Que serais-je sans toit

Transcription

Que serais-je sans toit
VUL030_30_jobext_fr_flash
JOB EXTENSION
15/02/07
11:56
Page 24
Dossier
Equipements de toit
Que serais-je sans toit ?
Le toit d’un utilitaire est un espace souvent utilisé
par les professionnels. Pour le transport d’objets
encombrants ou pour la signalisation. Les
équipements qui leur sont proposés à ce niveau
évoluent. Les nouveautés misent sur la sécurité et
l’ergonomie côté transport, sur la compacité,
l’efficacité et longévité côté signalisation.
orsqu’ils développent un
véhicule, les constructeurs
d’utilitaires légers tiennent
toujours compte de l’utilisation
du toit comme espace utile. Avec
les restrictions d’usage qui nous
rappellent que l’on ne peut transporter n’importe quoi sur le toit
L
d’un VUL. C’est d’abord une
question de poids. La structure
d’un fourgon n’est pas prévue
pour supporter de lourdes
charges. Ainsi, à titre d’exemple,
l’on peut transporter respectivement 100 et 170 kg sur les barres
de toit et la galerie d’un Jumpy. Le
toit d’un Sprinter peut, lui, supporter de 100 à 150 ou 300 kg
selon les versions. Les dimensions de l’objet à transporter sont
également à prendre en compte
(voir encadré).
En matière d’équipements destinés au transport, la galerie de toit
a toujours la cote, mais elle a bien
évolué. D’abord, les produits
modernes sont traités anti-corrosion et galvanisés à chaud.
Ensuite, ils disposent d’un chemin de marche et sont pourvus à
l’arrière d’un rouleau de chargement soit sur toute la largeur de la
galerie, soit sur une partie seulement. Pour y accéder, une échelle
est généralement fixée sur la
porte arrière. Certains fabricants
proposent des modèles qui se
Sur la partie supérieure du véhicule, on transporte davantage
de l'encombrant que du lourd, mais tout cela est réglementé.
24 L’UTILITAIRE léger 30
rétractent sous la galerie. Ils permettent un accès sécurisé sans
solliciter les charnières de la
porte. Au rayon des équipements
disponibles, on trouve également
désormais des déflecteurs antisifflements qui apportent un
meilleur confort de conduite.
L’échelle choyée
S’il est un objet encombrant qui
trouve sa place sur le toit d’un
utilitaire plus souvent que tout
autre, c’est bien l’échelle. Et en
plus de s’y retrouver souvent, il
n’est pas rare qu’elle doive plusieurs fois par jour être chargée et
déchargée. Sur un fourgon compact passe encore, mais sur un
fourgon plus volumineux, l’opé-
VUL030_30_jobext_fr_flash
15/02/07
ration est assez fastidieuse. Des
professionnels ont planché sur la
question et ont accouché d’astucieux dispositifs, récemment
commercialisés sur le marché
belge. Le plus remarquable est
sans doute le porte-échelles de
Prime Design.
”C’est après s’être occasionné
une blessure en fixant une échelle
sur le toit de son véhicule que
l’Américain Avi Levi a conçu un
système qui allait lui permettre de
ne plus grimper sur son véhicule”,
explique Koen Bessemans de
Prime Design Europe. Un dispositif permettant un chargement
de l’échelle par le flanc de l’utilitaire. L’échelle doit simplement
être posée sur les deux attaches
de la structure amovible. Ensuite,
par une simple traction sur un
long levier, l’échelle prend position sur les barres de toit, dans un
mouvement adouci par des vérins
hydrauliques. Une fois qu’elle est
en place, des crochets de fixation
viennent automatiquement en
coiffer l’un des deux montants
pour en assurer l’arrimage en
deux points. Pour récupérer
l’échelle, un coup de levier dans
l’autre sens déverrouille les sécurités et actionne la descente de la
structure porteuse. Toujours en
douceur et sans danger pour la
carrosserie.
”Monter ou descendre une échelle
prend environ 20 secondes et ne
demande aucun effort”, se réjouit
K. Bessemans. Pour l’avoir testé,
on confirme. Le système est tout
simplement génial. Il peut s’adapter à différents types d’échelles,
être monté sur des camionnettes
de gabarit moyen ou lourd et ne
pèse que 35 kg. Par ailleurs,
comme l’échelle vient se loger sur
un côté du toit, elle laisse une
place pour le chargement éventuel
de marchandises en plus. Coût
du dispositif : à partir de 850 EUR
HTVA pour une camionnette compacte et environ 1.250 EUR, placement compris, pour un plus
gros fourgon.
Sans les mains
Abeco commence également à
commercialiser des systèmes
comparables à celui de Prime
Design, mais qui proposent un
11:56
Page 25
Pour un chargement sans effort.
Le porte-échelle à chargement/déchargement latéral de Prime Design.
chargement/déchargement par
l’arrière du véhicule. Cela peut
s’avérer problématique si celuici doit être garé en ville car cela
demande un peu plus de place.
Celui de la marque italienne Zeus
offre l’avantage d’être couplé à
un moteur hydraulique qui élimine
tout effort de la part de l’ouvrier
chargé de monter l’échelle.
”Ce système est surtout demandés par les entreprises où un
comité de sécurité surveille de
près le bien-être des travailleurs et
les secteurs où les chargements
et déchargements d’échelles
sont particulièrement fréquents
comme, par exemple, celui de la
télédistribution”, précise Adriano
Noto d’Abeco. L’entreprise propose également une version à
levage manuel de ce porteéchelles, fabriquée par Rovel.
Signalons que ces deux systèmes
ne disposent pas de fixation automatique de l’échelle sur le toit.
Celle-ci doit être sanglée à la
main à la structure amovible avant
levage. Côté prix, la version
manuelle voisine les 500 EUR et
l’hydraulique le double.
Les LED
plus que jamais
Le toit d’un véhicule est également l’emplacement idéal pour
installer les équipements de
signalisation sur les véhicules qui
doivent en être pourvus, en particulier les véhicules prioritaires.
Là aussi, des nouveautés intéressantes sont à signaler. Pour
faire simple, disons que la tendance est aux rampes plus compactes, mais néanmoins nette-
25 L’UTILITAIRE léger 30
Avec le dispositif de Prime Design,
quand l’échelle se pose sur la structure,
elle s’arrime automatiquement aux
barres de toit grâce à d’astucieux
crochets mobiles.
ment plus lumineuses que les dispositifs classiques grâce à l’apparition de la dernière technologie
LED (génération 3).
Rauwers lance en 2007 la commercialisation de mini-rampes
Federal Signal ultraplates, fabriquées aux Etats-Unis et en
Espagne, basées sur ce principe.
”Contrairement aux anciennes
générations de rampes, l’assemblage de celles-ci est entièrement
robotisé et tous ces LED sont installés sur le circuit imprimé. Cela
réduit le nombre de connexions et
de câblages de 85 % et donc
d’autant le risque de pannes”,
explique Philippe Lagae, Product
Manager, en nous présentant un
modèle où LED et circuits imprimés sont logés sur la partie supérieure de la rampe pour offrir un
meilleur champ de diffusion à la
VUL030_30_jobext_fr_flash
JOB EXTENSION
15/02/07
11:56
Page 26
Dossier
lumière qui se projette sur les
miroirs courbes. Une lumière nettement plus vive qu’avec une
rampe classique. Le LED produit
directement la lumière de couleur, contrairement aux anciens
dispositifs où la couleur est donnée par une coiffe.
Moins gourmand
Qu’il fasse toute la largeur de la galerie ou non, le rouleau de chargement est
un équipement bien pratique.
Rauwers présentait au salon de Bruxelles sa très convaincante nouvelle
mini-rampe lumineuse.
Visibilité garantie à 360° avec cette nouvelle rampe plate Xcess vendue par
Marelko Belgium.
Autre avantage : la consommation. Une mini-rampe LED
consomme 1,5 ampère alors
qu’un seul gyrophare classique a
besoin de 5 ampères pour fonctionner, donc du double s’il y en
a deux. Cela signifie que cette
nouvelle génération permet aux
services d’urgence de ne plus
s’inquiéter pour la batterie à l’idée
de laisser tourner une rampe sur
le toit d’un véhicule à l’arrêt,
moteur éteint. Par ailleurs, leur
durée de vie est également
incomparable.
”Le constructeur annonce
100.000 heures”, poursuit Philippe
Lagae. ”Nous boostons un peu
les LED pour en augmenter la
luminosité ce qui, estimons-nous,
réduit la durée de fonctionnement
à 50.000 heures, mais cela reste
phénoménal. Cela signifie que
l’utilisateur pourrait laisser tourner
la rampe 24 h sur 24 pendant
5,7 ans !”
En fait, ce produit est assorti
d’une garantie de 5 ans alors
qu’une rampe traditionnelle est
généralement couverte pour deux
ans. Il se fixe à l’aide de ventouses épaulées par de gros
aimants, dispositif garanti jusqu’à
200 km/h. Une mini-rampe coûte
environ 450 EUR là où une rampe
de gyrophares classiques se vend
250 EUR. Mais au vu des avantages qu’elle présente, son prix ne
devrait pas constituer un obstacle
à son succès.
De son côté Marelko propose
également des dispositifs de
signalisation qui recourent aux
LED de troisième génération.
”Notre cheval de bataille est
d’abord une rampe intégrant une
sirène et de petits gyrophares
Impact C constitués de LED donnant un effet gyroscopique avec
une brillance incomparable”,
explique Jacques De Vlieger de
Marelko Belgium. ”L’autre nouveauté vient des rampes britanniques Xcess. A la fois larges et
plates, elles offrent d’abord avantage de contenir des LED sur l’entièreté de leur pourtour, ce qui
garantit au véhicule d’être
parfaitement visible sur 360°. Elles
permettent également la programmation de nombreuses
séquences lumineuses selon l’application et le message visuel à
communiquer.” Coût de cette
dernière : 1.890 EUR.
Jean-Michel Lodez I
Les mensurations de la coiffe…
Le porte-échelle commercialisé par Abeco propose un chargement par l’arrière
et nécessite un sanglage de l’échelle mais ne nécessite aucun effort
en version pneumatique.
Petit rappel en ce qui concerne les dépassements admis pour les
charges transportées sur le toit d’un utilitaire léger.
En aucun cas, le chargement ne peut dépasser des extrémités avant
et latérales du véhicule. En hauteur, la cote maximale admise est de
4 m, quel que soit le gabarit de l’utilitaire. A l’arrière, le code de la route
prévoit un dépassement maximal de 1 m. Toutefois, ce dépassement
peut être porté à 3 m s’il s’agit de transporter “des pièces indivisibles
de grande longueur”. Pour signaler tout dépassement de plus d’un
mètre, un panneau carré de 50 cm de côté, peint de bandes rouges et
blanches, doit être fixé à la partie saillante de ce chargement de façon
perpendiculaire à la route. Si le transport s’effectue de nuit, les bandes
rouges de ce panneau doivent être réfléchissantes et le panneau doit
être accompagné d’un feu rouge lumineux fixé sur la partie saillante et
orienté vers l’arrière, ainsi que de deux catadioptres oranges fixés sur
les flancs du chargement.
Inutile de préciser que tout ce qui est transporté doit être solidement
arrimé, de façon à ne pas constituer un danger supplémentaire pour les
autres usagers.
26 L’UTILITAIRE léger 30