Bruxelles capitale numérique 45 propositions du cdH

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Bruxelles capitale numérique 45 propositions du cdH
Bruxelles capitale numérique
45 propositions du cdH
Comme du temps de l’invention de l’écriture, puis de l’imprimerie, nous
vivons avec Internet un changement de civilisation. Auparavant, l’homme
stockait, traitait, émettait et recevait l’information dans et sur son corps.
Avec l’écriture, l’homme a pu externaliser le stockage, le traitement,
l’émission et la réception de l’information, sur le support écrit. Le monde a
vu dans la foulée l’apparition du Droit, de l’Etat, des villes, de la monnaie,
de la géométrie, des religions monothéistes (religions du Livre),... Bref,
une révolution, un changement de civilisation ! L’imprimerie, qui a permis
la duplication de l’écrit, a fait vivre au monde le même type de
bouleversement sur autant de champs de la vie humaine (démocratie,
capitalisme, mondialisation, science moderne, industrialisation,…).
Aujourd’hui, Internet introduit progressivement le même type de
bouleversement, à l’échelle planétaire. Si nous ne savons pas encore
exactement vers quoi tout cela mène en termes macroscopiques, il est de
notre devoir d’outiller nos populations, et singulièrement les jeunes
générations, afin qu’elles puissent naviguer dans ce nouveau monde. Car
cette révolution change profondément notre manière d’apprendre, de
travailler, de se former, de consommer, de produire, de communiquer et
même d’être en relation avec les autres !
C’est rien moins que tout cela qui est influencé par les nouvelles
technologies de l’information et de la communication. C’est pourquoi
l’appropriation de ces outils par le plus grand nombre de Bruxellois et la
maîtrise de leur intégration dans tous les champs de la vie urbaine par les
pouvoirs publics, la société civile, les entreprises privées et les citoyens
est un enjeu de société, un enjeu culturel !
Nous devons réussir la transition numérique de notre société !
Cela passe notamment par l’école, l’économie, l’emploi et la formation et
la gestion numérique du territoire.
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1) Une stratégie numérique à Bruxelles
L’enjeu est fondamental pour nos concitoyens, nos entreprises et nos
pouvoirs publics. Si nous disposons déjà de nombreuses politiques
publiques nationales, régionales, européennes ou internationales relatives
à Internet et à ces technologies nouvelles dans des domaines aussi variés
que la numérisation des contenus, les droits d’auteurs, la protection de la
vie privée, le soutien sectoriel, la technologie ou la recherche et le
développement, nous n’avons pas encore de vision partagée ni d’outil de
pilotage pour réussir cette transition numérique. Il nous faut non
seulement aller plus loin mais nous organiser pour y aller !
Les autorités régionale bruxelloise et communautaires doivent se lancer
ensemble dans une large réflexion avec pour objectif de définir une
stratégie coordonnée commune d’intégration des nouvelles technologies
dans les champs de l’éducation, de la culture, de la citoyenneté, de la
recherche et de l’innovation, de l’audiovisuel, du multimédia et des
télécommunications, de la mobilité, du trafic et des transports. Les
questions des infrastructures, des réseaux, du stockage et de la sécurité
des réseaux et des données, des choix technologiques, de la connectivité,
de la fracture numérique, de santé publique doivent également être
abordées, bien que ne dépendant pas des mêmes tutelles.
Le fait même de définir une telle vision peut avoir des vertus
extraordinaires pour le développement de Bruxelles : doter Bruxelles d’un
moteur de croissance, de nouvelles industries et de nouveaux gisements
d’emplois. Le numérique peut contribuer ainsi au rayonnement et au
développement territorial et humain de Bruxelles, et peut-être même,
mobiliser sa jeunesse autour d’un grand projet fédérateur : la transition
numérique.
C’est pourquoi le cdH veut miser sur le numérique comme un des pôles
majeurs du développement de Bruxelles.
Le cdH propose de :
1-Former une Grande Coalition pour le Numérique (industrie,
éducation, société civile, pouvoirs publics) à l’image de ce qui est
demandé par l’UE dans le cadre de l’agenda numérique européen. Cette
Coalition s’engagerait sur des objectifs de long terme en vue de réussir la
transition numérique de notre société.
2-Mettre sur pied des « Etats Généraux du numérique » regroupant
l’ensemble des acteurs de cette Coalition. Parmi ceux-ci il faudra compter
l’école, les partenaires sociaux, les universités, les industries, le monde
culturel, les médias, les opérateurs, gestionnaires de réseaux,…
2
L’objectif de ces Etats généraux serait d’identifier les forces et faiblesses,
les atouts et les menaces de la transition numérique en cours. A partir de
là, identifier les besoins et les moyens nécessaires pour accompagner au
mieux cette transition, et esquisser les grands axes d’une stratégie
coordonnée pour faire de Bruxelles une ville intelligente, une capitale
numérique.
3-Créer un grand label Creative Brussels à l’image de Creative Wallonia,
avec un volet industries culturelles et créatives et un volet TIC. (Pour les
propositions sur le volet industries culturelles et créatives, voir chapitre
« culture »)
4-pour ce volet TIC, charger le CIRB (centre informatique régional
bruxellois) de piloter toute la stratégie numérique et d’animer la grande
Coalition. Le CIRB doit devenir Be.Connected ! Be.Connected devrait
outre ses missions actuelles porter la veille stratégique, la promotion et la
diffusion de la culture numérique en région bruxelloise (cfr l’Agence
Wallonne des Télécommunications et IMinds en Flandre).
5-Au niveau gouvernemental, s’assurer d’un pilotage interministériel au
sein du gouvernement bruxellois mais surtout d’une coordination avec les
Communautés et le Fédéral.
Parallèlement à cette démarche de gouvernance du numérique, chacun
des domaines de compétences de la Région et des Communautés doit
pouvoir avancer dans sa « mise à niveau numérique ». Passons-en les
principaux en revue.
2) Une école connectée
Pour s’assurer une transition numérique réussie et durable, il faut doter
nos jeunes des compétences numériques dont ils auront besoin à l’avenir.
Pour n’en citer que quelques unes, il s’agit au niveau technique de savoir
communiquer, naviguer, télécharger, installer, désinstaller, programmer,
gérer des applications, se protéger et protéger ses données,… mais aussi,
au niveau intellectuel de critiquer les sources, comparer, analyser, utiliser,
valoriser le contenu et en créer…
En Grande Bretagne, le Gouvernement a décidé en 2013 que les élèves de
devaient apprendre dès l’âge de 5 ans à « écrire et à tester des
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programmes informatiques simples, ainsi qu’à organiser et à stocker des
données »1.
En Fédération Wallonie-Bruxelles, il y a bien un appel à projets « école
numérique » visant à faire entrer le numérique à l’école mais il s’adresse
uniquement aux écoles de Wallonie. Les écoles bruxelloises peuvent pour
leur part bénéficier de matériel et d’infrastructures via le CIRB mais ne
bénéficient pas de soutien financier pour l’aspect pédagogique.
Le cdH propose de :
1-Développer et améliorer l’infrastructure réseau. Pour ce faire, il faut
généraliser le « Fiber to the school », développer le réseau wi-fi dans
et aux abords des écoles et veiller à maintenir l’infrastructure régionale à
la pointe au fur et à mesure des évolutions technologiques.
2-Augmenter le nombre de terminaux connectés dans chaque école, et
multiplier les types de supports (devices) disponibles (ordinateurs,
tablettes, écrans numériques, imprimantes 3D,...).
3-Former les enseignants aux usages pédagogiques des TIC et les inciter
à introduire les outils numériques dans leurs méthodes d’apprentissage.
4-Favoriser l’appropriation du numérique dans toutes les écoles,
notamment en désignant une personne ressource au sein de chaque
établissement, chargée d’accompagner l’appropriation de ces outils par le
corps enseignant et par les élèves. Mettre ces personnes ressources en
réseau.
5-Ouvrir l’appel à projet « école numérique » aux écoles bruxelloises.
6-Introduire des cours de code à l’école, dès les primaires, à l’image
des exemples britannique, suédois et américain.
7-Offrir dans l’enseignement secondaire une filière informatique
spéciale Start Up tournée vers l’entreprise et l’entreprenariat.
8-Organiser des « Semaines du Numérique » dans l’enseignement
secondaire visant à créer des débats ; organiser des animations et des
visites, des Do Jo et des Hackathons ludiques ; susciter des rencontres et
permettre des expériences, le tout visant à sensibiliser les élèves au
numérique.
9-Favoriser la création de ressources numériques et le partage
d’expertise.
1
Courrier international du 9 juillet 2013
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10-Instaurer une coopération plus étroite entre les acteurs du
développement de l’école numérique, notamment en lien avec les éditeurs
scolaires et les éditeurs de « Serious Games », jeux à finalité
pédagogique.
L’ensemble de ces propositions devra se faire en étroite collaboration
entre la Région bruxelloise et la Fédération Wallonie-Bruxelles.
3) Une économie 2.0
Comme pour les autres champs de la vie sociale, le numérique bouleverse
fondamentalement notre économie, et ce, à plus d’un titre.
A) Avec sa logique coopérative, horizontale et participative, les
technologies numériques et notamment celles du web permettent de
nouvelles organisations du travail et de la production et une nouvelle offre
de services qui remettent en question les modèles économiques
classiques.
C’est le cas par exemple dans le secteur du tourisme, où les comparateurs
de prix ont bousculé le marché des agences de voyage, ou encore
l’application airBnB, qui propose du partage de logement entre particuliers
et qui perturbe le marché des hôtels et des auberges de jeunesse. C’est
également le cas dans le transport (cfr le cas Uber ou Djump in), dans le
commerce avec Ebay ou Amazon, ou encore dans le monde des médias et
de la presse écrite en particulier, pour ne citer que quelques uns des
secteurs touchés par le phénomène.
En réalité, c’est toute notre économie qui est questionnée, et les
industries n’échappent pas à cette révolution.
Pour poursuivre son activité, maintenir et développer l’emploi et la
prospérité, chaque entreprise doit dès lors à son tour réussir sa transition
numérique.
Le cdH veut accompagner cette transition en créant un écosystème
numérique favorable aux entreprises.
Le cdH propose de :
1-Sensibiliser les différents secteurs d’activité économique à l’impact
potentiel du numérique et des TIC sur leurs métiers. En agissant
préventivement de la sorte, l’objectif est d’inciter chaque acteur
5
économique à questionner son métier et à le pousser à l’innovation
technologique plus que jamais nécessaire2.
2-Encourager la présence de conseillers TIC dans chaque secteur et/ou en
entreprise chargé d’analyser l’évolution des TIC sur le métier et de
proposer les stratégies de transition à adopter.
3-Encourager la présence en ligne des entreprises.
4-Soutenir la visibilité du commerce en ligne.
Pour le cdH, il est donc nécessaire de préparer des réponses coordonnées
et tournées vers l’avenir, qui permettent tout à la fois de préserver les
emplois des secteurs classiques en leur permettant de s’adapter et de
trouver leurs nouveaux modèles économiques et de stimuler l’innovation,
la création et le développement de nouvelles activités et de nouvelles
entreprises, avec autant d’emplois à la clé.
B) Le numérique induit le développement d’un secteur économique
nouveau, vivace, effervescent, novateur dans ses produits, ses services,
ses règles de fonctionnement, sa « culture ». Le secteur TIC (technologies
de l’information et de la communication). C’est l’agent actif de la
révolution numérique en cours.
Ce secteur comprend la production et les services y afférents, le
commerce de gros et le développement de logiciels et de solutions IT.
Cette définition d’Agoria ne comprend pas les télécommunications, le
commerce de détail ou encore les TIC réalisées dans les entreprises
d’autres secteurs. La réalité est donc plus large.
Le cdH entend encourager le développement d’entreprises dans le secteur
TIC proprement dit. Ce secteur représente 20.000 emplois à Bruxelles et
une croissance importante estimée au tiers de la croissance nationale.
Pour ce faire, le cdH propose de :
5-Développer un Quartier Numérique à Bruxelles, sur le site de
l’OTAN, qui peut concentrer sur le même site l’enseignement supérieur et
la recherche, l’incubation de jeunes entreprises innovantes (ICAB) et des
pépinières de TPE/PME, des espaces partagés de travail (coworking), des
espaces événementiels, une plateforme de fabrication décentralisée
Le Gouvernement français finance des soirées de sensibilisation appelées de manière
provocatrice et humoristique “Les Barbares attaquent” visant à présenter aux
entreprises d’un secteur donné l’impact des TIC sur les différents process et sur leur
environnement.
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(fablabs et hackerspaces), des agences de design, des fonds de capital
risque, etc.
6-Développer de nouveaux services dans le cadre de l’ICAB, avec non
seulement la mise à disposition d’espaces mais aussi un accompagnement
administratif, comptable et juridique permettant aux entrepreneurs de
start ups de se focaliser sur leur core business.
7-Créer un Fonds Start-Ups pour les jeunes entreprises innovantes ou à
croissance rapide au sein de la SRIB.
8-Développer un « Pacte Start-Up » consistant en un accompagnement
complet et lisible de tout entrepreneur dans le secteur TIC : un conseiller
unique pour l’orienter dans chaque étape de son développement ; des
chèques-consultance ; une introduction dans les groupes et réseaux
existants (Startups.be ; Betagroup ; Globalentrepreneurs ; Café
Numérique ;...).
9-Créer un appel à projets R&D-I annuel visant spécifiquement le
secteur TIC.
10-Développer une véritable politique d’Open Data permettant aux
entreprises innovantes de proposer des solutions et des applications
nouvelles tant aux services publics qu’aux citoyens et aux entreprises.
11-Stimuler le secteur en le sollicitant régulièrement via des appels
d’offres notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de
« Région Intelligente ».
4) Plus de jobs grâce au numérique
Le numérique voit apparaître des dizaines de nouveaux métiers qui sont le
résultat de créations d’activités nouvelles : community manager, web data
analyst, webmarketeer, référenceur, UX designer, codeur,… en sont
quelques uns parmi les plus recherchés sur le marché du travail
actuellement, et pour lesquels, souvent, il n’existe pas ou peu de
formations.
Ces métiers s’ajoutent à la demande d’emplois qui sont à pourvoir de
manière plus générale pour accompagner un secteur et des entreprises en
développement.
Le cdH veut profiter de la transition numérique pour faire de ce secteur un
nouveau gisement d’emplois pour les Bruxellois.
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Le cdH propose de :
1-Créer un « pôle de compétences des métiers d’Internet »
s’appuyant sur Evoliris et associant les nombreuses universités et hautes
écoles bruxelloises, ainsi que les acteurs économiques positionnés sur le
web et les nouvelles technologies. Ce pôle de compétences doit permettre
d’offrir l’ensemble des filières de formation pour accéder à tous les
métiers requis par ces secteurs. Il doit également avoir un rôle de veille,
de prospection et d’impulsion. Ce pôle de compétences doit avoir un lien y
compris géographique avec le « Quartier Numérique ».
2-Soutenir les structures de formation pour développer un Master en
alternance TIC
3-Offrir dans l’enseignement secondaire une filière informatique
spéciale Start Up tournée vers l’entreprise et l’entreprenariat.
4-Soutenir le développement d’une « Ecole du code » du type « Born to
Code », pour les jeunes à partir de 18 ans, qu’ils aient terminé leurs
études secondaires ou qu’ils aient été en décrochage scolaire.
5-Développer davantage la sensibilisation des jeunes aux métiers du web,
en multipliant les actions type DoJo et Hackathons ludiques.
5) Une gestion numérique du territoire
Si le numérique transforme notre manière de produire, de consommer, de
se former et de travailler, il impacte aussi notre manière de vivre et de
gérer la ville.
A) Une ville intelligente (Smart City) est celle qui utilise les TIC pour gérer
de manière optimale les infrastructures et les services publics (transport,
énergie, sécurité, gestion des déchets, administration,...). Il s’agit de
s’appuyer sur le numérique pour gérer le territoire.
Pour ce faire, la ville intelligente s’appuie sur des données souvent
récoltées en temps réel issues de systèmes informatiques mis en réseau.
De plus en plus, l’usager de la ville devient lui-même fournisseur de
données qui peuvent aider la collectivité (e.a fix my street,...).
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La Région bruxelloise ne part pas de rien. Elle dispose d’une infrastructure
de pointe, Irisnet, réseau de fibres optiques de plus de 250 kilomètres qui
couvre plus de 1600 sites publics : administrations, hôpitaux, sociétés de
logement social, écoles. Un réseau wifi gratuit Urbizone couvre déjà une
partie du territoire.
Ce réseau permet déjà d’offrir un certain nombre de services utiles à la
collectivité : plans détaillés d’aménagement du sol, plateforme de gestion
des permis d’urbanisme et d’environnement, etc.
Des projets actuellement en cours sont également très positifs :
La construction d’un data center régional, sorte de « cloud » bruxellois
pour héberger tous les serveurs de tous les opérateurs cités ci-dessus.
La fibre va desservir un grand nombre d’écoles, une trentaine dès 2014,
qui seront donc à la pointe en terme de vitesse et de capacité de bande
passante.
Les 3500 caméras publiques disposées sur le territoire régional seront
bientôt également toutes reliées ensemble alors qu’elles dépendent de
services aussi différents que la police, la Stib, les pompiers ou le port de
Bruxelles.
Enfin, en matière de téléphonie mobile, le récent vote de l’ordonnance 4G
permettra bientôt aux opérateurs d’offrir aux Bruxellois et aux entreprises
les dernières technologies pour transporter des données à une vitesse
convenable, à partir de terminaux mobiles.
Bref, en termes d’infrastructures, la Région n’est pas la dernière de la
classe. Par contre, les points faibles sont malheureusement nombreux :
peu de prise de conscience par les autorités ; faible coordination entre les
opérateurs publics ; peu ou pas de mise en réseau des acteurs publics,
académiques et industriels ; faible utilisation de services et d’applications
et absence d’utilisation de ce secteur comme levier économique et
d’emploi.
Le cdH est ambitionne pour Bruxelles de devenir une vraie capitale
numérique, une région connectée, 2.0, une région intelligente modèle en
matière de gestion de ses infrastructures, espaces et services publics.
Le cdH propose de :
1-Poursuivre les investissements dans l’infrastructure fibres optiques, de
mener à bien le projet de data center qui offrir de nouvelles perspectives
en termes de sécurité, de rapidité et de stockage, et d’ouvrir le réseau
Irisnet 2 aux entreprises et aux particuliers.
2-Généraliser la couverture du territoire par le réseau wifi Urbizone.
9
3-Mettre sur pied un comité de pilotage Bruxelles Région Intelligente
associant sous l’impulsion du gouvernement régional les principaux
opérateurs gestionnaires des infrastructures et des réseaux de distribution
d’électricité, de gaz, d’eau, des réseaux de transport et de mobilité, de
gestion des déchets, de caméras de surveillance,... (Sibelga, Vivaqua,
STIB, Bruxelles Propreté, mais aussi les gestionnaires de parkings,
l’agence régionale de stationnement, les sociétés de taxis, de covoiturage,
la police,...).
Ce comité de pilotage doit stimuler une approche « intelligente » dans
chacun des domaines de compétence (mobilité, énergie, eau, déchets,
sécurité, bâtiments, administration,...).
4-Pour chacun de ces réseaux, développer une infrastructure de
capture de données qui fournira l’information nécessaire à la prise de
décisions « intelligentes » (compteurs électriques intelligents dans toutes
les habitations et dans les entreprises et administrations ; capteurs de
taux de remplissage des bennes à ordures ; puces GPS dans chaque
véhicule de transport public ; capteurs d’occupation de places de parking,
en voirie comme hors voirie ; capteurs de mouvements dans chaque rue,
pour allumer ou non les lumières lorsque nécessaire ;…)
5-Développer les solutions techniques et logicielles permettant
d’interconnecter ces infrastructures afin de les rendre
« intelligentes ». Ces applications et logiciels serviraient tant aux pouvoirs
publics qu’aux usagers de la ville.
6-Stimuler le développement de ces solutions par une mise à disposition
publique de ces données (Open Data) et par des appels d’offres
favorisant les réponses de PME innovantes, notamment bruxelloises.
L’Open Data doit devenir une pierre angulaire de la stratégie Bruxelles
capitale numérique ! La Région doit pouvoir mettre à disposition du grand
public ses données dans le plus grand nombre de domaines possibles,
cela, afin de favoriser tant des solutions à la mise en œuvre d’une Région
Intelligente que des services nouveaux à destination des usagers de la
ville, citoyens comme entreprises.
7-Organiser régulièrement des Hackathons ciblés pour stimuler le
développement de solutions logicielles ou d’applications sur des questions
ponctuelles.
8-Développer le Crowdsourcing, c’est-à-dire la récolte de données par
l’usager de la ville (e.a fix my street).
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B) Outre la gestion numérique du territoire, la Région bruxelloise doit
offrir un meilleur service public au citoyen, notamment dans le cadre de
ses relations administratives.
Plus particulièrement en matière d’administration et de e-gouvernement,
le cdH propose de :
9-Développer l’offre Irisbox en multipliant les formulaires et opérations en
ligne.
10-Créer une offre de « M-gouvernement » proposant les services
administratifs en version mobile.
11-Généraliser la facturation électronique à très grande échelle.
12-Numériser les procédures de permis d’urbanisme et d‘environnement
ainsi que les procédures pour les plans de déplacement des entreprises.
13-Généraliser l’usage de la e-ID pour les identifications à but
administratif au sens large.
14-Promouvoir le passage en systèmes d’exploitation et en logiciels
libres en prévoyant une personne ressource par cluster sectoriel et en
développant une plateforme des entreprises en logiciel libre.
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