux moteurs se
fait entendre, proche du réel à ce
que l’on peut en entendre sur d’autres vidéos. En ce début mai, la
météo réelle n’est pas très clémente, mais qu’importe !
Le tableau
de bord au
complet.
Pour le roulage, il suffit de rester au ralenti en évitant de trop freiner, palonnier droit en avant en
constante correction. Il n’est pas
indispensable d’utiliser la puissance différentielle. Aucun cran de
volet n’est préconisé pour le décollage, qui se fait à 95 kt en s’aidant
un peu du manche. Un petit coup
de frein et on rentre le train dès que
le vario est positif. On grimpe à 110
kt et 1 000 ft/mn, d’autant plus
tranquillement qu’il est chargé. Les
instruments, une fois les manettes
réglées, affichent 28 pouces et
2 450 rpm. Le framerate est à 45.
Les virages sont faciles et l’appareil répond rapidement aux commandes mais tangue beaucoup et
devient alors plus difficile à corriger. Le pilotage demande des mouvements très courts sur le joystick
avec une bonne coordination sur
les palonniers. L’atterrissage ne
présente pas de difficulté particulière avec un peu d’entraînement.
Après quelques tours de pistes et
un peu de mania, l’avion est
adopté !
Un pilotage
à l’ancienne
Machine de test
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Processeur Intel i7 3960X 3,3 GHz
Carte mère Asus P9X79 PRO
16 Go Ram DDR3-2133
Disque SSD 128 Go + 2xHD 1 To
Carte graphique GTX580 3 Go + 6200LE, 2 écrans 26”
Logitech G940 + G510, Track IR pro4
Windows 7 64 bits
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Notre premier vrai vol consiste à
rejoindre Grenoble-Saint Geoirs, où
l’avion sera basé. Cela nous permet d’apprécier le pilote automatique, très facile d’utilisation et
apportant, avec le Yaw Dumper,
une plus grande stabilité, bienvenue en cas de turbulences. Les
chiffres sont conformes à ceux affichés sur la check-list, aussi bien au
niveau de l’affichage sur les écrans
que des données de X-Plane.
L’indicateur d’EGT aide au réglage
de la mixture plus finement qu’à
l’oreille. Mais les moteurs s’essoufflent un peu à partir de 12 000
pieds et il est difficile d’atteindre les
15 000. La pressurisation est compliquée à régler derrière la base du
volant. En finale, chaque cran de
volet cabre beaucoup l’avion et il
faut compenser. Le radar météo
apporte une aide précieuse à l’arrivée dans les « terres froides » du
Dauphiné. On ne peut reprocher
que la difficulté d’atteindre certains
boutons du tableau de bord, sans
doute liée aux surfaces des manipulateurs difficiles à repérer. De
nuit, le tableau de bord est très bien
éclairé et tous les instruments utiles
sont opérationnels, permettant des
déplacements presque en tout
temps et à toute heure, ce qui est
appréciable pour un chef d’entreprise !
Des ennuis ?
Lors des tests, l’appareil a subi
quelques pannes, mais rien de vital.
Par exemple, pendant les premiers
essais, l’avion s’est mis en vrille,
mais la correction a été facile. À
cause d’une disparition de l’affichage de la vitesse-air, nous avons
dû continuer le vol à l’oreille en évaluant cette vitesse avec l’intensité
du bruit du moteur. Fort heureusement, l’aiguille est réapparue en
position correcte avant la finale.
Il est toujours amusant en simulation d’imaginer différents scénarios. Un manager voit probablement cet avion comme un mode de
transport pareil à un autre. Mais
nous, passionnés, aimerions bien
prendre sa place, ne serait-ce que
pour un seul de ses vols !
L’avis
d’expert
Apprécié
● La qualité graphique.
● La présence du radar météo.
● Le mode « triche » de
navigation en suivi FMS.
Souhaité
● Une documentation
complète.
● La correction de
nombreux bugs.
● Un comportement moins
brutal en décrochage.

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