Pas touche aux 38 heures

Transcription

Pas touche aux 38 heures
Pas touche aux 38 heures
9 heures par jour et 45 heures par semaine, et ce, jusqu’à l’âge de 67 ans. Impossible !
La coupe est pleine !
Le ministre de l’Emploi, Kris Peeters, et le gouvernement veulent assouplir la
durée hebdomadaire du temps de travail. À partir du 1er janvier 2017, celle-ci
pourrait varier jusqu’à un maximum de 9 heures par jour et de 45 heures par
semaine. Des semaines de 10, 20 ou 30 heures en alternance avec des semaines
de 45 heures. Tout cela est possible, pourvu que la moyenne établie sur toute
une année ne dépasse pas 38 heures par semaine. La « loi Peeters » ouvre les
portes toutes grandes à l’introduction généralisée de tels horaires flexibles.
En plus, la « loi Peeters » prévoit que le patron peut négocier avec chaque
travailleur individuellement un pot de 100 heures supplémentaires. ça
représente par exemple 12 samedis. Ces heures ne pourraient plus être
récupérées. Les syndicats sont mis hors-jeu et n’auront plus le moindre contrôle
sur les heures supplémentaires. L’approbation par une délégation syndicale ne
sera plus nécessaire.
Loi Peeters : Socialement
inacceptable !
Travailler plus longtemps
nuit gravement à l’emploi.
« Encore plus
d’heures supplémentaires !
Pourquoi ne pas
embaucher de
jeunes chômeurs ? »
Gino: « Quand mon patron me demandait de
faire des heures supplémentaires, je répondais
toujours qu’il ferait mieux d’embaucher un jeune
chômeur. La ‘’loi Peeters’’ crée un nouveau
système d’heures supplémentaires. De 100
à 360 heures supplémentaires par an qui ne
doivent plus être récupérées. Avec ce système,
mon patron aura encore moins tendance à
embaucher un chômeur en cas de surcroît
de travail. Il mettra tout simplement chaque
travailleur sous pression pour qu’il fasse des
heures supplémentaires. De cette façon, la
durée du temps de travail repasse de fait à 40,
voire 45 heures par semaine, comme il y a un
siècle. C’est socialement inacceptable ! Je n’ai
pas l’intention de renoncer à ce que les luttes
de mes parents et grands-parents ont arraché.
Dans quelle société vivons-nous ? »
Loi Peeters : Une loi qui
rend malade !
Travailler dans la
flexibilité et plus
longtemps rend les gens
malades.
« Travailler avec
plus de flexibilité
encore, je n’en
veux pas du
tout ! »
Voilà des mois que Sergio reste
chez lui à cause d’un burn-out. Il est
employé de banque, et il a vu la pression
du travail augmenter au fil des années :
« Régulièrement, les programmes
sont adaptés ou renouvelés, on doit
réaliser de nouveaux produits. Chaque
fois, ce sont des moments de stress et
de pression très intenses. Il y a trois
mois, j’ai complètement craqué. Ce
n’est qu’aujourd’hui que je commence
enfin à remonter la pente, et voilà que
j’apprends qu’il est très probable qu’on
va encore augmenter la flexibilité. Je
n’en veux pas du tout ! »
Loi Peeters : Invivable !
Des contrats flexibles
sont inconciliables avec
une vie sociale et familiale.
« Comment vaisje alors devoir
organiser ma vie
familiale ? »
Sarah est infirmière : « Certains hommes
politiques appellent ça des ‘’semaines de
travail souples’’ et la ‘’la liberté de pouvoir
choisir soi-même’’. Ces hommes politiques
ne savent pas ce qu’ils disent. Je preste
mes heures comme mon chef les planifie.
On ne me demande guère mon avis. Déjà
maintenant, ce n’est pas facile d’organiser
ma vie familiale. Heureusement, mon
conjoint a un horaire fixe. Mais si lui aussi
doit travailler avec un horaire flexible, je ne
sais pas comment nous allons encore pouvoir
continuer à organiser notre vie familiale. »
Travailler plus longtemps...
pour augmenter la marge
bénéficiaire des entreprises ?
Non, merci !
#LaCoupeEstPleine
Vous aussi, vous estimez que les propositions
du gouvernement sont irréalisables,
invivables et socialement inacceptables?
Envoyez votre témoignage concret à
https://www.facebook.com/lacoupeestpleine.be/
Une initiative de Solidaire, le mensuel du PTB.
Le ministre le plus « social » de ce gouvernement, Kris Peeters, défend sa
proposition avec l’argument selon lequel la flexibilité « doit permettre aux
employeurs de faire face, sur le plan économique, aux pointes et aux creux
dans la production et la livraison. (...) Car les marges bénéficiaires doivent
augmenter. »
Les travailleurs doivent se plier à l’économie. La famille, l’éducation et l’avenir
de nos enfants, notre santé... tout est inféodé au profit. Cela ne peut plus durer.
La coupe est pleine.
Nous avons de toute urgence besoin d’une autre société, une société aux
dimensions humaines. Où l’on peut vivre dignement. Avec un emploi sans
pression exagérée. Avec une semaine de travail de 30 heures. Avec plus de
temps libre pour se détendre et s’épanouir. Le travailleur crée suffisamment de
richesse. Une répartition plus équitable de cette richesse rendrait possible une
société aux dimensions humaines.
.
JE GAGNE 1 600 EUROS net
kris peeters GAGNE
pAr mOIS
10 786 EUROS
net
pAr mOIS
QUI VIT AU-DESSUS DE NOS MOYENS ?
#jenevispasaudessusdemesmoyens
Peter Mertens
PRéSIDENT DU PTB
La semaine dernière, Kris Peeters déclarait que « nous vivons au-dessus de nos moyens ». Peter Mertens lui a répondu par cette photo sur les réseaux sociaux.
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de la lutte sociale.
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