La caravane de verre, Voyage au pays d`Emile Gallé

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La caravane de verre, Voyage au pays d`Emile Gallé
La caravane de verre,
Voyage au pays d’Emile Gallé
UN SPECTACLE DE LA COMPAGNIE OPOSITO SUR UNE INVITATION DE MOSELLE ARTS VIVANTS Compagnie Oposito – 53, rue de merlan – 93130 Noisy‐le‐Sec Tel : 01 48 02 80 96 – [email protected] ‐ www.oposito.fr Le silence est l’âme des choses qui veulent garder leurs secrets
Tous les objets ont des contours,
mais d’où viennent les formes qui touchent...
Emile Gallé
Le théâtre de rue est un mouvement artistique jeune qui a su, ces trente dernières années, s’affirmer comme
un langage contemporain du spectacle vivant. Nous avons dû en inventer les codes, les formes et les
mouvements, les cadres techniques des représentations dans l’espace public, à la ville comme à la campagne.
Notre compagnie y a contribué à sa manière en explorant les différentes formes de langages adaptées à la foule
et aux grands espaces. Aux cours de ces dix dernières années, nous nous sommes consacrés à l’écriture de
spectacles en mouvement, ceux qui traversent les villes, inscrivant alors à notre répertoire trois spectacles
déambulatoires de grand format.
Aujourd’hui, notre désir est de faire une pause, au sens propre du terme nous concernant, pas un moment
sabbatique, mais artistique, en inventant une histoire qui s’installe sur la ville en prenant le temps de la lui
raconter, en gardant farouchement à l’esprit notre indispensable nécessité de nous sentir nomades et libres de
voyager.
Comme pour l’ensemble de leurs créations, Jean-Raymond Jacob et Enrique Jimenez (directeurs artistiques)
installeront un dialogue d’allers-retours entre les mots de l’un et les dessins de l’autre, mais aussi en associant
le savoir-faire de personnalités comme Bertrand Dicale (auteur et journaliste) sur l’écriture et les dialogues de
l’histoire, ou les artistes verriers de Meisenthal sur la scénographie. L’illustration de l’espace sonore sera
confiée à Patrick Woindrich, avec qui nous continuons notre démarche de recherche sur le son, abordée au
cours de nos derniers spectacles. Francis Terrade, dit Fantôme, créateur lumières, sera convié à rejoindre le
groupe d’auteurs.
Avant-propos
Un parcours artistique reste une aventure personnelle, qui puise son inspiration et sa motivation au fond de
nous-même. C’est pour cela qu’à l’invitation de Moselle Arts Vivants d’inventer un spectacle s’inspirant de la
vie et de l’œuvre d’Emile Gallé, j’ai demandé un temps de réflexion, sans jamais douter de l’intérêt de la
proposition, mais pour savoir si j’en étais capable.
Pour cela je devais me rapprocher du personnage, découvrir qui il était. Je me suis donc inventé un voyage au
pays d’Emile Gallé ; de la Lorraine au Japon, Emile Gallé m’a fait voyager. De sa vie inventive, surprenante,
savante et poétique, je tire enseignement et respect… Mon engagement aujourd’hui est d’imaginer une histoire
qui ne trahisse pas cette grande idée qu’Emile Gallé se faisait du rôle de l’art et de l’artiste dans la société.
Jean-Raymond Jacob
La caravane de verre, Voyage au pays de Gallé
Emile Gallé cultivait le beau, il était un inventeur d’objets émouvants, dont les formes métaphores de ses
pensées poétiques et politique nous touchent. Notre première approche sera donc celle liée à l’objet, en
développant d’abord une scénographie où Enrique Jimenez ne devra pas seulement induire le rapport aux
décors du spectacle, mais bien celui d’abord de l’émotion que provoque l’objet sans le soutien du théâtre.
Emile Gallé est un homme qui en cache un autre, puis un autre. Aller à sa rencontre, c’est un peu comme
avoir un jeu de poupées russes dans les mains, tant sa vie et son savoir-faire sont riches et multiples.
Sa première apparence est matérialisée par ses oeuvres de verre, palpables et visibles à l’œil, par
transparence. Il nous ouvre alors l’invisible de la nature où il puise une grande part de son inspiration, mais
aussi de son état d’esprit et de son comportement.
Son art, il en est l’inventeur ; son jeu avec la pâte de verre n’est pas une simple interprétation de la
matière provenant de la fusion du sable mais bien la démarche d’un artiste précurseur à la pensée moderne
et humaniste.
Il conçoit l’art partagé, il n’a pas peur de parler de vulgarisation, alors que prime l’unicité du geste et de
l’objet dans le monde de l’art. Il défend l’idée que l’art doit être à la portée de tous.
Citoyen, il est un des premiers à prendre la défense de Dreyfus, emboîtant le pas à Emile Zola. Il écrira à ce
dernier une magnifique lettre pour l’assurer de son soutien et de son immense respect. Cette prise de
position lui vaudra de risquer de perdre son usine, car il est un artiste entrepreneur, un chef d’entreprise
avec les responsabilités que cela implique.
Il est le lecteur passionné de Verlaine, Rimbaud, Hugo et bien d’autres… Il fera fusionner leurs mots en les
sublimant dans ses poésies de verre. Ses écrits sur l’art et sur le fait d’être artiste dans la société sont d’une
grande lucidité. Il écrit dans un style où se mélangent l’académique, le savant, le politique, sur le ton libre
du poète.
Son œuvre est une métaphore permanente sur la vie et les hommes, mais aussi sur l’amour, l’amour de
l’autre, l’amour du beau qui provoque l’harmonie.
La caravane de verre, un spectacle métaphorique nomade
Avec ce nouveau projet, nous renouons avec deux formes que nous connaissons, le parcours théâtral et l’entresort, déjà pratiquées lors d’aventures comme celle de Grains de Folie ou encore la formidable histoire de L’Arène Foraine. Le choix de l’entresort réside dans le fait que nous souhaitons revenir au texte, après nous être consacrés ces dernières années au langage de l’image. En optant pour ce mode d’écriture, nous ne quitterons pas le champ d’une histoire qui se raconte à la ville et à ses habitants, mais c’est ici l’occasion pour nous de jouer sur deux niveaux de lecture : celle du monumental sera demandée à la scénographie ; au théâtre et aux mots de convier nos spectateurs à des moments intimes pour lui raconter une histoire vraie, fragile comme la vie, celle de La caravane de verre. La mise en scène devra répondre aux exigences d’un spectacle qui s’installe dans le temps, permettant alors d’inscrire notre bivouac dans le rythme de la ville, induisant alors pour nous des manières différentes de nous y adresser. L’histoire sera portée par quinze comédiens et musiciens, voyageurs et colporteurs d’histoires, ils traversent le monde, ils reviennent de l’autre côté du miroir au pays d’Emile Gallé. Le travail de comédien s’articule autour de deux niveaux d’interprétation : celui du comédien seul face à son public mais aussi celui du travail de chœur. La caravane de verre, un campement lyrique et poétique
Il ne s’agit pas de faire ici un spectacle aux ambitions historiques. Par contre, plonger les spectateurs dans un monde sensible, fragile, qui traverse les époques dans l’histoire de cet homme aux mille facettes, savant, intellectuel, artiste, poète et jouer avec les valeurs et les émotions qui le ravissaient et motivaient sa vie. Emile Gallé a joué d’un des matériaux les plus fragiles qui soient, le verre, et pourtant, ses oeuvres continuent à voyager et résistent au temps. C’est pour cela que nous avons choisi d’imaginer un campement, lyrique et poétique, un spectacle métaphorique nomade, inspiré du monde et des valeurs qui l’animaient. Un rêve fragile s’installe en ville ou sur la place du village, La caravane de verre s’expose, six caravanes, toutes différentes et remarquables. Chacune d’entre elles est une invitation au voyage au pays d’Emile Gallé. Un rêve fragile s’installe en ville ou sur la place du village…
Si sur votre chemin vous croisez ce bivouac.
Laissez-vous tenter et faites une halte chez ces gens du voyage,
Colporteurs d’histoires d’hier, d'aujourd'hui et de demain.
Ils vont de villes en villages, ils cultivent le beau, on les nomme les Emile.
Tour à tour, ils vous feront passer de l’autre côté du miroir
pour vous faire partager ce qui les émeut, leurs amours, leurs passions.
Alors, laissez-vous aller à la découverte, les gens de la caravane de verre vous attendent.
Ils veulent changer le monde et, comme vous, ils rêvent l'avenir radieux d'un monde partagé par tous.
L’équipe artistique :
Conception du projet : Jean-Raymond Jacob et Enrique Jimenez
Mise en scène : Jean-Raymond Jacob et Pascal Le Guennec
Scénographie : Enrique Jimenez
Direction d’acteurs : Pascal Le Guennec
Dialogues et livret : Bertrand Dicale
Univers musical : Patrick Woindrich, Michel Taïeb , Gonzalo Campo et Jean-Philippe Dejussieu
Conception lumière : Francis Terrade dit Fantôme
Création costumes : Fabienne Desflèches, assistée de Mélanie Clénet
Production : Coralie Chatauret
Administration : Marina Pepe
Direction technique : Olivier Brie assisté de Perrine Bonnet
Régie générale : Stéphane Najma, Manuel Charnay
Sonorisation : Patrick Woindrich
Coordination : Julien Fory
Communication : Julie Millet
Interprètes : François Berardino, Gonzalo Campo, Dov Cohen, Philippe Gouinguenet, Véronique Guichard,
Pascal Le Guennec, Olivier Luppens, Sevan Manoukian, Josselin Michalon, Doriane Moretus, Akihiro Nishida,
Serena Reinaldi, Michel Taïeb, Gaëlle Vanoudenhoven et No Yong Kwon.
Premières Représentations
Meisenthal (57) - Place Emile Gallé
31 juillet et 1er août 2009 – 21h36
Vic-sur-seille (57) – Parking, avenue du Général de Gaulle
7 et 8 août 2009 – 21h16
Montigny-lès-Metz (57) – Place Pierre de Coubertin
14 et 15 août 2009 – 21h07
Le spectacle est une opération réalisée par MOSELLE
La compagnie Oposito est conventionnée par :
ARTS VIVANTS pour le conseil général de Moselle
Le Ministère de la Culture et de la Communication
Soutiens :
(DRAC Ile-de-France)
Les Parcs Naturels Régionaux des Vosges du Nord et de
Le conseil régional d’Ile-de-France
Lorraine
Le conseil général de la Seine-Saint-Denis
La ville de Montigny-lès-Metz
La ville de Noisy-le-Sec
La DMDTS (aide à la résidence de production)
La préfecture de Moselle (Fond National
d’Aménagement et de Développement du Territoire)
L’Europe (Programme FEDER Lorraine)
Appuis techniques :
Le CADHAME (Collectif Artistique de Développement de la
Halle de Meisenthal),
Le CIAV (Centre International d’Art Verrier de Meisenthal),
Le musée départemental Georges de La Tour
Les villes de Meisenthal et Vic-sur-Seille
Le mécénat de la société Dalkia France

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