les disparus d`algerie

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les disparus d`algerie
Notre mémoire…
LES DISPARUS D’ALGERIE
Il y a 46 ans, tel Ponce Pilate, le gouvernement français se lavait les mains et
tournait la page. Pays sans nom, sans frontière, sans unité, c’est par la France et
dans la France que l’Algérie avait acquis une personnalité, pour la première fois dans
l’histoire. C’est par la France qu’elle devint, le 1er juillet 1962, indépendante. Et c’est
ici que commença le drame pour près de deux millions de personnes, Européens et
soldats musulmans confondus.
Le point de départ de la gigantesque entreprise de destruction qui devait
s’abattre sur les Français d’Algérie –entreprise de destruction voulue et organisée
par le régime gaullien- fut la honteuse signature des accords d’Evian du 18 mars
1962 avec comme symbole de forfaiture, le massacre du 26 mars à Alger… Son
aboutissement, le 5 juillet 1962 à Oran. Entre ces tragédies, plus de 5000 européens
(on ne connaîtra jamais le nombre exact) disparaîtront, enlevés parfois même sous
les yeux des militaires français qui n’interviendront pas.
« Ils n’avaient pas d’ordre », disaient-ils ! En réalité, ils avaient des ordres de
« non intervention ». Ainsi, dans toute l’Algérie des camps s’ouvrirent, parfois à
proximité même des villes et des cantonnements militaires sous le regard
bienveillant des autorités françaises.
La plus élémentaire des missions eût été d’ordonner à notre armée, encore
puissante, d’effectuer des opérations de sauvetage en direction de ces camps… sa
première motivation étant de sauver ses propres soldats dont près de 400 furent
pris vivants au combat. Nul ne recouvrit jamais la liberté, et cela en dépit des
accords d’Evian et des conventions de Genève. L’autre motivation était de sauver,
d’une part, ces milliers de civils européens menacés de jour en jour d’extermination,
d’autre part, ces milliers de Musulmans fidèles à la France à qui l’on avait fait une
promesse formelle de protection, à qui l’on avait juré que le drapeau français ne
serait jamais amené et que l’on a livré avec une révoltante bonne conscience, pieds
et mains liés à la vindicte des bourreaux.
Alors, quand les familles éplorées suppliaient les militaires d’intervenir après
l’enlèvement de l’un des leurs ; quand elles en appelaient à nos gouvernants, nos
médias, nos associations humanitaires, à la Croix Rouge… quand ce n’était pas au
Clergé, on leur rétorquait sans ménagement « qu’ils étaient tous morts » ! Et ainsi,
parce qu’ils « étaient tous morts », on a laissé, des années durant, pourrir dans les
geôles, les mines de sel, les camps de la mort lente et les bordels, nos proches, nos
familiers, nos frères…
Car on ne supprima pas plus de 5000 personnes du jour au lendemain...
Certaines vécurent des années durant dans leur univers concentrationnaire ;
déclarations d'hommes politiques et témoignages l'attestent. C'est ainsi que :
- Le 26 janvier 1971 (9 ans après l’indépendance), le Président algérien
Boumedienne déclarait : "A Paris, on semble ignorer que nous détenons un grand
nombre d'otages français. Quand il le faudra, nous en communiquerons la liste à la
presse, d'où une émotion considérable en France. Alors, pour obtenir la libération de
ces otages, il faudra y mettre le prix."
- Le couple des enseignants Allard, de Bruyère-le-Châtel (Essonne), d'abord pro-FLN
puis expulsés d'Algérie au cours du second trimestre de 1971, révéleront qu'environ
sept cent cinquante disparus européens ont été vus et contactés dans les camps de
travail situés à proximité des puits de pétrole d'Hassi-Messaoud. A l'automne 1972,
quelques-uns de ces hommes ont tenté de s'évader. On les a retrouvés bastonnés à
mort sur la rocade sud, avec la main droite coupée.
- Le 23 avril 1982, l’hebdomadaire « SPECIAL DERNIERE » publiait les révélations
de Mr Poniatowski qui affirmait qu'en 1975 (il était alors Ministre de l'Intérieur), il y
avait encore des centaines de captifs en Algérie.
Ce jour-là, nous fîmes connaissance avec l'incroyable, l'impossible,
l'inimaginable. En première page, on pouvait lire :
"EXCLUSIF : Les photos des Français détenus sans raison PRISONNIERS EN
ALGERIE depuis VINGT ANS. Un vrai camp de concentration installé du côté de TiziOuzou".
Au total 15 photos sous lesquelles figuraient les noms et prénoms des
"disparus". Or l'une d'elles nous apprenait ainsi que le gardien de la paix, Pelliser
Jean Claude, enlevé le 16 mai 1962 à Maison Blanche, Alger, dans l'exercice de ses
fonctions, était toujours en vie... alors qu'il avait été déclaré "décédé" le 13
novembre 1970 par le Tribunal de Grande Instance de Paris.
20 ans après ces tragédies, il y avait encore des survivants dans les camps de
concentration algériens. Nous en avions là la preuve. Que firent alors les autorités
françaises ?
Le 12 novembre 1964, Le Figaro lançait le chiffre de 6000 à 6500 Européens
enlevés entre le 19 mars 1962 et le 31 décembre 1962… preuve qu’après
l’indépendance les enlèvements s’étaient poursuivis.
L'accusation était portée et elle était irréfutable. Alors, pourquoi l'armée
française –qui était toujours présente ne Algérie- n'intervenait-elle pas pour sauver
ces malheureux? Et pourtant ils étaient enfermés dans des camps parfaitement
localisés et connus des autorités, attendant dans la souffrance et la déchéance une
vaine délivrance. Certains furent libérés, mais sur des initiatives individuelles
d'officiers outrepassant les ordres reçus et... immédiatement sanctionnés. Parfois
même, ces morts-vivants étaient plongés dans leur univers concentrationnaire à
proximité des camps militaires français, tels, la cité du Petit Lac à Oran.
Que de cris déchirants, que d’appels au secours ces militaires français ont-ils
dû entendre chaque nuit, eux qui étaient terrés dans leur caserne, l'arme au pied,
attendant la quille prochaine...
Que d’horribles, que d’épouvantables hurlements ont dû retentir, des années
durant, dans ce pays livré aux écorcheurs ! Mais nul ne pouvait les entendre. Une
chape de silence s’était abattue sur ces malheureux ajoutant ainsi à leur calvaire et,
engoncé dans son égoïsme, son confort et son indifférence, le peuple français ne
répondit pas aux plaintes et aux râles qui s’échappaient de toutes les contrées de
l’Algérie et qui venaient s’écraser contre ce mur qu’il avait érigé sur ses côtes. Ces
sacrifiés là, dont le nombre s’amenuisait au fil du temps, n’étaient plus que des
animaux survivants d’un triste bétail pensant, abandonnés à leur délire, à leurs rêves
et à leurs rancoeurs. Durant des années, ils ont croupi derrière des barreaux ou
dans des camps, à épier leurs geôliers, à écouter les râles des mourants et les cris
de ceux que l’on torturait, en suivant de leurs yeux, leurs inoubliables yeux,
empreints de crépuscule mental, la marche rêveuse des nuages dans l’immensité du
ciel étoilé.
Pauvres êtres torturés! Leurs cris déchirants seront restés vains durant toutes
ces années, mais ces plaintes ne sont pas perdues. Quelque part dans les cieux elles
ont été enregistrées indélébilement et le jour du jugement dernier, elles se feront de
nouveau entendre... et les paroles prophétiques du Maréchal Juin remontent à ma
mémoire : « La France est en état de péché mortel et elle connaîtra, un jour, le
châtiment ».
Pour autant en dépit des renseignements qui lui parvenaient régulièrement, la
grandeur gaullienne ne s'abaissa pas à donner les ordres nécessaires pour sauver
ces sacrifiés et les cadres de l'armée, les consuls et ambassadeur de France à Alger
respectèrent ces ordres de ne pas intervenir, abandonnant ceux qui n'étaient plus
que des morts en sursis, oubliant que, pour des raisons similaires, on condamna à la
fin de la seconde guerre mondiale, les officiers allemands qui ne s'étaient pas
opposés aux ordres d’Hitler.
Ils sauvèrent ainsi leur carrière, certes! Plus tard, colonels, généraux,
députés, ambassadeurs, couverts de titres et de médailles usurpés, ils se
prélasseront et se féliciteront de leur "bon choix". Mais, où est leur honneur? Que
devient une armée sans honneur ?
"La voix de la conscience et de l'honneur est bien faible quand les boyaux crient",
disait Diderot.
Ainsi, la France et l’armée française d’alors sont aujourd’hui éclaboussées
d’une honte que le temps ne suffira pas à effacer. Il n'y a pas d'exemple qu'un Etat
ait livré de la sorte ses enfants au bourreau. Et cette tache indélébile ternira à
jamais l'honneur de la Vème République.
José CASTANO
(e-mail : [email protected])
(extrait de l’article consacré aux disparus composant l’ouvrage « VERIT »
que l’on peut se procurer chez l’auteur)
Le drame des disparus fait également l’objet d’une conférence intitulée « la
tragédie de l’Algérie française »
« VERIT
» - La tragédie de l’Algérie française –
- Le siège de Bab-el-Oued – Alger : 26 Mars 1962… La tragédie – Le martyr
des harkis – Oran : 5 Juillet 1962… Le génocide – L’assassinat du
lieutenant Roger Degueldre – Les disparus de 1962 – Katz… Criminel de
guerre.
Le poids des mots… Le choc des photos. Indispensable pour faire connaître la
Vérité.
Prix : 15 euros, franco de port.
« ET L
ALGERIE DEVINT FRANÇAISE
»
(De l expédition punitive de 1830 à l avènement de l Algérie française)
Souvenez-vous de cette image qui illustrait nos livres d’histoire : Ventripotent,
barbu, enturbanné et en colère ; le poignard au côté, l’éventail haut levé ; entouré
de janissaires ; dans un décor oriental, un potentat courroucé invite à quitter ses
salons un diplomate occidental inquiet, abasourdi, portant bicorne et grand
uniforme…
Cette scène a longtemps résumé un grand chapitre d’histoire. Pour plusieurs
générations de Français, le coup d’éventail du dey Hussein au consul général de
France, Pierre Deval, a symbolisé la conquête de l’Algérie, .
Si l’on s’en tient aux souvenirs illustrés par cette image d’Epinal, on a
tendance à simplifier le problème comme s’il ne s’était agi que d’aller venger, là-bas,
un geste de mauvaise humeur. La vérité n’est pas si simple.
Ce n’est certes pas pour un coup d’éventail que la France va engager tant
d’hommes et d’argent dans une expédition hasardeuse. Mais alors, pourquoi donc ?
Dans un premier temps, cette expédition décidée par Charles X, avait un but
essentiel : mettre fin à la terreur barbaresque en Méditerranée : arraisonnement des
navires de commerce, pillage de leur cargaison, mise aux fers et esclavage de leurs
personnels… la plupart chrétiens.
La mission remplie, qu’allait on désormais bien pouvoir faire de ce pays libéré de
la tutelle turque ?
Si la France abandonnait le terrain, tout donnait à penser que d’autres pays lui
succéderaient pour des motifs plus ou moins avoués, politiques ou stratégiques…
particulièrement l’Espagne et l’Angleterre. A quoi auraient donc servi tant d’efforts ?
de sacrifices humains ? d’argent dépensé ?
Alors, la conquête du pays fut décidée et avec elle, l’envoi des premiers colons.
Tous, ils étaient des déportés de la misère et de la politique, des réfractaires, des
exilés, mais ils portaient en eux ce germe qui s’appelle l’audace et que leurs parents
demeurés dans les vieux pays d’Europe allaient inexorablement laisser mourir comme
des semailles gelées. Puis ce fut la création de l’Armée d’Afrique et celle de la
Légion étrangère qui, des terres inhospitalières de Kabylie aux confins sahariens,
de l’expédition du Mexique à celle du Tonkin, verront ces hommes, Français par le
sang versé, faire le don de leur vie parce que, tout simplement, la France le leur
avait demandé.
Cet ouvrage, destiné aux générations nouvelles, nous fait revivre, au rythme
haletant et effréné des sacrifices, des actes de bravoure et des batailles héroïques,
les plus belles aventures humaines de la conquête. A faire lire absolument à tous les
partisans de la repentance…
Prix : 20 Euros, franco de port.
« QUAND L AMOUR RENAÎTRA »
- Roman
Deux destins parallèles constituent la trame de ce roman, véritable message
d’espoir envers ceux qui ont connu le malheur et ne croient plus en l’avenir.
Elle, jeune, jolie, cultivée, douce, romantique, passionnée…
Lui, beau, intelligent, fourbe, calculateur, opportuniste, aventurier…
Rien ne dispose ces deux êtres aussi différents à s’aimer. Pourtant, au fil des
jours, ils vont, secrètement, développer un amour que les liens familiaux et la morale
réprouvent. Ils vont s’aimer sans pouvoir se l’avouer jusqu’au jour ou le drame
éclate.
De cette tragédie naîtront de cruels souvenirs propres à mener vers le naufrage…
Seule la force de la vie permettra un retour vers le rivage car l’espoir est toujours
vainqueur. Ce sera le miracle de l’amour.
C’est –comme il en a coutume- dans un décor féerique agrémenté de descriptions
somptueuses servant d’écrin à cette belle et tragique histoire d’amour, que l’auteur,
avec la passion qu’on lui connaît, exprime cet hymne à la vie comme un défi
perpétuel aux souffrances du monde..
Prix : 20 Euros, franco de port.
« LA
PRINCESSE BERBERE » - (La Kahéna) -
(La fabuleuse épopée de cette reine berbère qui s opposa à l invasion arabe de l Afrique du
Nord)
- Prix « mare nostrum » -
Quinze ans après la mort du Prophète Mahomet, les armées arabes abordaient
l’Afrique du Nord. Ce pays, jadis transformé par la civilisation romaine, en partie
conquis à la foi chrétienne, va entrer dans l’ensemble, de jour en jour agrandi du
monde musulman. C’est alors, que pour faire face à l’envahisseur, une femme va
organiser la résistance berbère, réaliser la difficile unité du Maghreb et infliger aux
cavaliers arabes de cuisantes défaites. Celle-ci, connue dans l’histoire sous le nom de
la Kahéna, avait un caractère sacré. Il signifiait, la sorcière, la prêtresse, la
devineresse. Elle possédait en effet un don prophétique et était vénérée de son
peuple. Mais ses succès mêmes causeront sa chute.
Durcie par ses victoires dans une orgueilleuse intransigeance, ne vivant plus
que pour son clan, cette femme, si longtemps écoutée et obéie, ne pourra maintenir
l’unité berbère et juguler les séculaires rivalités entre tribus. Dès lors, elle prédira son
propre destin et, cernée par la trahison, verra dans un ultime baroud d’honneur
tomber les meilleurs de ses compagnons. L’islamisation de l’Afrique du Nord était en
marche…
C’est à travers des visions pleines de couleur, de vérité et de vie, que l’auteur
-en s’appuyant sur les travaux des plus éminents historiens- retrace avec l’émotion,
l’amour et la passion qu’on lui connaît pour sa terre algérienne, l’extraordinaire
épopée de cette « Jeanne d’Arc berbère » qui incarna avec tant de grandeur la folie
d’indépendance et la fierté passionnée d’un peuple.
Prix : 20 Euros, franco de port.
Deux récits qui ont marqué l Histoire
« LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »
- De l Indochine à l Algérie, la Légion étrangère au combat
- L Odyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie
ET
3 JUILLET 1940 »
« MERS EL-KEBIR »
L AGRESSION BRITANNIQUE SUR LA FLOTTE FRANCAISE
Une tragédie occultée par les livres d Histoire
Prix : 10 Euros, franco de port
Ces ouvrages sont disponibles chez l auteur. Adresser commande à : José CASTANO
13, av Saint Maurice 34250 PALAVAS LES FLOTS Livrés dédicacés Règlement à
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